Académie des sciences (France)

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Académie des sciences
Colbert présente à Louis XIV les membres de l'Académie royale des sciences en 1667.
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Siège
Pays
Coordonnées
Langue
Langue de travail
Organisation
Membres
263 membres élus par leurs pairs
Fondateur
Président
Secrétaire général
Affiliation
Site web
Identifiants
SIREN
SIRET
OpenCorporates
Carte

L’Académie des sciences, nommée l’Académie royale des sciences lors de sa création en 1666, est l’une des cinq académies regroupées au sein de l’Institut de France et composée de 262 membres dont 28 femmes[1] en mars 2016. Elle encourage et protège l’esprit de recherche, et contribue aux progrès des sciences et de leurs applications.

Historique

Débuts

Perrault : Suite de Mémoires de l'Académie Royale des Sciences pour servir à l'histoire naturelle des animaux (1666 à 1699), édité en 1733.

L’Académie des sciences, racontant elle-même son histoire, écrit[2] :

« L'Académie des sciences doit son origine à la fois aux cercles de savants qui dès le début du XVIIe siècle se réunissent autour d'un mécène ou d'une personnalité érudite, et aux sociétés scientifiques permanentes qui se constituent à la même époque, telles l'Accademia dei Lincei à Rome (1603), la Royal Society à Londres (1645)…

En 1666, Colbert crée une Académie qui se consacre au développement des sciences et conseille le pouvoir en ce domaine. Il choisit des savants, mathématiciens (astronomes, mathématiciens et physiciens) et des physiciens (anatomistes, botanistes, zoologistes et chimistes) qui tiennent leur première séance le 22 décembre 1666[3] dans la bibliothèque du Roi, à Paris. Pendant ses trente premières années, l'Académie fonctionne sans statuts. »

« Le 20 janvier 1699, Louis XIV donne à l'Académie son premier règlement et la place sous sa protection. L'Académie royale des sciences siège au Louvre. Ses membres sont nommés par le roi, après présentation par l'Académie. Ils sont au nombre de 70 auxquels s'ajoutent 85 correspondants. Au cours du XVIIIe siècle, l'organisation de l'Académie royale des sciences se modifie plusieurs fois. En 1785, une classe de physique générale et une classe d'histoire naturelle et de minéralogie s'ajoutent aux 6 existantes (géométrie, astronomie, mécanique ; anatomie, chimie, botanique). Par ses travaux et ses publications, l'Académie contribue de façon essentielle à l'expansion de l'activité scientifique. »

La Description des arts et métiers, faite ou approuvée par l'Académie royale des sciences est une collection d'ouvrages sur les métiers artisanaux, publiée à l'instigation de Colbert. Cette entreprise est mise en œuvre à la fin du XVIIe siècle sous la coordination de Gilles Filleau des Billettes, Sébastien Truchet, Jacques Jaugeon et l’abbé Jean-Paul Bignon.

En 1676 l'Académie publie un ouvrage fondateur pour la botanique en France, intitulé Mémoires pour servir à l'histoire des plantes. Denis Dodart, remarqué par Claude Perrault supervise l'ensemble. Duclos, Pierre Borel, Perrault, Calois, Edme Mariotte, Claude Bourdelin et Nicolas Marchant y contribuent. Illustrées par Nicolas Robert, 39 plantes nouvelles sont décrites précisément[4]. Bernard Le Bouyer de Fontenelle dira de ces Mémoires : « On peut prendre la préface que nous venons de citer pour un modèle d'une théorie embrassée dans toute son étendue, suivie jusque dans ses moindres dépendances, très-finement discutée, et assaisonnée de la plus aimable modestie. »[5].

Sous la Révolution

La Révolution mit à rude épreuve l’Académie des sciences. Malgré la tentative de rester à distance du débat politique, l’institution fut entraînée à communiquer fréquemment avec l’Assemblée nationale, puis avec la Convention nationale[6]. Lorsqu’elle fut chargée de préparer les éléments de la réforme générale des poids et mesures, elle nomma aussitôt cinq commissions pour la réaliser : Cassini, Méchain et Legendre s’occupent des mesures astronomiques ; Meusnier et Monge furent chargés de mesurer les bases terrestres avec une rigoureuse précision ; Borda et Coulomb étudièrent la longueur du pendule battant la seconde ; Lavoisier et Haüy déterminèrent le poids de l’eau distillée ; Tillet, Brisson et Vandermonde, dressèrent l’inextricable réseau des mesures anciennes.

Sur beaucoup de questions secondaires, l’Académie chercha à éluder les embarras résultant pour elle des consultations qu’on lui demandait, émettant le désir de n’avoir plus à donner son avis sur les indemnités que les particuliers ou les villes réclament au gouvernement[6]. Consultée sur des données relatives à la question brûlante des subsistances[6] en ces temps de révolte, elle se retrancha derrière des résultats antérieurement acquis[6]. Consultée sur des engins de guerre, elle argua de sa mission de paix[6].

