Émile Didier (peintre)

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Émile Didier
Naissance
Décès
Nom de naissance
Émile Leroy DidierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation

Émile Didier né le à dans le 6e arrondissement de Lyon et mort le dans le 7e arrondissement de Lyon[1] est un peintre et graveur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Émile Didier est le fils de Marie Zoé Didier, domestique. Il est né le 21 septembre et sa mère l'a reconnu le 27 novembre 1890. Il épouse Laurence Francia Boyet le dans le 7e arrondissement de Lyon et y meurt 20 juillet 1965[2].

De à , étudiant à l'école des Beaux-Arts de Lyon dans la classe de Castex-Dégrange, il apprend la peinture de fleurs pour devenir dessinandier, c'est-à-dire dessinateur en soie. Pour gagner sa vie, il est metteur en carte, spécialiste du façonné[3].

Il participe à la Première Guerre mondiale avec le 140e régiment d'infanterie et est blessé le [4]. Rapatrié à Grenoble, il peut peindre et exposer son travail. En , il rentre à Lyon et y retrouve ses amis peintres. Ensemble, ils fondent le groupe des Ziniars. Il collabore aux revues Promenoir et Manomètre[5].

Il dirige un cabinet de dessins dans un atelier de soierie[6]. Il est l'oncle du peintre Marcel Saint-Jean (1914-1994) qu'il forme à la peinture[7].

Style[modifier | modifier le code]

Émile Didier a une formation de peintre de fleurs, son activité professionnelle est dessinateur en soie. Il peint des paysages, des natures mortes, des figures. Influencé par le cubisme et par son ami Louis Thomas, il produit des tableaux et des gravures liés à l'Avant-Garde. Puis il revient à une peinture figurative se rapprochant du fauvisme[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Douze tableaux d'Émile Didier [9], dont un autoportrait de , sont dans la collection du musée Paul-Dini, à Villefranche-sur-Saône [10].

Le musée des Beaux-Arts de Lyon a acquis quatre toiles en , , , dont les Baigneuses, exposées au Salon du Sud-Est en 1952[8].

Ses bois gravés sont présentés dans les numéros 2 et 3 de la revue Manomètre d'Émile Malespine qui défend le mouvement d'Avant-Garde à Lyon[6].

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Lyon, acte de décès[1]
  2. selon les mentions marginales de son acte de naissance aux Archives de Lyon, lien[2]
  3. Gouttenoire 2001.
  4. Fiche matricule no 2371 aux archives départementales du Rhône[3]
  5. Numelyo, deux revues lyonnaises, Promenoir et Manomètre[4] et Esprit nouveau
  6. a et b « Didier - Rhône Estampes », sur www.rhonestampe.fr (consulté le )
  7. Isabelle Brione, « L'atelier du peintre lyonnais Marcel Saint-Jean aux enchères le 9 septembre », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b Vollerin, Les Ziniars, 2001.
  9. Base Joconde [5]
  10. « Autoportrait sur le site du musée Paul Dini », sur musee-paul-dini.com (consulté le ).
  11. Vollerin 2001.
  12. Dossier de presse du Musée Paul Dini, lire en ligne[6]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Denise Festaud-Mermillon, Les Ziniars (1920 - 1924) : catalogue de l’exposition, Musée des beaux-arts de Lyon, , 47 p. (BNF 34710243)
  • Elisabeth Hardouin-Fugier et Etienne Grafe, La peinture lyonnaise au, Paris, Editions de l’Amateur, , 311 p. (ISBN 2-85917-193-2).
  • Bernard Gouttenoire, Dictionnaire des peintres & sculpteurs à Lyon aux XIXe & XXe siècles, Châtillon-sur-Chalaronne - Lyon, La Taillanderie, , 336 p. (ISBN 2-87629-222-X), p. 121-122
  • Alain Vollerin, Marjolaine Nardone et Charles Gourdin, Les Ziniars : La vocation de la modernité, Lyon, Mémoire des Arts, coll. « Groupes et Mouvements », , 115 p. (ISBN 2-912544-15-7), p. 58 à 63.

Liens externes[modifier | modifier le code]