4e régiment de cuirassiers (France)

4e Régiment de Cuirassiers | |
![]() Insigne régimentaire du 4e Régiment de Cuirassiers. | |
Création | 1643 |
---|---|
Dissolution | |
Pays | ![]() |
Branche | armée de terre |
Type | Régiment de Cuirassiers |
Rôle | Cavalerie |
Fait partie de | 1re division blindée |
Devise | In gemino certamine Au combat il en vaut deux |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 Fleurus 1794 Heilsberg 1807 Wagram 1809 Dresde 1813 l'Aisne 1917-1918 Champagne 1918 Argonne 1918 |
Anniversaire | Saint Georges |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 Deux palmes. Croix de guerre 1939-1945 Une palme |
modifier ![]() |
Le 4e régiment de cuirassiers (ou 4e RC) est une unité de cavalerie, puis de l’arme blindée-cavalerie de l’armée française.
Sommaire
- 1 Historique
- 2 Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
- 3 Étendard
- 4 Décorations
- 5 Devise
- 6 Insignes
- 7 Personnalités ayant servi au sein du régiment
- 8 Sources et bibliographie
- 9 Notes et références
- 10 Voir aussi
Historique[modifier | modifier le code]
- 1643 : Créé sous le nom de La Reine-Mère.
- 1666 : Prend le nom de La Reine.
- 1791 : 4e régiment de cavalerie
- 1803 : 4e régiment de cuirassiers
- 1814 : Cuirassiers d'Angoulême
- 1815 : 4e régiment de cuirassiers
- 1816 : Cuirassiers de Berry
- 1830 : 4e régiment de cuirassiers
- 1916 : 4e Régiment de Cuirassiers à Pied
- 1919: 4e régiment de cuirassiers
- 1927: Dissous
- Janvier 1933 : 4e Groupe d'Auto-Mitrailleuses : 4e GAM
- Juillet 1936 : 4e régiment de cuirassiers.
- 1940 : Dissous
- 1944 : le bataillon de sécurité de la Marne (FFI) reprend les traditions du 4e Cuirassiers à la libération de Reims
- 1944 : 4e régiment de cuirassiers dans la 3e DB
- 1964 : Dissous
- 1964 : 4e régiment de cuirassiers
- juin 1997: Dissous
Chefs de corps[modifier | modifier le code]
- : Mestre de camp-lieutenant - Claude, comte de Maugiron
- : Mestre de camp-lieutenant - Pierre, chevalier de Baradat
- : Mestre de camp-lieutenant - N., comte de Roussillon
- 1656 : Mestre de camp-lieutenant - N., marquis de Nantouillet
- : Mestre de camp-lieutenant - N., marquis de Villiers
- 1676 : Mestre de camp-lieutenant - N., comte de Rochebonne
- : Mestre de camp-lieutenant - Jean-Baptiste-Gaston, marquis de Choiseul-Praslin
- : Mestre de camp-lieutenant - François du Rozel de Cagny, commandeur du Rozel
- : Mestre de camp-lieutenant - N. de Poujols, comte de Thézan
- 1706 : Mestre de camp-lieutenant - N. de Baschi, marquis du Cayla
- : Mestre de camp-lieutenant - François de Baschi de Sausan, marquis du Cayla
- : Mestre de camp-lieutenant - Louis-Charles-Antoine, marquis de Beauvau
- : Mestre de camp-lieutenant - Philippe-Christophe Amateur, comte de Galiffet
- : Mestre de camp-lieutenant - Louis-Aubert, marquis de Tourny
- : Mestre de camp-lieutenant - Jean-Baptiste-Guillaume-Nicolas, chevalier du Barry
- : Mestre de camp-lieutenant - Jacques-Henri-Salomon-Joseph, comte de Roucy
- : Mestre de camp-lieutenant - François-René Hervé de Carbonnel, vicomte de Canisy
- : Mestre de camp-lieutenant - Charles-Ignace chevalier de Raincourt
- : Mestre de camp-lieutenant - Pierre Roux-Fazillac,
- : Mestre de camp-lieutenant - François-Louis de la Goublaye
- : Chef de brigade - Joseph d'Aban
- : Chef de brigade - Dominique Martin la Meuse
- : Chef de brigade - Jean-Baptiste-Antoine Laplanche
- : Colonel - Fulgent Herbault
- : Colonel - Francesco, prince Aldobrandini Borghèse
- : Colonel - Michel Menou Dujon
- : Colonel - Jean-Baptiste-Nicolas Habert
- ~ 1823 : Colonel Athanase de Charette, baron de La Contrie
- 1832 : Colonel - Jacques Guillaume Frédéric de Labachelerie
- 1851 : Colonel - Jean-Simon de Hody
- 1861 : Colonel - Achille Deban-Laborde (1808-?)
