2008 par pays en Océanie

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Les évènements de l'année 2008 en Océanie et Polynésie. Cet article traite des évènements ayant marqué les pays situés en Océanie.

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2006 en Océanie - 2007 en Océanie - 2008 en Océanie - 2009 en Océanie - 2010 en Océanie

Australie

  •  : 48 cachalots périssent sur un banc de sable au large de l'île Perkins.
Kevin Rudd
(novembre 2005)
  • Mercredi  : le premier ministre travaillistes, Kevin Rudd, a demandé « pardon » aux Aborigènes (470 000 personnes soit 2 % de la population totale) pour les injustices subies pendant deux siècles et a présenté les excuses officielles du gouvernement aux Générations volées — les dizaines de milliers d'enfants autochtones retirés de force à leurs parents de 1910 jusque dans les années 1970 pour être placé dans des foyers à des fins d'assimilation. En 1997, le premier ministre conservateur John Howard leur avait déjà présenté ses excuses mais à titre personnel.
  • Jeudi  : sept arrestations de manifestants ont eu lieu en marge du parcours de la flamme olympique.
  • Vendredi  : plus de cinq mille Australiens sont venus en France célébrer le 90e anniversaire de la bataille de Villers-Bretonneaux, où le quelque 4 000 soldats Australiens parvinrent à stopper une dangereuse contre-offensive allemande, au prix de 1 500 morts et blessés. Le Mémorial édifié en 1938 rend hommage aux quelque 11 000 soldats australiens morts sans sépulture ; 46 000 Australiens sont morts sur le front entre 1916 et 1918. Cette bataille est pour les Australiens une des plus belles pages de son histoire militaire. La cérémonie est retransmise en directe en Australie par la chaîne nationale ABC.
  • Dimanche  : une violente tempête a balayé l'est du pays, causant la mort d'une personne et d'importants dégâts matériels. Quelque 230 000 foyers et entreprises ont été privés d'électricité.
  • Samedi  : 52 baleines pilotes se sont échouées d'un seul coup sur une plage de l'île de Tasmanie au sud du continent australien.
  • Mardi  : le géant minier anglo-australien Rio Tinto annonce la suppression de 14 000 emplois, dans le cadre d'une plan de réduction de sa dette, alors que le prix des matières premières est en forte baisse.
  • Samedi  : le gouvernement australien pourrait accepter, sur requête des États-Unis, l'installation de détenus libérés du centre de détention américain de Guantanamo mais seulement après une évaluation rigoureuse au cas par cas : « Toutes les personnes admises à venir en Australie devront remplir strictement les obligations légales et devront passer par les processus d'évaluation normaux et extrêmement rigoureux ». Deux Australiens anciennement détenus à Guantanamo sont déjà rentrés dans leur pays : après cinq ans passés à Guantanamo, David Hicks, surnommé le "Taliban australien", a été reconnu coupable de soutien matériel au terrorisme et a purgé en Australie les neuf derniers mois de sa peine avant d'être libéré fin 2007. Un autre Australien, Mamdouh Habib, avait été libéré de Guantanamo sans inculpation en 2005[1].

Îles Marshall

Micronésie

  • Samedi  : la Micronésie est le 53e État à reconnaître le Kosovo en tant qu'État indépendant et souverain.

