Mégalodon

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Otodus megalodon

Otodus megalodon
Description de cette image, également commentée ci-après
Reconstitution d'un Mégalodon chassant deux baleines appartenant au genre Eobalaenoptera, par la paléoartiste Karen Carr.
23–3 Ma
287 collections
Classification Fossilworks
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Chondrichthyes
Super-ordre Selachimorpha
Ordre Lamniformes
Famille  Otodontidae
Genre  Otodus

Espèce

 Otodus megalodon
(Agassiz, 1843)

Synonymes

Le mégalodon (Otodus megalodon), terme signifiant « grande dent », est une espèce éteinte de grands requins lamniformes ayant vécu du Miocène (Aquitanien) jusqu'au milieu du Pliocène (Zancléen), il y a entre 23 et 3,6 millions d'années. Il était autrefois considéré comme un membre de la famille des Lamnidae et comme un proche parent du grand requin blanc. Cependant, il est maintenant classé dans la famille éteinte des Otodontidae, une lignée ayant divergé de celle du grand requin blanc vers le début du Crétacé.

Bien que considéré comme l'un des prédateurs les plus grands et les plus puissants à avoir jamais vécu, le mégalodon n'est connu que par des restes fragmentaires, et son apparence et sa taille maximale demeurent incertaines. Les scientifiques divergent sur son apparence, qui aurait pu rappeler une version plus trapue du grand requin blanc, du requin-baleine, du requin pèlerin ou du requin-taureau. Mais l'estimation la plus récente suggère au contraire un animal plus élancé que le grand requin blanc avec une longueur estimée d'au moins 15 m[6]. Les dents du mégalodon sont épaisses et robustes, conçues pour attraper des proies et casser les os, et leurs grandes mâchoires pourraient exercer une force de morsure allant jusqu'à 108 500 à 182 200 newtons.

Le mégalodon a probablement eu un impact majeur sur la structure des communautés marines. Les archives fossiles indiquent qu'il avait une répartition cosmopolite. Il ciblait probablement de grandes proies, comme les cétacés, les pinnipèdes et les tortues marines. Les juvéniles habitaient les eaux côtières chaudes et se nourrissaient probablement de poissons et de petites baleines. Contrairement au grand requin blanc, qui attaque les proies par le dessous mou, le mégalodon aurait probablement utilisé ses fortes mâchoires pour briser la cage thoracique et percer le cœur et les poumons d'une proie.

L'animal a fait face à la concurrence des grands cétacés prédateurs, tels que Livyatan et d'autres cachalots prédateurs et peut-être des épaulards ancestraux plus petits. Comme le requin préférait les eaux plus chaudes, les chercheurs pensent que le refroidissement océanique associé au début des périodes glaciaires, couplé à l'abaissement du niveau de la mer et à la perte résultante de zones d'alevinages appropriées, peut également avoir contribué à son déclin. Une réduction de la diversité des baleines à fanons et un déplacement de leur distribution vers les régions polaires peuvent avoir réduit la principale source de nourriture du mégalodon. L'extinction du requin coïncide d'ailleurs avec une tendance au gigantisme chez les baleines à fanons.

Étymologie et dénomination

Une illustration en vue latérale d'une tête de requin. Visibles sont les rides, le nez et les yeux exagérés, et en bas se trouvant deux dessins individuels de dents de requin.
Représentation d'une tête de requin par Nicolas Sténon dans son ouvrage The Head of a Shark Dissected.

Selon les récits de la Renaissance, de grandes dents fossiles de formes triangulaires, souvent trouvées incrustées dans des formations rocheuses, étaient autrefois considérées comme des langues pétrifiées, ou glossopètre, provenant de dragons ou de serpents. Cette interprétation est corrigé en 1667 par le naturaliste danois Nicolas Sténon, qui les a reconnues comme des dents de requin et a produit une représentation célèbre d'une tête de requin portant de telles dents. Il décrit ses découvertes dans le livre intitulée The Head of a Shark Dissected, qui contient également une illustration d'une dent de mégalodon[7],[8],[9].