- 1870 : Colonel - Auguste Billet (1817-1871)
- 1892 : colonel Rozat de Mandres
- 1907 : Colonel - Huguet
- 1940 : Poupel
- 1961 : Perrin
- 1963 : Paris
- 1965 : Boyer
- 1967 : Spaeth
- 1969 : Brossollet
- 1971 : Pommeret
- 1973 : Jean Gossot
- 1975 : Bourgogne
- 1977 : Leblanc
- 1977 : de Gatellier
- 1981 : de Ballore
- 1983 : Hintzy
- 1985 : Nielly
- 1987 : Britch
- 1989 : Ponroy
- 1992 : Perrodon
- 1994 : le Porquier de Vaux
- 1996 : Lieutenant-colonel Trinquand
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment[modifier | modifier le code]
Ancien Régime[modifier | modifier le code]
Guerres de la Révolution et de l'Empire[modifier | modifier le code]
- 1791 :
- combats de la Moselle, de la Sambre, du Danube et du Rhin.
- 1792 :
- Valmy
- : Armée de la Moselle, expédition de Trèves
- 1794 :
- 1799 :
- 1805 :
- 1807 :
- 1809 :
- 1812 : Campagne de Russie
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- 1814 : Campagne de France (1814)
- 1815 : Campagne de Belgique (1815)
De 1815 à 1848[modifier | modifier le code]
- 1814 : Dissous après la première abdication, il est reformé aussitôt sous le nom de Régiment de Cuirassiers d'Angoulême no 4.
- 1815 : Le débarquement de l'Empereur lui rend son nom de 4e Régiment de Cuirassiers.
- 1815 : perd deux tiers de ses effectifs à Waterloo.
Dissous à nouveau en tant que 4e de Cuirassiers, il devient alors Régiment de Cuirassiers de Berry no 4.
En 1830, à la chute de Charles X, il reprend le nom de 4e Régiment de Cuirassiers
Second Empire[modifier | modifier le code]
De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]
En 1870, sous les ordres du colonel Billet, le régiment se sacrifie par des charges désespérées et entre dans la légende des "Cuirassiers de Reichshoffen".
Du -, le régiment est à la défense de Toul.
Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
- 1870 1870 Limoges
- 1871 1874 Paris
- 1874 1876 Versailles
- 1876 1880 Angers
- 1880 1889 Lyon
- 1889 1914 Cambrai
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
En garnison à Cambrai, le 4e Cuir formait avec le 9e, en 1914, la 4e Brigade - Général Gouzil - appartenant à la 3e Division de Cavalerie - Général Dor de Lastours. Il est composé de :
- 4 escadrons à 4 pelotons
- 1 escadron hors rang comprenant 1 peloton de mitrailleuses à 2 pièces
- 30 officiers, 650 sous-officiers trompettes et cuirassiers
1914[modifier | modifier le code]
Le 4e Cuir a reçu l'ordre de quitter temporairement les cuirasses en , à la demande du chef de corps car elles gênaient le combat à pied. Un escadron entièrement à pied a alors été formé, compte tenu également des pertes en chevaux ; puis les cuirasses ont été reperçues (hiver 1914-1915), puis ont été définitivement abandonnées ainsi que les chevaux.
1915[modifier | modifier le code]
1916[modifier | modifier le code]
Le , le 4e Cuir, démonté, forme le 4e Régiment de Cuirassiers à Pied et est rattaché à la 1re DCP.
