A Tribute to Jack Johnson

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A Tribute to Jack Johnson

Album de Miles Davis
Sortie 24 février 1971 (USA)
Enregistré 18 février et 7 avril 1970 à Columbia Studio, New York
Durée 52:26
Genre Jazz fusion
Producteur Teo Macero
Label Columbia Records
Critique

Albums de Miles Davis

A Tribute to Jack Johnson est un album de jazz fusion de Miles Davis enregistré en 1970[1] comme bande-son du documentaire de Bill Cayton sur Jack Johnson, premier boxeur noir à avoir acquis en 1908 le titre de champion du monde poids lourds.

Historique[modifier | modifier le code]

Miles Davis, amateur et pratiquant la boxe, est sollicité pour écrire la musique du documentaire. Il se charge également du texte illustrant la pochette de l'album. Teo Macero effectue le montage à partir des bandes d'enregistrement de l'été 1970 et de quelques emprunts de In a Silent Way.

L'album est particulièrement "percutant" en particulier avec l'intro de John McLaughlin à la guitare sur Right Off et de la présence du démonstratif batteur Billy Cobham dont c'est la première collaboration avec Miles Davis.

À la fin de Yesternow, on entend l'acteur Brock Peters dire :
"I'm Jack Johnson–heavyweight champion of the world! I'm black! They never let me forget it. I'm black all right; I'll never let them forget it."

("Je suis Jack Johnson – champion du monde poids lourds ! Je suis noir ! Ils ne me laissent jamais l'oublier. Je suis noir, pour sûr ; je ne les laisserai jamais l'oublier.")

En 2003 paraît un coffret de 5 CD, The Complete Jack Johnson Sessions, avec l'enregistrement intégral des deux séances qui ont servi au montage de l'album.

Titres[modifier | modifier le code]

Piste Titre du morceau Composé par Durée
1. Right Off Miles Davis 26:53
2. Yesternow Miles Davis 25:34

Musiciens[modifier | modifier le code]

Jack Johnson

Citations[modifier | modifier le code]

« La musique a collé parfaitement au film. Mais quand le disque est sorti, il a été enterré. Aucune promotion. A mon avis, parce que c'était une musique sur laquelle on pouvait danser. Et aussi parce qu'on y trouvait beaucoup de choses que jouaient les musiciens de rock blancs : les gens ne voulaient pas qu'un musicien de jazz noir fasse ce genre de musique. Enfin, les critiques ne savaient pas par quel bout le prendre. Alors Columbia n'a fait aucune promotion. Beaucoup d'artistes de rock l'ont entendu, n'en ont pas parlé publiquement, mais sont venus me dire qu'ils l'adoraient. »

— Miles Davis avec Quincy Troupe, Miles. L'autobiographie, Infolio, 2007, p. 335.

« À partir de 1966, le studio devient un champ d'expérimentation permanent et les bandes ne cessent de tourner. Tout est enregistré et les bobines, s'accumulent entre 1967 et 1975, dans les armoires de la Columbia. Teo Macero trie, coupe, monte, en principe sur les instructions de Miles. Mais il semble bien qu'un grand nombre de plages aient été entièrement réalisées par Macero, comme celle figurant sur Jack Johnson. »

— Franck Bergerot, Miles Davis, Introduction à l'écoute du jazz moderne, Seuil, 1996, p.149.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Ian Carr, Miles Davis, éditions Parenthèses, 1991, p. 226.
  • Noël Balen, Miles Davis, l'ange noir, éditions Mille et une nuits, 2001, p. 84.