230 État 960 à 984

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les Ten wheel numéros 960 à 984 sont des locomotives à vapeur construites par la société Sächsische Maschinenfabrik, sise à Chemnitz, entre 1910 et 1918 pour les chemins de fer de Saxe où elles furent classées : série XII H2 n° ?? à ??. Elles furent attribuées à l'Administration des chemins de fer de l'État au titre des prestations d'armistice à la suite de la Première Guerre mondiale. Elles étaient des machines à trois essieux moteurs couplés de la classe des 230.


Genèse[modifier | modifier le code]

Schéma d'une XII H2

Vers 1910, une série des locomotives puissantes pour le trafic voyageurs dans les régions vallonnées de la Saxe est devenue nécessaire. Les locomotives de la type XII H2 des chemins de fer de saxe sont construites entre 1910 et 1927 par l'usine de Hartmann à Chemnitz, à la même temps que les types X H1 und XII H1 (pour les trains rapides) et selon des principes de construction similaires. 159 exemplaires sont construits jusqu'à 1922 dont 25 sont transférés en France comme réparations de guerre. En 1927, dix locomotives sont construites en plus. Les locomotives étaient considérées comme étant puissantes, robustes, faciles à utiliser et fiables. Elles sont utilisées jusqu'à 1970, et la 38 205 est conservée comme pièce de musée[1].

Description[modifier | modifier le code]

Dernier exemple existant de la série : 38 205 à Nossen (1980)

Ces Ten Wheel disposaient d'un moteur à deux cylindres à simple expansion et la distribution était du type « Walschaerts ». Le foyer était un foyer de type « Belpaire ». Elles disposaient d'un surchauffeur de type « Schmidt » à 24 éléments. L'échappement était de type « fixe allemand ». Le bogie à longerons internes avait un déplacement latéral de + ou - ?? mm.

Ces locomotives provenaient de la même série mais présentaient quelques différences entre elles, tels:

  • la présence d'un tablier bas pour les 230.960 à 230.964 situé juste au-dessus des roues alors que le reste de la série disposait d'un tablier relevé dégageant le train de roulement
  • deux formes d'aérateurs de toiture
  • porte de boîte à fumée légèrement bombée ou de forme pointue
  • pompe de type Knorr placée à l'avant ou sur le côté de la chaudière
  • et enfin chapelles d'alimentation regroupées sur le côté gauche ou de chaque côté de la chaudière

Utilisation et services[modifier | modifier le code]

Les 25 locomotives furent attribuées à l'Administration des chemins de fer de l'État au titre des prestations d'armistice à la suite de la Première Guerre mondiale le 1919.

Après remise en état pour certaines, elles furent affectées au dépôt de Rennes où elles effectuèrent un service d'omnibus et de marchandises. Par la suite elles furent ventilées vers les dépôts de Caen, Dieppe, Dol-de-Bretagne, Argentan, Laval, Paris-Vaugirard et Saintes. Elles firent un service sans faille en étant appréciées du personnel de conduite et des dirigeants qui les firent bénéficier de petites améliorations telles : la pose de tampons unifiés ronds, d'une porte de boîte à fumée de type « État ». Quelques locomotives furent munies d'un échappement de type « PO » avant qu'en 1933 ne fut posé sur toute la série un échappement de type « Lemaître » qui améliora la vaporisation.

En 1936 une partie de la série, arrivant à échéance de révision, fut garée en attente de jours meilleurs à la suite d'une baisse du trafic.

Néanmoins, à la formation de la SNCF au 1er janvier 1938, la série fut réimmatriculée : 3-230 E 960 à 984. Durant la Seconde Guerre mondiale 16 locomotives furent réquisitionnées par les Allemands et prirent le chemin de l'Allemagne avant de revenir en France à la fin de la Guerre.

Devant le but de regrouper toutes les locomotives ex-allemandes sur les régions Est et Nord toute la série fut mutée sur la région est avec pour corollaire un changement d'immatriculation: 1-230 E 360 à 384. Sur cette nouvelle région elles firent apparemment peu de service malgré leurs bonnes qualités et furent garées avec des mesures conservatoires.

Au 1er janvier 1949 il ne restait plus que 15 locomotives aux effectifs et en 1954 il fut cédé les : 1-230 E 360, 364, 371, 376 et 377 à la Deutsche Bundesbahn. Toute la série fut amortie au 1er janvier 1957.

Tenders[modifier | modifier le code]

Ces locomotives furent accouplées avec des tenders à bogies de même provenance contenant 21 m3 d'eau et 7 t de charbon. Ils furent immatriculés 21 124 à 21 147 puis 3-21 B 124 à 147. Après leur mutation à la région Est, ils ne furent pas réimmatriculés et seul l'indice changera, donnant les : 1-21 B 124 à 147.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

  • Pression de la chaudière : 13 kg/cm2
  • Surface de grille : 2,83 m2
  • Surface de chauffe : 162,3 m2
  • Surface de surchauffe : 43 m2
  • Diamètre et course des cylindres : 550 mm × 600 mm
  • Diamètre des roues du bogie : 1 065 mm
  • Diamètre des roues motrices : 1 590 mm
  • Masse à vide : 65,6 t
  • Masse en ordre de marche : 73,3 t
  • Masse adhérente : 47,1 t
  • Longueur hors tout : 10,925 m
  • Masse du tender en ordre de marche : 51,7 t
  • Masse totale : 121,6 t
  • Longueur totale : 18,972 m (avec tender 2'2'T21)
  • Vitesse maxi en service : 90 km/h[2]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Manfred Weisbrod, Hans Müller et Wolfgang Petznick, Dampflok-Archiv 1. Baureihen 01 bis 39, Berlin, Transpress, , 2e éd., « 382-3. sä. XII H2 », p. 229-231
  2. Weisbrod, Müller, Petznick, p. 277

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]