1917[modifier | modifier le code]

Abandonnant la cuirasse, il sert à pied et se distingue en 1917 au moulin de Laffaux (Aisne),
1918[modifier | modifier le code]
En 1918 en Champagne et en Argonne.
1919[modifier | modifier le code]
Deux citations à l'Ordre de l'Armée le récompensent ainsi que la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre.
Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]
- Occupation en Rhénanie Allemagne.
- Dissous en 1923.
- Recréé à Reims, quartier Jeanne d'Arc, en janvier 1933, comme 4e Groupe d'Auto-Mitrailleuses (4e GAM). En fait, il sera équipé de l'excellent char de cavalerie SOMUA S35. Fabriqué dans les ateliers de la Société
- Transformé en juillet 1936 en 4e régiment de cuirassiers. Il fait alors partie de la 1re Division Légère Mécanique et forme avec le 18e Régiment de Dragons la 1re Brigade Légère Mécanique.
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
1939[modifier | modifier le code]
- mars 1939, le Régiment reçoit l'appoint des « disponibles ».
- , mise sur pied de l'échelon A, départ successif des escadrons dans la région Berru Nogent-l'Abbesse.
- samedi 26, le rappel des réservistes aux fascicules 1, 3, 6, amène au quartier Jeanne-d'Arc de Reims un afflux énorme, en même temps que la réquisition des véhicules autos et motos jouait à plein.
- 1er septembre, l'échelon B rejoint le Régiment,
- , le 4e Cuirassiers au grand complet quitte les coteaux champenois et, sous une pluie fine et incessante, atteint, par Suippes, Sainte-Ménéhould et Clermont-en-Argonne, le village de Souilly, Le Régiment n'y stationne guère, et dès le lendemain repart vers les Hauts de Meuse. Le séjour en Woëvre dure peu,
- , le Régiment entier s'établit à Sommedieue, dans la Meuse. Dans ce bourg important, deux mois se passent
- , le Régiment, alerté dans la matinée, s'ébranle vers 13 heures dans la direction de la frontière belge. Les chars embarquent à Dugny ; les éléments légers forment une colonne ; celle-ci cantonne à Mesnil-Annelles, non loin de Rethel, et le lendemain à l'aube, repart. la colonne atteint sans incident Saint-Amand, où elle retrouve les chars débarqués à Saultain.
- le 12, pourtant la situation se détend ; le Régiment se dirige, le vers le sud de Cambrai où il prend ses quartiers d'hiver.
1940[modifier | modifier le code]
- mi-, la situation générale devenant plus tendue, le Régiment est alerté.
- Dans la nuit du 14 au , par un brouillard glacé et un léger verglas, les escadrons se portent vers Valenciennes, pour stationner à Douchy et aux environs immédiats (Noyelles-sur-Selle) ; l'alerte terminée, ils rejoignent, le lendemain, leurs cantonnements d'Esnes. Haucourt, Lesdain.
- Le , la D.L.M. passant à la VIIe Armée (général Giraud), le Régiment fait mouvement par route et se rend par Cambrai, Arras, Saint-Pol, à Fressin (E.H.R ).
- Le , le Régiment se porte vers la côte et cantonne dans la région de Montreuil. Dans les dunes près de Berck-Plage, les escadrons trouvent à la fois champs de tir et terrain de manœuvres suffisants pour leurs exercices[1].
- Combat en Belgique et dans les Flandres en . La 1re D.L.M. aligne 4 escadrons S 35 (18e Dragons, 4e Cuirassiers), au sein de la VIIe Armée (Général Giraud), va tenter de donner la main au nord à la Hollande.
- Le , à Neuville-Saint-Vaast, attaque en direction de Mont-Saint-Éloi. Les combats se poursuivirent après la rupture de la ligne de la Dyle à Gembloux, la 2e D.L.M. en forêt de Mormal, le 18e Dragons au Quesnoy, le 4e Cuirassiers à Landrecies. Jusqu’au bout, les derniers Somua S-35 furent engagés avec succès. Les tout derniers furent sabotés par leurs équipages en vue de Dunkerque.
