Aéroport de Saint-Barthélemy-Rémy-de-Haenen

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Aéroport de Saint-Barthélemy-Rémy-de-Haenen
Aéroport de Saint-Barthélemy-Rémy-de-Haenen
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Collectivité Saint-Barthélemy
Ville Quartier Aéroport
Coordonnées 17° 54′ 16″ nord, 62° 50′ 38″ ouest
Altitude 15 m (48 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA SBH
Code OACI TFFJ
Type d'aéroport civil
Gestionnaire Conseil territorial de Saint-Barthélemy
Pistes
Direction Longueur Surface
10/28 646 m (2 119 ft) Béton bitumineux
Géolocalisation sur la carte : Saint-Barthélemy
(Voir situation sur carte : Saint-Barthélemy)
SBH

L’aéroport de Saint-Barthélemy-Rémy-de-Haenen (anciennement aéroport Saint-Jean-Gustave-III) est un aéroport de l’île de Saint-Barthélemy, dans les Petites Antilles.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1946, l'aventurier franco-hollandais Rémy de Haenen pose pour la première fois un avion sur l'île, dans un terrain de savane où sera construit l'aéroport[1].

Les locaux de l’aéroport Saint-Jean-Gustave-III ont été inaugurés en novembre 1984 et ont été totalement reconstruits afin d’apporter tout le confort possible aux voyageurs.

L’aéroport a été rebaptisé « Rémy-de-Haenen » en 2015, en hommage au pionnier de l’aviation dans les Caraïbes, devenu par la suite maire de Saint-Barth.

Infrastructures et trafic[modifier | modifier le code]

Infrastructures[modifier | modifier le code]

L’aéroport Rémy-de-Haenen possède un poste de contrôle de la police aux frontières géré par la gendarmerie nationale à l’intérieur de la salle d’arrivée et de livraison bagages.

Trafic[modifier | modifier le code]

Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.

Année Trafic[2]
2010 141 138 passagers
2011 151 646 passagers
2012 152 816 passagers
2013 163 650 passagers
2014 171 051 passagers

1997 fut une année record pour l'aéroport de Saint-Barth qui vît passer avec plus de 200 000 passagers[2].

Pistes[modifier | modifier le code]

Avec une piste qui donne d’un côté sur la mer et de l’autre sur la montagne, les deux approches sont très difficiles. L’atterrissage sur ces pistes nécessite une formation spéciale.

Compagnies et destinations[modifier | modifier le code]

Les compagnies aériennes qui desservent l'aéroport Rémy-de-Haenen sont les suivantes :

CompagniesDestinations
Drapeau de la France St Barth Commuter Guadeloupe - Pôle Caraïbes, Saint-Martin Grand-Case, Saint-Martin - Princesse-Juliana
Drapeau de la France Air Antilles Guadeloupe - Pôle Caraïbes,
Drapeau des États-Unis Tradewind Aviation Saint John's-V. C. Bird, San Juan - Luis-Muñoz-Marín
Drapeau de la France West Indies Helicopters Saint-Martin Grand-Case, Saint-Martin - Princesse-Juliana
Drapeau des Pays-Bas Winair Saint-Martin - Princesse-Juliana

Édité le 15/03/2024

Aéroport dangereux[modifier | modifier le code]

Cet aéroport est réputé très dangereux car la piste est près d’une montagne, que le pilote doit survoler de 30 mètres avant de piquer pour se poser sur une piste très courte (646 m). Seuls les petits avions de moins de 5,4 tonnes et les pilotes ayant validé une formation spéciale y sont accueillis[3].

Accident[modifier | modifier le code]

Le , à 20 h 28 min (UTC), un avion de la compagnie Air Caraïbes, le De Havilland Canada DHC-6-300 "Twin Otter", immatriculé F-OGES, effectuant le vol TX 1501 entre les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, distantes de 35 km, alors qu'il est en approche finale au col de la Tourmente, part brusquement en virage à gauche à grande inclinaison, pique vers le sol et s'écrase près de l'aéroport Gustaf III à proximité d'une maison qui s'embrase[4]. De nombreux témoins, parmi lesquels des professionnels de l’Aviation Civile en exercice ou retraités, décrivent des positions et des mouvements du F-OGES permettant de reproduire en partie la phase terminale de vol : l'approche semble plus basse que celles qu’ils ont l’habitude de voir, puis l’avion part en virage à gauche et a piqué. La découpe faite par les ailes dans la végétation a permis de déterminer que l’avion a percuté le sol avec une assiette à piquer de l’ordre de 60° et une inclinaison à gauche. Le crash cause la mort des deux pilotes, des dix-sept passagers et du propriétaire de l'habitation[5].

Le , la compagnie et son directeur des opérations aériennes sont jugés responsables de l'accident pour « violation manifestement délibérée », en l'espèce pour avoir associé un pilote et un copilote qui n'avaient, ni l'un ni l'autre, l'expérience suffisante pour piloter l'appareil[6].

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vincent Noyoux, « Saint-Barth, l'île refuge des Caraïbes », Le Figaro Magazine, semaine du 10 février 2017, p. 80-89.
  2. a et b « Site officiel de la collectivité de Saint-Barthélemy, Antilles Françaises - Présentation de l'aéroport », sur www.comstbarth.fr (consulté le )
  3. « AIP CAR SAM NAM (section AD-2.TFFJ) valide à partir du 23 MAR 2023 », sur www.sia.aviation-civile.gouv.fr, (consulté le )
  4. St Barth: le crash du col de la Tourmente (12 photos, une carte avec trajectoire reconstituée de l'avion, un document BEA) http://www.crashdehabsheim.net/autre%20crash%20st%20barth.htm
  5. "Accident survenu le 24 mars 2001 sur l’île de Saint-Barthélemy (971) au DHC-6-300 « Twin-Otter » immatriculé F-OGES exploité par Caraïbes Air Transport" (in French). Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation Civile, 7 octobre 2001.
  6. « Crash de Saint-Barthélémy : il y aura appel », sur Journal des accidents et des catastrophes (consulté le )