A-90 Orlyonok

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Orlyonok (aiglon)
Vue de l'avion.
L'A-90 Orlyonok S26 au Musée de la Marine à Moscou.

Constructeur ЦКБ по СПК (ru)
(Bureau central de conception d'hydroptères)
Rôle missions d’assaut
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 5 exemplaires
Équipage
6 à 9 personnes
Motorisation
Moteur • Turbopropulseur : Kouznetsov NK-12MK
• Turboréacteurs : Kouznetsov NK-8-4K
Nombre 3
Type 1 turbopropulseur et 2 turboréacteurs
Puissance unitaire 13 270 ch
Poussée unitaire 103 kN
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 31,50 m
Longueur 58,10 m
Hauteur 16,30 m
Surface alaire 304 m2
Masses
À vide 70 000 kg
Carburant de 15 000 à 28 000 kg
Maximale 125 000 ou 140 000 kg
Performances
Vitesse de croisière 370 km/h
Vitesse maximale 400 km/h
Vitesse de décrochage 250 km/h
Plafond 2 à 10 m
Endurance 1 500 km
Armement
Interne 2 mitrailleuses NSVT de 12,7 mm dans une tourelle dorsale
Avionique
Radar « Alliage »

L’A-90 Orlyonok (en russe : « Орлёнок », signifiant « Aiglon ») est un aéronef soviétique à effet de sol de type ekranoplan (ou ekranoplane).

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, la marine soviétique était intéressée par un navire de transport militaire rapide. Rostislav Alekseïev, spécialiste des hydroptères et directeur du ЦКБ по СПК (ru)[1] (Bureau central de conception d'hydroptères) à Nijni Novgorod, conçut alors une série de prototypes qui ont débouché sur le KM en 1966, puis sur l'Orlyonok en 1972.

Conception[modifier | modifier le code]

L'Orlyonok a été conçu pour des missions de transport et d'assaut. Le nez du fuselage pivote pour permettre l'accès des véhicules à bord. À la différence des autres ekranoplanes, il est amphibie : muni de roues, il est basé à terre et non sur l'eau.

La disposition des moteurs est inhabituelle : l'engin présente un moteur pour le vol de croisière et deux moteurs d'appoint pour le décollage. Le moteur de croisière est un turbopropulseur Kouznetsov NK-12 très puissant (13 000 ch) disposé en haut de la dérive, entraînant deux hélices contrarotatives. Les moteurs d'aide au décollage sont deux turboréacteurs Kouznetsov NK-8 placés sur les côtés du fuselage en amont de l'aile, orientés vers le bas et utilisés comme soufflantes pour augmenter la sustentation (système PAR, Power Augmented Ram).

L'avion dispose sous le fuselage d'un hydroski relevable, servant essentiellement d'amortisseur pendant l'amerrissage. Il peut également être légèrement sorti au décollage.

Production[modifier | modifier le code]

Alors qu'il était prévu d'en construire 120 exemplaires, seulement cinq A-90 Orlyonok ont été construits, dont quatre ont été mis en service, le premier prototype, le S-20, n'ayant servi que pour des essais statiques.

Quatre exemplaires volants ont été construits, dont l'un s'est écrasé dans la Caspienne en 1975 et a ensuite été reconstruit. L'avion est entré au service militaire en 1979 avec trois A-90 qui seraient toujours opérationnels en 1993. Par la suite, ils auraient été mis sous cocon à la base navale de Kaspiisk sur la Caspienne.

Les quatre appareils ayant volé sont :

  • S-21, mis en service le 11 mars 1979, perdu lors d'un accident le 28 août 1992 : lors d'un remorquage dans des conditions orageuses, il a chaviré puis a été coulé par les navires de la Flotte de la Caspienne (ru) ;
  • S-23, premier prototype ayant volé, accidenté le 24 novembre 1974 et installé comme monument à Kaspiisk ;
  • S-25, terminé en 1979, mis en service le 27 octobre 1981, déclassé en 1999 ;
  • S-26, terminé en 1980, mis en service le 30 décembre 1983, déclassé en 2006 et conservé depuis 2007 à Moscou, au Musée de la Marine (ru).

L'A-90 est entré en service militaire actif en 1979. Les appareils S-25 et S-26 sont restés en service au-moins jusqu'en 1993.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

L'A-90 Orlyonok S26.
Équipage : 6 à 9
Capacité : 150 personnes

Masses

Masse à vide : environ 70 t
Charge utile : 27 à 40 t
carburant : 15 à 28 t
masse en charge : 110 t
masse max : 125 ou 140 t[2]

Construction

Fuselage, aluminium épais, soudé (technique marine)
voilure : aluminium mince, riveté (technique aviation)

Dimensions

Longueur : 58,10 m
Envergure : 31,50 m
Surface portante : 304 m2
Stabilisateur : 121 m2

Motorisation-propulsion

Moteur de croisière : turbopropulseur Kouznetsov NK-12MK
puissance : 9 900 kW (13 270 ch)[3]
Propulsion : 2 hélices contrarotatives, diamètre de 6 m
Poussée statique : 152 kN (15 200 kgp)
Moteurs de décollage : 2 turboréacteurs Kouznetsov NK-8-4K
Poussée unitaire : 103 kN
Poussée totale : 358 kN (soit 29 % de la masse maximale)

Performances (selon Wingship Investigation)

Vitesse de décollage : 200 - 220 km/h
Vitesse de croisière : 370 km/h
Consommation en croisière : 3 t/h
Rayon de virage : 2,5 à 3 km à 370 km/h
Altitude en virage : 3 à 4 m (pour pouvoir incliner l'avion)
Vitesse de décrochage : 250 km/h
Distance franchissable : 2 000 km

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Wingship Investigation (ARPA 1994), final Report vol.1 [1], Vol.2 [2], vol.3

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'organisme a reçu le nom de concepteur Rostislav Alekseïev en 1991.
  2. (en) Daroll Stinton, « Wing in ground effect craft », Ship & Boat International,‎
  3. Air et Cosmos/Aviation International no 1592/93 20 décembre 1996

Articles associés[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]