1re division d'infanterie motorisée (France)

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1re division d'infanterie motorisée
Image illustrative de l’article 1re division d'infanterie motorisée (France)
Insigne de la 1re division d’infanterie motorisée

Création 1873
Dissolution 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle infanterie
Ancienne dénomination 1re division d'infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Charleroi
1914 - Bataille de Guise
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Deux Morins)
1915 - 1re Bataille de Champagne
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Chemin des Dames
1940 - Bataille de Lille

La 1re division d'infanterie (1re DI), devenue 1re division d'infanterie motorisée (1re DIM), est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerres mondiales.

Dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1873 : 1re division d'infanterie
  • 1935 : 1re division d'infanterie motorisée
  • 1940 : 1re division légère d'infanterie puis dissolution
  • 1944 : 1re division d'infanterie
  • 1946 : dissolution

Les chefs de la 1re division d'infanterie[modifier | modifier le code]

  • -  : général Lecointe
  • -  : général Billot
  • -  : général Hartung
  • .
  •  : général Comte
  •  : général Gueytat
  • -  : général Maurand
  • .
  • -  : général Courbassier
  •  : général Chamoin
  •  : général Nicolas
  •  : général Desoille
  • -  : général Gallet
  • -  : général Bro
  • -  : général de Riols de Fonclare
  • -  : général Grégoire
  • .
  • 1er décembre 1925 : général Aubert
  • -  : général Mittelhauser
  • .
  • -  : général Prételat
  • .
  •  : général Condé
  • -  : général Doumenc
  • .
  • 1939 - 1940 : général Malivoire-Filhol de Camas
  • 1940 : général Welvert
  • 1944 - 1946 : général Callies[1]
  • 1946 : général Bertrand[1]

De 1873 à 1914[modifier | modifier le code]

Le 43e RI (1re brigade) lors des grandes manœuvres de l'Est de 1901.

La division est créée par le décret du . Située en 1re région militaire (Lille), elle est constituée de deux brigades à deux régiments[2] :

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Mobilisée dans la 1re région. Affectée au 1er corps d'armée.

Composition au cours de la guerre[modifier | modifier le code]

  • infanterie :
1er régiment d'infanterie d' à
43e régiment d'infanterie d' à
84e régiment d'infanterie d' à
127e régiment d'infanterie d' à
201e régiment d'infanterie de à
233e régiment d'infanterie de à
1 bataillon de pionniers du 110e régiment d'infanterie territoriale d' à
  • artillerie :
3 groupes de 75 du 15e régiment d'artillerie de campagne de la mobilisation à l'armistice
102e batterie de 58 du 27e régiment d'artillerie de campagne de à
101e batterie de 58 du 15e régiment d'artillerie de campagne de fin 1917 à
7e groupe de 155C du 101e régiment d'artillerie lourde de juillet à
  • cavalerie :
5e escadron du 6e régiment de chasseurs du au 1er mai 1917
1er escadron du 6e régiment de chasseurs du 1er mai 1917 à l'armistice
  • génie :
compagnie 1/1 du 3e régiment du génie d' à
compagnie 1/51 (ex-1/1 bis) du 3e régiment du génie de mi-1915 à
compagnie 1/21 3e régiment du génie de fin 1916 à

Historique[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

 : combat de Mariembourg.
6 -  : Bataille des Deux Morins : combats dans la région d'Esternay, puis vers Maclaunay et Margny. À partir du 10, poursuite, par Dormans et Ville-en-Tardenois, jusqu'au-delà de Reims.
12 -  : attaques françaises vers Sapigneul.
  • 1er novembre –  : retrait du front et mouvement vers Bazoches. À partir du , engagée dans les contre-attaques françaises, à la suite de l'action allemande sur Soupir : passage de l’Aisne.
 : attaque et reprise de Soupir.
7 -  : combats vers Soupir et Chavonne. Puis, occupation et organisation d'un secteur vers Chavonne et le canal de l'Oise à l'Aisne.

