Émile Gilioli
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Émile Gilioli, né le à Paris et mort le à Paris, est un sculpteur français.
Il est l'un des représentants de la sculpture abstraite française des années 1950.
Biographie[modifier | modifier le code]
Émile Gilioli naquit dans une famille de cordonniers italiens installée à Paris au bord du canal Saint-Martin. Après la Première Guerre mondiale, la famille se rapproche de l'Italie et s'installe à Nice.
En 1932, Émile Gilioli prend des cours à l’École des Arts Décoratifs de Nice notamment avec la future artiste Marie Raymond.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé à Grenoble où il passe le restant de la guerre. Il fait la connaissance d'Andry Farcy, conservateur du musée des beaux-arts de Grenoble, et lui fait découvrir le cubisme.
Après la guerre, Émile Gilioli s'installe à Saint-Martin-de-la-Cluze, près de Grenoble, où il sculpte dans son atelier. Son art s'associe d’une certaine façon à des faits de la Résistance française. Il se lie d'amitié avec Thomas Gleb. Il conseille à son ami Georges Ladrey qui veut quitter les Alpes pour Paris avec l'intention de se perfectionner dans une école d'art, de développer personnellement sa vision artistique, jugeant sa technique suffisamment affirmée.
En 1947, il expose au salon des réalités nouvelles à Paris.
En 1949, il participe au premier Salon de la jeune sculpture dans le jardin et la chapelle du musée Rodin à Paris. Le premier salon accueillait 63 sculpteurs parmi lesquels Émile Gilioli, Emmanuel Auricoste, Étienne Hajdu, Baltasar Lobo et Berto Lardera.
À partir de 1954, il participe à des expositions collectives avec d'autres artistes, tels que Étienne Martin, Alicia Penalba, Marino di Teana, François Stahly, Simone Boisecq ou Jean Weinbaum. En 1956, il s'installe à Vaugirard où son atelier existe toujours[1]. En 1971, il crée quatre décors pour des assiettes en tirage limité à la Manufacture nationale de Sèvres.
En 1997, pour le vingtième anniversaire de sa disparition, la municipalité de Saint-Martin-de-la-Cluze décide d'acquérir la maison et l'atelier d'Émile Gilioli, répondant ainsi à la volonté exprimée par Babet Gilioli, son épouse, de créer un lieu à la mémoire de l'artiste. En 2004, l'atelier-maison est transformé en musée-bibliothèque qui accueille désormais une exposition permanente qui retrace son œuvre.
La même année, le musée Maillol organise une exposition en son honneur du au à Paris.
Œuvres monumentales[modifier | modifier le code]
- 1946 : le Mémorial de Voreppe ;
- 1950 : le monument aux morts des Déportés de Grenoble ;
- 1951 : le monument de La Chapelle-en-Vercors ;
- 1952 : le Gisant de Vassieux-en-Vercors ;
- 1968 : la fontaine de l'hôtel de ville de Grenoble ;
- 1973 : le monument national à la Résistance du plateau des Glières (Haute-Savoie).
Musées présentant ses œuvres[modifier | modifier le code]
En France[modifier | modifier le code]
- Atelier Gilioli, espace muséographique et bibliothèque de Saint-Martin-de-la-Cluze ;
- Monument National à la Résistance, Plateau des Glières (74)
- Musée de Grenoble ;
- Centre Georges-Pompidou à Paris ;
- Musée d'Art Moderne de la ville de Paris ;
- Musée de la sculpture en plein air à Paris ;
- Musée des Beaux-Arts de Dunkerque ;
- Musée Fabre Montpellier ;
- Musée d'Arts de Nantes ;
- Musée des Beaux-Arts de Rouen;
- Musée des beaux-arts de Dijon.
À l’étranger[modifier | modifier le code]
- Tate Gallery de Londres ;
- Musée de sculpture en plein air de Middelheim à Anvers ;
- Museo de Arte Moderna de Sao-Paulo ;
- Museum of Modern Art de New York ;
- Musée Bezabel de Jérusalem ;
- Musée des Beaux-Arts d'Ostende ;
- Musée d'Art Religieux Moderne de Koekelberg
- Musée National d'Histoire et d'Art de Luxembourg ;
- Musée des beaux-arts de Caracas ;
- Musée national des beaux-arts du Québec[2]
- Museo dei Bozzetti Pietrasanta ;
- Kunsthaus de Zurich.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Le sculpteur Emile Gilioli. Résumé d'un article de Bernadette Brot, Monique Astoin et Michel Périn, in Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – no 6.
- « Émile Gilioli | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le 4 février 2020)