16e arrondissement de Paris

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16e arrondissement de Paris
« arrondissement de Passy »
16e arrondissement de Paris
Administration
Pays Drapeau de la France France
Ville Paris
Quartiers
administratifs
Auteuil (61)
Muette (62)
Porte-Dauphine (63)
Chaillot (64)
Maire
Mandat
Claude Goasguen
2014 - 2020
Code postal 75016 & 75116
Code Insee 75116
Démographie
Population 169 942 hab. (2011[1])
Densité 21 484 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 46″ nord, 2° 16′ 34″ est
Altitude Min. 27 m
Max. 67 m
Superficie 7,91 km2 [2]
Localisation
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16e arrondissement de Paris
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16e arrondissement de Paris

Le 16e arrondissement de Paris, l’un des vingt arrondissements de Paris, est situé sur la rive droite de la Seine, à l’ouest de la ville. Il est bordé à l’est par la Seine et à l’ouest par le périphérique parisien, exception faite du bois de Boulogne qui se situe de l’autre côté de cette voie.

L'arrondissement est essentiellement résidentiel, mais néanmoins visité par les touristes pour ses nombreux musées et ses lieux remarquables comme le Trocadéro ou le bois de Boulogne. Il abrite le plus grand nombre d'ambassades et de consulats de Paris ainsi que des installations sportives célèbres dans le monde entier, comme le Parc des Princes ou le stade Roland-Garros. Du fait de son éloignement du centre de Paris, son histoire est récente, pendant longtemps rurale et simplement fondée sur trois anciens villages. Il y reste peu d'immeubles à vocation historique. En comptant les centaines d'hectares du bois de Boulogne, le 16e arrondissement est le plus vert de la capitale.

Aux termes de l'article R2512-1 du Code général des collectivités territoriales (partie règlementaire), il porte également le nom d'« arrondissement de Passy »[3], mais cette appellation est rarement employée dans la vie courante.

Histoire

Pendant des centaines d’années, Paris n’avait pas sa taille actuelle. Ainsi, pendant plus de 1 000 ans, tout le 16e arrondissement était situé en dehors des limites de la capitale et n’était constitué en réalité que de plusieurs villages proches les uns des autres.

du VIIe au XIIe siècle

Au VIIe siècle existent sur la rive droite de la Seine, du quartier de Chaillot actuel à Boulogne, une forêt du nom de Rouvray et un village du nom de Nimio. L’évêque du Mans, saint Bertram, possède le domaine et une villa. À sa mort en 623, conformément à son testament, l’ensemble de son domaine (dont le village de Nimio, renommé depuis Nijon) est légué, avec les vignes afférentes, au diocèse de Paris. Il y précise que ses vignes sont situées dans un lieu, Fontanitum, où existent de petites sources. Avec le temps, les habitants de Nimio se séparent. Une partie va vers les sources et les marais, formant ainsi le village d’Auteuil (du latin altus et -ialo, haut-lieu). Les autres se rapprochent de Paris, là où une partie de la forêt de Rouvray (renommée depuis « bois de Boulogne ») avait été abattue, formant le village de Chaillot (dérivant a priori de Chal ou Chail, signifiant destruction d’arbres). Ces deux villages dépendent de deux paroisses distinctes, puis celle d’Auteuil, trop étendue, est divisée entre Auteuil et Passy.

Avant le XIe siècle, on ne trouve aucune référence aux noms actuels des quartiers de l’arrondissement (Passy, Auteuil, Chaillot). Et si l’arrondissement avait bien trois paroisses distinctes, il n’y a toujours eu, en termes administratifs, que deux villages : Auteuil et Passy. Chaillot apparaissait en effet comme un faubourg de Paris. Pour Auteuil, il faut attendre 1192 pour que le nouveau village ait une structure de village avec une paroisse. En 1109 déjà, les abbés Génofains d’Auteuil avaient échangé leurs terres normandes contre les terres d’Auteuil, alors possédées par les abbés de Notre-Dame-du-Bec au Bec Hellouin. Le nom de Passy (Passicium ou Paciacum), apparaît pour la première fois dans une charte en 1250. Le premier seigneur de Passy fut Jeanne de Paillard en 1416.