En 1843, le naturaliste suisse Louis Agassiz donne à ce requin son nom scientifique initial, Carcharodon megalodon, dans son ouvrage intitulée Recherches sur les poissons fossiles, basé sur des restes de dents[10],[11]. Dans son article datant de 1837, le paléontologue anglais Edward Charlesworth (en) utilise le nom de Carcharias megalodon, tout en citant Agassiz comme auteur, indiquant que ce dernier a décrit l'espèce avant 1843. En 1928, le paléontologue anglais Charles Davies Sherborn répertorie une série d'articles de 1835 d'Agassiz comme étant la première description scientifique du requin[12]. L'épithète spécifique megalodon veut littéralement dire « grande dent », provenant des mots en grec ancien μέγας / mégas, signifiant « grand, puissant », et ὀδούς / odoús « dent ». Les dents du mégalodon étant morphologiquement similaires à celles du grand requin blanc (Carcharodon carcharias), Agassiz attribue sur la base de cette observation le mégalodon au genre Carcharodon[11].

Il existe une description apparente du requin datant de 1881, le classant sous le nom de Selache manzonii[13].

Fossiles

L'anatomie des fossiles suggère que le Mégalodon serait une version géante et un proche parent soit du grand requin blanc, soit du requin pèlerin ou du requin-taureau. Considéré comme l'un des prédateurs marins les plus grands à avoir existé, la taille de ses dents suggèrent qu'il a pu atteindre une longueur de 14,2 à 20,3 mètres, avec une taille moyenne de 10,5 mètres[14],[15]. Le Mégalodon est surtout connu par ses dents, car chez les requins, elles se fossilisent beaucoup mieux que leur squelette cartilagineux dont seules quelques vertèbres ont été trouvées ; et comme les requins sont polyphiodontes, leurs dents tombent et se renouvellent tout au long de leur vie : on en retrouve donc beaucoup plus. C'est l'un des plus grands poissons ayant vécu, avec le requin-baleine et le Leedsichthys, mais ceux-ci étant planctonophages, cela laisse au Mégalodon le titre de plus grand poisson prédateur de l'histoire naturelle[16].

Une dent de Mégalodon fossile avec deux dents de Grand requin blanc.

En se basant sur les mâchoires de requins actuels, celles du Mégalodon, épaisses et robustes, capables de saisir les proies et briser les os, pouvaient exercer une force de morsure allant de 108 500 à 182 200 newtons, soit environ 11-18,5 tonnes-force[17]. Une équipe de paléontologues australiens dirigée par le docteur Stephen Wroe, s'est livrée à des simulations sur ordinateur pour évaluer comparativement la puissance maxillaire exercée par le grand requin blanc et son cousin fossile le Mégalodon. Là où Carcharodon carcharias possède une morsure estimée à 2 tonnes/cm2 de pression, celle du Mégalodon aurait été 6 à 10 fois supérieure, soit entre 11 et 18,5 tonnes/cm2 de pression, suffisant pour arracher une nageoire ou broyer la cage thoracique d'une baleine de taille moyenne. C'est l'une des plus puissantes morsures du règne animal[18]. De nos jours, la plus puissante morsure du règne animal appartient au crocodile marin, suivi par les alligators et le grand requin blanc[19],[20]. Celle des orques n'ayant pas encore été calculée ni mesurée.

La répartition des fossiles indique qu'il avait une répartition cosmopolite. Il ciblait probablement de grandes proies, telles que les baleines, les phoques et les tortues de mer, mais l'ouverture de sa mâchoire lui permettait aussi d'engloutir des bancs de poissons. Comme chez ses cousins actuels, il est probable que les juvéniles habitaient les eaux côtières peu profondes où ils se nourrissaient de poissons ou de jeunes pinnipèdes. Le Mégalodon a subi la concurrence de cétacés carnivores se nourrissant de jeunes ou petites baleines, tels que Livyatan, Hoplocetus et d'autres cachalots, qui ont vécu jusqu'au Pliocène. Des orques ancestraux telles qu'Orcinus citoniensis, apparues au milieu du Pliocène, ont également été citées comme concurrentes du requin, bien qu'elles soient plus petites que les orques contemporaines. Cette concurrence a pu aboutir soit à la diminution de taille de l'espèce, qui survivrait aujourd'hui sous la forme Carcharodon carcharias ou Cetorhinus maximus ou encore Carcharias taurus, soit à son extinction sans descendance dans une impasse évolutive, qui pourrait être le refroidissement océanique des périodes glaciaires, provoquant l'abaissement du niveau de la mer et la perte des zones de reproduction adaptées[21]. Une réduction de la diversité des baleines à fanons et un déplacement de leur répartition vers les régions polaires pourraient aussi avoir privé l'espèce de l'une de ses sources de nourriture. Quoi qu'il en soit, la fin du Mégalodon a profité à d'autres animaux : par exemple, la taille des baleines a considérablement augmenté après la disparition de ce grand prédateur.

