12e régiment de chasseurs à cheval (France)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis 12e chasseurs à cheval)

12e régiment de chasseurs à cheval
Image illustrative de l’article 12e régiment de chasseurs à cheval (France)
insigne régimentaire du 12e régiment de chasseurs à cheval

Création 1769
Dissolution 1984
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de Chasseurs à Cheval
Rôle Cavalerie légère
Ancienne dénomination Légion Corse
Légion du Dauphiné
6e Régiment de Chasseurs des Ardennes
12e Régiment de Champagne
Devise Audace n'est pas déraison
Inscriptions
sur l’emblème
Valmy 1792
Jemmapes 1792
Austerlitz 1805
Alger 1830
Puebla 1863
L'Aisne 1917
L'Avre 1918
Guerres Première Guerre mondiale
Bataille de France
Décorations Croix de Guerre 1914-1918 avec une étoile vermeil
Croix de Guerre 1939-1945 avec une palme

Le 12e régiment de chasseurs à cheval est une unité constituée sous l'Ancien Régime sous le nom de Légion-Corse.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1769 : Levé sous le nom de Légion-Corse
  • 1775 : renommé en Légion du Dauphiné
  • 1775 : Licencié
  • 1779 : Reformé en tant que 6e Régiment de Chasseurs des Ardennes
  • 1788 : Devient 12e Régiment des chasseurs de Champagne
  • 1791 : Prend le nom de 12e régiment de chasseurs à cheval
  • 1815 : Dissous
  • 1816 : Chasseurs de la Marne
  • 1825 : 12e régiment de chasseurs à cheval
  • 1931 : Dissous
  • 1931 : 12e régiment de chasseurs à cheval
  • 1940 : Dissous
  • 1945 : 12e régiment de chasseurs à cheval
  • 1946 : Dissous
  • 1963 : 12e régiment de chasseurs à cheval
  • 1984 : Dissous

Garnisons[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

La légion du Dauphiné (ex Corse) est en garnison à Libourne le depuis au moins dix mois. De 1782 à 1786, le régiment dénommé Chasseurs des Ardennes stationne à Auch, et en 1786, il est en garnison à Carcassonne.

Guerres de la Révolution française[modifier | modifier le code]

En 1791, renommé 12e régiment de chasseurs à cheval, il stationne dans le département de la Meurthe, d'abord à Lunéville, et en 1792 à Toul puis à Pont-à-Mousson. En avril 1792, il quitte cette garnison pour rejoindre l'armée du Centre commandée par le général Lafayette[1]. Il prend part le 20 septembre à la bataille de Valmy sous les ordres du général Dumouriez et obtient à ce titre la croix d'honneur[1]. Il participe la même année au combat de Boussu puis le 4 novembre à la bataille de Jemmapes. Il passe après cette bataille sous les ordres du général Stengel et participe au combat d'Anderlecht et à la prise de Bruxelles[1]. Il prend part ensuite au combat de Tirlemont, à la prise de Liège le 27 novembre, et enfin le à la bataille de Neerwinden qui scelle la défaite de la Belgique.

Guerres napoléoniennes[modifier | modifier le code]

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

  • 1769 : Antoine Joseph des lacs de Bousquet, marquis d'Arcambal ;
  •  : Alexandre de Mun, marquis de Sarlabous ;
  •  : Antoine Estienne Gaspard, commandeur de Lézay-Marnésia ;
  •  : François Alexandre Antoine, vicomte de Loménie de Brienne.

Guerres de la Révolution et de l'Empire[modifier | modifier le code]

(*)Officiers ayant atteint par la suite le rang de Général de brigade, (**)Officiers ayant atteint par la suite le rang de général de division.

Colonels tués et blessés alors qu'il commandaient le 12e de chasseurs pendant cette période:

  • Colonel Ghigny : blessé le et
  • Colonel Grouchy : blessé le

Officiers tués et blessés pendant qu'ils servaient dans le 12e de chasseurs (entre 1805-1815):

  • Officiers tués : 17
  • Officiers morts des suites de leurs blessures : 3
  • Officiers blessés : 83

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Historique des combats et batailles du 12e Chasseurs[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Le premier escadron, incorporé aux dragons de Belzunce, participe à la campagne de Saint-Dominique lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis. Les autres escadrons sont stationnés à Dôle et Geix lors de la campagne de Genève entre 1781 et 1782, ils forment la Légion du Dauphiné.

Révolution et Empire[modifier | modifier le code]

De 1815 à 1848[modifier | modifier le code]

Deuxième République[modifier | modifier le code]

Second Empire[modifier | modifier le code]

Représentation du combat mené le 25 juillet 1870 par le 4e peloton du 5e escadron du régiment face à des dragons badois en reconnaissance à Schirlenhof (Gundershoffen).

Revenu en Algérie et au Maroc en 1859, le régiment est envoyé au Mexique de 1862 à 1867. Il se distingue en particulier aux combats de Cholula et lors d’un coup de main sur Puebla. En 1870-71, le conflit contre l’Allemagne le voit se battre en Alsace à Reichshoffen, puis Buzancy (Ardennes) et Étrépagny.

