Émile Bertaux (historien)

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Émile Bertaux
Portrait de Émile Bertaux par Ramon Casas, MNAC
Biographie
Naissance
Décès
(à 47 ans)
Paris
Sépulture
Nom de naissance
Emile Auguste Joseph Bertaux
Nationalité
Formation
Activité
Professeur à la Sorbonne
Directeur du Musée Jacquemart-André
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 844-848, 5 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Émile Bertaux (né le , Fontenay-sous-Bois et mort le à Paris et inhumé à Villecresnes), est un historien de l’art français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un négociant parisien originaire du Nord-Pas-de-Calais, il fait ses études à Notre-Dame de Sainte-Croix puis au lycée Condorcet à Paris. Agrégé de lettres de l'ENS en 1894, il devient professeur d’histoire de l’art chrétien au Moyen Âge à la Sorbonne. Il est ensuite directeur d’études de la section d’histoire de l’art à l’Institut français de Florence (1909), puis le premier directeur du musée Jacquemart-André à partir de 1912 et le rédacteur en chef de la Gazette des Beaux-Arts. Erudit hispanique, il se consacre pleinement à l'étude de l'histoire de l'art et s'intéresse principalement à l'art hispanique médiéval, soulignant son importance dans la revue de L'Art. Il est également l'auteur des volumes correspondant à la peinture espagnole de la fin du Moyen Âge dans l'Histoire de l'Art d'André Michel. Il a formé entre autres historiens Julien Cain.

Interprète-lieutenant puis capitaine à l'état-major d'une division durant la Première Guerre mondiale, il est ensuite appelé à la tête du service des renseignements de la Direction de l'Aéronautique et se fait aviateur[2],[3].Le capitaine Bertaux effectue ainsi des missions aériennes, notamment sur le front italien à Gorizia où il retrouve Gabriele D'Annunzio. Il décède à Paris (16e) le [4] à 47 ans d'une maladie contractée lors d'une mission dans la Somme. Son nom est inscrit au Panthéon sur le mur à la mémoire des écrivains morts pour la France.

Il a reçu la Grande Médaille de la Société française d’architecture en 1898 et le prix Charles Blanc en 1906. Il était le gendre de l'historien d'art Gustave Larroumet.

Inauguration du musée Jacquemart-André en . Le président Raymond Poincaré devant la fresque de Tiepolo. Derrière, Émile Bertaux et Léon Bérard.

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • I monumenti medievali della regione del Vulture. Supplément de Napoli nobilissima, VI, Naples, 1897, p. I-XXIV.
  • Santa Maria di Donna Regina e l’arte senese a Napoli nel secolo XIV. Naples : Francesco Giannini e figli (« Documenti per la storia e per le arti e le industrie delle provincie napoletane » ; n. s., I), 1899.
  • L’Art dans l’Italie méridionale. T. I. De la fin de l’Empire romain à la conquête de Charles d’Anjou, p. XVI-835, Paris : Albert Fontemoing, 1903 ; Rome : École française de Rome, 1968.
  • Rome. Vol.1. L’Antiquité ; vol. 2. De l’ère des catacombes à l’avènement de Jules II ; vol. 3. De l’avènement de Jules II à nos jours. Paris : Renouard, H. Laurens (« Les Villes d’art célèbres »), 1904-1905, prix Charles Blanc de l’Académie française en 1905 ; réimp. Paris : 1907 et 1913.
  • Donatello. Paris : Plon-Nourrit et Cie (« Les Maîtres de l’art »), 1910.
  • Études d’histoire et d’art. Paris : Hachette et Cie, 1911. éd. révisée de « Le Tombeau d’une reine de France à Cosenza en Calabre », Gazette des Beaux-Arts, XIX, 1898, p. 265-276, 369-378 ; « Les saints Louis dans l’art italien », Revue des deux mondes, LXX, 158, 1900, p. 616-634 ; « Botticelli costumier », Revue de l’art ancien et moderne, XXI, 1907, p. 269-286, 375-392 ; « Monuments et Souvenirs des Borgia dans le royaume de Valence », Gazette des Beaux-Arts, XXXIX, 1908, p. 89-113, 198-220.
  • Exposición retrospectiva de arte., Paris, 1910
  • Barcelone et la Catalogne : Figueras, Gérone, Olot, Ripoll, Vich, Le Montserrat, Cardona, Paris, Hachette, , 64 p. (lire en ligne)
  • Henry Roujon et Émile Bertaux, « Les collections Jacquemart-André », L'Illustration,‎ , p. 30-53 (lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BERTAUX Emile (consulté le )
  2. Georges Besançon : L'Aérophile, Blondel la Rougery, 1917
  3. Lv Hautecœur, "Emile Bertaux", Bulletin des écrivains, 1917
  4. Sa fiche de décès sur le site Mémoire des Hommes.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Faculté des lettres : inauguration des bibliothèques Bertaux et Georges, Lyon, 1920, 10 p.
  • Mélanges Bertaux : recueil de travaux dédiés à la mémoire d'Émile Bertaux, Paris : Laurens, 1924, 348 p.
  • Mendoza, Cristina. Ramon Casas, Retrats al carbó. Sabadell: Editorial AUSA, 1995, 282pp. (catàleg). (ISBN 84-8043-009-5).
  • V. Galati, 1899-1903-1904, Émile Bertaux: Architettura e Arte in Terra d’Otranto, dai trulli alle specchie, dalle cripte bizantine alle chiese normanne, in Paesaggi, città e monumenti di Salento e Terra d'Otranto tra Otto e Novecento, Una «piccola Patria» d'eccellenza, dalla Conoscenza alla Valutazione e alla Tutela dei Monuemnti ...,a cura di F. Canali, V. Galati,  Firenze, 2017. pp, 713-731.

Liens externes[modifier | modifier le code]