Description

Comparaison entre la taille du Mégalodon, du grand requin blanc et d'un humain.
Reconstitution à l'échelle d'un Mégalodon au Musée de l'évolution de Puebla au Mexique.
Mâchoire reconstituée d'un Mégalodon adulte.

Le Mégalodon est, comme les requins modernes, un poisson cartilagineux, c’est-à-dire dont le squelette est constitué de cartilage et non pas d'os, ce qui explique pourquoi peu de restes squelettiques fossilisés ont été retrouvés. Cependant, les grandes dents du Mégalodon ont traversé les âges et s'avèrent similaires en de nombreux points à celles du grand requin blanc. Elles mesuraient jusqu'à 19 centimètres pour les plus longues et étaient plus larges qu'une main humaine[22]. La structure et la morphologie de ces dents, très semblables à celles du Grand requin blanc actuel, a suggéré que ce dernier pourrait être un « Mégalodon rétréci », mais il est aussi possible que les similarités dentaires soient le fruit d'une évolution convergente entre des espèces ne descendant pas l'une de l'autre[23]. Néanmoins, selon les règles de l'anatomie comparée, c'est bien l'extrapolation au Mégalodon des dimensions des dents des requins modernes, qui a permis d'évaluer la taille de ce prédateur[24].

La 1re reconstitution de mâchoire de Mégalodon fut réalisée par le professeur Dean Bashford au Muséum américain d'histoire naturelle en 1909 : pour des dents de 12 cm, il fit monter une mâchoire de 2,70 m de hauteur et de 1,80 m de largeur pour un requin censé mesurer 24 mètres, évaluation fondée sur une mauvaise connaissance du ratio entre les dents et la longueur du corps. Dans les années 1980 et début 1990, plusieurs scientifiques ont ramené la taille du Mégalodon à environ 12 mètres de long. En 1991, le prothésiste dentaire et paléontologue Daniel Pouit réalise une autre reconstitution pour le Bioparc de Doué-la-Fontaine à partir de dents des faluns (sables coquilliers) d'Anjou-Touraine du Miocène moyen et supérieur. La plus grande dent des faluns d'Anjou mesure 16 cm dans sa hauteur (dent antérieure de la mâchoire supérieure) et la mâchoire reconstituée fait 1,80 m d'ouverture buccale avec 150 dents pour 3 rangées de dents fonctionnelles. En 1996, le paléontologue Michael Gottfried de l'Université du Michigan, en se basant sur une dent antérieure de la mâchoire supérieure de 16,5 cm, estime la longueur du Mégalodon ayant perdu cette dent à 15,90 mètres. Michael Gottfried a par ailleurs hypothétiquement estimé, en se basant sur les plus grands individus de requins blancs actuels, que les plus grands Mégalodons ont pu atteindre 20,2 mètres[25].

L'aspect massif des dents du mégalodon et la forme de toute la denture disponible, des dents de la mâchoire supérieure aux plus petites latérales, ainsi que l'étude des rares vertèbres retrouvées, ont permis de reconstituer plus précisément la silhouette de l'animal, plus trapu en proportion que le grand requin blanc, et pesant près de 50 tonnes pour un animal de 15 mètres. Son corps était plus musclé, ses mâchoires étaient plus larges à cause de l'absence des deux dents latérales légèrement atrophiées que le requin blanc possède. Son museau était plus court, ses nageoires pectorales plus développées. Son nombre de vertèbres aurait aussi été plus élevé. Le Mégalodon aurait donc eu l'allure d'un Carcharodon carcharias « bodybuildé » pour un poids compris entre 40 et 60 tonnes, largement supérieur aux dimensions des plus grands cachalots et reptiles marins connus du mésozoïque (à l’exception peut être des plus grands ichtyosaures)[26].

