Achille Devéria

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Achille Devéria
Autoportrait (vers 1835), lithographie.
Naissance
Décès
(à 57 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Nom de naissance
Achille Jacques Jean Marie Devéria
Nationalité
française
Activités
Autres activités
Maître
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
Père
François-Marie Devéria (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Céleste Motte (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Parentèle
Charles Motte (beau-père)
Paul-Alfred Colin (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Jacques Jean-Marie Achille Devéria est un peintre, illustrateur et graveur français de l'époque romantique, né à Paris le , mort dans cette ville le .

Biographie

Achille Devéria est le fils d'un fonctionnaire de la Marine. Il suit tout d'abord les cours de peinture d'Anne-Louis Girodet[1] puis ceux de Louis Lafitte, dessinateur du roi.

En 1822, alors qu'il commence à exposer au Salon, lui et son frère Eugène (également peintre) ouvrent un cours de dessin. Plus tard, il tient son atelier parisien rue de l'Ouest.

Achille exerça son art dans des genres divers. On lui doit des tableaux religieux et des aquarelles fort recherchées. Il est le premier qui ait su appliquer la couleur à la lithographie, avec l'aide de Motte qui effectuait les tirages.

Un portrait d'Honoré de Balzac jeune homme (1825) lui est attribué. Il peignait dans son atelier parisien du no 38 rue de l'Ouest[2]. Victor Hugo, Alexandre Dumas (père), Prosper Mérimée, Franz Liszt et de nombreux autres artistes et écrivains y sont venus pour se faire immortaliser[2]. Alfred de Musset y déclama ses premiers vers. Ses six enfants y naîtront.

En 1830, Devéria est un illustrateur reconnu qui a publié de nombreuses lithographies[1] (par exemple le frontispice du Faust de Goethe). Il a aussi exécuté des peintures et des gravures érotiques[1].

Durant le Salon de 1846, son travail est remarqué par la critique. Charles Baudelaire écrit :

« Voilà un beau nom, voilà un noble et vrai artiste à notre sens[3]. »

En 1849, Devéria est nommé directeur du département des Estampes de la Bibliothèque nationale[1] et conservateur adjoint du département égyptien du Louvre. Il passe ses dernières années à voyager en Égypte, dessinant et transcrivant des inscriptions.

Famille

Devéria est le gendre du lithographe Charles Motte, dont il épouse la fille Céleste en 1829.

Il est le frère d'Eugène Devéria, peintre lui-aussi, de Laure Devéria (1813-1838), peintre de fleurs morte prématurément, et le père de l'égyptologue Théodule Charles Devéria et du sinologue Jean-Gabriel Devéria (1844-1899). Sa fille, Sara Dévéria (1838-1914), épousera Paul Alfred Colin (1838-1916), peintre de marine et de paysage, lauréat du prix de Rome.

Distinction

Quelques œuvres

Quelques ouvrages illustrés

  • Miguel de Cervantes, L'Ingénieux Chevalier Don Quixote de la Manche, Paris, T. Desoer, 1821
  • [lithogr.] Constantin Mazeret, Dénorama, ou spicilège historique et anecdotique sur chaque partie du corps humain, Paris, Peytieux, 1825
  • [dessin] Jean de La Fontaine, Œuvres complètes, 30 vignettes gravées par Thompson et notice biographique par Balzac, Paris, A. Sautelet, 1826 [plusieurs éditions]
  • Jean-Jacques Rousseau, Œuvres complètes, ornées de quarante-deux vignettes gravées d'après les dessins de Devéria[5], Paris, Dalibon, 1826
  • [frontispice] Goethe, Faust, édition illustrée d'après Eugène Delacroix, Paris, Charles Motte, 1828
  • [vignettes gravées (dont Achille Devéria et Augustin Burdet)] Jean-François Regnard, Œuvres, Paris, P. Dufart, 1828
  • Charles Perrault, Les Contes, accompagnés d'une notice de P. L. Jacob, Paris, L. Mame, 1836
  • [frontispice] Daniel Defoe, Robinson Crusoë, trad. de Pétrus Borel, Paris, Francisque Borel et Alexandre Varenne, 2 vol., 1836
  • Collectif, Les Hommes célèbres de l'Italie, 28 portraits en pied dessinés, Paris, A. Ledoux, 1845

Collections publiques

Notes et références

Source

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Notes

  1. a b c et d (fr) « Biographie de Achille Devéria », sur www.ricochet-jeunes.org (consulté le )
  2. a et b (en) « Biography of Achille (-Jacques-Jean-Marie) Devéria », sur Artnet.com (consulté le )
  3. Œuvres complètes de Charles Baudelaire, Paris, Michel Lévy frères, 1868 (II. Curiosités esthétiques, p. 77-198.
  4. Archives nationales de France, base Léonore (en ligne).
  5. Voir sur Gallica.
  6. « Achille and Théodule Devéria », collections du J. Paul Getty Museum.
  7. Fonds Devéria, Department of Arts, université de Wake Forest.

Voir aussi

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Bibliographie critique

Liens externes