Élections législatives néerlandaises de 2021
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Élections législatives néerlandaises de 2021 | ||||||||||||||
150 sièges de la Seconde Chambre (Majorité absolue : 76 sièges) | ||||||||||||||
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VVD – Mark Rutte | |||||||||||||
Sièges sortants | 33 | |||||||||||||
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PVV – Geert Wilders | |||||||||||||
Sièges sortants | 20 | |||||||||||||
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CDA – Wopke Hoekstra | |||||||||||||
Sièges sortants | 19 | |||||||||||||
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D66 – Sigrid Kaag | |||||||||||||
Sièges sortants | 19 | |||||||||||||
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GL – Jesse Klaver | |||||||||||||
Sièges sortants | 14 | |||||||||||||
Premier ministre | ||||||||||||||
Sortant | ||||||||||||||
Mark Rutte VVD |
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Les élections législatives néerlandaises de 2021 (en néerlandais : Tweede Kamerverkiezingen 2021) doivent avoir lieu le au plus tard aux Pays-Bas afin d'élire les 150 représentants de la 38e législature de la Seconde Chambre des États généraux, pour un mandat de quatre ans.
Contexte[modifier | modifier le code]
Les élections législatives de mars 2017 sont suivies de la plus longue période de recherche d'une coalition aux Pays-Bas, soit 208 jours, à la suite de laquelle un accord de coalition entre le VVD, l'Appel chrétien-démocrate (CDA), les Démocrates 66 (D66) et l'Union chrétienne (CU) voit le jour, permettant l'annonce de la formation d'un nouveau gouvernement le . Mark Rutte est reconduit au poste de Premier ministre[1]. La perte annoncée de la majorité absolue détenue par le cabinet Rutte III à la Première Chambre des États généraux lors des élections sénatoriales du , notamment en raison de la poussée du Forum pour la démocratie (FvD), fait un temps envisager un scrutin législatif anticipé.
Système électoral[modifier | modifier le code]
La Seconde Chambre (en néerlandais : Tweede Kamer), ou Chambre des représentants, est la chambre basse du parlement bicaméral néerlandais. Elle est composée de 150 sièges pourvus pour quatre ans au scrutin proportionnel plurinominal avec liste ouverte dans une unique circonscription nationale[2]. Vingt circonscriptions régionales sont utilisées pour correspondre aux listes électorales dressées au niveau régional à des fins statistiques, mais n'entre pas en compte dans le système électoral[2].
Les listes étant ouvertes, les électeurs ont également la possibilité d'exprimer un vote préférentiel pour un candidat sur la liste pour laquelle ils votent. Les sièges obtenus par chaque liste sont par la suite attribués en priorité aux candidats ayant recueilli au moins 25 % des votes de la liste en leurs nom[2]. Après décompte des voix, la répartition des sièges se fait à la proportionnelle selon la méthode d'Hondt, sans seuil électoral prédéfini[2]. La méthode utilisée ainsi que le nombre total de siège conduisent néanmoins de facto à un seuil de 0,67 % des suffrages exprimés à l'échelon national[2].
Campagne et propositions politiques[modifier | modifier le code]
VVD
Après avoir remporté trois campagnes législatives de suite, le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du Premier ministre Mark Rutte est en passe de terminer en tête une quatrième fois. Dans un contexte de pandémie de Covid-19, le parti veut qu'un gouvernement « fort » se mette à l'œuvre pour « polir activement les franges du capitalisme »[3], marquant un tournant à gauche sur le plan économique par rapport à 2017. Cependant, pour Trouw, « il y a un domaine où les libéraux ne se déplacent catégoriquement pas vers la gauche. La politique d'asile et de migration prônée par le VVD est plus à droite que jamais. Les réfugiés ne devraient plus avoir automatiquement droit au logement social [...]. Le VVD estime également que le cabinet doit être prêt à prendre des « mesures drastiques » en cas de nouvelle crise migratoire, comme la suspension du droit de demander l'asile aux Pays-Bas et la fermeture des frontières néerlandaises »[4].