Durant cette période de prudence politique elle évitait de donner prise aux déclamations des clubs. Cependant, le , le lendemain de la prise des Tuileries, le chimiste Antoine-François Fourcroy se leva et demanda qu’on lise la liste des académiciens pour y effectuer des radiations[7]. La proposition fut repoussée ; mais, huit jours après, il la réitéra, faisant remarquer que la Société de médecine avait rayé plusieurs de ses membres émigrés ou notoirement convaincus d’incivisme et demandant le même traitement[7]. Il lui fut répondu que « l’Académie ne doit pas prendre connaissance des principes de ses membres ni de leurs opinions politiques, le progrès des sciences étant son unique occupation » Fourcroy demanda alors la mise en application du règlement permettant d’exclure les membres absents plus de deux mois sans congé. La décision fut ajournée à huit jours après discussion. À la séance suivante, le géomètre Cousin fit remarquer que l’Académie avait pour tradition de s’en remettre au ministre de toutes les mesures qui ne concernent pas l’avancement des sciences pour « s’étonne[r] que dans un moment où le ministre de l’intérieur, appelé par le vœu de la nation (c’était Roland, revenu au ministère après l’insurrection du 10 août), mérite plus que jamais la confiance de l’Académie, elle n’en use pas envers lui comme elle faisait autrefois envers ses prédécesseurs, et il propose de charger les officiers de l’Académie de conférer avec le ministre sur l’objet proposé, tandis qu’elle se livrera à des occupations plus intéressantes. » On s’empressa d’adopter cette solution comme un moyen de traîner l’affaire en longueur et de la faire avorter.

Le , Fourcroy interpella le secrétaire perpétuel pour savoir s’il avait reçu réponse du ministre au sujet de la radiation qui devait être faite des membres hostiles à la Révolution : « Le secrétaire ayant répondu qu’il n’avait reçu aucune lettre du ministre, l’Académie arrête que, le ministre n’ayant pas répondu, le secrétaire ne pourra délivrer aucune liste des membres, ni en faire imprimer aucune jusqu’à ce que celte réponse soit parvenue. » Le zèle opiniâtre de Fourcroy fut ainsi paralysé par l’énergique et unanime réprobation de ses collègues[8].

Cette position dilatoire de l'Académie était aussi celle des autres académies, l’Académie française, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, des Académies de peinture et de musique, qui toutes étaient menacées. Un premier décret de la Convention suspendit la nomination aux places vacantes dans les Académies le . Lakanal, qui défendait dans le comité de l’instruction publique les intérêts de l’Académie, espéra-t-il qu’il pourrait en prévenir la ruine. Sur sa proposition[9], le , un nouveau décret permit de pourvoir provisoirement aux places d’académiciens vacantes ; mais bientôt la dissolution fut définitivement prononcée le .

Lakanal essaya d’atténuer les effets de cette mesure en faisant décider que ses membres auraient le droit de s’assembler sans titre officiel dans le lieu ordinaire de leurs séances pour traiter des différents objets qui leur seraient déférés par la Convention[10]. Les académiciens ne jugèrent néanmoins pas prudent de profiter de cette espèce de tolérance et se dispersèrent pour chercher, pour la plupart, à se faire oublier[10]. Tous n’y réussirent pas et plus d’un fut atteint dans sa retraite par les tribunaux révolutionnaires, mais quelques-uns, dont Berthollet, restèrent en relation avec le Comité de salut public, pour y maintenir les droits de la science.

Deux ans plus tard, le 22 août 1795, est mis en place un Institut national des sciences et des arts correspondant aux anciennes académies scientifiques, littéraires et artistiques. La première classe de l’Institut (Sciences physiques et mathématiques) était la plus nombreuse (66 membres sur 144). En 1805, l’Institut national des sciences et des arts déménage dans l’ancien Collège des Quatre-Nations, maintenant connu sous le nom de Palais de l’Institut.

Académie moderne

Par l'ordonnance royale du 21 mars 1816, l’Académie des sciences retrouve son autonomie au sein de l’Institut de France réformé ; le chef de l'État reste son protecteur. L'Académie des sciences est organisée en deux grandes divisions comportant chacune des sections, la division des « sciences mathématiques » (géométrie, mécanique, astronomie, géographie et navigation, physique générale) et la division des « sciences physiques » (chimie, minéralogie, botanique, économie rurale et art vétérinaire, anatomie et zoologie, médecine et chirurgie). S'y adjoignent deux secrétaires perpétuels, un pour chacune des divisions, qui ne sont rattachés à aucune section. Par ailleurs (tout comme au sein de l'Académie royale des Belles-Lettres), une classe dite d'« académiciens libres » est créée, celle-ci comporte dix membres qui tout en bénéficiant d'un droit de présence ne touchent pas d'indemnité ; ils sont élus comme les autres académiciens.

