8e régiment de hussards (France)

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8e régiment de hussards
Image illustrative de l’article 8e régiment de hussards (France)
Insigne régimentaire du 8e Régiment de Hussards.

Création 4 juin 1793
Dissolution 1993
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de hussards
Rôle Cavalerie Légère
Ancienne dénomination Régiment des éclaireurs de Fabrefonds
Inscriptions
sur l’emblème
1800 : Stokach
1805 : Austerlitz
1806 : Iéna
1809 : Wagram
1918 : Aisne
1918 : Marne
1952-1962 : AFN
Guerres Première Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Décorations Croix de guerre 1914-1918
une palme
Médaille d'or de la Ville de Milan

Le 8e régiment de hussards (8e RH) est une unité de cavalerie légère de l’armée française, créé sous la Révolution française. Il se distingua notamment lors des guerres de la Révolution et de l’Empire, puis à la Première Guerre mondiale.

Création et différentes dénominations

Historique des garnisons, combats et batailles du 8e de Hussards

Révolution et Empire

Le 8e le , capture de la flotte au Helder.
Équipement de 1804.

De 1815 à 1848

Par ordonnance royale en date du le 8e régiment de hussards est recréé, à 5 escadrons, à Lunéville. Il est formé, de 730 cavaliers, avec des éléments provenant principalement des 2e et 6e régiments de hussards, des 7e, 8e et 11e régiments chasseurs à cheval[1].

Second Empire

En le régiment alors en garnison à Fontainebleau, est passé en revue, en octobre, par le prince Napoléon au camp de Satory.

Le , les 4e et 5e escadrons sont au Champ de Mars à Paris pour la distribution des Aigles de drapeau.

En 1859, le régiment, à 4 escadrons, participe à la campagne d'Italie, sans être engagé dans les opérations actives. Affecté initialemement dans le 3e corps d'armée avec lequel il entre dans Milan, il passe ensuite dans le 5e corps, avec lequel il embarque à Gênes pour Livourne puis il gagne Florence, puis Lucques. Après l’armistice il cantonne au lac de Garde puis Milan avant de retourner en France en .

En , 2 escadrons sont envoyés à Sétif, Biskra et Bou Saada en Algérie.
Lors de la guerre de 1870, le régiment reste en totalité en Algérie jusqu'en , date à laquelle 4 escadrons sont envoyés à Tours, dans l'armée de la Loire avec laquelle il participe à plusieurs engagement contre les prussiens et finit la guerre à l'armée de Bretagne.

De 1871 à 1914

En 1871, rattaché au, 3e corps d'armée versaillais, il participe à la semaine sanglante contre la Commune de Paris.
Les 5e et 6e escadrons restés en Algérie sont engagés contre dans des opérations de pacification en Kabylie orientale et se distingue lors de la défense de Bordj Bou Arreridj, attaquée, le , par 6 000 hommes du Cheikh El Mokrani.
En mai ils font partie de la colonne Cérez[2] dans l'Oued Sahel[3].

Entre et , le régiment est envoyé en Algérie dans les régions de Orléanville, Theniet El Had et Miliana.

Il retourne en France en et prend garnison à Lyon.

  • 1887 : En garnison à Vienne
  • 1893 : En garnison à Verdun
  • 1913 : En garnison à Meaux

Première Guerre mondiale

  • Casernement en 1914 : Meaux ; 3e brigade de cavalerie légère.
  • A la 3e division de cavalerie d' à . La 3e DC était rattachée au corps de cavalerie Sordet jusqu'au , puis au 1er corps de cavalerie jusqu'à l'armistice (la 3e DC sera rattachée au 2e corps de cavalerie d'avril à , pour l'offensive des Flandres).

1914

Le , le 8e régiment de hussards quitte Meaux pour former la 3e division de cavalerie, formant avec le 3e régiment de hussards, la 3e brigade légère de cavalerie et débarque le lendemain à Auvillers-les-Forges, dans le département des Ardennes avec pour mission la surveillance de la frontière entre Hirson et Rocroy.

Le , rattaché au corps de cavalerie Sordet dont il forme l'avant-garde, le régiment franchit la frontière belge en direction de Liège[4].

Le , le 8e hussards est engagé dans des combats à Nandrin contre le 19e régiment de dragons oldenbourgois (de) (Oldenbourg). Les troupes allemandes participant à la bataille de Liège étant trop nombreuses, le régiment se replie le derrière la Lesse ou il tient les passages.

