Abbaye de Bonlieu (Loire)
Abbaye de Bonlieu | ||||
![]() Vue générale de l'édifice | ||||
Diocèse | Archidiocèse de Lyon | |||
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Patronage | Vierge Marie sainte Mère de Dieu | |||
Fondation | 1199 | |||
Dissolution | 1791 | |||
Abbaye-mère | Mazan | |||
Lignée de | Cîteaux | |||
Abbayes-filles | Aucune | |||
Congrégation | Ordre cistercien | |||
Période ou style | ||||
Protection | ![]() |
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Coordonnées | 45° 44′ 00″ nord, 4° 03′ 00″ est[2] | |||
Pays | ![]() |
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Province | Forez Lyonnais |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
Département | Loire | |||
Commune | Sainte-Agathe-la-Bouteresse | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Loire
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L’abbaye de Bonlieu est une ancienne abbaye cistercienne, fondée au XIIe siècle par des cisterciennes de l'abbaye Notre-Dame de Bellecombe, et qui était située sur le territoire de l'actuelle commune de Sainte-Agathe-la-Bouteresse, dans le département de la Loire.
Histoire[modifier | modifier le code]
Fondation[modifier | modifier le code]
Dès 1110, il est fait mention d'une église paroissiale dédiée à sainte Agathe. En 1199, Guillemette (ou Ermengarde), épouse du comte de Forez Guigues II, fonde sur cette paroisse, dite La Bouteresse, un prieuré de sœurs cisterciennes venues de l’Abbaye Notre-Dame de Bellecombe, près d'Yssingeaux[3]. C'est la troisième implantation cistercienne en Forez (après les abbayes de la Bénisson-Dieu et de Valbenoîte)[4].
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Ce prieuré devient abbaye en 1259 ; elle reçoit aux XIIIe et XIVe siècles plusieurs dons de la part des comtes du Forez et de la famille d’Urfé, dont un membre, Arnulphe, semble participer en 1324 à la réfection de l'église abbatiale[4]. Claude d'Urfé, gouverneur royal et bailli du Forez, élève en 1543 un mausolée familial dans l'église abbatiale[3],[5].
Cependant, la suzeraineté religieuse des sœurs vient se surajouter à la suzeraineté des seigneurs locaux, et cela amène parfois des conflits entre communautés et entre villageois[6].
Destructions et reconstructions[modifier | modifier le code]
Les bâtiments monastiques (mais pas l'église) subissent plusieurs incendies et sont reconstruits au XIVe siècle, en 1682 et en 1711. L'église paroissiale Sainte-Agathe est elle aussi reconstruite, au XVe siècle[3].
La Révolution et le XIXe siècle[modifier | modifier le code]
En 1790, l'abbaye est fermée et vendue comme bien national. Au XIXe siècle, l’église abbatiale brûle et est complètement détruite. Seule demeure l'église paroissiale Sainte-Agathe[3],[7].
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
L'abbaye est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
L'abbaye[modifier | modifier le code]
L'abbaye de Bonlieu est majoritairement bâtie en briques tirées de la terre du lieu et en pisé. En 1711, après la troisième reconstruction de l'abbaye, celle-ci se compose de deux corps de logis séparés par le canal du moulin, encore visible sur le cadastre de 1826[4].
L'église, dont les collatéraux ont la même hauteur que la nef, ne respecte pas le classique plan cistercien à chevet plat et deux chapelles de chaque côté du chœur : à Bonlieu ce dernier est heptagonal et se termine par une abside à pans, encadrée de deux absidioles dont l'axe forme un angle de 45° avec celui de la nef. La nef est voûtée d'ogives. Les murs nord, ouest et sud (façade et deux côtés) de l'abbatiale sont en moellons de grès, de calcaire et de granite ; le chevet, ainsi que tous les supports, arcs, ogives, voûtes, encadrements de baies, et contreforts, sont en parements de briques moulées. Les interstices du chevet sont comblés par un blocage de petits moellons de granite et de calcaire, sur un soubassement de moellons[4].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Notice no PA00117574, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Luigi Zanoni, « Bonlieu (Loire) », sur http://www.cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le 23 octobre 2013).
- G. Decourt, « Abbaye de Bonlieu — 1199 », sur http://museedudiocesedelyon.com/, Archidiocèse de Lyon (consulté le 23 octobre 2013).
- Notice no IA42000642, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Hubert Houdoy, « Bonlieu », sur http://houdoy.hubert.free.fr, (consulté le 23 octobre 2013).
- Pierre Charbonnier, Les espaces collectifs dans les campagnes, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, , 519 p. (ISBN 9782845163416, lire en ligne), p. 123.
- Jean-Édouard Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, Saint-Étienne, Université de Saint-Étienne, , 1184 p. (ISBN 9782862724126, lire en ligne), p. 90.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Antoine Bonin, « L'église abbatiale de Bonlieu », Bulletin de la Diana, vol. 27, no 5, 1940-1941, p. 451-474
- Philippe Peyron, « 650 ans de présence cistercienne en Forez. La Bénisson-Dieu, Valbenoîte et Bonlieu », Bulletin de la Diana, no 1, , p. 16-49