Une évolution importante intervient en 1835 : sous l’influence de François Arago, paraissent les premiers numéros des Comptes rendus de l’Académie des sciences qui deviennent un instrument de première importance pour diffuser les travaux des scientifiques français et étrangers.

Au début du XXe siècle, l’Académie connaît un relatif déclin d’activité et d’influence, déjà amorcé pour des raisons démographiques. Face au développement accéléré de la recherche scientifique en France, l’Académie, pour rester fidèle à sa vocation, a dû adapter ses structures et ses missions. Une profonde réforme de ses statuts a été engagée, concernant ses membres et ses missions. Le premier volet de cette réforme, approuvé par décret du 2 mai 2002[11], a permis l’élection de 26 nouveaux membres. Le deuxième volet de la réforme a été approuvé par le décret du 31 janvier 2003[12].

La loi de programme pour la recherche no 2006-450 du 18 avril 2006 fait de l’Académie des sciences une personne morale de droit public à statut particulier.

D'après le journaliste Daniel Garcia, l'Académie des sciences « est la seule de toutes les académies des sciences de la planète à abriter de virulents climatosceptiques et à ne pas reconnaître la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique »[13].

Les missions de l'Académie des sciences (extrait des statuts)

L'Académie des sciences, indépendante et pérenne, exerce par l'intermédiaire de ses instances statutaires, services, comités et fondations, les diverses missions qui lui ont été confiées :

Article 1er

L'Académie des sciences de l'Institut de France rassemble des savants français et s'associe des savants étrangers choisis les uns et les autres parmi les plus éminents.

Article 2

  • Elle encourage et protège l'esprit de recherche, et contribue au progrès des sciences et de leurs applications ;
  • Elle veille à la qualité de l'enseignement et œuvre pour que les acquis du développement scientifique soient intégrés dans la culture des hommes de notre temps ;
  • Elle est attentive au maintien du rôle et de la qualité du langage scientifique français.

Article 3

L'Académie des sciences participe à la vie scientifique et lui apporte son soutien,

  • par la publication rapide, dans les séries scientifiques de ses Comptes rendus, de courtes notes sélectionnées et contrôlées annonçant pour la première fois un résultat significatif ;
  • par la présentation, notamment lors de ses séances publiques, de ses travaux originaux ou d'exposés de synthèse ;
  • par l'attribution de prix et de subventions aux chercheurs et auteurs qu'elle juge opportun d'encourager ou de récompenser ;
  • par la mise au concours de recherches sur des sujets donnés ;
  • par l'organisation de colloques, de préférence sur des thèmes pluridisciplinaires, en coopération ou non avec d'autres classes de l'Institut ou d'autres académies des sciences ;
  • par la conservation dans les archives, de documents éclairant l'histoire et les progrès de la pensée scientifique et de plis cachetés pouvant servir à établir l'antériorité d'une découverte[14], l'Académie s'engageant à ne pas les ouvrir avant 100 ans, sauf si le déposant ou ses légataires ayants droit en faisaient la demande. Le dépôt depuis 1735 de ces plis, appelés « paquets » à l'époque, était en général accepté. Face à l'afflux de plis (16 000 entre 1735 et 1983, 18 000 en 2013, une cinquantaine étant déposés par an depuis 1991), une « Commission des plis cachetés » est créée en 1976, sous l'impulsion du secrétaire perpétuel Paul Germain[15].

Article 4

L'Académie des sciences concourt au développement des relations scientifiques internationales et à la représentation de la science française,

  • en maintenant des liens constants avec les autres communautés scientifiques grâce à des Associés étrangers ;
  • en établissant avec les académies des sciences étrangères des relations pouvant se traduire par des accords de coopération et d'échange ;
  • en assurant la représentation de la France dans les Unions scientifiques internationales au sein du Conseil international des unions scientifiques, et plus généralement dans d'autres organismes internationaux, gouvernementaux, et en s'efforçant d'obtenir à cet effet des pouvoirs publics, des moyens dignes du pays.

