Élections sénatoriales camerounaises de 2023
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| Élections sénatoriales camerounaises de 2023 | ||||||||||||||
| Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Inscrits | 11 138 | |||||||||||||
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Rassemblement démocratique du peuple camerounais – Paul Biya | |||||||||||||
| Sièges en 2018 | 63 | |||||||||||||
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Front social démocrate – John Fru Ndi | |||||||||||||
| Sièges en 2018 | 7 | |||||||||||||
| Président du Sénat | ||||||||||||||
| Sortant | ||||||||||||||
| Marcel Niat Njifenji RDPC |
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Les élections sénatoriales camerounaises de 2023 ont lieu le afin d'élire au suffrage indirect 70 des 100 membres du Sénat camerounais[1].
Contexte[modifier | modifier le code]
Les élections sénatoriales de mars 2018 voient la victoire écrasante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du Président de la république Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. Le RDPC remporte ainsi 63 des 70 sièges élus par les conseillers municipaux du pays, les 7 restants revenant au Front social démocrate (FSD), le principal parti d'opposition[2]. Le président nomme peu après les 30 sénateurs restants, tous membres du RDPC[3].
Le RPDC est à nouveau en position de force en 2023, sa victoire aux élections municipales et régionales de 2020 lui assurant le soutien d'une large part du collège électoral. Il dirige ainsi 9 conseils régionaux sur 10, et 317 conseils municipaux sur 360[4]. Seul en lice dans les régions du Sud et du Sud-Ouest, il se voit de plus assuré de remporter au moins quatorze sièges sur 70. Le RPDC bénéficie par ailleurs de la division du principal parti d'opposition, le FSD étant alors en proie à des luttes internes[5],[6].
Les conseillers régionaux ayant été élus en décembre 2020, le collège électoral du Sénat camerounais est pour la première fois au complet lors de ces élections. Les précédentes élections en 2018 avaient été organisées avec les seuls conseillers municipaux, eux-mêmes renouvelés lors des élections municipales de 2020[7]. Le collège électoral se compose ainsi en 2023 des 10 272 conseillers municipaux en exercice auxquels s'ajoutent 866 conseillers régionaux (dont 23 sont également conseillers municipaux), soit un total de 11 138 grands électeurs[8],[9],[10].
Un total de treize partis est en lice. Le scrutin devrait notamment conduire à un important renouvellement des sénateurs, seuls 33 des 63 élus du RDPC étant candidats à leur réélection[11]. Sans réels enjeux, le scrutin doit par contre donner lieu à l'élection du président du Sénat, deuxième personnalité des institutions chargée d'assurer l'intérim en cas de vacance de la présidence, avant une élection présidentielle organisée dans les 120 jours à laquelle il ne peut participer. Âgé de 88 ans, Marcel Niat Njifenji occupe cette fonction depuis la création effective du Sénat dix ans plus tôt, tandis que la question de la succession de Paul Biya — lui-même âgé de 90 ans — se fait de plus en plus pressante, aucun dauphin potentiel n'ayant jusque-là osé se déclarer[12],[13].
Système électoral[modifier | modifier le code]
Le Sénat est la chambre haute du parlement bicaméral camerounais. Il est composé de 100 sénateurs renouvelés intégralement tous les cinq ans. Chacune des 10 régions du Cameroun est représentée par dix sénateurs dont sept élus par un collège électoral composé des membres des conseils municipaux et régionaux, soit 70 sénateurs élus. Les trois sénateurs restants de chaque région sont nommés par le président, soit trente sénateurs[14],[15].
Dans chaque région, les sièges des sept sénateurs élus sont pourvus selon un système mixte à finalité majoritaire : il s'agit d'un scrutin proportionnel plurinominal combiné à une prime majoritaire attribuée à la liste arrivée en tête. Les électeurs votent pour une liste fermée de candidats, sans panachage ni vote préférentiel. La liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés remporte l'intégralité des sept sièges à pourvoir dans la région. Si aucune n'atteint cette majorité, la liste arrivée en tête remporte une prime de quatre sièges, et les trois sièges restants sont répartis à la proportionnelle selon la règle du plus fort reste entre toutes les listes ayant franchi le seuil électoral régional de 5 % des suffrages exprimés, y compris la liste arrivée en tête. En cas d'égalité des voix des deux listes en tête, ces dernières reçoivent la moitié de la prime, soit deux sièges chacune[8].
