ARA Libertad
Libertad | |
Le Libertad à Buenos Aires | |
Type | 3 mâts-carré à coque acier |
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Classe | Navire-école |
Fonction | Navire école |
Gréement | Trois-mâts carré - Hunier double, Perroquet simple, cacatois simple |
Histoire | |
Chantier naval | A.F.N.E. Astilleros Navales (docks nationaux), Rio Santiago Argentine |
Quille posée | posé le 11 décembre 1953 |
Lancement | 30 mai 1956 |
Équipage | |
Équipage | 141 marins, 180 cadets |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 103,70 m |
Longueur flottaison | 91,75 m |
Maître-bau | 14,31 m |
Tirant d'eau | 6,60 m |
Tonnage | 3 765 t |
Hauteur de mât | 49,8 m (grand-mât), 48,66 m (mât de misaine), 43,17 (mât d'artimon) |
Voilure | 2 643 m2 (27 voiles, 5 focs) |
Propulsion | 2 moteurs auxiliaires diesels Sulzer |
Puissance | Moteur : 2 x 1200 ch |
Vitesse | 12-13,5 nœuds (moteur) ; 13.8 nœuds sous voiles (record à 18,5 nœuds) |
Caractéristiques commerciales | |
Passagers | Capacité jusqu'à 351 personnes |
Carrière | |
Propriétaire | Marine d'Argentine |
Armateur | Marine argentine |
Pavillon | Argentine |
Port d'attache | Buenos Aires Argentine |
MMSI | 701000001 |
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Le Libertad (ou ARA Libertad, Q-2) est un trois-mâts carré argentin à coque acier, qui sert de navire-école à la marine argentine. Depuis 1960, il remplace le ARA Presidente Sarmiento. Avec ces 103 m de long, il est l'un des plus grands voiliers du monde.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le Libertad mesure plus de 103,7 m de long, pour une largeur de 14,31 m et un tirant-d'eau de 6,6 m[1], il est l'un des plus grands voiliers du monde. Ces 27 voiles et 5 focs représentent une surface de voiles de 2 643 m3[2] portées par les trois mâts mesurant 43 à 49 m : 49,8 m (grand-mât), 48,66 m (mât de misaine), 43,17 m (mât d'artimon)[2]. L’importante voilure, la coque métallique et le design effilé, permet au ARA Libertad d’atteindre la vitesse de 13.8 nœuds sous voiles[1], avec un record enregistré à 18.5 nœuds en 1966[3].
Au moteur (2 moteurs diesels Sulzer de 1200 chevaux chacun), la vitesse du navire est de 12 nœuds[1], avec une vitesse maximale au moteur de 13.5 nœuds[2].
Le navire possède quatre canons de 47 mm (modèle 1891), transférés de l'ancien navire-école : la frégate ARA Presidente Sarmiento, qui sont utilisés comme batterie de salut.
Historique
[modifier | modifier le code]Lancement
[modifier | modifier le code]Pour remplacer le ARA Presidente Sarmiento[2], le Libertard est construit aux docks nationaux argentin : A.F.N.E. Astilleros Navales à Rio Santiago (Argentine)[2]. Bien que sa quille soit posée en 1953, il n'est lancé que le et mis en service le [2]. Son voyage inaugural de six mois n'a lieu que trois ans plus tard. Il le conduit à San Juan (Bernudes), Lisbonne, Le Havre, Hambourg, Londres, Cadix et Dakar[3]. Durant son arrêt à Hambourg, 30 000 personnes le visiteront[3].
Années 60-70
[modifier | modifier le code]La frégate détient le record mondial de vitesse de la traversée transatlantique Nord à la voile entre le Canada et l'Irlande (île de Dursey) avec 6 jours 4 heures, en 1966[3].
Il a aussi gagné le Boston Teapot Trophy en 1966, 1976, 1981, 1987, 1992 et 1998[3].
Il a participé aux célébrations du bicentenaire des États-Unis du avec beaucoup d'autres grands gréements sur le fleuve Hudson à New York. En 1976, lors de "l'US Biecntennial Tall Ship Race" à New York, le Libertad entre en collision avec le navire espagnol Sebastian de Elcano[3].
Déboire juridique
[modifier | modifier le code]Au cours d'une visite officielle, le , le voilier-école, a fait l'objet d'une saisie conservatoire. Il est retenu au port de Tema au Ghana à la suite d'une demande de NML Capital Limited, un fonds d'investissement basé aux îles Caïmans. Celui-ci exige le paiement de plus de 283 millions d'euros par l'Argentine pour des reliquats sa dette[4],[5]. Fin octobre, quelque 280 marins sont évacués en avion et depuis 45 autres dont le capitaine et son second sont restés à bord[5]. Fin novembre, l’Argentine a saisi le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) et plaidé de l'immunité au titre de l'article 32 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) de 1982[5]. Le , le TIDM exige des autorités ghanéennes la libération immédiate de la frégate[6]. Celle-ci quitte les eaux territoriales du Ghana le avec 142 marins, en direction de Mar del Plata sans escale prévue[7].
Visites en France
[modifier | modifier le code]Jusqu'en 2000, le trois-mâts argentin vient régulièrement rendre visite au port de Boulogne-sur-Mer où le général San Martin, libérateur de l'Argentine, a passé ses dernières années. Ce voilier est venu également en France pour :
- 1989 : Voiles de la liberté
- 1999 : Armada du siècle
- 2003 : Armada Rouen
- 2016 : Brest
- 2017 : Boulogne-sur-Mer
- 2022 : Saint-Malo
Galerie d'images
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) « Cibernautica (Fregate Libertad) »
- Chapman, Great Sailing Ships of the World, page 1
- Chapman, Great Sailing Ships of the World, page 2
- Voilier-école saisi : l'Argentine lance un ultimatum au Ghana publié sur le site lemarin.fr le 12 novembre 2012. Consulté le 2 décembre 2012.
- Frégate retenue au Ghana: l'Argentine plaide l'immunité publié sur le site du Le Figaro nautisme le 1er décembre 2012. Consulté le 2 décembre 2012.
- « La Libertad doit pouvoir repartir » publié sur le site de la BBC Afrique. Consulté le 18 décembre 2012.
- Tras 80 días en Ghana, la Fragata Libertad ya navega hacia Mar del Plata publié sur le site de clarin.com le 20 décembre 2012. Consulté le 21 décembre 2012.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Otmar Schäuffelen (trad. de l'allemand par Casay SERVAIS), Chapman, Great sailing ship of the world, Hearst Books (New York), , 420 p. (ISBN 1-58816-384-9, lire en ligne)
- (es + en) Ignacio Amendolara Bourdette, Guía de los buques de la Armada Argentina 2005-2006, IPN Editores (ISBN 978-987-43-9400-2 et 987-43-9400-5)