Article 5

L'Académie des sciences entretient une réflexion et une vigilance constantes sur l'organisation de la recherche, de la formation à la recherche et de l'enseignement scientifique, sur les applications des sciences, sur les grandes orientations des programmes, et plus généralement sur toutes questions intéressant la vie scientifique,

  • par la désignation, lorsqu'elle y est invitée, de certains de ses membres chargés de la représenter dans les conseils ou dans des comités ;
  • par des avis qu'elle donne à la demande d'un ministre sur des nominations dans des grands établissements ;
  • par les études qu'elle entreprend de sa propre initiative ou à la demande des pouvoirs publics nationaux ou régionaux, études donnant lieu à la publication de rapports éventuellement destinés à une large diffusion ;
  • par la présentation de recommandations, de vœux et de suggestions concernant des problèmes d'intérêt national, assortie éventuellement des démarches nécessaires pour en faire valoir le bien-fondé.

Publication de l'Académie des sciences

Depuis 1835 et sous l’impulsion de l’astronome François Arago, l’Académie des sciences édite une revue scientifique longtemps rédigée en langue française (les articles rédigés en anglais sont désormais acceptés), les Comptes rendus de l'Académie des sciences ou CRAS. Les textes publiés sont généralement relativement courts, sous forme de communications à l'institution. Contrairement à son homologue américaine, la National Academy of Sciences, qui publie une revue de très haut niveau international, Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les CRAS n'ont actuellement qu'une très faible reconnaissance scientifique internationale et visibilité[16], en raison en partie du choix du français comme langue de publication. Des communications sont faites dans la revue La Nature.

Archives de l'Académie

L'Académie des sciences a toujours eu le souci de préserver sa mémoire. Mais il a fallu attendre les années 1880 pour voir se constituer – et, pour les périodes les plus anciennes, se reconstituer – les collections dont elle peut s'enorgueillir. Des fonds datant, pour certains d'entre eux, de la création de l'Académie sont conservés au service des archives :

  • procès-verbaux des séances, dont les plus anciens datent de 1666 et dont la longue suite continue jusqu'à notre époque ;
  • nombreux mémoires, rapports, lettres, manuscrits de toutes sortes, lus ou présentés au cours des séances et rassemblés en dossiers, dits pochettes des séances, classés chronologiquement ;
  • dossiers biographiques qui concernent tous les savants ayant appartenu à l'Académie depuis sa création. Ils comportent des pièces manuscrites, des documents iconographiques et de la documentation ;
  • dossiers des prix. La mission de décerner des prix est apparue en 1720. Des prix ont par la suite été créés par de nombreux donateurs ;
  • dépôts cachetés, procédure remontant au XVIIIe siècle qui permet aux auteurs de garantir leurs droits quant à l'antériorité d'une découverte ;
  • papiers des Comités et Commissions, créés à l'Académie pour étudier des questions scientifiques ou pour assurer des responsabilités administrative ;
  • un fonds important d'archives personnelles. L'un des fonds les plus remarquables est celui d'Antoine Laurent Lavoisier dont les papiers constituent une source de première importance pour les historiens de la chimie et pour les historiens de la vie politique et économique du XVIIIe siècle. D'autres fonds sont tout aussi prestigieux : Pierre Louis Maupertuis, René-Antoine Ferchault de Réaumur, André-Marie Ampère, Gilles Personne de Roberval, Jean-Baptiste Dumas. Sont venus s'y adjoindre des archives de scientifiques contemporains comme Pierre Duhem, Louis de Broglie, Élie Cartan, Henry Le Chatelier, Émile Borel, André Weil, Louis Néel.

Les Archives de l'Académie conservent aussi des sources imprimées, comme les divers recueils de l'Académie royale des Sciences, la collection des Comptes rendus de l'Académie des sciences, créés en 1835, numérisés par la Bibliothèque nationale de France, ainsi qu'une importante collection de portraits, de bustes, de médailles et de médaillons, souvent signés de grands artistes.

Le Comité Lavoisier, créé en 1948 et réorganisé en 1980, est chargé de publier la correspondance de Lavoisier pour faire suite à l'édition des œuvres de Lavoisier réalisée de 1862 à 1896. Le volume VI (1789-1791) a été publié en 1997. Une base de données informatisée, Panopticon, présente le catalogue général des papiers de Lavoisier.

Les membres de l'Académie des sciences

Philippe Taquet, président de l'Académie des sciences pour la période 2013-2014
Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuelle, première section mathématiques, physique et sciences de l’univers
Pascale Cossart, secrétaire perpétuelle, deuxième section: chimie, biologie et médecine

L'Académie des sciences se compose de Membres, d'Associés étrangers et de Correspondants. Les membres sont répartis en section, mais il existe deux divisions (première division : sciences mathématiques, physiques et leurs applications ; deuxième division : sciences chimiques, naturelles, biologiques et médicales et leurs applications), chacune d'elles ayant son propre secrétaire perpétuel. Il existe de plus une intersection des applications des sciences.

L'académie procède par cooptation pour choisir ses membres et les élections ont lieu tous les 3 ans[17].

Le 15 novembre 2016, Sébastien Candel est élu à la présidence de l'Académie pour 2017-2018. Pierre Corvol est élu Vice-Président.

