AK Leporis

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AK Leporis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 44m 26,5369s[1]
Déclinaison −22° 25′ 18,614″[1]
Constellation Lièvre
Magnitude apparente 6,141[2]

Localisation dans la constellation : Lièvre

(Voir situation dans la constellation : Lièvre)
Caractéristiques
Type spectral K2V[3]
Indice U-B +0,74[4]
Indice B-V +0,96[4]
Variabilité BY Dra[3]
Astrométrie
Vitesse radiale −9,73 ± 0,14 km/s[1]
Mouvement propre μα = −305,065 mas/a[1]
μδ = −352,628 mas/a[1]
Parallaxe 112,400 5 ± 0,030 2 mas[1]
Distance 8,896 8 ± 0,002 4 pc (∼29 al)[1]
Magnitude absolue +6,31[2]
Caractéristiques physiques
Masse 0,82 ± 0,03 M[5]
Rayon 0,75+0,01
−0,02
 R[1]
Gravité de surface (log g) 4,60[5]
Luminosité 0,295 L[5]
Température 4 925 K[5]
Métallicité [Fe/H] = −0,04[5]
Rotation 2,8 ± 1,8 km/s[6]
Âge 0,9 × 109 a[7]

Désignations

γ Lep B, AK Lep, HR 1982, HD 38392, GJ 216 B, BD-22°1210, CD-22 2437, CPD-22 885, LTT 2363, SAO 170757, WDS J05445 -2227B[8]

AK Leporis (en abrégé AK Lep) est une étoile naine orange de la constellation australe du Lièvre. Brillant d'une magnitude apparente de 6,141[2], elle est tout juste visible à l'œil nu dans un ciel rural d'après l'échelle de Bortle.

Distante de ∼ 29 a.l. (∼ 8,89 pc) de la Terre[1], elle forme avec l'étoile de troisième magnitude Gamma Leporis une binaire visuelle. Les deux étoiles sont séparées d'une distance angulaire de 97 secondes d'arc, ce qui les rend difficiles à séparer à l'œil nu même dans les meilleurs conditions possibles[9]. Elles sont membres du courant d'étoiles de la Grande Ourse, qui est une association d'étoiles partageant un mouvement commun dans l'espace[6].

Variabilité[modifier | modifier le code]

AK Leporis est une étoile variable de type BY Draconis — d'où sa désignation d'étoile variable — qui connait des variations de luminosité en raison de son activité stellaire qui se manifeste notamment par des taches stellaires. Sa rotation différentielle est à l'origine de changements dans la périodicité de sa variation, selon la latitude où se manifeste l'activité stellaire[3]. Des émissions importantes de rayons X ont été détectées en provenance de l'étoile, et elle est également localisée à proximité d'une source d'ondes radio[10].

Propriétés[modifier | modifier le code]

AK Leporis est une naine orange de type spectral K2V[3], ce qui signifie qu'elle produit son énergie par la fusion de l'hydrogène en hélium dans son noyau. Sa masse est équivalente à 82 % celle du Soleil[5] et elle est âgée d'environ 900 millions d'années[7]. Le rayon de l'étoile vaut 75 % celui du Soleil[1] mais sa luminosité n'est que de 30 % équivalente à celle de l'étoile du système solaire[5]. Sa température de surface est de 4 925 K[5].

Excès d'infrarouge[modifier | modifier le code]

Les observations de l'étoile dans le domaine infrarouge montrent qu'elle présente un important excès d'émission par rapport à ce qui est attendu à une longueur d'onde de 24 µm. Cet excès pourrait être expliqué simplement par la proximité de Gamma Leporis qui contaminerait les détecteurs, soit par la présence d'un compagnon de type naine rouge, ou encore par la présence d'un disque de débris en orbite. Il n'y a pas d'excès observé à une longueur d'onde de 70 µm[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b et c (en) Andersen Nordström et al., « The Geneva-Copenhagen survey of the Solar neighbourhood. Ages, metallicities, and kinematic properties of ~14000 F and G dwarfs », Publications of the Astronomical Society of Australia, vol. 21, no 2,‎ , p. 129–133 (DOI 10.1071/AS04013, Bibcode 2004PASA...21..129N)
  3. a b c et d (en) A. Lecavelier Des Etangs et al., « A photometric survey of stars with circumstellar material », Astronomy & Astrophysics, vol. 439, no 2,‎ , p. 571–574 (DOI 10.1051/0004-6361:20042401, Bibcode 2005A&A...439..571L)
  4. a et b (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  5. a b c d e f g et h (en) R. Earle Luck, « Abundances in the Local Region II: F, G, and K Dwarfs and Subgiants », The Astronomical Journal, vol. 153, no 1,‎ , p. 19, article no 21 (DOI 10.3847/1538-3881/153/1/21, Bibcode 2017AJ....153...21L, arXiv 1611.02897, lire en ligne)
  6. a et b (en) K. Biazzo et al., « Elemental abundances of low-mass stars in nearby young associations: AB Doradus, Carina Near and Ursa Major », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 4,‎ , p. 2905–2916 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.22132.x, Bibcode 2012MNRAS.427.2905B, arXiv 1209.2591)
  7. a b et c (en) S. M. Lawler et al., « Explorations Beyond the Snow Line: Spitzer/IRS Spectra of Debris Disks Around Solar-type Stars », The Astrophysical Journal, vol. 705, no 1,‎ , p. 89–111 (DOI 10.1088/0004-637X/705/1/89, Bibcode 2009ApJ...705...89L, arXiv 0909.0058)
  8. (en) V* AK Lep -- Variable of BY Dra type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) James B. Kaler, « Gamma Leporis », sur Stars
  10. (en) T. Joseph W. Lazio et al., « A Blind Search for Magnetospheric Emissions from Planetary Companions to Nearby Solar-Type Stars », The Astronomical Journal, vol. 139, no 1,‎ , p. 96–101 (DOI 10.1088/0004-6256/139/1/96, Bibcode 2010AJ....139...96L, arXiv 0910.3938)

Liens externes[modifier | modifier le code]