Le , lors de la bataille de Charleroi, durant la bataille des Frontières, le 8e RH est engagé à Pont-de-Celles. Après la bataille de Charleroi, la 3e brigade légère de cavalerie, dont fait partie le 8e hussards, assure l'arrière-garde du 1er corps de cavalerie durant la Grande Retraite. Il se trouve ainsi aux combats à Séranvillers, au Sud de Cambrai, occupé par les troupes allemandes, puis à Guyencourt. Le régiment poursuit la retraite, en passant par Péronne, jusqu'au Sud de la Somme.

Le , le 1er escadron se heurte près de Barastre à une brigade de cavalerie allemande. Après un bref engagement, ou l'escadron se distingue en mettant hors de combat plusieurs officiers et cavaliers, il continue la retraite.

Le , après la victoire de la Marne, le 8e hussards qui se trouve à l'Ouest de Paris reçoit l'ordre de se porter vers l'Est de la capitale pour se porter sur l'Ourcq et le il se heurte à une forte résistance à Betz. La poursuite continue et l'ensemble de la 3e DC, dont fait partie le régiment, est engagé successivement à Compiègne, Estrées-Saint-Denis, Ressons-sur-Matz et Lassigny afin d'inquiéter l'ennemi sur le flanc gauche.

Le , le 8e RH se porte sur Noyon et occupe les hauteurs de Crisolles afin de surveiller la route de Guiscard. Recevant l'ordre de rallier la 3e division de cavalerie à Larbroye il est attaqué dans les bois par l'infanterie allemande. Malgré des pertes importantes, parvenu à se dégager, le régiment se porte alors sur Vignemont où il rejoint la division.

Le , durant la Course à la mer, engagé devant Fouquescourt, le régiment parvient à enrayer l'avance ennemie malgré un violent bombardement.

Le , le régiment attaque Chilly mais se heurte sur la route de Lihons-Chilly à des éléments d'infanterie fortement organisés. C'est là que les cavaliers du 8e hussards trouvèrent devant eux les premières tranchées de la guerre de position.

Le 1er octobre les 2e et 4e escadrons exécutent une brillante reconnaissance offensive sur Chérisy.

Du 1er au le régiment prend part aux opérations de couverture d'Arras et à la défense de Béthune, combattant successivement à Boiry-Becquerelle, Mercatel, Salomies, devant Liévin et Lens, Souchez, Givenchy et à Aix-Noulette qui fut réoccupé par les Français le .

La forme nouvelle que prennent les opérations, amenant chaque jour des éléments de la division à combattre à pied, oblige le commandement à constituer ces groupes légers qui, au cours de la campagne, devaient s'illustrer et former plus tard le noyau des régiments de cuirassiers à pied. Du 22 au , laissant ses chevaux à la Rue Pétillon, à Fleurbaix, le 8e Hussards tient une ligne de tranchées entre deux corps d'armée anglais, face à Fournes et est relevé par de l'infanterie indoue.

Quelques jours plus tard, les 1er, 2e, 3e et 4e escadrons prennent part, en shako et carabine sans baïonnette, à l'attaque de Messine dans la région de Kemmel.

Le régiment reste en Belgique jusqu'au avant de partir au repos avec le 1er corps de cavalerie dans la vallée de la Canche, où il arrive le .

1915

À partir du , le régiment est organisé en détachement de 100 cavaliers qui prend les tranchées à la Fosse-Calonne à Liévin.

Le , le régiment est embarqué à Saint-Just-en-Chaussée et transporté dans la région de Chalons-sur-Marne d'où il se rend dans la région de Vitry-le-François.

Le 1er avril, il est envoyé dans l'Est, à Gerbéviller où il organise défensivement la lisière Nord de la forêt de Mondon[5] située à Moncel-lès-Lunéville.

1916

1917

1918

Entre-deux-guerres

Le , à Worms, les batailles de l'Aisne et de La Marne sont inscrites sur l'étendard et le régiment reçoit la Croix de Guerre des mains du général Mangin[1].

En , le régiment est intégré dans la brigade mixte de Kehl, et se fixe à Strasbourg.

Le , le régiment est dissous, suite à la dissolution de l'armée du Rhin et la réduction de la durée du service militaire.

Seconde Guerre mondiale

Le régiment n'existe pas, il a été dissous en 1929.