Liste actuelle des 396 membres titulaires et associés étrangers en février 2012 :

A : Serge Abiteboul ~ Yves Agid ~ Claude Allègre ~ Geneviève Almouzni ~ Christian Amatore ~ Sebastian Amigorena ~ Roy M. Anderson ~ Duilio Arigoni ~ Alain Aspect ~ Sir Michael Atiyah ~ Jean Aubouin ~ Pierre Auger

B : François Baccelli ~ Jean-François Bach ~ George Edward Backus (en) ~ Roger Balian ~ Sébastien Balibar ~ John M. Ball ~ David Baltimore ~ Beatriz Barbuy ~ Édouard Bard ~ Françoise Barré-Sinoussi ~ Jean-Marie Basset ~ Étienne-Émile Baulieu ~ Pierre Baux ~ Klaus Bechgaard (en) ~ Jean-Paul Behr ~ Alim-Louis Benabid ~ Alain Bensoussan ~ Paul Berg ~ André Berger ~ Claude Berrou ~ Gérard Berry ~ Alain Berthoz ~ Guy Bertrand ~ Mustapha Besbes ~ Giovanni Bignami ~ Jean-Michel Bismut ~ Jacques Blamont ~ René Blanchet ~ Hugues Blaudin de Thé ~ Nicolaas Bloembergen ~ Joël Bockaert ~ Enrico Bombieri ~ Jean-Louis Bonnemain ~ Jean-Michel Bony ~ Armand Borel ~ Christian Bordé ~ Hélène Bouchiat ~ Marie-Anne Bouchiat ~ Jean Bourgain ~ Azzedine Bousseksou ~ Pierre Braunstein ~ Yves Bréchet ~ Catherine Bréchignac ~ Sydney Brenner ~ Édouard Brézin ~ Haïm Brezis ~ Margaret Buckingham

C : Henri Cabannes ~ Michel Caboche ~ Sébastien Candel ~ André Capron ~ Lennart Carleson ~ Curtis Callan ~ Edgardo D. Carosella ~ Alain Carpentier ~ Bernard Castaing ~ Luigi Luca Cavalli-Sforza ~ Anny Cazenave ~ Catherine Cesarsky ~ William Chaloner ~ Pierre Chambon ~ Jean-Pierre Changeux ~ Patrick Charnay ~ Bruno Chaudret ~ Chen Zhu ~ Daniel Choquet ~ Yvonne Choquet-Bruhat ~ Joanne Chory ~ Umberto Cordani ~ Philippe Ciarlet ~ Claude Cohen-Tannoudji ~ Claude Combes ~ Françoise Combes ~ Alain Connes ~ Yves Coppens ~ Riccardo Cortese ~ Pierre Corvol ~ Suzanne Cory ~ Pascale Cossart ~ Yves Couder ~ Georges Courtès ~ Vincent Courtillot ~ François Cuzin

D : Jean Dalibard ~ Thibault Damour ~ Antoine Danchin ~ Ingrid Daubechies ~ Robert Dautray ~ Michel Davier ~ Henri Décamps ~ Stanislas Dehaene ~ Paul Deheuvels ~ Anne Dejean-Assémat ~ Pierre Deligne ~ Michel Delseny ~ Jean-Pierre Demailly ~ Jean Dénarié ~ Derek Denton (en) ~Jean Dercourt ~ Bernard Derrida ~ Peter Dervan (en) ~ Pierre Deslongchamps ~ Michel Devoret ~ David Donoho ~ Simon Donaldson ~ Roland Douce ~ Ann Dowling ~ Vladimir Drinfeld~ Denis Duboule ~ Bernard Dujon ~ Catherine Dulac ~ Christian Dumas ~ Jean-Claude Duplessy ~ Freeman Dyson

E : Thomas Ebbesen ~ Stuart Edelstein ~ Jean-Marc Egly ~ Manfred Eigen ~ Odile Eisenstein ~ Pierre Encrenaz ~ Anne Ephrussi ~ Daniel Esteve

F : Ludwig Faddeev (de) ~ Anne Fagot-Largeault ~ Olivier Faugeras ~ Stephan Fauve ~ Gérard Férey ~ Albert Fert ~ Mathias Fink ~ Alain Fischer ~ Philippe Flajolet ~ Patrick Flandrin ~ Jean-Marc Fontaine ~ Maurice Fontaine ~ Marc Fontecave ~ Uriel Frisch