Le , à Schirlenhof sur la commune de Gundershoffen, le 4e peloton du 5e escadron commandé par le lieutenant Jacques Marie de Chabot affronte la patrouille de reconnaissance du capitaine comte Ferdinand von Zeppelin. Le maréchal-des-logis Claude Ferréol Pagnier est tué lors de l'échange de tir. Il est le premier mort officiel français de la guerre franco-allemande de 1870.

De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]

Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1914, parti de sa garnison de Saint-Mihiel, le 12e Chasseurs est engagé dans les Ardennes, sur la Marne, à Verdun et dans la Somme jusqu’en 1916. Il est ensuite réparti par escadron dans les divisions. Il est plusieurs fois cité lors des combats de l’Aisne (1917) et de l’Avre (1918).

Le 4e escadron du 12e RCC arrive le à Buironfosse (Aisne) puis poursuit vers La Capelle et Haudrecy. Cet escadron fait partie des troupes de la 116e Division d'Infanterie qui reçoivent les plénipotentiaires allemands le pour la préparation de l'Armistice du 11.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Drôle de guerre[modifier | modifier le code]

En le 12e régiment de chasseurs à cheval constitue la 6e brigade de cavalerie (6e BC) avec le 11e régiment de cuirassiers, la 6e BC faisant partie de la nouvelle 5e division légère de cavalerie (5e DLC), auparavant cette brigade appartenait à la 3e division de cavalerie. Dans le plan Dyle, la 5e DLC doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en avant de la 2e armée[3]. Pour cette mission, le 12e chasseurs fait partie du groupement ouest de la division[4].

Bataille de France[modifier | modifier le code]

Au début de la bataille de France, parti de sa garnison de Sedan, le régiment prend le contact de l’ennemi à Libramont et Neufchâteau (Belgique) le 10 mai 1940. Il mène au prix de lourdes pertes un combat retardateur jusqu’à Saint-Valery-en-Caux.

Le 12e régiment de chasseurs à cheval est dissous le 12 juin 1940.

Le régiment renaît le 1er janvier 1945 dans le Cher sous l’appellation de "12e régiment de chasseurs de France" à partir de la 33e demi-brigade des forces française de Maubeuge. Il entre alors dans la composition de la 1ère division d’infanterie. Le 10 février le colonel Rougier est désigné comme chef de corps. Le régiment stationne à Vierzon pour l'Etat-major, l'E.H.R. et le 2e escadron, le 1er escadron est à Vignon, le 3e à Vheillay, le 4e à Massa. Le 8 mai 1945, il reçoit à Paris l’étendard du "12 régiment de chasseurs à cheval". Début mai, le régiment fait mouvement sur le Palatinat et s’installe dans des cantonnements provisoires. Le 6 juillet, il change de garnison et fait mouvement sur la Sarre où il prend garnison en tant que troupe d’occupation et sera dissous le 30 avril 1946.

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

Le 12e Régiment de Chasseurs, reformé le à Sedan,à partir du 21e régiment de spahis dissous,et est l’héritier des traditions des deux régiments : le 12e Régiment de Chasseurs à Cheval et le 12e Régiment de Chasseurs d’Afrique. À ce titre, le 12e Chasseurs a la garde des étendards de ces deux corps et porte la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1939-1945 du 12e Chasseurs d’Afrique. Le 12e Régiment de Chasseurs est dissous en 1984.

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment[modifier | modifier le code]

Dessin du revers de l'étendard du 12e régiment de chasseurs à cheval.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5]:

Décorations[modifier | modifier le code]

Insignes[modifier | modifier le code]

Héraldique :

  • " Dans une rondache évidée chargée en chef en orle de la devise "AUDACE N'EST PAS DERAISON" en capitales, et en pointe d'un huchet chargé en abîme du chiffre "12", le cheval Bayard d'argent contourné portant les quatre fils Aymon armés et équipés, le tout d'argent."
  • Insigne de 1940. L'écu, broché sur un cor de chasse, représente le légendaire cheval Bayard emportant les quatre fils Aymon évoque la forêt des Ardennes proche de Sedan, garnison traditionnelle du régiment.
  • L'insigne créé en 1973 reprend le thème principal de l'insigne de 1940 en incluant la devise du 12e chasseurs d'Afrique : "Audace n'est pas déraison".
Joachim Murat, sous-lieutenant au 12e chasseurs en 1792, Jean-Baptiste Paulin Guérin, 1835.

Uniformes[modifier | modifier le code]

Personnalités ayant servi au 12e régiment de chasseurs à cheval[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « 12e Régiment de Chasseurs à cheval », sur 1789-1815.com (consulté le ).
  2. « Le nouveau quartier de cavalerie », Journal de Rouen, no 254,‎ , p. 2 col. 1-2 (lire en ligne).
  3. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 34-36.
  4. André Bikar, « La campagne de mai 1940 en Belgique : la 5e division légère de cavalerie en Ardenne, du 10 au 12 mai », sur atf40.fr (consulté le ).
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. François Lespinasse, L'École de Rouen, Fernandez Frères, éditeurs d'art, 1980.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Historique du 12e régiment de chasseurs : campagne 1914-1918, Paris, Chapelot, 21 p., lire en ligne sur Gallica.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]