Ōi (croiseur)

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Ōi (大井)
illustration de Ōi (croiseur)
L'Ōi à Kure en 1923.

Type Croiseur léger
Classe Kuma
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Constructeur Kawasaki Shipbuilding Corporation
Chantier naval Kobe, Japon
Commandé 1917
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 450 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 158,6 m
Maître-bau 14,2 m
Tirant d'eau 4,8 m
Déplacement 5 650 tonnes
À pleine charge 6 200 tonnes
Propulsion 4 turbines Gihon
12 chaudières Kampon
2 hélices
Puissance 90 000 ch
Vitesse 36 nœuds (67 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture: 64 mm
pont: 29 mm
tourelles: 20 mm
kiosque: 25 à 51 mm
Armement (Initial):
7 canons 14 cm/50 3rd Year Type
2 canons antiaérien Type 3 80 mm
8 tubes lance-torpilles de 533 mm (4x2)
48 mines

(Croiseur torpilleur):
4 canons 14 cm/50 3rd Year Type
6 canons de 25 mm Type 96 (2x triple)
40 tubes lance-torpilles de 610 mm (10x4)
Rayon d'action 5 000 milles marins (9 300 km) à 14 nœuds (26 km/h)
Aéronefs 1 hydravion sur catapulte
Pavillon Empire du Japon
Localisation
Coordonnées 13° 12′ 00″ nord, 114° 52′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : mer de Chine méridionale
(Voir situation sur carte : mer de Chine méridionale)
Ōi (大井)
Ōi (大井)

L' Ōi (大井?) était un croiseur léger de classe Kuma en service dans la Marine impériale japonaise. Le navire est baptisé sous le nom du fleuve Oi, situé dans la préfecture de Shizuoka, au Japon.

Historique[modifier | modifier le code]

Début de carrière[modifier | modifier le code]

Il est achevé aux chantiers Kawasaki Shipbuilding Corporation de Kobe le . De 1928 à 1931, il sert de navire de formation à l'académie navale impériale du Japon d'Etajima. Il est commandé par le capitaine Nishizō Tsukahara de à et par le capitaine Masaichi Niimi d'avril à . Pendant la guerre de Shanghai, l'Ōi patrouille au large des côtes chinoises avant de servir une nouvelle fois de navire de formation de 1933 à la mi-1937. Lorsque la seconde guerre en Chine sino-japonaise s'aggrave, l'Ōi, alors sous le commandement du capitaine Kiyohide Shima, participe aux opérations de débarquement des troupes japonaises en Chine centrale. Il sert de nouveau de navire-école de à fin 1939.

Le , l'Ōi stationne à l'arsenal naval de Maizuru pour une reconversion en croiseur torpilleur (en). Il est équipé de 10 bancs quadruples de tubes lance-torpilles de 610 mm pour les torpilles Type 93 montés sur des extensions latérales de coque de 60 mètres de long, perdant son artillerie principale. Les modifications s'achèvent le et il rejoint la 9e division de croiseurs de la 1re flotte, avec son navire-jumeau Kitakami.

Début de la guerre du Pacifique[modifier | modifier le code]

Au moment de l'attaque sur Pearl Harbor, l'Ōi escorte des cuirassés de la flotte combinée de Hashirajima vers l'archipel d'Ogasawara avant de revenir au Japon.

De janvier à , le croiseur escorte des navires de transport entre Hiroshima et Mako. Lors de la bataille de Midway le , l'Ōi et le Kitakami font partie du groupe de soutien du Pacifique Nord du vice-amiral Shirō Takasu. Ils retournent au Japon en toute sécurité le .

Transport rapide[modifier | modifier le code]

En août et , à Kure puis à Yokosuka, les Kitakami et Ōi sont convertis en transports rapides. Les dix tubes lance-torpilles quadruples sont réduits à six et ils sont équipés de deux barges de débarquement Daihatsu et de rails de lancement, et deux montages triples de 25 mm Type 96 sont ajoutés. Les deux navires appareillent de Yokosuka le avec à leur bord les « forces navales spéciales de débarquement » Maizuru no 4. Ils atteignent les îles Truk le et les îles Shortland le avant de retourner aux Truk le 9.

