Aïn Djeloula

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Aïn Djeloula
Administration
Pays Drapeau de la Tunisie Tunisie
Gouvernorat Kairouan
Délégation(s) Oueslatia
Code postal 3113
Démographie
Population 1 757 hab. (2014[1])
Géographie
Coordonnées 35° 48′ nord, 9° 47′ est
Localisation
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Aïn Djeloula
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Aïn Djeloula

Aïn Djeloula (arabe : عين جلّولة), l'ancienne Cululis, est une ville du centre de la Tunisie située à 30 kilomètres à l'ouest de Kairouan et à l'est du massif montagneux du djebel Ousselat (895 m). Une source (aïn) surgissant de la montagne a donné son nom à la ville.

Rattachée au gouvernorat de Kairouan, elle constitue une municipalité comptant 1 757 habitants en 2014[1].

Aïn Djeloula est promise à un développement économique notable avec la concrétisation de deux projets d'infrastructures. Une cimenterie est en projet de construction et une centrale thermique fonctionnant au gaz naturel utiliserait une partie du gaz acheminé par le gazoduc transtunisien qui passe à quelques kilomètres à l'ouest.

Histoire[modifier | modifier le code]

La région est habitée depuis la Préhistoire : les environs recèlent de nombreuses grottes abritant des vestiges préhistoriques, notamment des peintures rupestres[2].

La ville prospère à l'époque romaine sous le nom de Cululis[3] et, à une époque plus tardive, sous le nom de Municipium Chlulitanum[4].

La ville abrite les ruines d'un fortin byzantin. Place forte en contrebas du djebel Ousselat, la ville contrôlait la route vers Buna (Bône, l'actuelle Annaba[5]) et les riches terres de la région[6].

Le géographe Al-Bakri décrit une ville antique, construite en blocs de pierre, défendue par un château, entourée de forêts et vergers et au centre de laquelle jaillit une source d'eau vive. Il décrit aussi un lieu de villégiature à proximité, qu'il appelle Serdaniya et qui correspond au lieu-dit Henchir Sardiana au Nord-Est de la bourgade, là où se trouvent des ruines de thermes romains, de citernes et d'autres constructions dont le luxe est attesté par l'abondance du marbre encore présent sur site[6].

Les sources relatant la conquête islamique du pays évoquent une prise de la ville par le calife omeyyade Abd Al-Malik en l'an 666 : la cité est pillée et ses habitants réduits en esclavage[6].

La ville a souffert du séisme du centré dans la région de Kairouan car certaines structures de la ville antique portent des traces de reconstruction de façades fissurées ou décalées par le déplacement causé par ce tremblement de terre[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (ar) « Populations, logements et ménages par unités administratives et milieux » [PDF], sur census.ins.tn (consulté le ).
  2. « Foyer de l'art rupestre… Djebel Oueslat enfin programmé », sur universnews.tn, (consulté le ).
  3. Claude Lepelley, La fin de la cité antique et le début de la cité médiévale : de la fin du IIIe siècle à l'avènement de Charlemagne, Bari, Edipuglia, , 362 p. (ISBN 978-88-7228-171-0, lire en ligne), p. 94.
  4. Houcine Jaïdi, « Le patronat des cités dans les provinces romaines d'Afrique : expression de l'allégeance et facteurs de la territorialisation », dans Être notable au Maghreb : dynamique des configurations notabiliaires, Tunis, Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, coll. « Connaissance du Maghreb », (ISBN 978-2-8218-5041-5, lire en ligne), p. 41–60.
  5. Max Vauthey et Paul Vauthey, « Saïd Dahmani, Hippo Regius. Hippone à travers les siècles », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 14, no 1,‎ , p. 156 (ISSN 0220-6617, lire en ligne, consulté le ).
  6. a b et c Faouzi Mahfoudh, Samir Baccouch et Béchir Yazidi, « L'histoire de l'eau et des installations hydrauliques dans le bassin de Kairouan » [PDF], sur iwmi.cgiar.org, (consulté le ).
  7. (en) Néjib Barhoumi, Mustapha Meghraoui, Klaus Hinzen, Mohamed Arfaoui et Faouzi Mahfoudh, « The Damaging Earthquake of 9 October 859 in Kairouan (Tunisia): Evidence from Historical and Archeoseismological Investigations », Seismological Research Letters,‎ , figure 6 (ISSN 0895-0695, lire en ligne, consulté le ).