Étienne Dantoine

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Étienne Dantoine
Naissance
Décès
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MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Étienne Dantoine[1], né le à Marseille [2] où il est mort le [3], est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Étienne Dantoine, ou d'Antoine, naît le à Marseille où il étudie le dessin et le modelage à l'Académie de peinture, tout en faisant son apprentissage chez un faïencier.

Après un séjour à Rome où il remporte le prix du Capitole, il rentre en France et exécute le Monument funéraire de Mgr d'Inguimbert (1774) placé dans le chœur de la chapelle de l'hôtel-Dieu de Carpentras. Il exécute ensuite le groupe monumental de la fontaine des Trois Grâces (1776) à Montpellier et à cette occasion reçoit une pension viagère accordée par la Ville de Montpellier. Il part ensuite à Paris où il se marie et revient à Marseille où il s'installe rue Paradis. Des malheurs frappent bientôt l'artiste : sa femme meurt et la Ville de Montpellier cesse de lui payer sa pension viagère.

Dantoine se fait remarquer aux expositions de l'an VIII (1800) et de l'an XI (1803) avec un projet de monument public représentant le Languedoc sous la forme d'un Génie reliant l'Océan et la Méditerranée, allégorie du canal des Deux-Mers. Il expose aussi une Boule du monde sur laquelle reposent la Justice, la Sagesse et la Prudence. En 1806, il sculpte le Cénotaphe du général Desaix, composé d'une urne funéraire en marbre à sommet d'une colonne de granit, érigé à l'origine sur la colline Bonaparte, actuel jardin Pierre Puget à Marseille. Ce monument a été déplacé au château Borély[4].

En 1799, Étienne Dantoine est reçu à l'Académie de Marseille. Après sa mort survenue le , Simon-Célestin Croze-Magnan rédige une note historique sur Dantoine et le peintre Jean-Baptiste Giry (1733-1809)[5], morts dans le courant de la même année, qu'il lit au cours de la séance publique de l'Académie de Marseille tenue le [6].

Collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Carpentras, chapelle de l'hôtel-Dieu : Monument funéraire de Mgr d'Inguimbert, 1774, haut-relief en marbre blanc. Le buste de l'évêque surmonte le tombeau flanqué des statues de La Charité et de La Science[7].
  • Marseille :
  • Montpellier :
    • musée Fabre[10] :
      • Groupe d'enfants, 1773, réduction en plâtre d'un groupe d'enfants de la fontaine des Trois Grâces à Montpellier ;
      • Groupe d'enfants tenant une anguille, marbre ;
      • Groupe d'enfants tenant une tortue, marbre ;
      • Groupe d'enfants tenant une urne, marbre ;
      • Portrait présumé du peintre Étienne Théaulon, médaillon en terre cuite ;
      • Monument à la mémoire d'une jeune fille (Mlle Flandio de la Combe ?), attribution, 1775, groupe en marbre.
    • place de la Comédie : fontaine des Trois Grâces, 1776, groupe en marbre[11].
    • place de la Canourgue : fontaine des licornes, 1776, groupe en marbre[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Parfois orthographié « d'Antoine ».
  2. Acte de baptême AD13, Marseille, St-Martin (p. 23/147)
  3. Acte de décès AD13 (p. 23/31).
  4. Julie Pellizzone (préf. Guillaume de Bertier de Sauvigny), Souvenirs : Journal d'une marseillaise (1815-1824), t. II, Paris, Indigo & Côté-femmes éditions Publications de l'Université de Provence, , 482 p. (ISBN 2-911571-50-9), p. 243.
  5. [PDF] « Académie des sciences, Lettres et arts de Marseille, fauteuil no 35 », sur academie-sla-marseille.fr.
  6. Louis Toussaint Dassy, L'académie de Marseille, ses origines, ses publications, ses archives, ses membres, Marseille, Barlatier-Feissat éditeur, 1877, p. 289.
  7. Joseph Liabastres, Histoire de Carpentras : Ancienne capitale du comté Venaissin, Carpentras, Léon Barrier, , 284 p., p. 214.
  8. « Monument à Homère », notice no MHR93_20101302304, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  9. « Monument à Puget », notice no MHR93_20101302305, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  10. « Étienne d'Antoine » en termes de recherche sur museefabre.montpellier3m.fr.
  11. « Fontaine des Trois Grâces », notice no PA00103542, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  12. « Fontaine des licornes », notice no PA00103540, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Masson (dir.), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 17 volumes parus de 1913 à 1937, Tome IV, 2e volume, p. 159 et tome VI p. 388-389.
  • Étienne-Antoine Parrocel, Annales de la peinture, Ch. Albessard et Bérard, (lire en ligne), p. 412-416.
  • André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 147.

Liens externes[modifier | modifier le code]