Affaire Mamodtaky

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Affaire Mamodtaky
Fait reproché Fusillade
Pays Drapeau de Madagascar Madagascar
Ville Fenoarivo
Date
Nombre de victimes 9 dont 5 tuées
Jugement
Statut Affaire jugée
Date du jugement

L'affaire Mamodtaky appelée également Tuerie de Fénoarivo est un fait divers qui s'est déroulé le à Fénoarivo dans la banlieue de Antananarivo à Madagascar.

Les faits[modifier | modifier le code]

Lors d'une fête réunissant la famille Remtoula, membre de la communauté indo-pakistanaise de Madagascar, un commando de trois hommes lourdement armés tue 5 personnes dont 2 adolescents et en blesse grièvement 4 autres.

Chronique judiciaire[modifier | modifier le code]

  • En , Babar Ali alias Khizar Abbas Khan, beau-frère de Mamodtaky, s’accuse des meurtres. Malade, il décède en maison d'arrêt à Madagascar.
  •  : à la suite de ces aveux, Mamodtaky bénéficie d’un non-lieu de la part de la justice malgache. Il revient à Madagascar en , mais est ensuite expulsé.
  • En , Anita Remtoula, épouse de Mamodtaky et qui a survécu à la tuerie porte plainte auprès de la justice française. La police française reprend l’enquête.
  • En  : Babar Ali, officiellement mort, réapparaît à Garges-lès-Gonesse, en région parisienne. Il est interpellé et est ramené à la Réunion[1] où il est mis en examen et écroué.
  •  : Mamodtaky vit à nouveau à Madagascar dans la clandestinité. Il est finalement interpellé le pour entrée illégale sur le territoire.
  • En  : Fajilakhatoune Mamodtaky, sœur de Mamodtaky et son premier mari, Rishad Asgaraly sont extradés vers la Réunion et mis en examen pour complicité.
  • En , c'est au tour de Jean-François Crozet d'être interpellé. Il est mis en examen et écroué pour complicité d’assassinat.
  • En  : Fazilakahtoune et Rishad Asgaraly bénéficient d’un non-lieu[2].
  • Le , lors du procès le président de la cour d'assises annonce l'annulation du procès et la libération des quatre accusés à la suite d'une demande des avocats, maîtres Gilbert Collard et [[Éric Dupond-Moretti

]][3].

  •  : La Cour de cassation annule l'arrêt de la cour d'appel[4]. Mamodtaky sera à nouveau jugé à la cour d'assises de Paris.
  • Le , la famille Remtoula adresse une lettre au Président de la République pour lui demander son intervention afin que les quatre ex-accusés soient interpellés[5].
  • Le , Mamodtaky est à nouveau arrêté à Madagascar.
  • En , Mamodtaky est extradé en France
  • En , Mamodtaky est condamné à la prison à vie par la cour d'assises de Paris
  • Le , La cour d'assises du Val de Marne ramène, en appel la peine de Mamodtaky à 28 ans de prison dont 15 ans avec sûreté.
  • En , la cour de cassation rejette le pourvoi, la condamnation de Mamodtaky à 28 ans de prison ferme est définitive[6].
  • Une requête devant la Cour européenne des droits de l'homme est déposée en [7].
  • le , devant la Chambre d'application des peines de Paris, il avoue être le commanditaire du massacre. Libérable en 2021, il espère ainsi une réduction de peine (Le Journal de l'Ile de la Réunion, )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr)« L’assassin présumé reste en prison », Le Quotidien de La Réunion,‎ (lire en ligne)
  2. (fr)« Non-lieu accordé à la sœur et l’ex-beau-frère de Mamodtaky », Le Quotidien de La Réunion,‎ (lire en ligne)
  3. (fr) « Coup de théâtre à la Réunion: le procès d'un massacre familial annulé »,
  4. (fr)« Un nouveau procès se tiendra à Paris », Le Point,‎ (lire en ligne)
  5. (fr)« La famille Remtoula fait appel au président Sarkozy », Le Quotidien de La Réunion,‎ (lire en ligne)
  6. 28 ans de prison ferme pour Mamodtaky
  7. Clicanoo.re Mamodtaky : le pourvoi en cassation rejeté