G : Antonio García-Bellido (es) ~ Susan Gasser ~ Reinhard Genzel ~ Étienne Ghys ~ Thierry Giamarchi ~ Jacques Glowinski ~ Roland Glowinski ~ André Goffeau ~ Maurice Goldman ~ John Goodenough ~ Norman Greenwood (en) ~ Mikhaïl Gromov ~ François Gros ~ Jean-Pierre Grünfeld ~ Leonard Guarente (en) ~ Robert Guillaumont ~ Roger Guillemin ~ John Gurdon

H : Erwin Hahn ~ Michel Haïssaguerre ~ Theodor Hansch ~ Serge Haroche ~ Heisuke Hironaka ~ Friedrich Hirzebruch ~ Jules Hoffmann ~ Gerard 't Hooft ~ Patrick Huerre ~ Gérard Huet

I : Jean Iliopoulos ~ Alain Israël ~ Masao Itō

J : André Jaumotte ~ Claude Jaupart ~ Marc Jeannerod ~ Denis Jérome ~ Pierre Joliot ~ Michel Jouvet

K : Fótis Kafátos ~ Henri Kagan ~ Jean-Pierre Kahane ~ Rudolf Kalman ~ Eric Kandel ~ Daniel Kaplan ~ Pierre Karli ~ Richard Karp ~ Masaki Kashiwara ~ Brigitte Kieffer ~ Sergiu Klainerman ~ Wilfrid Kilian ~ Mary-Claire King ~ Daniel Kleppner ~ Aaron Klug ~ Paul Knochel ~ Donald Knuth ~ Maxime Kontsevitch ~ Henri Korn ~ Vladimir Kotlyakov ~ Philippe Kourilsky ~ Jean Kovalevsky

L : Antoine Labeyrie ~ Laurent Lafforgue ~ Anne-Marie Lagrange ~ Jean-Yves Lallemand ~ Kurt Lambeck ~ Yves Laporte ~ Jacques Laskar ~ Gérard Laumon ~ Guy Laval ~ Sandra Lavorel ~ Peter Lax ~ Michel Lazdunski ~ Gilles Lebeau ~ Denis Le Bihan ~ Jean-Baptiste Leblond ~ Jean-Dominique Lebreton ~ Nicole Le Douarin ~ Gérard Le Fur ~ Jean-François Le Gall ~ Jean-Marie Lehn ~ Pierre Lelong ~ Yvon Le Maho ~ Michel Le Moal ~ Jean-Louis Le Mouël ~ Pierre Léna ~ Jean-Bernard Le Pecq ~ Xavier Le Pichon ~ Henri Léridon ~ Marcel Lesieur ~ Hervé Le Treut ~ Claude Lévi ~ Rita Levi-Montalcini ~ Ta-Tsien Li ~ Albert Libchaber (en) ~ Amable Liñán (es) ~ Pierre-Louis Lions ~ Jacques Livage ~ Rodolfo Llinás ~ Claude Lorius ~ Daniel Louvard ~ Jacques Lucas ~ William Lucas ~ Henry de Lumley-Woodyear

M : Odile Macchi ~ Bernard Mach ~ Bernard Malgrange ~ Bernard Malissen ~ Jean-Louis Mandel ~ Yuri Manin ~ Daniel Mansuy ~ André Maréchal ~ Ghislain de Marsily ~ François Mathey ~ Michel Mayor ~ Marcel Méchali ~ Matthew Meselson (en) ~ Patrick Mehlen ~ Bernard Meunier ~ Dominique Meyer ~ Yves Meyer ~ Elliot Meyerowitz (en) ~ Jan Michalski ~ Keith Moffatt ~ Luc Montagnier ~ Dino Moras ~ René Moreau ~ William Morgan ~ Leonard Mortenson ~ Teruaki Mukaiyama ~ Arnold Munnich ~ James Murray

N : Miguel Nicolelis (pt) ~ Louis Nirenberg ~ Jean Normant ~ Gustav Nossal (en) ~ Philippe Nozières ~ Christiane Nüsslein-Volhard

O : Satoshi Omura ~ Luis Antonio Oro ~ Gérard Orth ~ Ernst Otten (de) ~ Paul Ozenda

P : Jacob Palis ~ Giorgio Parisi ~ Lucio Paternò ~ Eva Pebay-Peyroula ~ Jean-Claude Pecker ~ Georges Pelletier ~ Christine Petit ~ Richard Peto ~ Charles Pilet ~ Olivier Pironneau ~ Gilles Pisier ~ Jean-Paul Poirier ~ Alexander Polyakov ~ Yves Pomeau ~ Michel Pouchard ~ Robert Pound ~ Jacques Pouysségur ~ Frank Press ~ Alain Prochiantz ~ Jacques Prost ~ Jean-Loup Puget