Du XIIe siècle à la Révolution française, le périmètre de l'actuel arrondissement constitue un coin de verdure tranquille avec des vignes et de la forêt, tout à la fois loin de l’urbanisme et du bruit ambiant et très près par la distance.

du XVIIe siècle à l'intégration à Paris

En 1627, Louis XIII transfère la Manufacture royale de tapis, créée par Henri IV, du Louvre à l’actuel emplacement du Palais de Tokyo. En 1702, Chaillot, 2 000 habitants à ce moment-là, devient officiellement un faubourg de Paris appelé Faubourg de la Conférence, sur une décision de Louis XIV. Seule la barrière de Passy aussi appelé Conférence, un mur de 3,3 mètres de haut avec des passages à péage, sépare Paris de Chaillot.

Le village de Passy était composé

Claude Chahu, Seigneur de Passy, financier et conseiller du roi, fit ériger une chapelle en 1666, Notre-Dame-de-Grâce, qui devint une paroisse indépendante en 1672. Le marquis de Boulainvilliers en fut le dernier seigneur.

Le village d’Auteuil

De 1109 à la Révolution, les moines entretiennent les terres et font don du vin issu des vignes à l’évêque de Paris. Le village d’Auteuil est très tôt apparu comme un lieu paisible en comparaison de Paris, ville bruyante et peu agréable à vivre. Boileau et Molière furent parmi les premières personnalités à s’y installer. Dès lors, Racine, La Fontaine, Lully, La Bruyère et d’autres fréquentent le salon de Molière. Plus tard, Anne-Catherine de Ligniville Helvétius tient à Auteuil un salon très réputé auprès des nombreux écrivains et intellectuels de Paris au XVIIIe siècle. Diderot, d'Alembert, Condillac, Malesherbes, Turgot et bien d’autres y défilent.

Les sources

Leur existence a joué un rôle majeur dans le développement des villages Passy et Auteuil à une époque où la présence de sources d’eau était un facteur clé dans le développement d’une ville. En 1650, on trouve une première source d’eau claire à Passy. On en trouva d’autres à Auteuil. Les sources furent exploitées et nombreux sont ceux qui allaient faire une cure thermale à Passy ou Auteuil. La source de Passy se tarit cependant assez vite mais celles d’Auteuil, bien que moins importantes, durèrent jusqu’en 1925 pour certaines. Aujourd’hui subsiste encore l’ancien puits artésien du square Lamartine.

L'intégration des villages dans Paris

Plaque commémorant la création du XVIe arrondissement

Avec Napoléon III et le baron Haussmann, les villages d’Auteuil et Passy ainsi que Chaillot (appartenant à l'ancien 1er arrondissement) vont être définitivement intégrés à la ville de Paris en 1860, à la suite de la loi du . Le mur des Fermiers généraux qui séparait l’actuel 16e arrondissement du reste de Paris est ensuite abattu. La place de l'Étoile a finalement 12 embranchements. Les grandes avenues sont élargies à l’instar de l’avenue de Saint-Cloud, actuelle avenue Victor-Hugo, (+ 36 m de large) ou de l’avenue du Roi de Rome, actuelle avenue Kléber, ou de l’avenue d'Iéna. Auteuil est désenclavé grâce à l’ouverture de l’avenue Mozart, pour être relié au village Passy, et de la rue Michel-Ange, pour être relié à la porte de Saint-Cloud. Les grands domaines disparaissent. Seuls quelques hôtels particuliers, villas (villa Molitor, villa Mozart, villa Boileau, villa Erlanger, villa George-Sand, villa Eugène Manuel, villa Beauséjour) et voies privées demeurent, signe d’un temps révolu.

