Élections municipales de 1991 à Séville

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Élections municipales de 1991 à Séville
31 conseillers municipaux
(majorité absolue : 16 conseillers municipaux)
Type d’élection Élections municipales
Campagne du au
Corps électoral et résultats
Population 678 218
Inscrits 512 308
Votants 280 996
54,85 % en diminution 6,4
Votes exprimés 280 089
Votes nuls 907
PSOE – Luis Yáñez (es)
Voix 108 028
38,57 %
en diminution 0,2
Conseillers élus 12 en diminution 1
PA – Alejandro Rojas-Marcos (es)
Voix 77 168
27,55 %
en augmentation 6,7
Conseillers élus 9 en augmentation 2
PP – Soledad Becerril
Voix 68 206
24,35 %
en diminution 1,1
Conseillers élus 8 en stagnation
IULV-CA – Rosa Bendala
Voix 19 216
6,86 %
en diminution 2,3
Conseillers élus 2 en diminution 1
Maire de Séville
Sortant Élu
Manuel del Valle (es)
PSOE
Alejandro Rojas-Marcos (es)
PA

Les élections municipales de 1991 à Séville (en espagnol : elecciones municipales de 1991 en Sevilla) se tiennent le dimanche , afin d'élire les 31 conseillers municipaux de Séville pour un mandat de quatre ans.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le , le maire socialiste sortant, Manuel del Valle (es), est réélu avec les seules 13 voix favorables des élus de son groupe[1], les directions nationales du Parti socialiste et de la Gauche unie ayant empêché la conclusion d'un accord entre les deux formations[2].

Manuel del Valle annonce, le , qu'il ne sera pas candidat à sa réélection[3].

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Conditions de candidature[modifier | modifier le code]

Peuvent présenter des candidatures[4],[5] :

  • les partis et fédérations de partis inscrits auprès des autorités ;
  • les coalitions de partis et/ou fédérations inscrites auprès de la commission électorale au plus tard dix jours après la convocation du scrutin ;
  • et les électeurs de la commune, s'ils représentent au moins 5 000 parrainages.

Répartition des sièges[modifier | modifier le code]

Le nombre de conseillers municipaux est établi en fonction de la population de la commune[6]. Les communes de plus de 100 001 habitants comptent 25 conseillers et un conseiller supplémentaire pour 100 000 habitants ou fraction, ainsi qu'un conseiller supplémentaire si le total de conseillers municipaux constitue un nombre pair. Séville comptant officiellement 678 218 habitants recensés à la fin de l'année , elle dispose de 31 conseillers municipaux.

Seules les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages valides — qui constitue le total des suffrages exprimés et des bulletins blancs — peuvent participer à la répartition des sièges à pourvoir dans cette même circonscription, qui s'organise en suivant différentes étapes :

  • les listes sont classées en une colonne par ordre décroissant du nombre de suffrages obtenus ;
  • les suffrages de chaque liste sont divisés par 1, 2, 3... jusqu'au nombre de députés à élire afin de former un tableau ;
  • les mandats sont attribués selon l'ordre décroissant des quotients ainsi obtenus[7],[8],[9].

Élection du maire[modifier | modifier le code]

Le maire est élu par le conseil municipal, parmi les conseillers municipaux ayant occupé la première place de leurs listes respectives. Est élu maire celui qui recueille le soutien de la majorité absolue des conseillers. Si aucun candidat n'atteint cette majorité, le conseiller municipal ayant occupé la première place de la liste qui a recueilli le plus grand nombre de suffrages est proclamé maire[10].

Campagne[modifier | modifier le code]

Principales listes[modifier | modifier le code]

Force politique Idéologie Tête de liste Résultats en 1987
Parti socialiste ouvrier espagnol
(es) Partido Socialista Obrero Español
PSOE Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
Luis Yáñez (es) 38,8 % des voix
13 élus
Parti populaire
(es) Partido Popular
PP Centre droit à droite
Libéral-conservatisme, démocratie chrétienne
Soledad Becerril 25,5 % des voix
8 élus[a]
Partido Andalucista
(fr) Parti andalouciste
PA Centre gauche
Social-démocratie, fédéralisme, nationalisme
Alejandro Rojas-Marcos (es) 20,9 % des voix
7 élus
Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie
(es) Izquierda Unida Los Verdes - Convocatoria por Andalucía
IULV-CA Gauche
Communisme, écologisme, nationalisme
Rosa Bendala 9,2 % des voix
3 élus

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats des élections municipales à Séville
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) 108 028 38,57 en diminution 0,18 12 en diminution 1
Partido Andalucista (PA) 77 168 27,55 en augmentation 6,70 9 en augmentation 2
Parti populaire (PP) 68 206 24,35 en diminution 1,13[a] 8 en stagnation
Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie (IULV-CA) 19 216 6,86 en diminution 2,30 2 en diminution 1
Les Verts d'Andalousie (es) (LVA) 2 714 0,97 en augmentation 0,37 0 en stagnation
Centre démocratique et social (CDS) 877 0,31 en diminution 2,09 0 en stagnation
Les Verts Liste écologiste-humaniste (es) (LVLEH) 857 0,31 Nv 0 en stagnation
Autres partis 806 0,29 - 0 -
Vote blanc 2 217 0,79 en diminution 0,04
Suffrages exprimés 280 089 99,68
Votes nuls 907 0,32
Total 280 996 100 - 31 en stagnation
Abstention 231 312 45,15
Inscrits/Participation 512 308 54,85

Suites[modifier | modifier le code]

Six jours après la tenue du scrutin, la candidate du Parti populaire, Soledad Becerril, propose publiquement à la tête de liste du Partido Andalucista, Alejandro Rojas-Marcos (es), un « pacte de gouvernement stable »[11]. Initialement réticent face à une telle éventualité qu'il présente comme un « baiser de la mort » semblable à l'alliance scellée, au début des années 1980, entre les nationalistes andalous et la défunte Union du centre démocratique[12], Alejandro Rojas-Marcos se dit, le , « fermement » disposé à pactiser avec Soledad Becerril[13].

Le PA et le PP s'entendent le sur un programme de gouvernement conjoint, expulsant le Parti socialiste d'une mairie particulièrement emblématique pour lui[14]. Le , à l'issue d'une séance particulièrement mouvementée, Alejandro Rojas-Marcos est investi maire de Séville[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Résultats cumulés de l'Alliance populaire et du Parti démocrate populaire.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Los alcaldes de Sevilla y Córdoba ofrecen a los grupos de oposición la posibilidad de integrarse en sus gobiernos », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) « Las direcciones de IU y PSOE en Madrid frustraron el pacto andaluz », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « Del Valle renuncia a la reelección para la alcaldía de Sevilla », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 44. (version en vigueur : 15 mars 1991) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  5. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 186. (version en vigueur : 15 mars 1991) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  6. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 179. (version en vigueur : 15 mars 1991) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  7. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 96. (version en vigueur : 15 mars 1991) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  8. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 163. (version en vigueur : 15 mars 1991) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  9. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 180. (version en vigueur : 15 mars 1991) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  10. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 196. (version en vigueur : 15 mars 1991) [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2022)]
  11. (es) Pablo Ordaz, « Soledad Becerril, dispuesta a facilitar a Rojas Marcos la alcaldía de Sevilla », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Lourdes Lucio, « Rojas Marcos rechaza un pacto con el PP porque sería "el abrazo de la muerte" », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Rojas Marcos, "rotundamente" dispuesto a gobernar Sevilla con el PP », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « El PSOE pierde las alcaldías de Sevilla y Valencia tras pactar el Partido Popular con los regionalistas », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Lourdes Lucio et Pablo Ordaz, « Rojas Marcos, elegido alcalde de Sevilla con los votos del PP en un pleno plagado de incidentes », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]