Le collectionneur Vito Bertucci, ayant étudié les dents de requins fossiles, avait retrouvé en 2002 une dent latérale de plus de 18 cm, les plus grandes dents étant celles sur la mâchoire supérieure. Bertucci était d'ailleurs à l'origine de la plus grande reconstruction de mâchoire au monde ; mesurant 3 m de hauteur et 3,30 m de large, avec 182 dents, dont les plus grandes dépassaient 18 cm. Le spécimen qui aurait porté cette mâchoire était estimé avoir mesuré plus de 22 mètres[27],[28] mais la plupart des scientifiques considèrent de telles évaluations comme surestimées (phénomène qui affecte tous les fossiles de grande taille)[29].

Répartition géographique

Répartition des fossiles de Mégalodon.

Des dents de Mégalodon ont été retrouvées dans les quatre coins du monde (Europe, Asie de l'Est, Amérique, Caraïbes et dans l'Océanie), ce qui indique, comme certains requins actuels, qu'il devait avoir une répartition cosmopolite.

Taxinomie

Lamniformes



Otodus obliquus



Otodus (Megaselachus) megalodon






Cosmopolitodus hastalis



Carcharodon carcharias




Relation entre le mégalodon et d'autres requins, y compris le grand requin blanc ( Carcharodon carcharias )[30].

Bien que les premiers restes connus de mégalodon remontent à l'Oligocène supérieur, il y a environ 28 millions d'années[31],[32], un désaccord subsiste quant à sa date d'apparition[33], avec des dates pouvant aller jusqu'à 16 millions d'années. Les auteurs pensaient que le mégalodon s'était éteint vers la fin du Pliocène, il y a environ 2,6 millions d'années[33],[34], parce que les allégations relatives aux dents de mégalodon du Pléistocène, âgées de moins de 2,6 millions d'années, sont considérées comme non fiables[34]. Une évaluation plus récente remet la date d'extinction au début du Pliocène, il y a 3,6 millions d'années[35].

Le Mégalodon est maintenant considéré comme un membre de la famille Otodontidae, au genre Otodus et au sous-genre Megaselachus, alors que sa classification antérieure le plaçait dans la famille Lamnidae et le genre Carcharodon[33],[34],[36],[5]. La classification du Mégalodon dans Carcharodon était due à une similitude dentaire avec le grand requin blanc, mais la plupart des auteurs pensent actuellement que cela est dû à une évolution convergente. Dans le modèle actuel, le grand requin blanc est plus étroitement apparenté au requin mako à grandes dents Cosmopolitodus hastalis qu'au Mégalodon, comme en témoignent les comparaisons des dentitions de ces requins. Les dents du Mégalodon ont des dentelures bien plus fines que les dents du grand requin blanc. Ce dernier est plus étroitement apparenté au requin mako (Isurus spp.) avec un ancêtre commun autour de 4 millions d'années, tandis que le Mégalodon est apparenté à Otodus obliquus[30].

Le genre Palaeocarcharodon a été créé à côté de Procarcharodon, qui représente le début de la lignée et dans lequel le Mégalodon et le grand requin blanc sont étroitement liés à leur dernier ancêtre commun, supposé être une impasse évolutive sans rapport avec les requins Carcharocles par les auteurs qui rejettent ce modèle[37].

Un grand requin blanc nageant à quelques mètres sous la surface, au-dessus d'un banc de poissons.
Lorsque le mégalodon et le grand requin blanc Carcharodon carcharias étaient considérés comme de proches parents, ce dernier a pu être décrit comme un Lamnidé devenu « nain » faute de proies suffisantes, mais depuis que le mégalodon est placé dans le sous-genre Megaselachus, il est considéré comme la chrono-espèce finale d'une lignée ancestrale du genre Otodus évoluant durant le Paléocène[11],[30].

Le genre Carcharocles est désormais souvent considéré comme invalide : une étude de 1974 sur les requins paléogènes, par Henri Cappetta, a divisé le genre Otodus en deux sous-genres :

  • Megaselachus qui compte deux espèces éteintes : Otodus (Megaselachus) megalodon et O. (M.) chubutensis ;
  • Otodus qui compte neuf autres espèces éteintes : O. angustidens, O. aksuaticus, O. auriculatus, O. limhamnensis, O. minor, O. naidini, O. obliquus, O. poseidoni et O. sokolovi.