Politique

Le seizième arrondissement, aux quartiers réputés très bourgeois, fait partie des bastions de la droite parisienne (centre droit). Il est très marqué par les idéaux de la démocratie chrétienne et de la droite libérale classique, connaissant une succession ininterrompue de majorités UDF au conseil d'arrondissement de 1978 (date de la création de l'UDF) à 2007. À la disparition de cette force politique, l'arrondissement s'est orienté vers le Nouveau Centre, rattaché à l'UMP, plutôt que vers le MoDem. Son actuel maire, Claude Goasguen a ainsi été secrétaire général de l'UDF et porte-parole de Démocratie libérale avant de passer à l'UMP.

Mairie d'arrondissement

Liste des maires du 16e arrondissement
Liste des maires adjoints du 16e arrondissement
Liste des maires successifs de 1860 à 1977
Mandat Identité
1860-1870 Henri Pierre Édouard, baron de Bonnemains, chevalier de la Légion d'honneur[4]
1870-1871 Henri Martin
1871-1880 Gustave Girod
1880-1883 Henri Martin
1883-1906 Henri Marmottan
1906-1913 Paul Gerente
1913-1914 M. Faure
1914-1940 Pierre Bouillet
1940-1944 M. Dard d'Espinay
1944-1945 Gabriel Warluzel
1946-1951 Sébastien Sicé
1952-1963 Henry Graux
1963-1977 Georges Arzel
Liste des maires successifs depuis 1983
Élection Identité Parti Notes
1983 Georges Mesmin UDF Élu en 1983.
1989 Pierre-Christian Taittinger RPR/UMP Élu en 1989, 1995 et 2001.
2008 Claude Goasguen UMP Élu en 2008 et 2014.

Conseillers de Paris du 16e arrondissement

À la suite des élections de mars 2008, les 13 conseillers de Paris élus dans le 16e arrondissement sont :

Députés

L’arrondissement est divisé en deux circonscriptions législatives, les 4e et 14e circonscriptions de Paris.

Elles correspondent respectivement aux parties sud et nord de l’arrondissement, et dont les députés sont respectivement députés Claude Goasguen et Bernard Debré, tous UMP et conseillers de Paris. Ils sont tous deux anciens ministres, le premier à la Réforme de l’État de mai à , dans le premier gouvernement Juppé, et le second à la Coopération, de à , dans le gouvernement d'Édouard Balladur.

Liste des députés successifs de la 14e circonscription de Paris (16e Sud)
Mandat Identité Parti
1958-1963 Michel Habib-Deloncle UNR
1963-1967 Odette Launay UNR/UDT
1967-1973 Michel Habib-Deloncle UNR
1973-1997 Georges Mesmin UDF
1997-2012 Claude Goasguen UDF/DL/UMP
Liste des députés successifs de la 15e circonscription de Paris (16e Nord)
Mandat Identité Parti
1958-1962 à compléter
1968-1975 Paul Stehlin UNR
1975-2004 Gilbert Gantier UDF
2004-2012 Bernard Debré app. UDF/UMP

Politique nationale

Lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy arriva largement en tête des candidats dans l’arrondissement avec 64,02 % des voix devant François Bayrou (16,43 %), Ségolène Royal (11,27 %) et Jean-Marie Le Pen (4,43 %).

Au second tour, le , Nicolas Sarkozy y obtint 80,81 % des voix (dont 84,41 % dans la 15e circonscription) contre 19,19 % à Ségolène Royal, soit le meilleur score obtenu par lui dans les arrondissements de la ville (50,19 %).

Cette tendance est confirmée le avec un score de 64,85 % des voix pour Nicolas Sarkozy au premier tour de l’élection présidentielle de 2012.

Démographie

En 2006, l’arrondissement était peuplé de 153 920 habitants sur 791 hectares, soit 19 459 hab./km2 (bois de Boulogne exclu).

