Aller au contenu

Éric Verhaeghe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Éric Verhaeghe
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Président
Association pour l'emploi des cadres
-
Gabriel Artero (d)
Catherine Martin (d)
Directeur
Service interacadémique des examens et concours
-
Thierry Le Goff (d)
Stéphane Kesler (d)
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Commerçants et assimilés (), haut fonctionnaire, essayisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web

Éric Verhaeghe, né le à Liège, est un haut fonctionnaire, essayiste, journaliste économique belge naturalisé français.

Éric Verhaeghe est né dans un quartier populaire de Liège (Sainte-Walburge)[1]. Ses grands-parents étaient paysans, son père maçon[2] et sa mère sans emploi.

Il suit des humanités classiques à l'Athénée royal Charles Rogier. Il suit ensuite une hypokhâgne et une khâgne au lycée Henri-IV.

Après une formation classique, notamment à l'université Paris-I, où il obtient une maîtrise en philosophie et un diplôme d'études approfondies (DEA) en histoire[2],[3], Éric Verhaeghe entame un parcours dans le service public, notamment à la ville de Paris et au ministère de l'Éducation nationale[2].

Après cinq ans à la Ville de Paris, il devient élève de l'ENA (promotion Copernic)[2] en 2000-2002[3], dont il sort 67e sur 106e. Durant ses études à l'ENA, il fut élu représentant des élèves au conseil d'administration, avec 75 % des voix. Il y présenta un mémorandum pour la démocratisation de l'école.

Activités professionnelles

[modifier | modifier le code]

Il dirige pendant trois ans le Service interacadémique des examens et concours (Siec)[2].

En 2007, il rejoint la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA) où il dirige les affaires sociales[2].

En 2009, il devient président de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC), élu pour deux ans, au nom du MEDEF[2],[4]. Sous son mandat, l'APEC met fin au magazine Courrier Cadres pour des raisons financières[5].

En 2009, il donne des cours de culture générale à Paris-II[2].

Il démissionne en de la présidence de l'APEC et de tous ses autres mandats au MEDEF : à l'Agirc, l'ACOSS, l'Unedic, la CNAV et Pôle emploi. Il déclare être « en désaccord avec les orientations générales du Medef concernant l'Apec et au-delà »[4],[6]. D'après Le Monde, Éric Verhaeghe soutenait notamment l'idée d'un « développement maîtrisé des activités commerciales de l'APEC », tandis que le MEDEF avait défendu au contraire un recentrage de l'APEC sur ses missions de service public, un projet rejeté par les syndicats en décembre 2010[7],[5]. Selon le journal, Éric Verhaeghe qualifie également la politique du MEDEF d'« immobilisme brejnévien » et froisse le patronat français en critiquant dans son livre Jusqu'ici tout va bien « l'égoïsme et l'avidité d'une certaine élite économique »[7]. Selon Libération, Éric Verhaeghe adopte également une position hétérodoxe, critiquant notamment l'idée que le coût du travail serait trop élevé « alors qu'au contraire les salariés ont dû s'endetter depuis des années, contribuant ainsi à l'instabilité financière »[8].

À la suite de son départ de l'APEC et de l'abandon de ses mandats patronaux[9], la FFSA lui retire la direction des affaires sociales[10],[11], qui lui reproche de l'avoir mise « devant le fait accompli ». La FFSA considère qu'il « met à mal la position [du] secteur, en termes d'image et de relations avec les partenaires sociaux »[7].

En , il fonde le cabinet d'innovation sociale Parménide[12], spécialisé dans l'élaboration de réseaux sociaux.

En , il est élu à l'unanimité président de l'association Réavie[13].

En , il fonde Tripalio, société de presse qui publie de l'information sociale.

Il a contribué à la création de la Gazette de l'Assurance, un site de publication dédié aux assureurs, ainsi qu'à Courtage Network, le premier réseau social créé pour les courtiers spécialistes de la protection sociale, et Expert Network, le premier réseau social créé pour les experts-comptables.

Il est créateur de Cosmico, en , une société de « médecine non conventionnelle »[14].