Extinction

Mâchoire d'une reconstitution de Mégalodon au Musée de l'évolution de Puebla au Mexique.

On ignore les causes de son extinction, mais son temps d'existence, Miocène et Pliocène, correspond en grande partie à celui du pélagornis, oiseau marin de 7 mètres d'envergure, et on peut supposer que leur disparition est peut-être liée et due à la raréfaction de leurs proies, notamment des poissons de grande taille, elle-même liée au refroidissement du climat durant le Pliocène[38]. En effet, n'importe quelle perturbation prolongée du réseau trophique est à même d'éradiquer des prédateurs ayant de tels besoins métaboliques.

Si l'on suppose qu'il se nourrissait principalement de dugongs et cétacés, on peut penser que le Otodus (Megaselachus) megalodon s'est éteint lorsque les mers polaires, devenues trop froides pour ces requins à métabolisme élevé, sont devenues un refuge pour leurs proies de prédilection, les mammifères marins à sang chaud. L'émergence de grands cétacés prédateurs chassant en groupe tels que l'orque a-t-elle contribué à l'extinction du Mégalodon ? On l'ignore, mais ces espèces pouvant vivre en eau glaciale ont pu profiter de la raréfaction du grand requin.

En 2023, une autre théorie implique le fait que le Mégalodon était endotherme : le refroidissement climatique de la Terre au Pliocène a pu entraîner son extinction[39],[40].

En tout cas, le « règne » du grand requin n'a pas empêché l'apparition de cétacés carnivores comme les orques, ni la disparition d'autres bien avant l'extinction du Mégalodon. Il est possible que ce soient d'autres requins plus petits et mieux adaptés à la chasse aux proies plus modestes, mais plus nombreuses (pinnipèdes, poissons pélagiques) qui ont concurrencé le Mégalodon, trop grand et trop spécialisé dans la chasse aux grands cétacés qu'il ne pouvait plus suivre aux pôles, et dont les frayères étaient désormais émergées[41].

Le Mégalodon et l'Homme

Cryptozoologie

Dent fossilisée de Megalodon, provenant du désert d'Atacama au Chili.

Comme toujours, la cryptozoologie recherche des indices montrant que le Mégalodon a pu disparaître très récemment, voire être encore vivant :

  • à la fin du XIXe siècle, le navire océanographique Challenger aurait remonté des fonds du Pacifique des dents longues de 12,5 cm (ce qui est nettement supérieur aux 7,5 cm en moyenne chez les requins blancs que nous connaissons), vieilles seulement de 10 000 ans et non fossilisées ;
  • des dents vieilles de seulement 5 000 ans auraient été retrouvées non fossilisées au large de la côte australienne (état de Victoria) ;
  • Pierre Clostermann rapporte dans son livre Des poissons si grands (1969) un incident survenu 15 ans auparavant au large de Timor (Indonésie) et attribué à un gigantesque requin blanc : « […] En , le cotre australien Rachel Cohen passa en cale sèche à Adélaïde pour son carénage : 17 dents de Carcharodon carcharias ayant en moyenne 8 cm à la base et 10 cm du collet à la pointe, auraient été extraites de la quille en bois, juste à l'aplomb de l'arbre d'hélice tordu. Le demi-cercle décrit par l'implantation des dents et des traces avait pratiquement un mètre de rayon ! […] Le capitaine du Rachel Cohen se souvenait d'un choc nocturne violent lors d'une tempête au large de Timor et avait conclu à une collision avec un des nombreux troncs d'arbre flottant dans cette mer. […] Les ichtyologues australiens ont attribué environ 24 m de long au possesseur d'une telle denture, attiré probablement, comme cela est très fréquent, par les reflets de l'hélice. »[42]. L'estimation faite sur la taille du spécimen reste relative aux connaissances de l'époque ;
  • le biologiste marin David George Stead (en) a mentionné plusieurs observations de requins blancs de grande taille dans les eaux australiennes : « En , au cours de discussions dans la presse de Sydney au sujet de la taille des requins, le capitaine J. S. Elkington du Queensland m'écrivit pour me parler d'une observation qu'il fit en 1894 d'un grand requin au large de Townsville Breakwater. (Je puis mentionner que le capitaine Elkington a passé une partie considérable de sa vie au service de la mer, et a toujours été un observateur avisé de la nature.) Il disait que pendant que la chaloupe de 35 pieds [10,5 m] dans laquelle il était se trouvait à l'arrêt durant une demi-heure, ce requin resta à dix pieds [3 m] de la chaloupe, lui donnant l'ample occasion de l'observer. Ce n'était pas un requin pèlerin, écrivait-il, mais un vrai de type blanc ou jaunâtre, qui se projetait de quelques pieds au moins au-delà de chaque côté de la chaloupe. Cet observateur connaissait le requin pèlerin et il était sûr que celui qu'il avait vu était le grand requin blanc. »[43]
  • la chaîne de télévision Discovery Channel a diffusé en un documentaire intitulé Megalodon: The Monster Shark Lives, soit « Mégalodon, le requin monstrueux est vivant », censé apporter des preuves de l'existence contemporaine du mégalodon, en particulier la photo d'un sous-marin U-Boot avec en arrière-plan l'aileron d'un requin espacé de 64 pieds (près de 20 m) de sa nageoire caudale[44]. Outre le fait que la taille du spécimen serait alors largement supérieure à toutes les estimations de mensurations maximales, il a été démontré que la photo était truquée car construite à partir d'un film où l'aileron ne figure pas[45].