Année
(recensement national)
Population Densité
(hab. par km2)
1861 36 728
1866 42 187
1872 40 200
1962 (pic de population) 227 418 28 985
1968 214 120 27 290
1975 193 590 24 674
1982 179 446 22 871
1990 169 863 21 650
1999 161 773 20 452
2006 153 920 19 459

Note : Le Bois de Boulogne est exclu dans le calcul de la densité

Population par quartier

Année
Population Densité
(hab. par km²)
Croissance
annuelle depuis
le dernier
recensement
1861 4 963 création
Année
Population Densité
(hab. par km²)
Croissance
annuelle depuis
le dernier
recensement
1861 10 285 création
Année
Population Densité
(hab. par km²)
Croissance
annuelle depuis
le dernier
recensement
1861 3 403 création
Année
Population Densité
(hab. par km²)
Croissance
annuelle depuis
le dernier
recensement
1861 11 839 création

Revenus par habitant

Entrée de la villa Montmorency, la plus grande « gated community » de l'arrondissement.

Le 16e arrondissement reste, dans l'imaginaire collectif, une image du « ghetto de riches », où la grande bourgeoisie chercherait à cultiver l'entre-soi et la clôture sociale. Il est indubitable que ces quartiers comportent une concentration particulièrement importante de grosses fortunes et de contributeurs de l'ISF : en 2011, on estime que dans ce quartier, environ un foyer sur dix paie l'ISF[5]. De même, les nombreuses voies privées, souvent fermées de grilles et parfois soumises à un gardiennage strict, peuvent donner une image de résidence fermée (il y en a plus que dans n'importe quel autre arrondissement de la capitale[6]). Début 2016, on compte également 37 % d'appartements de quatre pièces ou plus contre 22 % à Paris, et 5 % de logements sociaux contre 19 % à Paris. En fait, l'arrondissement n'est plus le plus cher de la capitale depuis les années 1950 (il a été remplacé par le 7e et 6e arrondissement). Un certain nombre d'indicateurs témoignent d'ailleurs d'une réelle mixité sociale que la vitrine huppée de ce secteur de la capitale peut, trop souvent, occulter. Le patrimoine moyen des redevables à l'ISF est d'ailleurs moins élevé dans le 16e arrondissement que dans le 7e arrondissement et Neuilly-sur-Seine[7],[8] tout comme le revenu moyen annuel des habitants[9] ; néanmoins, le revenu médian y est beaucoup plus élevé que celui de la France et de Paris[6].

Le recensement de 1999 a montré la présence de nombreux artisans et commerçants (11 %), ainsi que des professions intermédiaires (17 %). Même dans le quartier très prestigieux de la Porte Dauphine, qu'on connaît plus pour son emblématique avenue Foch, près de 30 % des actifs sont des employés ou ouvriers, ce qui est plus élevé que la moyenne de l'arrondissement (28 %)[10]. L'arrondissement se distingue enfin par une forte proportion de personnes âges (28 %) et de mariés, son faible taux de célibataires et par un net penchant politique vers la droite (à l'élection présidentielle de 2012, le candidat UMP Nicolas Sarkozy y a obtenu 78 % des voix)[6].

Géographie

16e arrondissement de Paris.
Quartiers administratifs du 16e arrondissement de Paris.

Il est bordé à l’ouest par les communes de Neuilly-sur-Seine et de Boulogne-Billancourt et par la Seine via le bois de Boulogne, qui fait intégralement partie de l’arrondissement. Au nord, il est bordé par le 17e et le 8e arrondissements et à l’est par la Seine. Cette dernière le sépare du 7e et du 15e arrondissements et au sud-est d’Issy-les-Moulineaux.