Sa magnifique attitude durant les Campagnes de Belgique et de France, en 1940, lui vaut une troisième citation à l'ordre de l'Armée :
- « Sous les ordres du Lieutenant-colonel Poupel a pris part du 12 au aux opérations de Belgique et des Flandres sans un moment de répit. A fait preuve des plus belles qualités de bravoure et d'entrain, s'engageant à fond, à chaque demande du commandement ; s'est notamment dépensé dans la région du Quesnoy (17 et ) et sur la Lys (27 et ) ; est sorti de la bataille le dans un ordre parfait donnant un splendide exemple de tenue. A confirmé sa valeur combative dans les opérations de l'ouest de la France en »
1943[modifier | modifier le code]
- 1943-1944, recréé en Afrique du Nord, appartient à la 3e Division Blindée
1944[modifier | modifier le code]
1945[modifier | modifier le code]
De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]
- 1945 : Force française en Allemagne
- 1950 : En Garnison à Reims
- 1964 :Wittlich puis Bitche avec la 1re division blindee
- Le 4e cuirassiers fusionne avec le 3e Lanciers en .
- Le régiment a été dissous lors de la dernière restructuration. Le à 11 heures, le lieutenant-colonel Trinquand a réuni ses hommes. Tous savaient déjà ce qu’il allait leur annoncer : « Notre régiment fait partie de ceux qui doivent être dissous dès 1997. » Le 4e Régiment de Cuirassiers, trois siècles et demi après sa création, vit donc sa dernière année d’existence. Ses 850 hommes - dont 200 Officiers et Sous-Officiers -, quitteront Bitche. Le , après 354 années d'existence, le 4e Cuirassiers est dissous. C'est le capitaine Pinon qui a enroulé son glorieux étendard.
Étendard[modifier | modifier le code]
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2]:
- Valmy 1792
- Fleurus 1794
- Heilsberg1807
- Wagram 1809
- Dresde 1813
- l'Aisne 1917-1918
- Champagne 1918
- Argonne 1918
Décorations[modifier | modifier le code]
Sa cravate est décorée :
- De la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes.
- De la Croix de guerre 1939-1945 avec une palme.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Devise[modifier | modifier le code]
("Au combat il en vaut deux")
Insignes[modifier | modifier le code]
- Héraldique : De sa création jusqu'à la Révolution française, ce régiment a été la propriété des reines successives. Le dernier insigne est à la couleur rouge de leur livrée et porte en son centre le soleil de Louis XIV surchargé du monogramme couronné de son épouse, la reine Marie-Thérèse.
Uniformes d'Ancien Régime[modifier | modifier le code]
Uniformes sous la Révolution et le Premier Empire[modifier | modifier le code]
Personnalités ayant servi au sein du régiment[modifier | modifier le code]
- Edgar Clarke (1799-1852), 2e duc de Feltre, 2e comte d'Hunebourg, militaire et homme politique français.
- Arthur Clarke (1802-1829), frère du précédent, militaire français du XIXe siècle ;
- Alphonse Clarke (1806-1850), frère des précédents, compositeur français du XIXe siècle ;
- René Herval (1890-1972), historien et écrivain français ;
- Pierre Dunoyer de Segonzac (1906-1968), directeur de l'École des cadres d'Uriage (1940-42) ;
- Jean Netter (1914-2010), Compagnon de la Libération, y a effectué son service militaire ;
- Roger Hassenforder, coureur cycliste français, y fait son service militaire en 1950 ;
Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]
- Général de brigade Philippe Peress, 31 rue Hoche, 49400 Saumur.
- Musée des Blindés ou Association des Amis du Musée des Blindés, 1043 route de Fontevraud, 49400 Saumur.
- Le 4e Cuirassiers de 1914 à 1919, Lyon, Impr. de A. Rey, , 83 p., disponible sur Gallica.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- JOURNAL DE MARCHE DU 4e REGIMENT DE CUIRASSIERS- CAMPAGNE CONTRE L'ALLEMAGNE
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- 4e régiment de cuirassiers 4cuirs.
- 3e Lanciers users.skynet.be