141 T Nord 4.1201 à 4.1272

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NORD 4.1201 à 4.1272
SNCF 141 TC 1 à 72
Description de cette image, également commentée ci-après
La 141 TC 51 garée en gare d'Ascq.
Identification
Exploitant(s) Nord puis SNCF
Désignation 4.1200 Nord
141 TC SNCF
Type Mikado
Concepteur M Ahon
Construction de 1932 à 1935
Constructeur(s) Ateliers de la Compagnie, SACM, ANF, Franco-Belge, Schneider, Fives-Lille, SFCM
Nombre 72
Service commercial de 1932 à 1970
Utilisation Banlieue Nord, marchandises
Préservation 141 TC 51
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux oOOOOo-
Écartement 1 435 mm
Foyer Belpaire
Surface de la grille 3,087 m2
Pression de la chaudière 18 MPa
Surface de chauffe 203,80 m2
Surface de surchauffe 64,20 m2
Moteur Simple expansion
 Cylindres 2
 Alésage × course 640 x 700 mm
 Distribution Cossart
Ø roues motrices 1550 mm
Ø roues AV 950 mm
Ø roues AR 950 mm
Masse en service 122,5 t
Masse adhérente 85,0 t
 Capacité en eau 12 m3
 Capacité en charbon 5 t
Longueur totale 15,150 m
Empattement 11,400 [1] m

141.TC.27, Gare du Nord, fin août 1970
et autrement...

Les Mikado de la série Nord 4.1201 à 4.1272 sont des locomotives-tender de la Compagnie des chemins de fer du Nord. Elles étaient utilisées pour la desserte des lignes de la banlieue nord de Paris.

La série, ré-immatriculée 141 TC 1 à 72 lors de la création de la SNCF en 1938, assura la dernière prestation vapeur sur la banlieue nord le , mettant un terme à l'usage de la traction à vapeur sur le réseau de banlieue.

Genèse[modifier | modifier le code]

Leur conception provenait des études de M. Ahon, ingénieur du bureau d'études de la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Construction[modifier | modifier le code]

Pour une livraison rapide des 72 locomotives, la Compagnie du Nord fait appel à six constructeurs, en plus de ses ateliers à Hellemmes :

Table des commandes [2]
Nord N° SNCF N° Quantité Constructeur N° constructeur Année
4.1201 à 4.1205 2-141 TC 1 à 2-141 TC 5 5 Hellemmes 1932–33
4.1206 à 4.1215 2-141 TC 6 à 2-141 TC 15 10 SACM 7688–7697 1933–34
4.1216 à 4.1225 2-141 TC 16 à 2-141 TC 25 10 ANF 402–411 1934
4.1226 à 4.1235 2-141 TC 26 à 2-141 TC 35 10 SFB 2679–2688 1933–34
4.1236 à 4.1243 2-141 TC 36 à 2-141 TC 43 8 ANF 412–419 1934–35
4.1244 à 4.1251 2-141 TC 44 à 2-141 TC 51 8 SFB 2689–2696 1934
4.1252 à 4.1260 2-141 TC 52 à 2-141 TC 60 9 Schneider 4638–4646 1934
4.1261 à 4.1266 2-141 TC 61 à 2-141 TC 66 6 Fives-Lille 4849–4854 1934
4.1267 à 4.1272 2-141 TC 67 à 2-141 TC 72 6 SFCM 4254–4259 1934–35

À partir de 1936, par mesure d'économie, la pression de la chaudière a été réduite de 1.8 à 1.6 MPa, et l'alésage des cylindres a été réduit de 640 à 585 mm. Cela a réduit l'effort de traction de 266,37 à 197,38 kN.

Description[modifier | modifier le code]

Ces machines, à simple expansion, étaient munies d'une chaudière d'1,747 m de diamètre, semblable aux super-pacific de la série Nord 3.1201 à 3.1290. Elles possédaient en outre une distribution de type « Cossart » à cames rotatives.

Livrée[modifier | modifier le code]

Les 141 TC sortent d'usine dans une livrée verte. La livrée chocolat étant réservée aux machines compound du réseau.

À la nationalisation de 1938, les 141 TC reçoivent une teinte bicolore vert 306 et noir. À partir de 1961 certaines 141 TC sont entièrement peintes en vert 301.

Services assurés[modifier | modifier le code]

Dès 1935, les 2-141 TC assurent essentiellement des services de banlieue, en tête de rames réversibles de type banlieue Nord composées de cinq à neuf voitures. En 1937, à la suite de l'augmentation du trafic sur la banlieue Nord et de la libération de matériel par la Compagnie des chemins de fer de l'État du fait de l'électrification de la banlieue Ouest, des voitures OCEM « Talbot » vinrent prêter main-forte aux voitures de banlieue Nord.

Les 2-141 TC sont affectées entre autres aux dépôts des Joncherolles, Mitry, et Persan-Beaumont... On les retrouve entre Paris d'une part et Ermont, Pontoise et Creil d’autre part. En plus du trafic banlieue, elles prennent en charge également la desserte marchandises de Persan-Beaumont à Luzarches avec rebroussement à Montsoult.

Le début de la fin commence en 1969 et les deux derniers trains à avoir été assurés le par les 2-141 TC sont l’omnibus 1731 entre Paris-Nord et Valmondois via Ermont-Eaubonne (avec en tête la 2-141 TC 64) et l’omnibus 1748 entre Persan-Beaumont et Paris-Nord via Valmondois et Ermont-Eaubonne (avec la 2-141 TC 54)[3].

Machine conservée[modifier | modifier le code]

La 141 TC 51 (ex 4.1251 construite en 1934), garée à Ascq est préservée par l'AAATV de Lille.

Modélisme[modifier | modifier le code]

Les 2-141 TC ont été reproduites à l'échelle HO par :

  • le RMA (firme française), modèle en laiton injecté, sorti en 1987, soit plus de 20 ans après avoir été annoncé,
  • Keyser (artisan anglais), sous forme de kit à monter en métal blanc,
  • Metropolitan (ou Metrop) (haut de gamme suisse), modèle en laiton,
  • Fulgurex (haut de gamme suisse) en 2002, modèle très fin en laiton.

À l'échelle O par :

  • Munier (artisan français), sous forme de kit à monter,
  • Lequesne (artisan français), modèle en métal monté et peint,
  • Fulgurex (haut de gamme suisse) en 2005, modèle très fin en laiton.

Fulgurex les a aussi reproduites à l'échelle N en 2010 et I en 2011.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Locomotives à Vapeur de la SNCF, par J. Fournereau, 1947, Éditions Loco-Revue
  2. Chemins de fer du Nord Locomotive List 1842–1938, par Davies John, janvier 1997, Sunnybank, Queensland: Dr. John Davies, (ISBN 0-646-30938-2).
  3. Aurélien Prévot, « Les 2-141 TC : Portrait du Rail », Ferrovissime, n°64, octobre 2013.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]