Évecquemont
Évecquemont | |
La mairie. |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Mantes-la-Jolie |
Canton | Les Mureaux |
Intercommunalité | Grand Paris Seine et Oise |
Maire Mandat |
Ghislaine Senée 2014-2020 |
Code postal | 78740 |
Code commune | 78227 |
Démographie | |
Gentilé | Épiscomontois |
Population municipale |
787 hab. (2015 ![]() |
Densité | 315 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 53″ nord, 1° 56′ 43″ est |
Altitude | Min. 57 m Max. 172 m |
Superficie | 2,50 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | evecquemont.fr |
modifier ![]() |
Évecquemont est une commune française du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, à 15 km à l'est de Mantes-la-Jolie et à 40 km à l'ouest de Paris.
Ses habitants sont appelés les Épiscomontois.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
La commune d'Évecquemont est située dans le nord du département des Yvelines, en limite du Val-d'Oise, à 19 km environ à l'est de Mantes-la-Jolie, sous-préfecture, et à 32 km environ au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. Elle se trouve dans le massif de l'Hautil. La ville la plus proche est Meulan à 3,5 km à l'ouest d'Évecquemont.
La commune est limitrophe de Menucourt au nord-est, Vaux-sur-Seine à l'est et au sud, Meulan au sud-ouest, Tessancourt-sur-Aubette au nord-ouest et Condécourt au nord (les communes de Menucourt et de Condécourt font partie du département du Val-d'Oise).
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Il n'existe pas de cours d'eau permanent dans la commune. La limite sud de la commune se trouve à environ 350 m de la Seine dont elle est séparée par une bande de terrain partagée entre les communes de Vaux et de Meulan.
Territoire[modifier | modifier le code]
Plus de la moitié du territoire communal est occupé par la forêt de l'Hautil, essentiellement dans sa partie nord et nord-est. Quelques étendues agricoles se trouvent dans l'ouest de la commune.
Évecquemont est entrée dans le parc naturel régional du Vexin français le 1er janvier 2007[1].
Infrastructures[modifier | modifier le code]
La commune est traversée par la route départementale D 922 d'axe est-ouest qui mène à Meulan vers l'ouest et vers l'agglomération de Cergy-Pontoise vers l'est.
La commune n'a pas de gare de chemin de fer, la plus proche étant celle de Vaux-sur-Seine à moins de deux kilomètres du centre du village.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Episcopi mons[2], Episcopus mons (le « mont épiscopal ») au XIIe siècle.
"Le mont épiscopal", est donné à cet endroit où était implanté un prieuré de moines bénédictins, relevant de l'abbaye de Fécamp [3],[4].
Histoire[modifier | modifier le code]
La commune pourrait avoir porté, au Moyen Âge, le nom latin Aviscus mons, le mont aux oiseaux, en raison de rassemblements d'oiseaux migrateurs sur la colline où se situe la commune.
La fondation du prieuré d'Évecquemont au XIIe siècle coïncide avec le développement de la culture de la vigne, de sorte que le village sera principalement peuplé de vignerons jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Les anciens seigneurs avaient droit de haute, moyenne et basse justice.
L'exploitation de carrières de pierre à plâtre constituera une autre activité essentielle pour l'économie du village jusqu'au milieu du XXe siècle.
L'église date du XIIe siècle, le chœur, l'abside et le clocher de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption datent du XIIIe siècle. Le porche d'entrée de l'église date, quant à lui, du XVIe siècle.
La devise de la commune est Originum feroces, traditionum fidissimi (Intrépides par nature, très fidèles par tradition).
Les deux principales rues du village sont la rue d'Adhémar et la rue de Chollet.
Le comte Jean-Balthazar d'Adhémar, qui avait acquis les seigneuries de Thun et d'Évecquemont en 1782, donna à bail le château d'Évecquemont à son épouse en novembre 1789.
