Adab (littérature)
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L’adab (pl. âdâb) dans la littérature arabe classique est le concept qui définit à la fois l'éthique de l'homme de cour cultivé et la littérature en prose qui l'accompagne. Cette littérature englobe à l'origine le genre des rasâ'il (épîtres, genre épistolaire) et celui des nasâ'ih (conseils sur les usages avec les puissants). Formalisé au VIIIe siècle par Ibn al-Muqaffa, le terme d'adab désigne donc tout d'abord un ensemble de valeurs définissant l'adîb (le "gentilhomme islamique") appelé à exercer de hautes fonctions administratives et à servir les puissants, ainsi que plusieurs genres littéraires qui permettront l'essor d'une littérature en prose. L' adab est théorisé à nouveau par Jâhiz au IXe siècle, qui lui donnera son orientation définitive.
Très vite, l'adab en viendra à désigner l'ensemble de la littérature en prose qui n'appartient ni aux sciences religieuses ni à la philosophie[1]. Pour cette raison, on parle couramment de littérature d'adab, en signifiant par là une littérature de l'élite, par opposition à la littérature populaire.
La langue arabe moderne a conservé les deux grands sens du mot, puisqu'adab signifie aujourd'hui "littérature" et "politesse". Cependant ce n'est qu'au XIXe siècle que le mot prend le sens de "littérature". Auparavant, à l'époque classique, il n'y a pas de mot englobant l'ensemble de la production littéraire.
Étymologie et définition[modifier | modifier le code]
Par comparaison avec le grand siècle français, il s'agit de littérature d'idées, rationaliste, morale, sauf ce qui concernerait religion et philosophie.
Apparition du concept d'adab[modifier | modifier le code]
L'adab de Jâhiz[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Katia Zakharia et Heidi Toelle, A la découverte de la littérature arabe, du VIe siècle à nos jours, éd. Flammarion coll. Champs essais, Paris, 2009, pp.102-103.