Q : Yves Quéré

R : Michael Rabin ~ Miroslav Radman ~ Tiruppatur Ramakrishnan ~ Jean-Pierre Ramis ~ Norman Ramsey ~ Chintamani Rao (en) ~ André Rassat ~ Auguste Rateau ~ Bernard Raveau ~ Félix Rey ~ James Rice ~ Rex Richards (en) ~ Daniel Ricquier ~ Giacomo Rizzolatti ~ Herbert Roesky (de) ~ Michel Rohmer ~ Barbara Romanowicz ~ Bernard Roques ~ Jean Rosa ~ Jean Rossier ~ Daniel Rouan ~ Didier Roux ~ David Ruelle

S : David Sabatini (es) ~ José-Alain Sahel ~ Laure Saint-Raymond ~ Jean Salençon ~ Bengt Samuelsson ~ Clément Sanchez ~ Évariste Sanchez-Palencia ~ Philippe Sansonetti ~ Philippe Sautet ~ Jean-Pierre Sauvage ~ Jean-Michel Savéant ~ Jean-Charles Schwartz ~ Michaël Sela (en) ~ André Sentenac ~ Jean-Pierre Serre ~ Joseph Sifakis ~ Arndt Simon (de) ~ Pierre Sinaÿ ~ Susan Solomon ~ Christophe Soulé ~ Nils Stenseth (en) ~ Gilbert Stork ~ Pierre Suquet

T : Michel Talagrand ~ Paul Tapponnier ~ Philippe Taquet ~ Jean-Marie Tarascon ~ Andrzej Tarkowski ~ John Tate ~ Valentine Telegdi ~ Roger Temam ~ Michel Thellier ~ Pierre Tiollais ~ Bernard Tissot ~ Jacques Tits ~ Antoine Triller

V : William Vainchenker ~ Alain-Jacques Valleron ~ Gabriele Veneziano ~ Michèle Vergne ~ Jacques Villain ~ Cédric Villani ~ Jean-Didier Vincent ~ Claire Voisin

W : Zhen-Yi Wang (en) ~ Michael Waterman ~ Jean-Claude Weill ~ Robert Weinberg ~ Jean Weissenbach ~ Wendelin Werner ~ Andrew Wiles ~ John Willis ~ George Whitesides ~ Edward Witten ~ Lodewijk Woltjer ~ Kurt Wüthrich

Y : Magdi Yacoub ~ Moshe Yaniv ~ Jean-Christophe Yoccoz

Z : André Zaoui ~ Anton Zeilinger ~ Meinhardt Zenk ~ Ahmed Zewail ~ Jean Zinn-Justin

Place des femmes

La première correspondante de l'Académie des sciences fut Marguerite Perey en 1962 ; la première membre élue fut Yvonne Choquet-Bruhat en 1979. L'Académie refusa en particulier Émilie du Châtelet (morte en 1749) et Marie Curie (malgré son prix Nobel de physique en 1903).

En 2016, l'Académie n'accueille que 28 femmes sur 263 membres[1],[18]

Les deux secrétaires perpétuels sont:

  • depuis le 1er janvier 2011 Catherine Bréchignac dans la première section qui couvre les mathématiques, la physique et les sciences de l’univers.
  • depuis le 1er janvier 2016 Pascale Cossart, dans la deuxième section de l'Académie qui couvre la chimie, la biologie et la médecine.

Prix et médailles

L'Académie des sciences établit au début chaque année académique la liste des prix et médailles qui seront délivrés[19]. Environ 80 prix sont attribués chaque année[20].

Les prix thématiques de :

  • Mathématiques
  • Physique
  • Sciences mécaniques et informatiques
  • Sciences de l'univers
  • Chimie
  • Biologie moléculaire et cellulaire, génomique
  • Biologie intégrative
  • Biologie humaine et sciences médicales
  • Applications des sciences à l'industrie
  • Histoire des sciences et épistémologie
  • Généraux

Les prix internationaux :

Les prix soutenus par l'Académie :