1915[modifier | modifier le code]

 : attaques françaises sur le fortin de Beauséjour ; puis violents combats dans cette région.
  •  : retrait du front et repos vers Champigneul-Champagne (éléments maintenus en secteur jusqu'au ). À partir du , transport par V.F., de Sommesous, dans la région de Longeville, puis mouvement vers le sud-est de Verdun.
  • 5 –  : engagée dans la 1re bataille de Woëvre, à l'est de Braquis et d'Hennemont, puis occupation, dans cette région, d'un secteur étendu à gauche, le , jusqu'au bois de Buzy.
  • 20 –  : retrait du front ; mouvement par étapes et transport par camions vers la région de Sainte-Menehould. À partir du 23, transport par V.F., à Fismes.
  •  : mouvement vers le front ; occupation d'un secteur vers le sud du Godat et Berry-au-Bac, étendu, à droite, le , jusqu'à Loivre.
  •  : retrait du front vers Branscourt ; travaux de 2e position et repos.
  •  : occupation d'un secteur vers Loivre et la Neuville (guerre de mines)
 : extension du front, à gauche, jusque vers Sapigneul.
 : réduction, à droite, jusqu'au Godat.
 : nouvelle extension, à gauche, jusque vers Berry-au-Bac.

1916[modifier | modifier le code]

  • 20 –  : retrait du front. À partir du 23, transport, par camions et par V.F., dans la région de Vitry-le-François, puis, le 25, dans celle de Verdun et de Belleville.
  •  : engagé dans la bataille de Verdun, vers Bras, la côte du Poivre et les carrières d'Haudromont.
  • 7 –  : retrait du front ; transport par camions et regroupement vers Saint-Dizier. À partir du , transport par VF dans la région de Dormans ; repos.
  •  : mouvement vers Fismes. À partir du , occupation d'un secteur entre le moulin Pontoy et la route de Paissy à Ailles, étendu, à gauche, le , jusque vers Troyon.
  •  : retrait du front ; repos dans la région Ville-en-Tardenois, Épernay. À partir du , transport par VF vers Breteuil ; puis repos et instruction vers Crèvecœur-le-Grand. À partir du , mouvement vers le Sud-Ouest d'Amiens ; repos.
  •  : mouvement vers le front. À partir du , engagé dans la bataille de la Somme, devant Maurepas, (sauf du 6 au , où la DI est retirée vers Sailly-Laurette)
24, prise de Maurepas.
 : coopération à la prise de Combles.
  •  : Retrait du front. À partir du  ; transport par VF dans la région du camp de Châlons ; repos.
  •  : Mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers la cote 193 et le sud de Sainte-Marie-à-Py.
  •  : retrait du front ; repos vers Courtisols. À partir du , instruction.

1917[modifier | modifier le code]

  • 4 –  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers la cote 193 et le chemin de Souain à Sainte-Marie-à-Py.
  •  : retrait du front ; repos et instruction vers Châlons-sur-Marne et Suippes.
  •  : Mouvement vers Fismes. À partir du , préparatifs d'offensive sur l'Aisne, dans la région de Beaurieux.
  • 9 –  : occupation d'un secteur vers Craonne. Engagée à partir du 15 avril : Bataille du Chemin des Dames, prise du plateau et du village de Craonne. Puis, organisation et défense du terrain conquis.
  •  : retrait du front. Transport par camions vers Chéry-Chartreuve, puis mouvement, par Troissy, vers la région de Montmirail ; regroupement. À partir du , mouvement, par Bergères-lès-Vertus et Lhuitre, vers le camp de Mailly ; instruction.
 : mouvement, par Coclois, Marcilly-le-Hayer et Gouaix, vers le Sud de Provins ; repos.
  •  : Transport par V.F. vers Dunkerque et Bergues. À partir du 27, placé en 2e ligne, au sud-ouest de Het-Sas. À partir du , relève de l'armée belge et occupation d'un secteur vers Het-Sas et Boesinghe (du 15 au , l'infanterie est retirée du front et mise au repos au sud de Bergues)
  •  : engagée dans la 2e bataille des Flandres
: attaque et prise de Bikschote.
5 –  : retrait du front ; repos dans la région de Bergues.
 : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Bixschoote et Langemark.
 : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Calais.
16 –  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Langemarck et Merkem. Les 22 et , attaques françaises ; progression au-delà du Saint-Jansbeek
 : réduction du front, à gauche, jusqu'au sud de Kloosterschool.
 : retrait du front ; repos au sud de Bergues.