Deux des dents récoltées par le HMS Challenger en 1875 en Polynésie française ont été datées par Vladimir Tchernetsky en 1959, qui a mesuré les croûtes de dioxyde de manganèse présentes sur les dents et en déduisit qu'une des dents a 11 333 ans et l'autre 24 206 ans[46], avec une part d'incertitude : la dent « N2 » est datée de 24 206 ans alors qu'une fois le calcul revérifié, elle aurait plutôt 24 267 ans, car l'auteur n'utilise que la valeur minimale de précipitation donnée par Pettersson en 1955[47] qui est de 0,15 mm de dioxyde de manganèse en 1 000 ans. Le chiffre maximal (de 1,4 mm pour 1 000 ans) donne donc les âges suivants : 1 214 ans pour la dent « N1 » et 2 600 ans pour la dent « N2 ». Enfin, Tchernetsky s'est trompé dans sa conclusion car par cette procédure, il a daté le temps de formation des croûtes de dioxyde de manganèse sur le fond océanique et non l'âge des dents elles-mêmes. Notons également que les chiffres donnés par Pettersson sont établis dans des conditions physico-chimiques et biologiques bien précises, et que donc les temps de formation sont à prendre avec beaucoup de précautions. La seule méthode de datation viable serait une étude approfondie des roches sédimentaires des fonds marins, plaçant ainsi les dents de Mégalodon dans un contexte géologique et géochimique rigoureux.

Concernant les tailles extraordinaires, il faut signaler que, pendant des décennies, des captures de requins blancs de plus de 10 m voire 11 m ont été signalées : les vérifications scientifiques ont toutefois établi que ces dimensions étaient exagérées, et qu'aucun requin atteignant 7 m n'a jamais été capturé[48]. Toutefois, le record de taille et de poids d'un grand requin blanc a été établi lors d'une prise en Méditerranée, au large de la Tunisie, soit : 7,10 m de longueur, pour une masse de 1 500 kg. Il s'agissait très probablement d'une femelle. Précisons aussi que le grand requin blanc vit en eaux froides et tempérées et que c'est un grand nageur (nageoire caudale homocerque) surtout côtier : les allégations le donnant pour un Mégalodon qui aurait survécu et se serait adapté au climat actuel en diminuant sa taille sont dignes de la fascination que les grands requins exercent dans la culture populaire, mais ne sont soutenues par aucune preuve scientifique indubitable[49].

Culture populaire

Un Mégalodon nageant à coté d'un Balaenoptera bertae.

Le Mégalodon est bien connu du public, car étant plus grand que le grand requin blanc, il est perçu comme plus dangereux et plus redoutable.