À l’instar des autres arrondissements parisiens, il est densément urbanisé, malgré la présence de plusieurs jardins. Le bois de Boulogne est quant à lui quasiment entièrement boisé, traversé par de larges voies carrossables et quelques bâtiments ou installations sportives y sont implantés, notamment Roland Garros et le Jardin d'acclimatation.

L’arrondissement est traversé par les lignes de métro 1, 2, 6, 9 et 10, par le RER C et par un grand nombre de lignes de bus.

Il fait face à l’imposante tour Eiffel et comprend la maison de la Radio, la place du Trocadéro, la rue de Passy, ou encore l’avenue Victor-Hugo, le Parc des Princes, le stade Roland-Garros, la rue d’Auteuil, l’avenue du Président-Kennedy, le boulevard Exelmans, la rue Michel-Ange, la rue Molitor, l’avenue Foch, l’avenue Kleber et une partie de la place de l’Étoile pour ne citer que les plus connus. Le nord de l’arrondissement abrite des villas et hameaux charmants.

S'il reste un des arrondissements les plus « chics » de la ville, il a été largement dépassé en ce qui concerne le prix de l'immobilier par les arrondissements du centre de Paris (Ier, IVe, Ve, VIe, et VIIe). Du fait de sa grande taille et de sa disposition toute en longueur, il est le seul arrondissement de Paris à avoir deux codes postaux différents. La ligne de partage se fait au niveau de la rue de Passy. On y trouvera donc, par exemple :

  • Au sud : 32, avenue Raphaël 75016 Paris
  • Au nord : 57, avenue Marceau 75116 Paris

Cet arrondissement est parfois nommé l’arrondissement de Passy, du nom d’une ancienne commune annexée par Paris en 1860.

Quartiers administratifs

Comme chaque arrondissement parisien, le 16e est divisé en 4 quartiers administratifs :

  1. Quartier d'Auteuil (61e quartier)
  2. Quartier de la Muette (62e quartier)
  3. Quartier de la Porte-Dauphine (63e quartier)
  4. Quartier de Chaillot (64e quartier)

Voies du 16e arrondissement

Les principales voies d’accès terrestres sont le boulevard périphérique à l’ouest (en grande partie souterrain), la voie Georges-Pompidou à l’est, le long de la Seine, les ponts le reliant aux 7e et 15e arrondissements ainsi que les rues et grandes artères le reliant aux 8e et 17e arrondissements.

Principales rues et voies

Place de l’Étoile

Ponts

Pont de Bir-Hakeim

Projets et développements

Si le 16e arrondissement est un des arrondissements les plus bâtis et les plus peuplés de Paris, à condition de le considérer dans sa partie utile (c'est-à-dire sans le bois de Boulogne, qui dispose, par ailleurs, d'un statut particulier), il est également un des rares arrondissements parisiens à disposer d'une réserve de terrains à bâtir, notamment sur sa périphérie. C'est ce qui a amené la mairie de Paris à y promouvoir un certain nombre de grands projets immobiliers. Ils répondent à un double objectif affiché par l'ancien maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë : supporter la croissance démographique de Paris d'une part et augmenter la mixité sociale d'autre part. Depuis la vente des immeubles appartenant à la municipalité entre le boulevard Suchet et le bois de Boulogne, l'arrondissement possède en effet un des plus faibles taux de logements sociaux de Paris (seulement 2,5 % contre les 20 % imposés par la loi)[11].

Ces projets, situés sur la friche libérée par la SNCF à proximité de la gare d'Auteuil-Boulogne, sur les marges du bois de Boulogne à la Porte Dauphine et dans le parc Sainte-Périne, ont déchaîné la colère des élus et des riverains de l'arrondissement. Les associations de quartier critiquent notamment le gigantisme des projets (des immeubles de dix étages en moyenne), le bétonnage des espaces verts et l'absence de cohérence architecturale avec l'environnement haussmannien des projets. En juin 2010, le maire de l'arrondissement, Claude Goasguen, a dénoncé ces projets comme des éléments d'une politique volontaire et globale visant à brimer les « ennemis de classe » (c'est-à-dire les quartiers bourgeois, votant traditionnellement à droite), au même titre que la fermeture du stade Jean-Bouin aux élèves des lycée du quartier ou la réduction de près de 40 % du budget de l'arrondissement par les services de l'hôtel de Ville[12].

