Adhémar Fabri

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Adhémar Fabri
Fonctions
Évêque de Genève
Diocèse de Genève
-
Évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux
Diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux
à partir du
Raimond Gaufridi de Castellane (d)
Évêque de Bethléem
Diocèse de Bethléem
à partir du
Prieur
Biographie
Naissance
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Activité
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Ordre religieux

Adhémar Fabri, dit parfois par erreur Adhémar de la Roche, originaire de La Roche-sur-Foron (Genevois), et mort en 1388 à Avignon, est un prélat, évêque de Genève au XIVe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Adhémar ou parfois Aymar appartient à la famille Fabri, originaire de La Roche-sur-Foron, dans le comté de Genève[1]. Il est dit parfois Adhémar de la Roche, à la suite de la mention « Adhemarus de Ruppe, episcopus Gebennesis » dans l'obituaire de la cathédrale de Genève[2]. Ainsi l'abbé Joseph-Antoine Besson a rapporté un Adhémar de la Roche, évêque au Xe siècle, d'après le nécrologue de l'église de Genève[3], mais réfutée par Jean-Louis Grillet (1807)[2].

Carrière ecclésiastique[modifier | modifier le code]

Il entame une carrière ecclésiastique, appartenant à l'ordre des dominicains[1]. Il est mentionné pour la première fois comme prieur du couvent en 1353 et y reste jusqu'en 1357[1]. Il est mentionné comme curé de Rumilly en 1365, selon l'Armorial genevois (1849)[4].

Au cours de l'été de 1378, il obtient l'évêché de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme)[1]. En raison du Grand Schisme, sa nomination tarde et Adhémar Fabri est fait titulaire du siège de Genève, en [1].

Il devient confesseur de l'antipape Clément VII[2].

Les franchises d'Adhémar F.[modifier | modifier le code]

L'analyse des documents permettrait de conclure qu'il ne se rend dans sa ville épiscopale de genève qu'à une seule occasion[1].

Il accorde aux habitants de Genève le droit de facturer des intérêts sur les prêts. Ce droit est, à l'époque, unique dans toute la chrétienté. En 1387, il publie une charte reconnaissant Genève une république civile. La ville lui doit la confirmation de ses franchises, dont il fait publier le recueil le [2],[1]. Il confirme ainsi, pour lui et ses successeurs, « toutes les libertés, franchises, immunités, us et coutumes » pour la cité[1]. Ce document est approuvé par bulle pontificale de Félix V, le [2].

Ces franchises deviennent dans la suite le code de ses libertés genevoises, et tous les citoyens en regardèrent l'étude comme nécessaire[2].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Sceau de l’évêque.

L'Armorial genevois (1849) indique que l'évêque utilise des armoiries composées d'une étoile à huit rais[4]. Cependant la famille Fabri fait évoluer celles-ci à l'issue de l'acquisition de la seigneurie de Begnins, en pays de Vaud[4].

Le sceau de l'évêque porte en légende « ADEMARII : DEI : GRACIAI : EPI : GEBENNENSISI »[4].

Traces contemporaines[modifier | modifier le code]

Une rue de Genève porte son nom. Une rue de La Roche-sur-Foron porte son nom.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Louis Binz, « Fabri, Adhémar » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c d e et f Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, et spécialement celle des personnes qui y étant nées ou domiciliées, se sont distinguées par des actions dignes de mémoire, ou par leurs succès dans les lettres, les sciences et les arts, Puthod, (lire en ligne), p. 212-214.
  3. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarantaise, Aoste et Maurienne et du dècanat de Savoye, Nancy, Henault imprimeur-libraire, , p. 10 (lire en ligne).
  4. a b c et d Jean-Daniel Blavignac, Armorial genevois. Essai historique sur les armoiries, les sceaux, les milices et les sociétés militaires, les uniformes et les bannières, les médailles et les monnaies de Genève, depuis l'époque la plus ancienne jusqu'à nos jours, Genève, (lire en ligne), pp. 245-247.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alfred Dufour, « Les Franchises d'Adhémar Fabri » section dans l'article « La place du vieux droit genevois entre droit romain et droit coutumier », pages 185 et suivantes, dans Jacques Bouineau, La coutume, la tradition, la pratique et le droit écrit : Numéro 37 de Méditerranées (Nanterre, France), Editions L'Harmattan, (ISBN 978-2-7475-6555-4)
  • Henri Baud (éditeur scientifique), Louis Binz (contributeur), Robert Brunel (contributeur), Paul Coutin (contributeur), Roger Devos (contributeur), Paul Guichonnet (contributeur), Jean-Yves Mariotte (contributeur) et Jean Sauvage (contributeur), Le Diocèse de Genève-Annecy, Paris, Editions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN 2-7010-1112-4, BNF 34842416, lire en ligne).
  • Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie - La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe-début XVIe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]