Nouvelle-Calédonie

  • Dimanches 9 et  : élections municipales, surtout marquées par l'organisation d'un second tour pour la première fois à Nouméa dans le cadre d'une triangulaire opposant trois listes anti-indépendantistes, celle du maire sortant Jean Lèques, du Rassemblement-UMP, l'emportant finalement. Ce dernier parti arrive en tête en nombre de voix et de sièges obtenus sur l'ensemble de l'archipel, remportant surtout un succès dans le Grand Nouméa (conservant les communes du Mont-Dore dès le 1er tour et Nouméa au second et gagnant celle de Dumbéa qui lui échappait depuis 1989, ce qui fait que ce parti détient désormais les trois municipalités néo-calédoniennes les plus peuplées et les plus urbanisées). S'y ajoutent les communes de l'île des Pins, de Boulouparis et de Farino, déjà détenues, mais ce parti perd deux communes qu'il avait conquise en 2001 : Bourail et Poya. L'autre grande formation non-indépendantiste, l'Avenir ensemble, existant depuis son succès aux élections provinciales de 2004, est la deuxième force politique du pays et contrôle, directement ou par le biais de maires apparentés, sept communes essentiellement situées en Brousse (conservant Païta, La Foa, Thio et Koumac, et gagnant Bourail, Moindou et Pouembout). Du côté des indépendantistes, l'Union calédonienne (UC) retrouve un certain poids en reconquérant Poya sur le Rassemblement-UMP et Ouvéa au Parti de libération kanak (Palika). Mais les divisions internes au sein du FLNKS ou à l'intérieur même du parti provoque la perte de Pouembout et ne permet pas de reconquérir Thio, détenue par un maire non-indépendantiste depuis 2004.
  • Samedi  : le sénateur Simon Loueckhote, jusque-là président du Rassemblement pour la Calédonie (RPC) créé en 2006 par les anciens du Rassemblement-UMP restés fidèles à sa figure historique et ancien homme fort de l'archipel Jacques Lafleur, rompt avec ce dernier et crée sa propre formation, le Mouvement de la diversité (LMD).
  • Samedi  : le parti Avenir ensemble, connaissant de fortes rivalités internes depuis l'échec de ses candidats aux élections législatives de 2007 et la formation d'un accord de partage des responsabilités passé avec son ancien principal adversaire, le Rassemblement-UMP. La direction officielle, regroupée autour du président sortant du parti Harold Martin et son successeur Didier Leroux, organise alors un congrès auquel participent 1 000 personnes présentes et plus de 3 600 votants pour entériner les candidats proposés par cette tendance aux prochaines élections provinciales et affirmer leur maintien dans l'accord de majorité avec le Rassemblement-UMP. Le même jour, à l'hôtel Kuendu Beach de Nouville à Nouméa, une fête parallèle est organisée par la tendance dissidente regroupée autour de Philippe Gomès, Marie-Noëlle Thémereau et d'une très grande partie des élus de l'Avenir ensemble à la Province Sud avec environ 3 000 personnes[2].
  • Jeudi  : Date commémorative des vingt ans de la signature des accords de Matignon. Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie approuve les trois premiers projets de signes identitaires sur les cinq prévus par l'accord de Nouméa de 1998 et la loi organique de 1999 : un hymne (Soyons unis, devenons frères, de la chorale locale Mélodia), une devise (Terre de parole, Terre de partage du géographe culturel Jean-Brice Herrenschmidt) et des propositions de graphie pour les billets de banque. Ces projets, issus de concours organisés par un Comité de pilotage mis en place par le gouvernement en 2007, sont pour la première fois présentés aux médias ce même jour[3].
  • Vendredi  : la section locale du Front national (FN) n'est pas épargnée par les fortes divisions qui traversent l'ensemble du camp anti-indépendantiste. L'ancien secrétaire et dirigeant historique de cette fédération, Guy George, a été mis à l'écart par une nouvelle direction incarnée par les élus Bianca Hénin et Bernard Herpin, et crée par conséquent un nouveau parti, le Mouvement calédonien français (MCF). Celui-ci s'associe au Congrès dans un intergroupe commun avec les quelques élus restés fidèles à l'Avenir ensemble de la tendance Martin-Leroux[4].
  • Samedi  : après plus de cinq ans de conflits fonciers, coutumiers et politiques souvent violents, une solution est trouvée dans le dossier de construction de l'usine du Sud avec la signature d'un pacte pour le développement entre les chefferies du Sud, les sénateurs coutumiers de l'Aire Djubéa-Kaponé, le comité Rhéébù Nùù et Goro Nickel, consistant en une enveloppe comprise entre 9,8 et 40 milliards de F CFP (entre 82 et 335,2 millions d'euros environ) échelonnés sur 30 ans[5]. Il prévoit, dans le cadre d'un schéma participatif, outre un fort investissement pour limiter le risque écologique lié à l'activité industrielle (notamment par un programme de reboisement de 2,4 milliards de Francs pacifique, soit 20 millions d'euros, renégociables au bout de 6 ans), d'intégrer davantage les populations locales dans le projet en leur donnant un rôle de surveillance environnementale et en améliorant leurs conditions de vie par le biais d'une « fondation d'entreprise pour le développement participatif et durable des communautés du Grand Sud » et d'un « comité coutumier consultatif environnemental » pouvant demander des études et former des techniciens environnementaux issus des tribus[6],[7]. Depuis la signature de cet accord, les derniers obstacles à la construction semblent levés : le projet obtient le les permis ICPE pour l'usine et le centre de production métallurgique et pour le parc des résidus, l'entrée en production est prévue pour 2009 pour une pleine capacité d'ici 2013[8].
  • Samedi  : Philippe Gomès et ses partisans créent officiellement leur parti, baptisé Calédonie ensemble.
  • Samedi 29 et Dimanche  : 28e congrès du FLNKS, qui tente de définir une démarche unitaire pour la coalition indépendantiste en vue des élections provinciales, mais où de fortes dissensions continuent de s'exprimer entre le Palika de Paul Néaoutyine et ses alliés d'une part et l'UC de Charles Pidjot et ses alliés d'autre part.
  • Samedi  : dans la nuit de vendredi à samedi, une bande d'une dizaine de jeunes Kanaks de 16 à 24 ans, sous influence d'alcool et de cannabis, agressent et tuent un Wallisien qui s'était assoupi sur un banc de la place des Cocotiers, en plein centre ville de Nouméa. La victime a été retrouvée gisant dans son sang et le visage méconnaissable[9].
  • Lundi  : VIIe Comité des signataires de l'accord de Nouméa. Celui-ci est surtout marqué par une nette relance du dossier des transferts de compétences prévus par l'accord de 1998 et la loi organique de 1999. La définition des périmètres et des modalités de ces transferts est ainsi approuvée par ce comité.

Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande

Edmund Hillary en juin 2004 (1919-2008)
Vainqueur de l'Everest
  • Mardi  : un séisme sous-marin de magnitude 6 a eu lieu au large des îles Kermadec, à un millier de kilomètres au nord de la Nouvelle-Zélande. Ces îles sont situées sur la « ceinture de feu du Pacifique », jonction de plusieurs plaques tectoniques.
  • Mardi  : un Boeing 747 d'Air New Zealand a testé pour la première fois, sur un de ses quatre moteurs, un nouveau mélange de kérosène et de biocarburant qualifié de « deuxième génération » composé à 50 % de diester tiré d'huile de jatropha. Parti de l'aéroport international d'Auckland, le gros-porteur y est revenu sans encombre après un vol expérimental de deux heures[10].

Drapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée

  • Dimanche  : un séisme de magnitude 5,2 s'est produit. Il a été localisé à 101 kilomètres au sud-est de Rabaul (île de Nouvelle-Bretagne), à une profondeur de 66 kilomètres, selon l'Institut de géophysique américain (USGS).
  •  : le Papou-Néo-Guinéen Francis Kompaon, amputé du bras gauche, remporte la médaille d'argent au 100 mètres (catégorie T42) aux Jeux paralympiques d'été de 2008, terminant 0,05 secondes derrière l'Australien Heath Francis. Il s'agit de la première médaille paralympique ou olympique jamais obtenue par la Papouasie-Nouvelle-Guinée[11].
  • Novembre / décembre : James Tanis remporte l'élection présidentielle de la Province autonome de Bougainville[12].

Polynésie française

  • Lundi  : élections territoriales.
  • Lundi  : Gaston Flosse est élu président autonomiste de la Polynésie française après s'être allié à son ancien adversaire Oscar Temaru.
  • Jeudi  : une motion de défiance contre le gouvernement de coalition de Gaston Flosse et de l'indépendantiste Oscar Temaru, est votée par 29 voix sur 56. Il s'agit de la cinquième motion de censure votée en quatre ans. Le maire autonomiste de Bora Bora, Gaston Tong Sang qui avait obtenu 45 % des voix aux élections anticipées de février 2008, est chargé de diriger le nouveau gouvernement.
  • Jeudi  : le président de la Polynésie française Gaston Tong Sang s'est déclaré « prêt à tout » pour sauver son pays. Depuis la démission du groupe majoritaire d'une de ses élues, qui a choisi de siéger chez les non-inscrits, il ne bénéficie plus de la majorité et ne peut donc pas le budget 2009 de la collectivité qui doit être adopté avant la fin de l'année.
  • Dimanche  : décès de Tenae Temanihi (80 ans), dit "Papa Tepa" ou "le double miraculé de la mer", pour avoir survécu à cinq mois de dérive en mer en 1964 puis au crash d'un avion aux îles Marquises[13].
  • Vendredi  : l'instabilité politique chronique — majorité et opposition sont à égalité de voix (28) depuis le départ de Sandra Lévy Agami de la majorité — empêche l'adoption du budget 2009, malgré la date limite proche du . La suppression progressive de l'indemnité temporaire de retraite (ITR) touchera de nombreux fonctionnaires d'État à partir du et la refonte de la carte militaire, avec le départ annoncé du Rimap-P d'ici à 2010, est un autre sujet d'inquiétude. L'attitude jugée trop conciliante du président de la Polynésie à l'égard du secrétaire d'État à l'outre-mer, Yves Jégo, agace l'opposition mais aussi certains de ses proches qui, en aparté, remettent en question son autorité[14].
Gaston Flosse
(juin 2006)
  • Lundi  : révélation par les avocats de la famille de Jean-Pascal Couraud, d'une lettre relatant les conditions de la disparition en 1997 de Jean-Pascal Couraud, un journaliste d'investigation et opposant à Gaston Flosse, alors président de Polynésie, disparu dans la nuit du 15 au . Ce journaliste enquêtait sur les affaires politico-financières polynésiennes et notamment sur des transferts de fonds sur un compte qu'aurait détenu le président Jacques Chirac au Japon. Le document a été retrouvé au domicile du sénateur Gaston Flosse, ancien UMP et proche de l'ancien président de la République française[15].
  • Mardi  : le sénateur Gaston Flosse qualifie « dénonciation calomnieuse » les informations révélées hier par deux avocats, selon lesquelles une lettre décrivant les conditions de la disparition de du journaliste Jean-Pascal Couraud, aurait été saisie en septembre dernier à son domicile tahitien, il affirme s'être « contenté de recevoir une lettre anonyme, relatant de prétendues révélations sur cette affaire ».

Îles Salomon

  • Vendredi  : un séisme sous-marin de magnitude 6 a eu lieu au large à 75 km au nord-ouest de la capitale Honiara.

Tokelau

Tonga

Vanuatu

  • Vendredi  : un avion Britten Norman Highlander de la compagnie Air Vanuatu s'est écrasé sur l'île de Santo au nord-ouest de l'archipel, sur une montagne à 1 300 mètres d'altitude dans une zone forestière et difficilement accessible. La catastrophe a fait un mort, le pilote, et neuf blessés.

Références