Île Saint-Riom

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île Saint-Riom
Vue depuis Pors-Even
Vue depuis Pors-Even
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Localisation Manche (océan Atlantique)
Coordonnées 48° 47′ 52″ N, 2° 58′ 52″ O
Superficie 0,093 km2
Géologie Île continentale
Administration
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Commune Ploubazlanec
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+01:00
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
(Voir situation sur carte : Côtes-d'Armor)
île Saint-Riom
île Saint-Riom
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
île Saint-Riom
île Saint-Riom
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
île Saint-Riom
île Saint-Riom
Île de France

L'île Saint-Riom est une petite île bretonne située dans la baie de Saint-Brieuc à l'entrée de l'anse de Paimpol, au sud de l'île de Bréhat, dans le département des Côtes-d'Armor. Elle se trouve à 1,5 km à l'est de la pointe de Pors-Even et fait partie de la commune de Ploubazlanec[1].

L'île Saint-Riom est au kilomètre zéro du chemin breton de Saint-Jacques de Compostelle[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

L'île Saint-Riom vue depuis la Croix des veuves.

L'île mesure 721 mètres sur un axe grossièrement est-ouest pour une largeur maximale de 350 mètres. D'une superficie de plus de 9 hectares, l'île est vallonnée, culminant à 41 mètres à Crec'h Guen au sud de l'île. Environ la moitié de l'île est cultivée, dans de petites dépressions orographiques[3],[1],[4].

Il y a des élevages d'huîtres sur l'estran.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'île porte le nom de saint Riom ou Rion, saint fort méconnu. Une source évoque le possible glissement Rhian/Rhien en Rion (francisé plus tardivement en "Adrien")[5]. Cela semble très vraisemblable puisque Rhian était un compagnon de saint Maudez.

Des traces d'occupation monachique sont attestées, sans qu'il soit encore permis de conclure qu'elles datent de saint Riom (saint Riom est présumé avoir fondé l'oratoire sur l'île de Caro[4]) : elles n'ont jamais fait l'objet de fouilles sérieuses.

En 1184 une abbaye de Prémontrés est fondée sur l'île[2], dont on peut encore voir quelques ruines aujourd'hui, dédiée à saint Riom. En 1202, les moines de Saint-Victor qui l'occupent quittent l'île[2] pour s'installer à l'abbaye de Beauport ; l'île devient alors une dépendance de l'abbaye continentale. Les moines abandonnent définitivement le contrôle de l'île au cours du XVIIIe siècle.

Des traces de plusieurs gored [mot breton] (barrages servant de pièges à poissons) édifiés probablement au XIIIe siècle ont été retrouvés autour de l'île[6].

En 1875, l'île est la propriété d'un armateur paimpolais, Armez, et est exploitée avec la présence d'une ferme et de deux maisons. Par la suite, l'île va changer plusieurs fois de mains et être utilisée comme résidence estivale. En 1900, la famille Hamelle rénove la chapelle et transforme les anciens bâtiments monastiques en habitation. Les terres sont de nouveaux exploitées et des plantations d'agrément sont faites. Les nouveaux résidents nomment alors eux-mêmes les différents lieux de l'île (pointes, plage, etc.). Elle a été remise en culture maraichère en 1978, produisant principalement de la pomme de terre nouvelle. L'île est située depuis 1981 dans un périmètre classé. L'île appartient aujourd'hui, via une société, à Patrice Allain-Dupré[3]. En 1999, une convention a été signée entre le propriétaire et le Conservatoire national du littoral pour une gestion écologique et la conservation du patrimoine.

Patrimoine naturel inventorié[modifier | modifier le code]

L'île est incluse dans deux zones Natura 2000 :

Zone de protection spéciale (ZPS, directive Oiseaux)

Toute l'île est comprise dans la grande zone de protection spéciale (ZPS) de « Tregor Goëlo »[7], un site Natura 2000 selon la directive Oiseaux qui couvre 91 228 hectares répartis sur 27 communes des Côtes-d'Armor[note 1].

Zone spéciale de conservation (ZSC, directive Habitat)

L'île est également incluse dans la zone spéciale de conservation (ZSC) de « Tregor Goëlo »[8], un site d'intérêt communautaire (SIC) selon la directive Habitat qui couvre 91 438 hectares au total.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Île Saint-Rion, carte IGN]. Couches « Cartes IGN », « Carte littorale (SHOM/IGN) » et « Limites administratives » activées (à moduler dans le menu « Ma sélection de données » à gauche de la carte). Sur geoportail.gouv.fr.
  2. a b et c Marie & Claude Le Roch, Tour de France à pied : Au plus près des côtes et des frontières, Edilivre, 2014, paragr. 29. (ISBN 978-2-332-68005-1).
  3. a et b Reportage de TF1 sur l'île.
  4. a et b Écart de l'île Saint-Riom sur patrimoine.region-bretagne.fr, site du Conseil Régional de Bretagne, Service de l'Inventaire du Patrimoine.
  5. « sant Rian »
  6. Nicolas Guillas, Les barrages refont surface, revue ArMen, n° 201, juillet-août 2014.
  7. « Tregor Goëlo » - FR5310070. Fiche et cartographie Zone de protection spéciale (ZPS) Natura 2000.
  8. « Tregor Goëlo » - FR5300010, Fiche et cartographie Zone spéciale de conservation (ZSC) Natura 2000.

Annexes[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Henri Geslin de Bourgogne, Anatole de Barthélemy, Anciens évêchés de Bretagne. Histoire et documents, 1864, Saint-Brieuc, Librairie Guyon Frères imprimeurs, tome 4, chapitre I, Abbaye de Saint-Rion, p. 1-14 (lire en ligne)

Film[modifier | modifier le code]

  • L'homme de Saint-Rion [DVD] / réal. de Gaëlle Douël ; éd. Docnet, 2007. Le film raconte l'histoire de Guillaume, paysan sur Saint-Rion depuis 30 ans, et comment, pourquoi et avec quels renoncements il cultive les pommes de terre de Saint-Rion avec ses chevaux.

Liens externes[modifier | modifier le code]