Guerre d'Algérie

Le , dans le cadre de l'organisation de la 6e division blindée, le 8e régiment de hussards est recréé en tant que régiment de reconnaissance à Lunéville, à partir d'éléments du 31e régiment de dragons, sous le commandemement du colonel Egarteler[6].
En garnison à Épernay il est équipé avec du matériel américain : automitrailleuses M8 et M20[7] et de Jeep.
Il reçoit par la suite des EBR Panhard modèle 51 avec tourelle FL11, des AMX 13[8],[9] et des Delahaye VLR[6].

Le 14 juillet 1955 : un escadron d'EBR et un escadron d'AMX 13 du 8e régiment de hussards défilent sur l'avenue des Champs-Élysées avec ses EBR Panhard modèle 51[10],[11].

Le les 1er et 3e escadrons quittent Épernay pour Marseille, le 16, ou ils embarquent pour Alger sur le cargo Kroumir[12] (pour le matériel) et le Ville d'Alger (pour le personnel). Arrivés en Algérie le , ils sont dirigés dans le département de Constantine. Ils sont envoyés en opérations dans l'Aurès, secteur d'El Harrouch, Jemmapes, Tamalous et dans la presqu'île de Collo. Le PC s'installe d'abord à Constantine puis à El Khroub.
En octobre, les 2e et 5e escadrons embarquent à Marseille, sur le Capitaine Louis Malbert[13] et l'Isée[14] viennent renforcer les escadrons déjà en place et en février l'ensemble du régiment, composé principalement d'appelés, est déployé dans le Constantinois durant les années 1956 et 1957[6].

En , la totalité du 8e hussards est envoyé sur la frontière algéro-tunisienne, dans le secteur de la wilaya de Tébessa ou jusqu'en il effectue des patrouilles le long de la frontière.

En , il est relevé de sa mission et est dirigé dans le département d'Alger, à Paul Cazelles puis Berrouaghia, où il remplace le 1er régiment de spahis.

En et , le 1er escadron est désigné pour aller à Reggane afin de participer aux applications militaires des essais nucléaires Gerboise rouge et verte.

En , les 1er et 2e escadrons partent pour Alger où ils embarquent aussitôt sur des barges de débarquement en direction de Bizerte, en Tunisie, pour participer au dégagement de la base militaire encerclée par l'armée tunisienne[6].

De 1961 à 1993

A la mi-, la totalité du régiment, partant simultanément de Bizerte et d'Alger, embarque pour la France et rejoint Colmar où il devient le régiment de reconnaissance de la 7e division légère blindée.

En 1965, le régiment rejoint sa nouvelle garnison à Altkirch.

Les 3 escadrons participent au défilé militaire 14 juillet 1988 avec 33 AMX 10 RC et les 20 Peugeot P4 Milan.

Le le 8e régiment de hussards est dissous à Altkirch.

Chefs de corps

Colonels tués et blessés alors qu'ils commandaient le 8e de hussards pendant cette période :

  • Chef de brigade Jacob-François Marulaz : blessé à 5 reprises : une première fois en novembre 1793 puis le , le et le ainsi que le . Seule cette dernière fut reçue en commandant le 8e de hussards
  • Colonel Jean-Baptiste de Laborde : blessé le et tué le
  • Colonel Du Coetlosquet : blessé le

Officiers tués et blessés pendant qu'ils servaient dans le 8e régiment de hussards (entre 1805-1815) :

  • Officiers tués : 19
  • Officiers mort des suites de leurs blessures : 4
  • Officiers blessés : 87
  • 1870-1914
  • 1876 : Effantin
  • 1883 : Clicquot de Mentque
  • 1888 : Reverony
  • 1893 : Garié
  • 1899 : de Montangon
  • 1906 : de l'Espée
  • 1910 : Renaudau d'Arc
  • 1911 : Delaine
  • pendant la Première Guerre mondiale
  • 1917 : Balaresque
  • Entre-deux-guerres
  • Le régiment est dissous en 1929
  • pendant la Seconde Guerre mondiale
    • Le régiment n'existe pas, il est recréé le .
Motif la hongroise, il rappelle la boutonnière, très particulière et typique de la mode hongroise, brodée sur les uniformes des premiers hussards engagés en France au XVIIIe siècle.
  • Depuis 1951
  •  : colonel Egarteler
  •  : lieutenant-colonel Marzloff
  • 1955 : Ardant
  • 1957 : de Pimodan
  • 1958 : du Hays
  • 1959 : de Montalivet
  • 1960 : Dumesnil
  • 1961 : d'Hotelans
  • 1962 : Liger
  • 1964 : Guinard
  • 1966 : Delaunay
  • 1968 : Fievet
  • 1970 : Lefébure
  • 1972 : Bouchet
  • 1974 : Liger-Belair
  • 1976 : Pagès
  • 1978 : Bodeven
  • 1980 : d'Humières
  • 1982 : de Follin
  • 1984 : Laffargue
  • 1986 : Jourdain de Muizon
  • 1988 : de Beaumont
  • 1991-1993 : Mantel

