Liste des îles de Croatie

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Carte des principales îles de Croatie

La Croatie compte en mer Adriatique 698 îles, 389 îlots et 78 récifs[1] ce qui fait de l'archipel croate le plus important de la mer Adriatique et le second plus important de la mer Méditerranée (l'archipel grec étant le plus important)[2]. Les îles de Croatie totalisent 4 058 km de côte[1]. A ce titre, la Croatie fait partie de la Fédération des petites îles européennes depuis 2014.

Îles habitées[modifier | modifier le code]

Les îles de Croatie sont habitées depuis la préhistoire (Hvar était déjà habitée entre 3500 et 2500 av. J.-C.[3]). Aujourd'hui, sur les 698 îles de Croatie, 47 sont habitées, dans le sens où au moins une personne y réside de façon permanente. Certaines sources donnent le chiffre de 66 îles habitées[4] mais c'est le nombre d'îles avec une habitation[1], 19 de ces îles ayant perdu leurs habitants en raison de l'insuffisante activité économique[5].

Les principales activités économiques sur les îles de Croatie sont l'agriculture (principalement la viticulture et la culture de l'olive), la pêche et le tourisme. Comme souvent dans les îles méditerranéennes calcaires, l'eau est rare, les terres arables réduites et beaucoup de produits et de denrées importés du continent sont plus chers qu'ailleurs : par conséquent le gouvernement de Croatie fournit un certain nombre d'aides et de protections grâce au Zakon o otocima afin de stimuler l'économie des îles. Ces aides incluent des réductions sur le prix des ferrys[6] ou sur celui des ponts.

Habitées dès le néolithique, Illyriennes à l'époque protohistorique, certaines des îles ont connu dans l'antiquité une colonisation syracusaine[7] avant de passer sous les dominations successives des Romains jusqu'au Ve siècle, des Byzantins jusqu'au XIe siècle, des Vénitiens jusqu'au XVIIIe siècle, des Français pendant le règne de Napoléon Bonaparte, des Habsbourg austro-hongrois de 1815 à 1918, puis de la Yougoslavie jusqu'en 1991 (et, pour quelques-unes, des Italiens de 1918 à 1945) ; elles sont toutes croates depuis 1991. Peuplées de Dalmates depuis l'époque romaine et de Slaves méridionaux croates depuis le VIe siècle, la plupart d'entre elles ont plusieurs noms, dont certains remontent aux Grecs antiques : ainsi, Cres a été appelée Chersos signifiant « promontoire » en grec, d'où viennent ses noms latin Cherso et slave Cres[8]. Seuls les noms croates sont officiels.

Île Population[1] Superficie[1]
(km2)
Point culminant[1]
(mètres)
Densité de population
(hab./km2)
Coordonnées Nom avant 1918[9] Notes
Krk 17860 405.78 568 44.0 45° 04′ N, 14° 36′ E Veglia
Korčula 16182 276.03 569 58.6 42° 56′ N, 16° 54′ E Curzola
Brač 14031 394.57 780 35.6 43° 19′ N, 16° 38′ E Brazza [10],[11]À l'origine du nom de Pierre Savorgnan de Brazza, lui-même à l'origine du nom de Brazzaville.
Hvar 11103 299.66 628 37.1 43° 09′ N, 16° 47′ E Lesina
Rab 9480 90.84 410 104.4 44° 46′ N, 14° 46′ E Arbe
Pag 8398 284.56 349 29.5 44° 29′ N, 14° 58′ E Pago
Lošinj 7771 74.68 589 104.1 44° 35′ N, 14° 24′ E Lussino Contrairement à ses voisines, yougoslaves dès 1918, Lošinj devint italienne et le resta jusqu'au traité de paix de Paris en 1947.
Ugljan 6182 50.21 286 123.1 44° 05′ N, 15° 10′ E Oliano, San Michele
Murter 5060 18.60 125 272.0 43° 48′ N, 15° 37′ E Stretto
Čiovo 4455 28.80 217 154.7 43° 30′ N, 16° 17′ E Bua
Vis 3617 90.26 587 40.1 43° 03′ N, 16° 09′ E Isa, Lissa [12]Deux batailles navales, en 1811 entre Anglais et Français, et en 1866 entre la Italiens et la Austro-hongrois, se déroulèrent dans les eaux de Vis. Lors de la Seconde Guerre mondiale l'île fut un refuge de Josip Broz Tito puis devînt une base de la marine militaire yougoslave jusqu'en 1991.
Cres 3184 405.78 639 7.8 44° 51′ N, 14° 24′ E Cherso Contrairement à la plupart des îles dalmates, yougoslaves dès 1918, Cres devint italienne et le resta jusqu'au traité de paix de Paris en 1947.
Pašman 2711 63.34 272 42.8 43° 57′ N, 15° 21′ E San Cosimo
Dugi Otok 1772 114.44 337 15.5 44° 01′ N, 15° 02′ E Lunga, Grossa
Vir 1608 22.38 112 71.9 44° 18′ N, 15° 04′ E Puntadura
Šolta 1479 58.98 236 25.1 43° 22′ N, 16° 19′ E Solta
Mljet 1111 100.41 513 11.1 42° 45′ N, 17° 32′ E Meleda
Lastovo 835 46.87 415 17.8 42° 45′ N, 16° 52′ E Lagosta Contrairement à ses voisines, yougoslaves dès 1918, Lastovo devint italienne et le resta jusqu'au traité de paix de Paris en 1947.
557 17.59 168 31.7 44° 02′ N, 15° 07′ E Eso
Prvić 453 2.37 75 191.1 43° 43′ 50″ N, 15° 47′ 30″ E Pervicchio
Šipan 436 15.81 224 27.6 42° 44′ N, 17° 52′ E Giuppana Une des îles Élaphites ou Jelenski (« îles aux cerfs », du grec Elaphos)
Koločep 294 2.4 125 122.5 42° 40′ 20″ N, 18° 00′ 30″ E Calamotta [13] Une des îles Élaphites.
Zlarin 276 8.19 169 33.7 43° 41′ N, 15° 51′ E Slarino
Lopud 269 4.63 216 58.1 42° 41′ N, 17° 57′ E Isola di Mezzo [14] Une des îles Élaphites.
Silba 265 14.98 83 17.7 44° 22′ N, 14° 42′ E Selve
Vrgada 242 3.7 115 65.4 43° 51′ N, 15° 30′ E Vergada [15]
Krapanj 237 0.36 1.5 658.3 43° 40′ 20″ N, 15° 54′ 50″ E Crappano [16]
Molat 207 22.82 148 9.1 44° 14′ N, 14° 51′ E Molada
Ist 202 9.7 174 20.8 44° 16′ 30″ N, 14° 46′ 00″ E Isto [17]
Susak 188 3.8 98 49.5 42° 45′ 40″ N, 16° 30′ 40″ E Sansego [18] En 1918, Susak devint italienne et le resta jusqu'au traité de paix de Paris en 1947.
Drvenik Veliki 168 12.07 178 13.9 43° 26′ 40″ N, 16° 08′ 40″ E Zirona grande
Olib 147 26.09 74 5.6 44° 22′ N, 14° 47′ E Ulbo
Kaprije 143 6.97 132 20.5 43° 42′ N, 15° 42′ E Capraia
Žirje 124 15.06 134 8.2 43° 39′ N, 15° 40′ E Zuri
Ilovik 104 5.2 92 20.0 44° 27′ N, 14° 33′ E Asinello [19] En 1918, Ilovik devint italienne et le resta jusqu'au traité de paix de Paris en 1947.
Rava 98 3.6 98 27.2 44° 01′ 30″ N, 15° 04′ 00″ E Rava [20]
Unije 90 16.92 132 5.3 44° 39′ N, 14° 15′ E Unio En 1918, Unije devint italienne et le resta jusqu'au traité de paix de Paris en 1947.
Premuda 58 9.25 88 6.3 44° 19′ 30″ N, 14° 37′ 30″ E Premuda
Drvenik Mali 54 3.3 79 16.4 43° 26′ 50″ N, 16° 04′ 40″ E Zirona piccola [21]
Sestrunj 48 11.1 185 4.3 44° 10′ N, 14° 59′ E Sestrugno [22]
Zverinac 48 4.2 111 11.4 44° 09′ 30″ N, 14° 55′ 10″ E Sferina [23]
Rivanj 22 4.4 112 5.0 44° 09′ 15″ N, 15° 02′ 15″ E Rivani [24]
Biševo 19 5.8 239 3.3 42° 58′ 30″ N, 16° 00′ 30″ E Busi [25]
Vele Srakane 8 1.15 59 5.3 44° 34′ 50″ N, 14° 18′ 40″ E Cigate grande [26]
Kornat 7 32.30 237 0.2 43° 48′ 20″ N, 15° 19′ 45″ E Incoronata Plus grande île de l'Archipel des Kornati (« couronnées »)
Male Srakane 2 0.605 40 3.3 44° 33′ 50″ N, 14° 19′ 50″ E Cigate piccole
Lokrum 2 0.72 96 42° 37′ 40″ N, 18° 07′ 15″ E Lacroma [27] Abrite un jardin botanique
Sveti Andrija 0 0.14 non disponible 0 43° 01′ 28″ N, 15° 45′ 10″ E Sant'Andrea in Pelago [28] Également appelée Svetac, l'île n'a plus d'habitants permanents depuis 2009[29].

Archipels[modifier | modifier le code]

Îles non habitées[modifier | modifier le code]

Îles fluviales[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f [PDF] (en) Bureau centrale de Statistique de la République de Croatie, « Geographical and meteorological data », Statistical yearbook for 2005, Central Bureau of Statistics of Republic of Croatia, (consulté le ), p. 43
  2. (hr) (en) Faričić Josip, « Hrvatski pseudo-otoci », (consulté le )
  3. (hr) (en) « Povijest », (consulté le )
  4. (en) Darko Žubrinić, « Generalities and basic facts about CROATIA », (consulté le )
  5. (hr) [PDF] (en) Bojan Treglav, « za otoke milijardu kuna godišnje! », Vjesnik, (consulté le ), p. 2
  6. (hr) « Zakon o otocima », Narodne Novine d.d., (consulté le )
  7. Giorgio Eusebio Petetti, (it) [1]
  8. Luigi Tomaz, Ossero e Cherso nei secoli prima di Venezia, Presentazione di P. Antonio Bonmarco, patriarche d'Aquilée, Conselve 2002.
  9. Les noms grecs, latins et byzantins des îles ont pris des formes italiennes à l'époque vénitienne et les ont conservées aux périodes française, autrichienne et austro-hongroise. Les formes slaves sont devenues officielles à la période yougoslave et ont été conservées par la Croatie.
  10. Maurice Zimmermann, « P. Savorgnan de Brazza », Annales de Géographie, t. 14, no 78,‎ , p. 462-463 (lire en ligne).
  11. Général de Chambrun, BRAZZA, Paris, Librairie Plon, , 253 p., p. 9
  12. Alain Pigeard, Dictionnaire des batailles de Napoléon, 1796-1815, Tallandier, Paris 2004, (ISBN 978-2-84734-073-0) et Karlo Picinić, (es) « La batalla naval de Vis de 1866 », Studia croatica vol. 24-27, 1967.
  13. (hr) « Koločep :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  14. (hr) « Otok Lopud, Dubrovnik » (consulté le )
  15. (hr) « Vrgada :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  16. « The Brodarica - Krapanj Tourist Board » (consulté le )
  17. (hr) « Ist :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  18. (hr) « Susak :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  19. (hr) « Ilovik :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  20. (hr) « Rava :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  21. (hr) « Drvenik Mali :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  22. (hr) « Sestrunj :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  23. (hr) « Zverinac :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  24. (hr) « Rivanj :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  25. (hr) « Biševo :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  26. (hr) « Vele Srakane :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  27. « Île de Lokrum »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Testvoyages.info (consulté le )
  28. (hr) « Sveti Andrija :: peljar.cvs.hr » (consulté le )
  29. Natural beauties sur dalmatia.hr

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]