Sizerin flammé

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Acanthis flammea

Acanthis flammea

Le Sizerin flammé ou Sizerin cabaret (Acanthis flammea, synonyme : Carduelis flammea) est une espèce de passereaux appartenant à la famille des Fringillidae. Il est essentiellement granivore et insectivore. Il vit dans la forêt boréale paléarctique et néarctique. Certaines variétés élevées en cage sont considérées comme domestiques en droit français.

Description[modifier | modifier le code]

Le Sizerin flammé mesure de 11,5 à 15 centimètres et pèse entre 12 et 16 grammes. Les parties supérieures sont d'un brun grisâtre rayé de noir, le ventre est de couleur blanchâtre. Des taches noires sont présentes au-dessus et au-dessous du bec. Chez le mâle, la gorge et le haut de la poitrine sont rosés, les flancs rose jaunâtre avec des raies noires, le front et le sommet du crâne sont rouges, avec une tache plus vive sur la tête, surtout en plumage nuptial. Chez la femelle, la gorge et la poitrine sont blanchâtres ou à peine colorées de rose[1].

Dickcissel d'Amérique mâle perché sur un poteau métallique, chantant cou tendu et bec ouvert.

Chants et appels

Enregistrement 1 :

Distribution[modifier | modifier le code]

Cet oiseau est nicheur en Eurasie (dans la ceinture de la taïga, visiteur d’été au nord et migrateur ou invasif au sud), en Amérique du Nord, dans le sud de l’Alaska, le nord-ouest et le nord-est du Canada (visiteur d’été au nord et migrateur ou invasif au sud), dans le sud du Canada et jusqu'aux deux-tiers environ des États-Unis et sur la côte sud du Groenland et de l’Islande.

Carte de répartition approximative du Sizerin flammé. Notez que la limite sud de l'aire d'hivernage déborde un peu les limites de la carte et que l'espèce introduite en Nouvelle-Zélande n'y figure pas non plus.
  • Aire de nidification
  • Présent à l'année
  • Aire d'hivernage

Habitat[modifier | modifier le code]

En Europe, le Sizerin flammé est inféodé aux forêts de bouleaux et de conifères de montagne ainsi qu’aux jeunes conifères, secondairement aux genévriers, aux bosquets de saules, d'aulnes et autres feuillus et, dans les Alpes, aux forêts dominées par les mélèzes, au-dessus de 1 400 m.

En Amérique du Nord, il se reproduit également dans la taïga mais aussi dans la toundra avec quelques buissons.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Elle consiste en bourgeons puis en graines d’arbres feuillus et de conifères avec une nette préférence pour les graines des différentes espèces de bouleaux (Betula) et des aulnes, et comprend un complément d’insectes pour les adultes eux-mêmes et pour les jeunes en été.

L'espèce fréquente volontiers les mangeoires en hiver.

Comportement alimentaire[modifier | modifier le code]

Le Sizerin flammé déploie la même agilité que le Tarin des aulnes à se suspendre aux rameaux horizontaux ou retombants des arbres pour atteindre les graines, parfois dans des positions acrobatiques avec la tête complètement en bas. Dans d’autres cas, il s’agrippe aux tiges verticales ou directement aux fructifications des plantes herbacées pour accéder également aux graines.

Mœurs[modifier | modifier le code]

Le sizerin est grégaire, en groupes de quelques dizaines d'individus.

Furness (1987) a découvert un comportement assez singulier chez le sizerin flammé près de Moriah, dans la région du mont Essex dans le Wyoming. Il a observé des sizerins en train de prendre un « bain de neige » et d’autres, à la tombée de la nuit, commencer à creuser, avec le bec et les pattes, une cavité dans la neige pour y passer la nuit et digérer des graines stockées dans des poches alimentaires. Une séquence vidéo, extraite du site Internet Bird Collection et tournée par Eric Roualet en à Oslo en Norvège, montre justement un sizerin flammé posté à l’abri dans un trou creusé dans la neige.

Parade nuptiale[modifier | modifier le code]

En parade nuptiale, le mâle se positionne face à la femelle, déploie sa queue et bat des ailes au-dessus du dos, abaisse la tête pour exhiber le rouge de sa couronne ou la rejette en arrière pour montrer son menton noir. En vol nuptial, il s’élève assez haut dans les airs dans un vol précipité, bondissant et saccadé, décrit de larges circuits tout en lançant des appels sonores et nasillards.

Nidification[modifier | modifier le code]

Cet oiseau peut effectuer deux couvées par an.

L’emplacement typique du nid est un départ de branche latérale de bouleau, de saule, d'aulne ou de conifère à moyenne ou grande hauteur. Le nid comprend une assise de brindilles et de branchettes avec une coupe interne de racines et de radicelles tapissée intérieurement de fibres végétales (souvent des aigrettes de plantes herbacées), de lichens, de duvet et de laine de couleur blanche.

Les quatre à six œufs, exceptionnellement trois ou sept, blanc bleuté légèrement tachetés de brun-noir au gros pôle, sont couvés par la femelle de 10 à 13 jours. Les poussins nidicoles sont nourris par les deux parents et prennent leur envol au bout de 11 à 14 jours.

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Fringilla flammea[2].

Synonymie[modifier | modifier le code]

  • Fringilla flammea Linné, 1758 Protonyme
  • Acanthis flammea

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

  • Sizerin boréal
  • Sizerin flammé
  • Sizerin cabaret pour Acanthis flammea cabaret

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

D'après Alan P. Peterson :


D'après la classification de référence (version 12.2, 2022) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :

La sous-espèce Acanthis flammea islandica n'est plus reconnue par les principales autorités taxinomiques.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. description sur oiseaux d'Europe.com
  2. Linnaeus, C. (1758). Systema Naturae per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Tomus I. Editio decima, reformata. Holmiæ: impensis direct. Laurentii Salvii. i–ii, 1–824 pp : page 182

Annexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Furness, G. (1987). Common Redpolls excavating snow burrows and snow bathing. The Kingbird 37: 74-75.
  • Ottaviani, M. (2011). Monographie des Fringilles (carduélinés) – Histoire Naturelle et photographies, volume 2. Éditions Prin, Ingré, France, 286 p.
  • Guide vert des Oiseaux du Monde, Solar.