Lancés en 2005, ces projets sont sur le point d'être achevés[13].

Bâtiments et installations

Monuments et lieux remarquables

Bâtiments officiels

  • Le siège mondial de l’OCDE se trouve dans le 16e arrondissement, au niveau de la porte de la Muette. Il borde le jardin du Ranelagh.

L’arrondissement compte plus de 90 représentations diplomatiques, soit plus de 40 % des représentations diplomatiques présentes en France.

Hôpitaux

Établissements scolaires et universitaires

Enseignement public
  • L’arrondissement compte :
    • 16 maternelles publiques
    • 16 écoles primaires publiques
    • 7 collèges et lycées dont un lycée d’enseignement professionnel un lycée d’enseignement commercial, René-Cassin, et cinq collèges/lycées publics, Janson-de-Sailly, Jean-Baptiste-Say, La Fontaine, Molière et Claude-Bernard.
Enseignement privé sous contrat
Enseignement privé hors contrat
  • L’arrondissement compte :
    • 1 maternelle privée hors contrat
    • 2 écoles primaires privées hors contrat
    • 2 collèges privés hors contrat
    • 2 lycées privés hors contrat.

Lieux de cultes

Églises catholiques

L’arrondissement compte :

ainsi que l’abbaye Sainte-Marie de Paris.

Églises catholiques orientales

Il y en a deux : l’une suit le culte catholique russe (Église catholique russe) et l’autre le culte catholique byzantin (rite catholique byzantin roumain Saint-Georges).

Églises orthodoxes

Il y en a trois dans l’arrondissement (Église orthodoxe russe, Église orthodoxe grecque, Église orthodoxe russe à l’étranger).

Missions catholiques étrangères

Il y en a une espagnole (Mission du Cœur immaculé de Marie) et une allemande (Mission Saint-Albert le Grand).

Synagogues

Il y en a deux (Union libérale israélite de France et Culte traditionnel israélite)

Temples protestants

Il y en a deux (Église réformée d’Auteuil et Église réformée de l’Annonciation).

Complexes sportifs

Stades

Parc des Princes

Hippodromes

Espaces verts

Le 16e arrondissement comprend, hors Bois de Boulogne, 52 hectares d'espaces verts, pour 31 squares et jardins.

Parcs et bois

Les serres d’Auteuil
Parc du Ranelagh

Jardins

Île aux Cygnes (appartient au XVe)

Squares

Marchés

L'arrondissement compte six marchés de plein air[14] : Auteuil, Gros-La-Fontaine (ex - Avenue de Versailles), Point du Jour, Président Wilson, Amiral Bruix et Porte Molitor (ex- Exelmans).

L'arrondissement compte également deux marchés couverts[14] : Saint-Didier et le Marché de Passy.

Économie et tourisme

Réplique de la Statue de la Liberté, sur l'Île aux Cygnes.
  • Au , l’arrondissement comptait 26 909 entreprises, soit 8,7 % des entreprises actives à Paris (+ 4,5 % en un an). Les trois secteurs dominants sont :
    • l’immobilier et la location (48,27 % des entreprises)
    • les services aux entreprises (22,77 %)
    • le commerce (11,35 %)
  • La structure des sociétés est répartie de la façon suivante :
    • 41,5 % de sociétés civiles
    • 36 % de SARL
    • 12,5 % de sociétés par actions actives
  • La moyenne des entrepreneurs de l’arrondissement est de 51 ans (- 2 ans et 8 mois en un an) dont 26,4 % de femmes, chiffre supérieur à la moyenne parisienne qui est de 24,68 %. 89 % des nouveaux entrepreneurs sont français, chiffre très nettement supérieur à la moyenne parisienne qui est de 83,55 %. Les défaillances d’entreprises ont diminué de 18,5 % en un an.
  • Le nombre de créations d’entreprises a diminué de 2,6 % en 2005, par rapport à 2004, atteignant ainsi les 2 347 entreprises créées en un an. La durée de vie moyenne des entreprises est de 9 ans et 7 mois (10 ans et 3 mois en moyenne à Paris).
  • 1 401 entreprises ont disparu de l’arrondissement en 2005 soit 5,21 % des entreprises actives de l’arrondissement. Parmi celles-ci, 19,5 % avaient moins de 3 ans et 31,25 % avaient entre 5 et 10 ans. 61 % ont arrêté pour cause de cessation d’activité et 32 % en raison d’un déménagement de l’entreprise dans un autre département. 31 % de ces sociétés étaient des sociétés de services aux entreprises, 25 % étaient dans l’immobilier et la location et 17,4 % dans le commerce de détail.

Revenus de la population et fiscalité

En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 48 745 €, ce qui place le 16e arrondissement au 3e rang parmi les 20 arrondissements de Paris[15].

Culture

Musées

Cinéma

Les salles de cinéma actuelles

Les salles de cinéma disparues

  • Le Broadway, anciennement le Royal-Passy est maintenant le Majestic Passy - 18, rue de Passy. C'était alors la plus grande salle de cinéma de l'arrondissement avec 600 places et un équipement complet pour projeter des films en 70 mm, longtemps abandonnée à d'autres desseins en 1982, avant de redevenir un cinéma sous l'impulsion de Simon Simsi en 1994.
  • Le Mayfair Pathé - 90, avenue Paul-Doumer. Ce cinéma comprenait une salle unique de 300 places.
  • Le Passy - 95, rue de Passy. Était une salle de 200 places en sous-sol, devenue depuis un magasin de luminaires.
  • Les Trois Murats (anciennement Porte-de-Saint-Cloud Palace) - 17, rue Gudin. Situé dans le quartier d'Auteuil, ce cinéma comprenait trois salles depuis transformées en immeuble d'habitation.
  • Le Murat - 107, boulevard Murat. Vaste salle devenue immeuble d'habitation.
  • Le Victor Hugo Pathé - 131bis, avenue Victor-Hugo. Une salle avec balcon, créée alors au sous-sol d'un immeuble année trente et depuis devenue un magasin de produits surgelés.
  • Le Ranelagh - 5, rue des Vignes. Cette salle "improvisée" dans une superbe salle de théâtre, projeta pendant de nombreuses années Les Enfants du Paradis, mais aussi Lawrence d'Arabie et d'autres chefs-d'œuvre du cinéma.
  • La Cinémathèque Française, créée en 1948, avait été installée en 1963 au Palais de Chaillot (où fut inauguré neuf ans plus tard le premier grand musée de cinéma de Henri Langlois) avant d'être déplacée en 2005 au 51, rue de Bercy.
  • rue Saint-Didier, une salle qui fut détruite vers 1960

Le seizième arrondissement dans le cinéma

Théâtre

Télévision

  • Durant l'année 2009, M6 diffuse un feuilleton titré Paris 16e.

Arts

Personnages célèbres

Personnages célèbres nés dans l'arrondissement

Personnages célèbres liés à l'arrondissement

Henri Martin (historien) fut maire du 16e arrondissement à plusieurs reprises.

Transports en commun

Métro, RER et bus

L'arrondissement est desservi par :

Vélib'

Conformément à la codification Vélib', les stations de l'arrondissement porte un numéro débutant par 16, suivi de trois chiffres.

L'arrondissement compte 63 stations, numérotées de 16001 à 16135[19].