De fin octobre à décembre, l'Ōi transporte des troupes et des approvisionnements de Truk via Manille, Rabaul (Nouvelle-Bretagne) et Bougainville (Papouasie-Nouvelle-Guinée). Le , la 9e division de croiseurs est dissoute et l'Ōi est affecté à la flotte combinée. Le , il retourne à l'arsenal naval de Kure pour un entretien.

À partir du , l'Ōi renforce les positions japonaises en Nouvelle-Guinée. Il transporte un convoi composé de la 20e division de Pusan à Wewak via Palaos et un convoi composé de la 41e division de Tsingtao à Wewak en février.

Le , il est réaffecté dans la flotte régionale du Sud-Ouest, escortant deux convois de troupes de Surabaya à Kaimana (en) et de Surabaya à Ambon et Kaimana en mai. Le , les Kitakami, Ōi, Kinu et Kuma alors ancrés à Makassar sont bombardés par des Consolidated B-24 Liberator du 5e Air Force du 319e Escadron/90e groupe de bombardiers; l'Ōi n'est pas endommagé.

Le 1er juillet, l'Ōi rejoint la 16e division de croiseurs de la flotte régionale du Sud-Ouest en tant que navire de garnison à Surabaya. Après plusieurs patrouilles en mer de Java, il est réparé au mois d'août à la base de Seletar, à Singapour.

Opérations dans l'océan Indien[modifier | modifier le code]

De fin à fin , l'Ōi et le Kitakami escortent quatre convois de transport de troupes depuis Singapour et Penang pour les îles Andaman et Nicobar, dans l'océan Indien.

À partir du , l'Ōi, en collaboration avec les navires Kinu, Uranami, Amagiri et Shikinami sont chargés d'escorter les croiseurs lourds Tone, Chikuma et Aoba pour la guerre de course dans l'océan Indien. La force opère à proximité de Singapour et Balikpapan puis vers Tarakan et Bornéo jusqu'à la fin avril. Durant les mois de mai et juin, il prend part à des opérations de transport des troupes entre Tarakan, Palaos et Sorong et patrouille en mer de Java.

Le , l'Ōi part de Surabaya pour Manille. Le , il est localisé en mer de Chine méridionale, à 570 miles au sud de Hong Kong par le sous-marin de l'United States Navy USS Flasher. À 1 400 yd (1 280,16 m) de son attaquant, le croiseur est touché par deux torpilles à bâbord, à l'arrière de la salle des machines. À 17 h 25, l'Ōi coule par l'arrière à la position 13° 12′ N, 114° 52′ E. Le capitaine Shiba et 368 membres d'équipage sont secourus par le Shikinami, 153 hommes décèdent dans cette attaque.

L'Ōi est rayé des listes le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • David Brown, Warship Losses of World War Two, Naval Institute Press, , 256 p. (ISBN 1-55750-914-X)
  • Andrieu D'Albas, Death of a Navy : Japanese Naval Action in World War II, Devin-Adair Pub, (ISBN 0-8159-5302-X)
  • Paul S. Dull, A Battle History of the Imperial Japanese Navy, 1941-1945, Naval Institute Press, , 402 p. (ISBN 0-87021-097-1)
  • (en) David Evans, Kaigun : strategy, tactics, and technology in the Imperial Japanese Navy, 1887-1941, Annapolis (Md.), Naval Institute Press, , 661 p. (ISBN 0-87021-192-7)
  • Robert Gardner, Conway's All the World's Fighting Ships, 1906–1921., Conway Marine Press, , 439 p. (ISBN 0-85177-245-5)
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895-1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • Hansgeorg Jentsura, Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869-1945, Naval Institute Press, , 284 p. (ISBN 0-87021-893-X)
  • Eric Lacroix et Linton Wells, Japanese Cruisers of the Pacific War, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-311-3)
  • Theodore Roscoe, United States Submarine Operations in World War II, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-731-3)
  • Mark Stille, Imperial Japanese Navy Light Cruisers 1941-45, Osprey, (ISBN 978-1-84908-562-5 et 1-84908-562-5)
  • Matome Ugaki, Fading Victory : The Diary of Admiral Matome Ugaki, 1941-1945, University of Pittsburgh Press, (ISBN 0-8229-3665-8)
  • M.J. Whitley, Cruisers of World War Two : An International Encyclopedia, Naval Institute Press, , 288 p. (ISBN 1-55750-141-6)

Liens externes[modifier | modifier le code]