Le Mégalodon est très apprécié des scénaristes, notamment pour les films d'horreur comme Shark Attack 3: Megalodon ou bien Mega Shark vs Giant Octopus, mais leur taille y est, le plus souvent, exagérée. Le Mégalodon est au centre de l'histoire de l'album de bande dessinée Carthago (actuellement 14 volumes), qui reprend l'hypothèse de la survie de l'espèce jusqu'à nos jours, et fait référence à diverses découvertes de fossiles récents de mégalodon. Il est aussi présent en tant que « easter eggs » dans le jeu vidéo Battlefield 4. Après une quasi-absence au cinéma depuis 2002 (ses dernières apparitions se faisant majoritairement dans des direct-to-video ou à la télévision), il y marque son retour en apparaissant en 2018 dans le film En eaux troubles, dans lequel il est l'antagoniste principal ; sa taille y est, pour une fois, proche de celle de la réalité.

On peut également voir le Mégalodon dans un docufiction produit par la BBC, Les Monstres du fond des mers, où il est incorrectement désigné comme l'ancêtre du grand requin blanc.

Filmographie

Les œuvres cinématographiques ou télévisuelles suivantes mettent en scène un ou plusieurs Mégalodons :

Jeux vidéo

  • Dans le jeu arcade de Sega The Ocean Hunter (1998), le second boss est un mégalodon nommé « Léviathan », créé par une divinité appelée « Rahab » pour contrôler la mer "Luna Sea", le second niveau.
  • Dans Jaws Unleashed (2005), le requin que le joueur incarne, bien qu'identifié comme un grand requin blanc, a une taille exagérée (un humain peut tenir entier dans sa mâchoire) et proche de celle d'un mégalodon.
  • Dans le jeu Endless Ocean 2 : Aventuriers des fonds marins (2009), l'un des animaux légendaires récurrents, Thanatos, est un immense requin insensible aux effets du pulsar (arme qui délivre des décharges électriques) ; bien qu'étant identifié comme un grand requin blanc, sa taille laisse à penser qu'il s'agit d'un mégalodon.
  • Dans Jaws Ultimate predator (2011), le requin que contrôle le joueur fait face à un mégalodon dans l'un des niveaux du jeu.
  • Dans les applications Android Jurassic Park Builder (2012) et Jurassic World le jeu, il est possible de faire évoluer des Mégalodons.
  • Dans la franchise Hungry Shark, comme Hungry Shark Evolution (2012) et Hungry Shark World (2016), il est possible d'obtenir le Mégalodon.
  • Dans Battlefield 4 (2013), le Mégalodon est présent comme "easter egg" dans l'une des cartes du jeu. Pour le faire apparaître, il suffit qu'un nombre déterminé de joueurs se tiennent près d'une balise en mer pour que le requin apparaisse et les écrase.
  • Dans le jeu Stranded Deep (2015), le joueur peut rencontrer et tuer des mégalodons.
  • Dans Ark: Survival Evolved (2017), l'un des animaux marins que le joueur peut rencontrer parmi le bestiaire du jeu est le Mégalodon, qu'il peut apprivoiser.
  • Le mégalodon est présent en tant que boss dans le jeu Sea of Thieves (2018).
  • Dans le jeu Maneater (2020), l'évolution ultime du requin-taureau que le joueur incarne est le Mégalodon.
  • Dans le jeu sur Steam Depth[Quand ?], il existe un mode dans lequel des plongeurs doivent tuer un Mégalodon, le joueur qui achève la créature se voit permis d'incarner cette dernière.
  • Dans le jeu sur Steam Feed and Grow: Fish[Quand ?], des Mégalodons apparaissent dans une zone de la carte Océan.

Bandes dessinés

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Megalodon » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. (en) « Otodus (Megaselachus) megalodon (Agassiz, 1835) », sur SharkReferences.com (consulté le )
  2. (en) Charles R. Eastman, Maryland Geological Survey, vol. 2, Baltimore, Maryland, Johns Hopkins University, (lire en ligne), p. 82
  3. (en) Henri Cappetta, « Mesozoic and Cenozoic Elasmobranchii », dans Friedrich Pfeil, Handbook of Paleoichthyology, vol. 3B, Munich, Fischer, , 193 p. (ISBN 978-3-89937-046-1, OCLC 829906016)
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Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

Référence taxinomique

Liens externes