(*) Officiers ayant été promu par la suite au grade de général de brigade, (**) Officiers ayant été par la suite promu au grade de général de division

Faits d'armes inscris sur l'étendard

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes [15],[16]:

Décorations du régiment

Sa cravate est décorée :

De la Croix de guerre 1914-1918 avec 1 palme , puis de la Médaille d'or de la Ville de Milan .

Décorations données à des soldats du régiment

Traditions

Recréation de la fanfare en l'an 2000 (voir plus bas) qui porte haut et fière les couleurs du "8" par le biais de ses innombrables prestations musicales à travers toute l'Europe. Celle-ci est équipée depuis 2011, d'uniformes fidèlement reconstitués, par les Ateliers du Chat Botté, selon l'ordonnance d'habillement de 1810 du 8e hussard.

Devises

  • 1er escadron : Polka
  • 2e escadron : Second de personne
  • 3e escadron : Quel que soit l'obstacle
  • 4e escadron : Qui qu'en groigne
  • 5e escadron : Investigation
  • 11e escadron : Gaudium animae in actis (La joie de l'âme est dans l'action)
  • de la fanfare aujourd'hui : " Et par Saint Georges, vive la cavalerie! Et par Lasalle, vivent les hussards! Et par Marulaz, vive le 8! "

Uniformes

  • Révolution et Empire jusqu'à la fin de la campagne de Pologne en 1807:
    • Dolman vert chasseur avec brandebourg blanche, bouton en acier
    • Culotte à la hongroise rouge vif avec passementerie blanche
    • Shako de cuir avec drap noire à partir de 1806 (après la campagne d'Autriche), pas de plaque de régiment
    • Charivari de campagne vert chasseur avec basane de cuir à l'entrejambe.
    • Gilet composé de 3 rangée de bouton sous la révolution puis 5 rangée sous l'Empire couleur rouge vif, bouton argenté, brandebourg blanches

Fanfare

Fanfare des Hussards d'Altkirch. (nouveaux uniformes réalisés en 2011 par les Ateliers du Chat Botté

Le , la Fanfare de cavalerie du 8e régiment de hussards est recréée sous forme associative avec l'appellation « Fanfare des Hussards d'Altkirch ». Elle est l'une des toutes dernières fanfare de cavalerie traditionnelle de France. Cette formation est composée d'une vingtaine de nostalgiques et anciens musiciens appelés ou engagés, venant des quatre coins du département[17].

Personnalités ayant servi au 8e régiment de hussards

Notes et références

  1. a et b DEUXIEME FORMATION (1840-1927)
  2. Le général Jean-Baptiste Cérez est né à Limoges le 23 septembre 1820. Il décède le 4 février 1889.
  3. Gaston Bourjade : Histoire de l'occupation française dans la région d'Aumale
  4. Historique du 8e régiment de hussards : campagne 1914-1918
  5. Forêt domaniale de Mondon
  6. a b c et d TROISIEME FORMATION (1951 - 1993)
  7. Les automitrailleuses M8 et M20
  8. EBR PANHARD modèle 51
  9. l'E.B.R. Panhard Mle 51, ou "La revanche de la roue".
  10. La voix du Combattant octobre 2015 page 29
  11. Défilé le 14 juillet 1955 sur les Champs-Élysées
  12. Les Navires Français avant 1970 de Kaa à Kroumir
  13. Les Navires Français avant 1970 de Cap la Hève à Charles LD
  14. Les Navires Français avant 1970 de Iacra à Iyldyz
  15. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  16. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  17. Fanfare de Cavalerie des Hussards d'Altkirch

Sources et bibliographie

  • Historique du 8e régiment de hussards : campagne 1914-1918, Paris, Berger-Levrault, 31 p., lire en ligne sur Gallica.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes