Abdelghani Hamel

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Abdelghani Hamel
Illustration.
Fonctions
Directeur général de la Sûreté nationale

(7 ans, 11 mois et 19 jours)
Prédécesseur Ali Tounsi
Successeur Mustapha Lahbiri
Biographie
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Sabra
Nationalité Algérienne
Profession Militaire
Religion Islam sunnite

Abdelghani Hamel (en arabe : عبدالغني هامل), né le à Sabra dans la wilaya de Tlemcen, est un militaire algérien, général-major,

Biographie[modifier | modifier le code]

Abdelghani Hamel, le deuxième à droite, au Salon international Milipol Paris réservé aux professionnels du secteur de la sécurité intérieure des États.

Titulaire d’un diplôme d'ingénieur en Informatique et Organisation au Centre d'études et de recherches en informatique (CERI) et d’un magistère en études stratégiques et relations internationales, il a suivi plusieurs formations militaires dont le cours d’état-major et le cours supérieur de guerre en Égypte.[réf. nécessaire]

Abdelghani Hamel a fait une carrière de 37 ans dans l’ANP, dans le corps de la Gendarmerie nationale. Tout d’abord chef d’état-major du 6e commandement régional de la Gendarmerie nationale de Tamanrasset, il a été en fonction à Ghardaïa. Puis, il a été chef de la division de la Sécurité publique du commandement de la Gendarmerie nationale à Alger. En 2004-2005, il a occupé le poste de commandant régional de la Gendarmerie nationale à Oran. Enfin, il a été pendant trois ans à la tête du groupement des gardes-frontières (GGF)[1].

En 2008, le président Abdelaziz Bouteflika le nomme commandant de la Garde républicaine, poste qu'il occupe de 2008 à 2010, année où il est également promu général-major.

Le , il est nommé chef de la police (DGSN) par le président Bouteflika, succédant ainsi au colonel Ali Tounsi[2],[3].

Abdelghani Hamel a effectué plusieurs réformes, notamment au niveau de la professionnalisation du métier de gardien de la paix mais également par le biais de plusieurs actions ayant pour but de rétablir la proximité et le lien entre les forces de l’ordre et le citoyen algérien.[réf. nécessaire]

Limogeage[modifier | modifier le code]

Le , un décret présidentiel mettant fin aux fonctions de Hamel à la tête de la DGSN le remplace par le colonel Mustapha El-Habiri[4].

Condamnations[modifier | modifier le code]

Le , il est convoqué par la Justice, ainsi que son fils, pour « activités illégales, trafic d’influence, détournement de foncier et mauvaise utilisation de la fonction »[5].

Le , Abdelghani Hamel et deux de ses enfants, sont convoqués devant le tribunal de Sidi M'Hamed, entendus pour des affaires de détournement de foncier et d'enrichissement illicite. Auditionnés jusqu'à minuit par un juge d'instruction, ils sont placés sous mandat de dépôt et transférés à la prison d'El-Harrach dans l'attente de leurs procès[6].

Le , Abdelghani Hamel est condamné à 15 ans de prison et à une forte amende dans plusieurs affaires de corruption, principalement liées au « blanchiment d’argent, à l'enrichissement illicite, au trafic d’influence et à l'obtention de fonciers par des moyens illégaux ». Cette peine est réduite en appel à 12 ans de prison[7]. Ses enfants Amiar, Chafik, Mourad et Chahinaz sont respectivement condamnés à dix ans, huit ans, sept ans et trois ans de prison ainsi qu'à des amendes. Ces peines sont respectivement réduites en appel à 8 ans, 6 ans, 5 ans et 1 an (et une année avec sursis)[7]. Son épouse, Annani Salima, est condamnée à deux ans de prison. Les sociétés de la famille d’Abdelghani Hamel sont condamnées à une forte amende et à la « confiscation de tous les biens et biens meubles »[8].

Le 4 juin 2020, il est à nouveau condamné à 12 ans de prison pour « détournement de foncier agricole et trafic d'influence ». Son fils Chafik est condamné à trois ans de prison[9]. Le tribunal prononce la nullité des poursuites en avril 2022[10].

Dans une autre affaire, il est condamné le 26 juin 2020 à quatre ans de prison pour « abus de fonction et blanchiment d’argent public pour le financement de groupes terroristes, sous couvert d’achat de biens immobiliers »[11]. Il est acquitté le 7 novembre 2021 lors du procès en appel[12].

Le 14 octobre 2020, dans une affaire mettant en cause Nachinachi Zoulikha, alias Mme Maya, (qui se présentait par ailleurs comme étant la fille cachée de l’ancien président Bouteflika), il est condamné à 10 ans de prison, peine confirmée en appel le 31 décembre 2020[13],[14].

En 2021, ses biens sont confisqués[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Algérie : l’intouchable Abdelghani Hamel », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (ar) « Le général Abdelghani el-Hamel nommé officiellement à la tête de la DGSN – الشروق أونلاين », الشروق أونلاين,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Abdelghani Hamel succède à Ali Tounsi aux commandes de la police – JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « lefigaro.fr/international »
  5. « "Abdelghani Hamel convoqué par la justice" », sur HuffPost, , 27 avril 2019
  6. « Abdelghani Hamel transféré à la prison El Harrach », sur huffpostmaghreb.com via Wikiwix, (consulté le ).
  7. a et b « Cour d’Alger : la peine de Hamel réduite en appel », sur tsa-algerie.com, .
  8. Tribunal de Sidi M’hamed : l’ancien DGSN Hamel condamné à 15 ans de prison ferme, Agence APS, .
  9. Affaire de détournement de foncier agricole :12 ans de prison ferme à l'encontre de Hamel, agence APS, 5 juin 2020.
  10. Affaire du détournement de terres agricoles : Le tribunal de Boumerdès prononce la nullité des poursuites pour Hamel, site elwatan-dz.com, 28 avril 2022.
  11. Algérie : Abdelghani Hamel et Berrachdi condamnés à 4 ans de prison ferme, site observalgerie.com, 26 juin 2020.
  12. Cour de Blida: Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi acquittés, site aps.dz, 7 novembre 2021.
  13. Procès Mme Maya : de lourdes peines prononcées, site tsa-algerie.com, 14 octobre 2020.
  14. Procès de Mme Maya : la Cour de Tipaza rend son verdict, site tsa-algerie.com, 31 décembre 2020.
  15. « L’opération concerne notamment leurs propriétés immobilières : La justice saisit les biens de la «îssaba» – Algeria-Watch », sur algeria-watch.org (consulté le ).