La rue d'Adhémar doit son nom à la comtesse d'Adhémar, née Gabrielle Pauline Bouthillier de Chavigny, qui vécut les années révolutionnaires au château d'Évecquemont, et fit don des pâturages du plateau de l'Hautil à la commune, donation confirmée en 1830 par sa nièce, Madame de Chollet.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Depuis 2008, le conseil municipal comprend des conseillers issus de deux listes distinctes. Le maire, Ghislaine Senée, a rejoint le mouvement Europe Écologie Les Verts deux ans après son élection comme maire. Elle est à présent conseillère régionale Europe-Écologie. Mme Senée a par ailleurs été candidate aux élections sénatoriales de septembre 2011 sur la liste d'union de la gauche menée par Catherine Tasca, sénatrice, 1re vice-présidente du Sénat.
Les maires d'Évecquemont[modifier | modifier le code]
Les données antérieures à 1971 ne sont pas encore connues.
- En 1790, Hilaire Legrand, vigneron, est cité comme maire.
- Le vicomte de Chollet est cité comme maire en 1824 et 1830.
- En 1838, le maire se nomme Cauchois, de même qu'en 1858
Instances administratives et judiciaires[modifier | modifier le code]
La commune d'Évecquemont appartient au canton de Limay et est rattachée à la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise.
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la septième circonscription des Yvelines, circonscription mi-rurale mi-urbaine du nord-est des Yvelines, dont le député est Arnaud Richard (UMP).
Sur le plan judiciaire, Évecquemont fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que du tribunal de commerce sis à Versailles[8],[9].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2015, la commune comptait 787 habitants[Note 1], en augmentation de 0,13 % par rapport à 2010 (Yvelines : +1,32 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51 % d’hommes (0 à 14 ans = 16,9 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 22,5 %, 45 à 59 ans = 26,1 %, plus de 60 ans = 18,7 %) ;
- 49 % de femmes (0 à 14 ans = 20 %, 15 à 29 ans = 16 %, 30 à 44 ans = 23,5 %, 45 à 59 ans = 24,3 %, plus de 60 ans = 16,3 %).
La clinique cardiologique d'Évecquemont[modifier | modifier le code]
Évecquemont est connue par sa clinique cardiologique réputée, qui a accueilli nombre de personnes célèbres ou anonymes en cure post-opératoire.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Monument historique[modifier | modifier le code]
Évecquemont ne compte qu’un seul monument historique sur son territoire.
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption, rue d'Adhémar (inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [16]) : C'est un édifice de dimensions généreuses, mais d'une architecture peu soignée, exceptés le porche Renaissance bâti vers 1565 sous l'architecte Nicolas Le Mercier ; le bas-côté nord Renaissance de la même époque, mais défiguré par une campagne de réparation en 1738 ; et le chœur de style gothique rayonnant de la seconde moitié du XIIIe siècle. Il se compose d'une travée droite flanquée de deux chapelles, et d'une abside à cinq pans. Cette partie de l'église est la mieux conservée, et d'une valeur artistique certaine[17].
Autres éléments du patrimoine[modifier | modifier le code]
- L'entrée du village, en haut de la rue de Chollet, est agrémentée par un pigeonnier en forme de grosse tour avec un toit en poivrière, qui constitue l'un des éléments de l'ancienne ferme, édifiée au XVIIe siècle. Le pigeonnier a donné son nom à la rue voisine, dite du « Vieux Colombier ».
- La mairie d'Évecquemont est l'une des très rares communes de France à avoir sur son frontispice un baromètre de taille importante. Cependant, ce baromètre est en panne et l'aiguille bloquée sur « beau temps » (voir, sur la photo de la mairie, l'aiguille à 2 heures). Ce qui fait dire que la commune bénéficie d'un microclimat exceptionnellement favorable !
