Adèle Garnier

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Adèle Garnier
Fonction
Supérieure
Adoratrices du Sacré-Cœur de Montmartre
Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
TyburnVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Nom en religion
Mère Marie de Saint-PierreVoir et modifier les données sur Wikidata
Ordre religieux
Étape de canonisation

Adèle Garnier ( - , Tyburn près de Londres) est une religieuse française (en religion Mère Marie de Saint-Pierre), fondatrice en 1898 de la congrégation des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre qui s'est divisée en 1964 en deux branches, une française, l'autre anglaise : les Adoratrices du Sacré-Cœur de Montmartre[1].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Adèle Garnier nait le , à Grancey-le-Château, dans le département de la Côte-d'Or, en Bourgogne[2]. Son père, Nicolas, est tailleur de pierres, entrepreneur de bâtiment à Grancey-le-Château et sa mère, Denise Caiset. Institutrice au château de l'Aulne-Montgenard à Martigné-sur-Mayenne[3], Adèle Garnier lit un article parlant de projet de construction de la future Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Elle entend alors de la part de Dieu : « C'est là que Je te veux ! ». Adèle Garnier avait eu des visions intérieures du Christ à partir de 1862. En 1869, elle « voit » le Christ dans une grande hostie : le Christ lui demande de prier, expier, souffrir pour la France. En 1873, elle « voit » une église byzantine blanche, avec des domes; la basilique du Sacré-Cœur n'est alors qu'un projet. En 1874, Adèle Garnier a la révélation de l'adoration perpétuelle à Montmartre. Elle en parle à Mgr Joseph Hippolyte Guibert, archevêque de Paris. En 1885, cette adoration 24 h / 24 est établie dans la basilique[4].

Fondation de la congrégation[modifier | modifier le code]

En , Adèle Garnier s'installe avec trois compagnes rue du Mont-Cenis, près de la basilique en construction[5].

Le [6], la mission reçue s'accomplit : la communauté religieuse, née pour la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, est fondée par Adèle Garnier, le père dominicain Francis Balme et le père Jean Baptiste Lemius. L'acte de fondation est reçu par le cardinal François-Marie-Benjamin Richard, Archevêque de Paris.

Le , Adèle et les premières sœurs font leur profession de foi religieuse dans la crypte de la basilique, à l'autel de Saint-Pierre[2].

Premières années et départ à Londres[modifier | modifier le code]

La première communauté s'installe cité du Sacré-Cœur. Adèle Garnier prend en religion le nom de Mère Marie de Saint-Pierre. La congrégation est érigée canoniquement par l'Église. Le nombre de religieuses augmentant, elles s'installent rue du Chevalier-de-la-Barre, grâce à une aide financière des Pères Chartreux[5].

Les lois de 1901 en France contre les congrégations religieuses contraignent les bénédictines à quitter Montmartre. La congrégation se réfugie en Angleterre. En quittant Montmartre, Adèle Garnier déclare : « Nous reviendrons au grand jour comme des filles grandies qui ont place au foyer »[6].

La congrégation s'installe au centre de Londres, à Tyburn où Adèle Garnier meurt en 1924. C'est là qu'elle est inhumée.

Le , les Sœurs Adoratrices du Sacré-Cœur de Montmartre réinvestissent la maison natale d'Adèle Garnier, ancien office du tourisme, et ancienne gendarmerie.

Procès en béatification[modifier | modifier le code]

C'est en 1992 qu'est faite la demande officielle d'ouverture du procès diocésain en béatification de la fondatrice, mère Marie de Saint-Pierre[JB 1]. En 2016, le titre de « servante de Dieu » est donnée à Mère Garnier[7].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Raoul Plus, Adèle Garnier, Mère Marie de Saint-Pierre, fondatrice des religieuses adoratrices du Sacré-Cœur de Montmartre, O. S. B, éditions Spes, , 221 p.
  • Raoul Plus, Sacré-Cœur de Montmartre. De 1870 à nos jours, éditions de l'Atelier, , 1280 p. (ISBN 978-2708229785)
  • Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur de Montmartre : Un vœu national, Aavp - Action Artistique, , 261 p. (ISBN 978-2905118790)
  • (en) Dom Bede Camm, A Sacrifice of Praise: Marie Adele Garnier and the Founding of Tyburn Convent, St Michael's Abbey Press, , 160 p. (ISBN 978-0907077459)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. p. 47.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Tyburn News & Events », sur www.tyburnconvent.org.uk (consulté le ).
  2. a et b (en) « Mother Mary of St. Peter, Adorer of the Sacred Heart », sur vultus.stblogs.org, (consulté le ).
  3. Note : Le château de l'Aulne-Montgenard à Martigné-sur-Mayenne appartint à la famille de Crozé de Clesmes, aujourd'hui établie à Molières (Mayenne).
  4. Alain Denizot, Le Sacré-Cœur et la Grande guerre, p. 54 mémoire, 1998, [lire en ligne]
  5. a et b « La dévotion au Sacré-Cœur », sur spiritualite-chretienne.com (consulté le ).
  6. a et b Père Jacques Benoist, Mgr Charles et les congrégations féminines au Sacré-Cœur et sur la butte Montmartre (1959 - 1993), p. 3, 1999, [lire en ligne]
  7. « Une hostie changée en chair et en sang dans les mains d’un prêtre ? », sur www.fr.aleteia.org (consulté le ).