Le vote des grands électeurs intervient dans les chefs lieu des départements, à bulletin secret. Il est obligatoire, sous peine de déchéance du mandat de conseiller municipal ou régional. En retour, l'état prend en charge les frais de déplacement et permet le vote par procuration via un autre membre du collège électoral, à raison d'une seule procuration par membre[8]. Les candidats doivent être âges d'au moins quarante ans révolus, avoir la nationalité camerounaise de naissance, résider dans la région où ils se présentent et appartenir à un parti politique[16].
Résultats[modifier | modifier le code]
| Partis | Votes | % | +/- | Sièges | +/- | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) | |||||||||
| Front social démocrate (FSD) | |||||||||
| Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) | |||||||||
| Union démocratique du Cameroun (UDC) | |||||||||
| Union des populations du Cameroun (UPC) | |||||||||
| Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) | |||||||||
| Union des mouvements socialistes (UMS) | |||||||||
| Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) | |||||||||
| Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) | Nv | ||||||||
| Mouvement pour la défense de la République (MDR) | Nv | ||||||||
| Front des démocrates camerounais (FDC) | Nv | ||||||||
| Jeunesse démocratique du Cameroun (JDC) | Nv | ||||||||
| Union camerounaise pour la démocratie et l'innovation (UCDI) | Nv | ||||||||
| Sénateurs nommés | 30 | 
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| Votes valides | |||||||||
| Votes blancs et nuls | |||||||||
| Total | 100 | – | 100 |
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| Abstention | |||||||||
| Inscrits/participation | 11 138 | ||||||||
Suites[modifier | modifier le code]
Les résultats sont proclamés par le Conseil constitutionnel le 27 mars au plus tard, suivis le 6 avril de la nomination par décret des 30 sénateurs choisis par la président de la république. La session inaugurale du Sénat intervient le 11 avril suivant[18],[19].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- « Cameroun - Urgent: Paul Biya vient de signer un décret qui convoque le corps électoral pour les élections Sénatoriales le 12 Mars 2023 », sur www.cameroon-info.net (consulté le ).
- « Elections sénatoriales au Cameroun: le parti au pouvoir rafle 90% des sièges », sur RFI, RFI, (consulté le ).
- « Cameroun : Paul Biya a nommé 30 sénateurs », sur www.cameroun24.net (consulté le ).
- « Sénatoriales 2023 : Le Conseil Constitutionnel vide les requêtes pré-électorales – Meyomessala International », sur Meyomessala International, https:web.facebook.commeyomessala, (consulté le ).
- « Cameroun: début de la campagne des sénatoriales, le RDPC favori, le PCRN en embuscade », sur RFI, RFI, (consulté le ).
- « Cameroun: embrouilles au sein du SDF », sur RFI, RFI, (consulté le ).
- Arnaud MAWEL, « Cameroun : le Rdpc prépare déjà les sénatoriales de 2023 », sur Journal du Cameroun, JournalDuCamerounOfficiel, (consulté le ).
- « Elections des sénateurs au Cameroun, Du vote aux résultats: ce qu'il faut savoir! », sur Cameroon Radio Television, (consulté le ).
- Dossier ELECAM
- Elections Sénatoriales : 11 138 Électeurs Attendus Aux Urnes Au Cameroun
- « Sénatoriales 2023 : Le Conseil Constitutionnel vide les requêtes pré-électorales – Meyomessala International », sur Meyomessala International, https:web.facebook.commeyomessala, (consulté le ).
- « Sénatoriales au Cameroun : le RDPC de Paul Biya favori d'un scrutin sans enjeux », sur TV5MONDE, (consulté le ).
- https://www.facebook.com/RFI, « Élections sénatoriales au Cameroun: le RDPC, au pouvoir, peut-il faire mieux? », sur RFI, RFI, (consulté le ).
- Beaugas-Orain Djoyum, « Le premier président du Sénat camerounais est Marcel Niat Njifenji », sur Agence Ecofin, (consulté le ).
- « Comprendre le Sénat », sur Camerlex, (consulté le ).
- https://www.facebook.com/dieudonne.zra/, « Sénatoriales: le collège électoral convoqué pour le 12 mars 2023 », sur Cameroon Radio Television, (consulté le ).
- ELECAM
- Arnaud MAWEL, « Cameroun-sénatoriales 2023 : après le vote, voici la suite du processus », sur Journal du Cameroun, JournalDuCamerounOfficiel, (consulté le ).
- « Cameroon-Info.Net », sur www.cameroon-info.net (consulté le ).
