Îlots insalubres parisiens du début du XXe siècle

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Maquette de l'îlot insalubre no 16 (musée Carnavalet).

Les îlots insalubres parisiens, terme né du courant de pensée hygiéniste au XIXe siècle, étaient des îlots urbains à Paris dont les conditions d'hygiène étaient jugées déplorables par l'administration, qui en a fait un recensement officiel au début du XXe siècle. Leur transformation, qui est passée souvent par la destruction et la reconstruction, a donné lieu à certaines des opérations d'urbanisme les plus importantes de Paris au XXe siècle.

Historique[modifier | modifier le code]

Une grande enquête menée par Paul Juillerat de 1894 à 1904 a mis en évidence des problèmes d'hygiène dans certains quartiers de Paris. Les spécialistes faisaient correspondre l'apparition de cas de tuberculose à la trop forte densité et en particulier à l'étroitesse des voies de circulation par rapport à la hauteur des immeubles. Le Conseil municipal du a ainsi créé une liste de six îlots « tuberculeux » ou insalubres, qui s'étendra à dix-sept îlots après la Première Guerre mondiale[1].

Les pouvoirs publics jugeaient indispensable la destruction ou le réaménagement de ces quartiers. Ils ne seront pourtant rénovés que très progressivement, au point que leur liste guidera les projets de transformation de Paris tout au long du siècle et en particulier après la Seconde Guerre mondiale. La notion d'« îlot insalubre » s'inscrit alors dans une notion plus large d'îlot « devant faire l'objet d'un plan d'aménagement particulier », d'îlot « bien » ou « mal » utilisé, qui permettra de lancer des opérations des zones beaucoup plus vastes : Front de Seine, Italie 13

Liste des îlots insalubres parisiens[modifier | modifier le code]

La liste des îlots insalubres comprenait les îlots suivants[2],[3],[4],[5] :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Lucan, « Généalogie du regard sur Paris », Paris-Projet, Atelier parisien d'urbanisme, nos 32-33 « Quartiers anciens - Approches nouvelles »,‎ , p. 20–41 (lire en ligne).
  2. « Carte 1. Les îlots insalubres parisiens en 1921 », dans Backouche et Gensburger 2012.
  3. « Plan des îlots déclarés insalubres en 1941 », Tableau chronologique des plans de Paris, sur paris-expert.com.
  4. Louis-Léon de Danne, « 1 500 hectares de quartiers taudis doivent être rénovés », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Luc Le Chatelier, « Hygiènisme, antisémitisme, chasse aux pauvres… les tribulations du Marais 1900-1980 », Télérama, .
  6. La rue Beaubourg et ses environs dans le quartier Saint-Merri (îlot insalubre no 1)
  7. Quartier de Saint-Merri, ou îlot insalubre n° 1
  8. Au cœur de Paris, le Centre Pompidou - De "l'îlot insalubre n°1" au "Centre Beaubourg"
  9. a et b Alex Gulphe, « Les grandes opérations d’urbanisme depuis 50 ans », sur ada13.com, .
  10. Quartier de Belleville, ou îlot no 7, parismuseescollections.paris.fr.
  11. Tania da Rocha Pitta, « Belleville, un quartier divers », Sociétés, no 97,‎ , p. 39-52 (DOI 10.3917/soc.097.0039).
  12. Pierre Pinon, Paris, biographie d'une capitale, Paris, Hazan, , 367 p. (ISBN 2-85025-671-4), p. 340, note 76.
  13. « Le destin de “l’îlot 16” », sur memorialdelashoah.org, .
  14. Jacques Lucan, Eau et gaz à tous les étages : Paris, cent ans de logement (publié à l'occasion de l'exposition présentée à Paris, Pavillon de l'Arsenal, -), Paris, Arsenal et Picard, , 279 p. (ISBN 2-907513-15-X et 2-7084-0434-2), p. 278.
  15. Backouche et Gensburger 2012.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]