Années 620 av. J.-C.

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Les années 620 av. J.-C. couvrent les années de 629 av. J.-C. à 620 av. J.-C.

Évènements[modifier | modifier le code]

Buste de Périandre, copie d'un original du IVe siècle av. J.-C., musée Pio-Clementino
  • 625 av. J.-C. : Cyaxare, roi des Mèdes, se révolte contre les Scythes après 28 ans de domination, selon Hérodote[1]. Il massacre leurs chefs ivres au cours d’un banquet. Tout en imposant sa suzeraineté aux Perses et en détruisant définitivement les empires Mannéen et d’Urartu, il fédère les tribus et constitue le premier empire mède autour d’Ecbatane dont il fait sa capitale. Il réorganise son armée sur le modèle assyrien, en la disciplinant.
  • Vers 625 av. J.-C. : Mytilène s’impose comme la principale cité de Lesbos[7].
  • 625-605 av. J.-C. : règne de Nabopolassar, (Nebû-apal-usur) roi de Babylone. Gouverneur des Pays de la Mer pour le compte des Assyriens, il se proclame roi[1]. Le roi chaldéen Nabopolassar fonde l’empire néo-babylonien au détriment de l’Assyrie. Il s’appuie d’abord sur le sud en prenant Uruk, puis Sippar, puis met à profit le désordre qui s’installe lors de la succession d’Assurbanipal pour entrer dans Babylone et s’y faire couronner. Il joue habilement des rivalités entre les prétendants au trône d’Assyrie, dont certaines armées sévissent en Babylonie centrale[8]. Il restaure l’Etemenanki, la ziggourat du dieu Marduk à Babylone[9].
  • 623 av. J.-C. : le roi d’Assyrie Ashur-etil-ilâni est tué au combat aux environs de Nippur. Sîn-shar-ishkun, vainqueur, s’installe sur le trône de Ninive. Nabopolassar a les mains libres en Babylonie. Sîn-shar-ishkun, qui veut reconquérir le pays, lui fait la guerre pendant de longues années. Nabopolassar résiste, s’empare de Nippur et parvient à libérer tout le pays de Sumer et d’Akkad[1].
  • 622 av. J.-C. : le roi Josias de Juda ordonne la réparation du temple de Jérusalem. Le Deutéronome est alors rédigée à partir d’un rouleau découvert par le prêtre Hilqiyyahou pendant les travaux, confié à Chaphan, le scribe du roi. Il rappelle l’Alliance conclue par Moïse, interdit le culte en dehors du Temple de Jérusalem et énumère une série de lois (nourritures interdites, taxation, fêtes, crimes civils, punition, conduite de la guerre…). Il promet la malédiction et la dispersion de la nation par une puissance étrangère si les lois de Yahvé ne sont pas appliquées[10]. Josias, reprenant la réforme radicale de son ancêtre Ézéchias, promulgue le Deutéronome. Il supprime toute trace des cultes étrangers, détruit les hauts lieux et les sanctuaires autres que Jérusalem (Béthel) et appelle les Israélites du Nord à venir en pèlerinage à Jérusalem pour la Pâque. Profitant de l’écroulement de l’empire Assyrien (612 av. J.-C.), il aurait étendu son contrôle politique sur une partie de l’ancien royaume d'Israël (sud de la Samarie) et de la côte philistine, prenant probablement à son service des mercenaires grecs (Kittîm)[11].
  •  : éclipse lunaire observée à Babylone[12].
  • 621-620 av. J.-C. : archontat d’Aristaichmos à Athènes[13]. Législation de Dracon, premières lois écrites de droit privé à Athènes. Ce code très sévère impose le pouvoir judiciaire de l’État, qui se substitue à la justice coutumière du clan (genos) dominé par l’aristocratie des Eupatrides. La vengeance privée est supprimée. Ce code est d’une telle rigueur que l’orateur Démade dira qu’il avait été écrit « avec du sang »[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  2. Colette Jourdain-Annequin, Héraclès aux portes du soir : mythe et histoire, Presses Univ. Franche-Comté, 729 p. (ISBN 978-2-251-60402-2, présentation en ligne)
  3. Françoise Ruzé, Le monde grec antique, Hachette Éducation Technique, , 352 p. (ISBN 978-2-01-181834-8, présentation en ligne)
  4. Yvon Garlan, Les esclaves en Grèce ancienne, La découverte, , 224 p. (ISBN 978-2-7071-5517-7, présentation en ligne)
  5. Pierre Drapeaud, Chine : Chronologie simplifiée. Des origines à 1949, Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-11450-7, BNF 45388086, présentation en ligne)
  6. Yves Denis Papin, Chronologie de l'histoire ancienne, Éditions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-346-0, présentation en ligne)
  7. (en) David Sacks, Oswyn Murray et Lisa R. Brody, Encyclopedia of the Ancient Greek World, Infobase Publishing, , 433 p. (ISBN 978-1-4381-1020-2, présentation en ligne)
  8. Jean-Claude Margueron, Le Proche-Orient et l'Égypte antiques, Hachette Éducation Technique, , 416 p. (ISBN 978-2-01-140096-3, présentation en ligne)
  9. (en) Roland De Vaux, Ancient Israel : Its Life and Instructions, Wm. B. Eerdmans Publishing, , 592 p. (ISBN 978-0-8028-4278-7 et 9780802842787, présentation en ligne), p. 277.
  10. François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
  11. André Lemaire, Histoire du peuple hébreu, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? n° 1898 », (ISBN 978-2-13-061190-5, présentation en ligne)
  12. François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)
  13. (en) Robert Develin, Athenian Officials 684-321 BC, Cambridge University Press, , 580 p. (ISBN 978-0-521-52646-3, présentation en ligne)
  14. Jean-Marie Carbasse, Les 100 dates du droit : « Que sais-je ? » n° 3922Que sais-je ?, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-073520-5, présentation en ligne)