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Abdul Rahman Ibn Abdul Aziz Al-Sudais

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Abdul Rahman Ibn Abdul Aziz Al-Sudais
L'imam Abdul-Rahman al-Sudais, dans la ville de New Delhi (Inde), en 2011
Biographie
Naissance
(65 ans)
Al Bukayriyah (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
عبد الرحمن السديسVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Religion
Distinction
Dubai International Holy Quran Award (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Abdul Rahman Ibn Abdul Aziz Al-Sudais (en arabe : عبد الرحمن السديس), est né le 10 février 1960, à Riyad, en Arabie Saoudite. Il est l'imam en chef de la Grande Mosquée de la Mecque, l'un des trois lieux saints de l'islam. Il est un récitateur du Coran suivant la variante hafs. Sa psalmodie est particulièrement appréciée, il est l'un des récitateurs contemporains les plus écoutés dans le monde.

Il est actuellement le président des affaires religieuses du Harâm et du Nabawi (les deux saintes mosquées se trouvant dans le royaume saoudien) et membre du conseil suprême de la Ligue Islamique Mondiale.

Al-Sudais appartient au clan `Anizzah, se situant au nord-ouest du Hedjaz. Il a vécu à Riyad, où il a appris le Coran à l'âge de 12 ans. Il a fréquenté l'école primaire Ibn Harith puis l'institut scientifique de Riyad où il en ressort diplômé en 1979 avec la mention "excellent". Al-Sudais intègre ensuite l'académie islamique de Riyad, obtenant un diplôme certifiant ses connaissances sur le thème de la charia.

Il a obtenu par la suite sa maîtrise en sciences islamiques de la charia à l'université Mohammed ibn Saoud, en 1987. Son doctorat sera acquis à l'université Umm al-Qura, en 1995.

Étant actuellement imam permanent à la Mosquée Sacrée de la Mecque, il y donne régulièrement des sermons lors de la prière hebdomadaire du vendredi (jumu'ah). Celui-ci insiste sur la nécessité du dialogue inter-religieux, et sur la résolution du conflit israélo-palestinien. Il sera accusé d'antisémitisme, notamment pour ses propos vindicatifs contre les Juifs, dans les années 2000.

En 2016, lors du pèlerinage à la Mecque, les autorités saoudiennes le choisissent pour officier le sermon d'Arafat, succèdant au muphti Abdel-Aziz Al-Cheikh.

Al-Sudais est considéré comme un ouléma proche du pouvoir saoudien, celui-ci a l'oreille du prince héritier actuel Mohammed ben Salmane, qu'il défend à plusieurs reprises (en octobre 2018, il le louera comme étant un "jeune prince ambitieux divinement inspiré") notamment lors de l'affaire Khashoggi[1].

En 2020, lors d'une prière hebdomadaire du vendredi, il tiendra un discours prônant des relations fraternelles avec la communauté juive, rappelant le comportement du Prophète Mahomet face aux habitants juifs de Khaybar, et de ses actes de bienfaisance envers ses coreligionnaires monothéistes ou païens, de manière générale[2].

Certains observateurs mettent ces propos en relief avec les anciens sermons de l'imam Sudais, où celui-ci glorifiait le cheikh Yassine, un des fondateurs du mouvement islamiste palestinien Hamas, ainsi qu'une opposition virulente de sa part à l'état hébreu[3].

Ils constatent alors un changement radical dans ses positions, sous l'influence de la politique saoudienne vis-à-vis du conflit. Un timing concordant d'ailleurs avec la signature des accords d'Abraham, qui a eu lieu quelques semaines avant cette prise de parole.

Celui-ci prend également part aux travaux menés par la Ligue Islamique Mondiale[4], sous la direction de Mohammed al-Issa, membre du conseil des grands oulémas d'Arabie Saoudite, considéré comme un élément-clé du processus de modernisation entamé par le prince héritier saoudien.

Récompenses

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Abdul Rahman Al-Sudais est connu pour sa voix particulièrement douce et émotionnelle et son tajwid précis et contrôlé du Coran. Il a été nommé Personnalité islamique de l'année 2005 à l'occasion des 9e récompenses annuelles de l'organisation Dubai International Holy Quran Awards (DIHQA)[5].

Liens externes

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Références

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