Activités journalistiques et militantes

[modifier | modifier le code]

Éric Verhaeghe publie dans les journaux Atlantico[3], Contrepoints[15], FigaroVox et Décider & Entreprendre, et intervient parfois à Radio Courtoisie.

En 2012, dans son essai Faut-il quitter la France, il énonce la notion de « démocratie liquide », une forme supérieure de démocratie, qui utiliserait Internet pour ouvrir la décision publique à l'ensemble des citoyens[16].

Lors des élections européennes de 2024, il figure en cinquième position sur la liste d'extrême droite « Non ! Prenons-nous en main » menée par l'historien Édouard Husson[17].

Il est candidat aux élections législatives de 2024 pour le parti Rester Libre ! soutenu par l'Alliance centriste[18].

Désinformation et opposition à la politique anti-Covid-19

[modifier | modifier le code]

Conspiracy Watch relève qu'Éric Verhaeghe est proche de la sphère conspirationniste. En particulier, il est à l'origine de plusieurs fausses rumeurs s'inscrivant dans l'opposition aux mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19, notamment à travers son blog Le Courrier des stratèges ou sa chaîne vidéo[19],[20],[21].

En 2022, il relaie la théorie complotiste affirmant que Brigitte Macron serait un homme, publiée à l'origine par la publication confidentielle Faits et Documents. Il assure n'être pas lui-même complotiste et penser au fond de lui que Brigitte Macron est bien une femme, mais qu'il « s’interroge tout de même »[18].

Publications

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Eric Verhaeghe », sur Babelio (consulté le )
  2. a b c d e f g et h Yann Verdo, « Éric Verhaeghe Un « techno » rompu aux RH à l'Apec », Les Échos, (consulté le ).
  3. a b et c « Éric Verhaeghe », sur Atlantico.fr (consulté le ).
  4. a et b « Eric Verhaeghe démissionne de l'Apec », sur Le Figaro (consulté le )
  5. a et b « Le président de l'APEC donne sa démission », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Éric Verhaeghe : « Pourquoi je claque la porte du Medef », entretien, L'humanité, 20 janvier 2011
  7. a b et c « Le curieux statut d'un patron viré, mais toujours payé », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Le patron de l'Apec claque la porte et charge le Medef », Libération, (consulté le ).
  9. « L'Entretien - Éric Verhaeghe, ancien Président de l'APEC », sur France 24, (consulté le ).
  10. « Quand le président de l'Apec voulait en finir du paritarisme », sur miroirsocial.com (consulté le ).
  11. « Éric Verhaeghe prépare un livre sur le Medef », Le Figaro, (consulté le ).
  12. « Après les pigeons, Éric Verhaeghe annonce les dindons de la loi El-Khomri : les start-up », sur usine-digitale.fr, (consulté le ).
  13. « Nomination : Éric Verhaeghe élu à l’unanimité président de l’Association REAVIE », sur News Assurance Pro,
  14. « Cosmico - La médecine naturelle sur mesure », sur Cosmico (consulté le )
  15. « Articles de Éric Verhaeghe sur Contrepoints », sur Contrepoints (consulté le ).
  16. « Comment empêcher les Français les plus aisés de quitter notre pays », sur Atlantico.fr, (consulté le )
  17. Maxime Macé et Pierre Plottu, « D’extrême droite, complotistes, ou les deux : ces petites listes en lice aux européennes » Accès payant, sur Libération, (consulté le )
  18. a et b « Complotistes, antivax, sectaires… Ces candidats fâchés avec la vérité scientifique », sur L'Express, (consulté le )
  19. « Éric Verhaeghe », sur Conspiracy Watch (consulté le ).
  20. « Non, Santé publique France n'a pas reconnu que le Covid-19 a fait « moins de 55 000 morts » », sur LCI, .
  21. Victor Vasseur et Noémie Lair, « Covid-19 : en Guadeloupe, les fake news empoisonnent la campagne de vaccination », sur France Inter, .
  22. « Au cœur du MEDEF, chronique d'une fin annoncée, d'Éric Verhaeghe, éditions Jacob-Duvernet, 287 pages, 20 euros », Challenges, (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]