1918[modifier | modifier le code]

  •  : mouvement vers le front. À partir , occupation d'un secteur vers la forêt de Vauclerc et le Ployon.
  • 9 –  : retrait du front ; repos vers Arcis-le-Ponsart.
  •  : mouvement vers Romain, puis, le 24, transport par camions vers Noyon. Engagée, le 25, au sud de Guiscard, dans la 2e bataille de Picardie : combat en retraite et défense de l'Oise aux abords de Noyon ; combats au mont Renaud. Puis stabilisation du front entre Ourscamps et Pontoise ; extension à droite, le , jusqu'à Varesnes.
  • 12 –  : retrait du front ; repos vers Choisy-au-Bac. À partir du , transport par camions vers Venizel et Ciry-Salsogne.
  •  : engagée dans la 3e bataille de l'Aisne, combats en retraite jusqu'à la lisière nord-est de la forêt de Villers-Cotterêts.
  • 5 –  : retrait du front ; travaux vers Villers-Cotterêts.
  •  : occupation d'un secteur à la lisière est de la forêt de Villers-Cotterêts, vers Corcy et la ferme. Combats violents vers la ferme Chavigny ; reconnaissances vers Longpont.
  • 13 –  : retrait du front ; mouvement vers Dammartin-en-Goële ; repos.
 : transport par camions à l'est de Crépy-en-Valois.

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La loi du , sur l’organisation générale de l’armée, et la loi des cadres et effectifs du , fixent le nombre des divisions d’infanterie métropolitaines à vingt. Elles sont considérées comme des forces de territoire affectées à la défense du sol métropolitain. Ces grandes unités d’infanterie sont de trois types, dix divisions d’infanterie de type « nord-est », sept divisions d’infanterie motorisées et trois divisions d’infanterie alpine.

La 1re division d'infanterie est stationnée à Lille. En 1935, elle devient 1re division d'infanterie motorisée, formé comme division d'infanterie motorisée type renforcé (soit apte au combat dès le début des hostilités)[3].

Le début de la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Le , la 1re DIM, sous les ordres du général de Camas, est rattachée au 3e corps d'armée qui est intégré à la 1re armée[4].

À cette date la division se compose de[4] :

Elle disparait à l'issue de l'échec de la manœuvre Dyle-Breda. Elle est reconstituée à partir du comme 1re division légère d'infanterie[5] (format réduit).

Reconstitution en 1945[modifier | modifier le code]

À partir de novembre 1944, la division est reconstituée à Bourges à partir d'ex-éléments des forces françaises de l'intérieur (FFI) de la région de Lille. Les ex-bataillons FFI sont renommés 1er régiment d'infanterie, 43e régiment d'infanterie, 110e régiment d'infanterie, 15e régiment d'artillerie et 12e régiment de chasseurs à cheval. Les régiments d'infanterie et d'artillerie reprennent volontairement le nom des unités de la 1re DIM de 1940. La division est initialement équipée de matériel ex-allemand de prise, d'anciens matériels de l'armée française (comme des chars Hotchkiss H35 et H39 au 12e chasseurs) et de matériel britannique, en particulier celui fourni aux unités FFI engagées dans le siège de Dunkerque. Elle n'est que partiellement rééquipée par les Américains à la suite d'incidents politiques entre de Gaulle et le président américain Truman. Elle atteint son effectif théorique de 16 150 hommes en septembre 1945[1].

En avril 1945, elle est mise à disposition de la 1re armée française et est engagée fin avril et début mai dans la région de Strasbourg puis sur la rive gauche du Danube pour nettoyer les arrières de la 2e division d'infanterie marocaine[1],[6].

En juillet 1945, la division rejoint la Sarre occupée par les Français. Elle est dissoute en avril 1946[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Stéphane Weiss, « De la « pauvre armée du Nord » à la « belle 1re Division d’infanterie » : l’intégration des FFI du Nord et du Pas-de-Calais dans l’armée en 1944-1945 », Revue du Nord, vol. n°425, no 2,‎ , p. 409 (ISSN 0035-2624 et 2271-7005, DOI 10.3917/rdn.425.0409, lire en ligne, consulté le )
  2. Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), chap. XLIX, p. 592
  3. Cne Bonal, « Les divisions d'infanterie motorisée », sur defense.gouv.fr,
  4. a et b « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
  5. « Situation des troupes du 05 au 25 juin 1940 », dans Armée française durant la période du 10 mai au 25 juin 1940 (lire en ligne), p. 65
  6. Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, (lire en ligne)

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]