- Le cimetière d'Évecquemont est situé sur un terrain dont une partie est à flanc de coteau : après une première partie, relativement plane, on trouve le monument aux morts et à partir de celui-ci, le terrain se trouve être incliné en montant pratiquement à 40°. Les sépultures sont donc placées en escaliers, parallèlement, et ainsi étagées sur environ 60 m. Un escalier central permet de monter entre les pieds des tombes. Est aussi présente dans ce cimetière la tombe d'un soldat musulman inconnu.
- Au bas de la rue des Carrières, la champignonnière d'Évecquemont, toujours en activité, permet d'illustrer la culture du champignon de Paris. Tous les vendredis après-midi les champignons sont en vente sur place.
La tradition du pain de l'andouille[modifier | modifier le code]
Le , deux Épiscomontois, entendant parler des troubles parisiens, veulent participer à la prise de la Bastille. Le trajet d'Évecquemont à Paris à pied prenant un certain temps, les deux compères arrivèrent après les évènements. La légende raconte qu’on les retrouva ivres mort et épuisés dans un fossé de bord de route à Vaux-sur-Seine. Le bourgmestre de l’époque apprenant la nouvelle se serait écrié devant la foule rassemblée sur la place du village : « Qu’on attelle la jument, qu’on récupère nos héros, je mets le vin en perce, qu’on sonne les cloches à la volée, j’offre le pain, le vin et l’andouille ! » Depuis, tous les ans le 14 juillet, les Épiscomontois se réunissent et dégustent ensemble des pains garnis d'andouille[18].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Lucienne Cauchois, Victor Cauchois, Bernadette Ferrarini (fille des Cauchois), ont reçu le titre de Juste parmi les nations par le comité pour Yad Vashem, dont les noms figure sur le Mur d'honneur du Jardin des Justes à Jérusalem, mais également à Paris, dans l'allée des Justes, près du mémorial de la Shoah, rue Geoffroy -'Asnier[19].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes des Yvelines
- Vexin français
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Évecquemont
- Jean-Balthazar d'Adhémar
- Gabrielle Pauline Bouthillier de Chavigny, comtesse d'Adhémar
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- « Site officiel de la mairie d'Evecquemont 78 - Evecquemont, village du Vexin Français », sur www.evecquemont.fr (consulté le 29 décembre 2015)
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Chronique des abbés de Fécamp, ou « Histoire de l’abbaye de Fécamp », Leroux de Lincy, Antoine (éd.), 1840, page 293 .
- F. Paquet - Revue Tabularia (Actes épiscopaux et abbatiaux en Normandie et dans le grand Ouest européen) - 2011
- « Conseil municipal », Mairie d'Évecquemont (consulté le 20 avril 2011).
- « La liste des maires - "Troisième tour" des municipales », Le Courrier de Mantes, .
- « Évecquemont », Union des maires des Yvelines (consulté le 20 avril 2011).
- « Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons », Cour d'appel de Versailles (consulté le 20 avril 2011).
- « Tribunal de grande instance de Versailles - », Cour d'appel de Versailles (consulté le 20 avril 2011).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- « Évolution et structure de la population à Évecquemont en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 21 avril 2011)
- « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 21 avril 2011)
- « Église Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no PA00087431, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Hardricourt, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 123-124.
- « Évecquemont : une tradition depuis 1789 », Le Courrier de Mantes, .
- La famille Raszewski, des Juifs parisiens, avaient fait la connaissance de Victor et Lucienne Cauchois en 1941.Le 15 juillet 1942 leur petit Henri, qui avait alors sept ans, prit le train pour Evecquemont et la maison des Cauchois. Le lendemain, 16 juillet 1942, sa mère fut arrêtée; elle périt dans les camps comme son mari. Après la Libération, les oncles de l'enfant voulurent qu'il vienne vivre avec eux. Henri ne voulait pas quitter les Cauchois, qui pour lui étaient devenus sa famille. Devant l'insistance de ses oncles il dut s'incliner, mais, lorsqu'il eut quinze ans, il renoua avec ses sauveurs, venant passer des fins de semaine chez eux.