Autolib'

Le service Autolib', disponible à Paris et dans une partie de son agglomération, est largement disponible aux habitants et visiteurs de l'arrondissement, avec une trentaine de stations.

Projet

Littérature

Héraldique et logotype

Blason Blasonnement :
« Coupé : au 1er parti au I de gueules au château de la Muette d'argent, ajouré du champ, accompagné en chef d'une fleur de lis d'or accostée de deux croisettes du même, au II d'argent à trois chevaux galopant de sable, bridés et sellés d'or, au 2e d'azur à trois arbres arrachés d'or, 2 et 1[20]. »
«  Coupé : au 1er, de gueules, au château de la Muette d’argent, ajouré du champ, accompagné en chef d’une fleur de lis d’or accostée de deux croisettes du même, parti d’argent, à trois chevaux galopant de sable, bridés et sellés d’or ; au 2e, d’azur, à trois arbres arrachés d’or[21]. »

Notes et références

  1. Population légale Insee au 1er janvier 2014 (population au 1er janvier 2011).
  2. 16,37 km2 avec le Bois de Boulogne.
  3. Source : article R. 2512-1 du Code général des collectivités territoriales (partie règlementaire), sur Légifrance.
  4. Archives de Paris - V4E 1945 - p. 25
  5. « Où habitent les riches ? », Le Parisien, 17 avril 2013 (lire en ligne)
  6. a b et c Baptiste Bouthier et Émilie Coquard, « Le XVIe est-il un arrondissement de Paris comme les autres ? », liberation.fr, 17 mars 2016.
  7. BFM BUSINESS, « ISF: découvrez combien de contribuables le paient dans votre ville », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  8. http://www.capital.fr/finances-perso/dossiers/les-80-communes-ou-se-concentrent-les-plus-hauts-revenus
  9. [1]
  10. Michel et Monique Pinçon-Charlot, "Entre-soi ou mixité sociale ?", Paris Projet, octobre 2003, no 34-35, p. 112-117.
  11. 2044 logements soit 2,5 %. C'est un taux équivalent à celui qu'on retrouve dans le 6e arrondissement (615 logements soit 2,5 %), mais nettement supérieur à ce qu'on peut rencontrer dans le 8e arrondissement (425 logements soit 2 %), ou plus encore dans le 7e (376 logements, soit 1,2 %). Pour rappel, le taux global de logements SRU par rapport aux résidences principales dans la capitale était de 15,6 % en 2008, source : le JDD, 16 juin 2010. Notons également que la loi SRU n'impose pas strictement aux arrondissements de respecter le fameux taux de 20 % de logements sociaux, mais recommande simplement que ces derniers soient répartis de façon "équilibrée et diversifiée".
  12. interview publiée dans le journal Valeurs actuelles le 17 juin 2010
  13. « Paris : des centaines de logements sociaux poussent dans le XVIe », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. a et b Site officiel de la Mairie du 16e Guide du 16e - Marchés - consulté le 9 janvier 2013
  15. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2011 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le )
  16. Fiche descriptive de la salle par le site spécialisé Allociné - Consulté le 9 janvier 2013.
  17. Balzac en dira dans ses notes retrouvées sur son bureau après sa mort : « Ô, doux Passy, où peut songer, en sondant l’abîme, l’étranger solitaire ; tout y est la tranquillité et la surabondance. »
  18. selon carte d'immatriculation et d'affiliation de la Sécurité sociale N°F 1 03 03 99 622 432 10 362
  19. Paris à vélo Liste des stations Vélib' du 16e arrondissement
  20. « Histoire des armoiries du 16e », sur Mairie du 16e arrondissement de Paris (consulté le ). Lien cassé à la date du 3 juillet 2016.
  21. http://www.mairie16.paris.fr/mairie16/jsp/site/Portal.jsp?page_id=62 : « Histoire des armoiries du 16e », site officiel de la mairie de 16e arrondissement » (consulté le 3 juillet 2016)

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