Notes et références

  1. a et b « L’Académie des sciences, une institution hors du temps », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. Acad. des sciences
  3. « Dans son Histoire de l'Académie, Fontenelle rapporte que la première réunion des membres nommés eut lieu le 16 juin 1666. Cependant, la mise sur pied définitive de l'Académie ayant été très difficile, ce n'est que le 22 décembre de la même année que put se tenir la première réunion pleinière ». Cf. Henry Méchoulan et Joël Cornette, L'Etat classique : 1652 - 1715, Vrin, , p. 134.
  4. Denis (1634-1707) Auteur du texte Dodart, Mémoires pour servir à l'histoire des plantes . Dressez par M. Dodart,..., (lire en ligne)
  5. Cité par Denis Dodart : voir la note 14.
  6. a b c d et e Émile Saigey, Les Sciences au XVIIIe siècle, Paris, Germer Baillière, 1873, p. 211.
  7. a et b Émile Saigey, Op. cit., p. 212.
  8. Émile Saigey, Op. cit., p. 213.
  9. Émile Saigey, Op. cit., p. 214.
  10. a et b Émile Saigey, Op. cit., p. 215.
  11. Journal officiel no 104 du 4 mai 2002
  12. Journal officiel no 28 du 2 février 2003.
  13. Daniel Garcia, « L'Académie française, une zone de non-droit en plein Paris », Revue du crieur, no 3,‎ , p. 82
  14. Protection contre la contrefaçon et propriété intellectuelle, le roi conférait par une lettre patente à l'époque les privilèges d'exploitation de cette découverte.
  15. Edgardo D. Carosella (président de la Commission des plis cachetés) et P. Buser, « Innovations et secrets, les "plis cachetés" de l'Académie des sciences », Pour la Science, no 432,‎
  16. À titre indicatif, le facteur d'impact des CRAS est de l'ordre de 1, lorsque celui de PNAS est de 10.
  17. « A quoi sert l'Académie des sciences? », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  18. « Pascale Cossart, une chasseuse de listeria au quai Conti », La Croix,‎ (lire en ligne)
  19. Statuts et règlement intérieur de l'Académie des sciences, article 54
  20. « Prix de l'Académie des sciences », Académie des sciences (consulté le )
  21. http://www.academie-sciences.fr/activite/prix/gp_natixis.htm

Annexes

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Bibliographie

  • Louis Moreri, Liste de MM. de l'Académie royale des sciences, depuis l'établissement de cette Compagnie en 1666 jusqu'en 1735, dans Supplément au grand dictionnaire historique généalogique, géographique, etc, chez Jacques Vincent, Paris, 1735, tome 2, p. 297-302 (lire en ligne)
  • Philippe Le Bas, Liste de tous les membres de l'Académie des sciences depuis son commencement, en 1666, jusqu'en 1793, selon l'ordre de leur réception, avec l'année de la mort de chacun d'eux, dans L'univers. Histoire et description de tous les peuples, France. Dictionnaire encyclopédique, Firmin Didot Frères éditeurs, Paris, 1840, tome 1, A - AZ, p. 65-68 (lire en ligne)
  • Bernard Le Bouyer de Fontenelle, Éloges des académiciens de l'Académie royale des sciences morts depuis 1699, Œuvres de Monsieur de Fontenelle, tome 6, chez François Changuion, Amsterdam, 1764 (lire en ligne)
  • Jean-Jacques Dortous de Mairan, Éloges des académiciens de l'Académie royale des sciences, morts dans les 1741, 1742 et 1743, chez Durand, Paris, 1747 (lire en ligne)
  • Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Éloges des Académiciens de l'Académie Royale des Sciences morts depuis 1744, chez la veuve Brunet, Paris, 1761 (lire en ligne)
  • Nicolas de Condorcet, Œuvres complètes de Condorcet. Éloges des académiciens de l'Académie royale des sciences , morts depuis l'an 1666, jusqu'en 1699, chez Henrichs, Paris, 1804, tome 1 (lire en ligne)
  • Nicolas de Condorcet, Œuvres complètes de Condorcet. Éloges des académiciens de l'Académie royale des sciences , morts depuis l'an 1771, chez Henrichs, Paris, 1804, tome 2 (lire en ligne)
  • Nicolas de Condorcet, Éloges des académiciens de l'Académie royale des sciences , morts depuis l'an 1783, chez Frédéric Wieweg, Brunswick, 1799, tome 4 (lire en ligne)
  • Léon Aucoc, L’Institut de France et les anciennes Académies, Paris, Éditions Plon, , 48 p. Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF (Wikisource) (Également disponible aux formats PDF et MOBI.)
  • Pierre Gauja, L' Académie des sciences de l'Institut de France, Librairie-imprimeur Gauthier-Villars, Paris, 1934 (lire en ligne)
  • Annie Chassagne (Préfaces de Pierre Messmer, Jean Dercourt et Nicole Le Douarin) ; La Bibliothèque de l’Académie royale des sciences au XVIIIe siècle, CTHS Science no 5, (ISBN 978-2-7355-0637-8).
  • Caspar Hirschi ; "Gleichheit und Ungleichheit in den Wissenschaften. Debatten in der Académie royale des sciences 1720–1790", Martin Mulsow und Frank Rexroth (Hg.), Was als wissenschaftlich gelten darf. Praktiken der Grenzziehung in Gelehrtenmilieus der Vormoderne. Campus, Frankfurt / New York 2014, (ISBN 978-3-593-42277-0), p. 515-540.
  • Pascal Griset, Florence Greffe, Une Compagnie en son siècle. 350 ans de l'Académie des sciences, Le Cherche-Midi, 2015 (ISBN 978-27491-4246-3)

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