PVV
Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders fait paraitre pendant la campagne électorale un document de 51 pages, insistant en particulier sur le nationalisme. Le parti prône notamment le retrait de l'Union européenne, le retour aux frontières nationales et une restriction du droit d'asile. Il milite par ailleurs pour l'interdiction du port du foulard islamique dans les bâtiments publics et du droit de vote des binationaux, ainsi que la suppression de la NPO. La formation estime que « les Pays-Bas sont devenus un pays méconnaissable ». Pour le PVV, l'islam ne doit plus être considéré comme une religion mais comme une « idéologie totalitaire », tandis que les mosquées, les écoles coraniques et le Coran doivent être interdits. Un ministère de l'Immigration, de la Remigration et de la Désislamisation serait établi sous un cabinet Wilders. Sur les questions environnementales, le PVV s'inscrit dans la mouvance climatosceptique. Il milite pour le démantèlement des éoliennes en mer « pour faire de la place au bateau », l'arrêt des parcs solaires qui « nuisent aux paysages », le retrait de l'accord de Paris sur le climat et le rejet du « pacte vert pour l'Europe » d'Ursula von der Leyen. Il souhaite en revanche faire inscrire les droits des animaux dans la Constitution pour lutter contre leur maltraitance[5].
CDA
L'Appel chrétien-démocrate (CDA) de centre droit du ministre des Finances Wopke Hoekstra entend se placer au centre de l'échiquier suite aux mauvais sondages des Démocrates 66 (D66) de centre gauche, l'autre parti traditionnellement présent dans cet espace politique. Sous le mot d'ordre « Prenez soin les uns des autres » (« Zorg voor elkaar ») rappelant le mot « Prenez bien soin de notre ville et les uns des autres. Adieu. » (« Zorg goed voor onze stad en voor elkaar. Vaarwel. ») du bourgmestre d'Amsterdam Eberhard van der Laan dans une lettre ouverte à ses administrés quelques semaines avant sa mort d'un cancer du poumon[6], le parti entend faire du social, de l'éducation et de la santé des priorités, tout en rappelant les « valeurs et traditions » néerlandaises[7].
Forces en présence[modifier | modifier le code]
Sondages[modifier | modifier le code]
Résultats[modifier | modifier le code]
Parti | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | |
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Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) | ||||||
Parti pour la liberté (PVV) | ||||||
Appel chrétien-démocrate (CDA) | ||||||
Démocrates 66 (D66) | ||||||
Gauche verte (GL) | ||||||
Parti socialiste (SP) | ||||||
Parti travailliste (PvdA) | ||||||
Union chrétienne (CU) | ||||||
Parti pour les animaux (PvdD) | ||||||
50 Plus (50+) | ||||||
Parti politique réformé (SGP) | ||||||
Denk (DENK) | ||||||
Forum pour la démocratie (FvD) | ||||||
Bij1 (BIJ1) | ||||||
JA21 | Nv | |||||
Autres partis | ||||||
Suffrages exprimés | ||||||
Votes blancs et invalides | ||||||
Total | 100 | - | 150 | ![]() | ||
Abstentions | ||||||
Inscrits / participation |
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Pays-Bas : un accord de gouvernement a été trouvé sept mois après les élections », sur europe1.fr, .
- « IPU PARLINE database: PAYS-BAS (Tweede Kamer der Staten-Generaal), Système électoral », sur archive.ipu.org (consulté le 1er décembre 2020).
- (nl) VVD vernieuwt en wil actieve overheid, minder marktwerking, NOS, 6 novembre 2020.
- (nl) Bente Becker bewaakt de rechterflank van de VVD, Trouw, 30 novembre 2020.
- Emmanuel Berretta, « Aux Pays-Bas, Geert Wilders veut « désislamiser » la société », sur Le Point,
- (nl) 'Zorg goed voor onze stad en voor elkaar', NOS, 18 septembre 2017.
- (nl) Verkiezingsprogramma, www.cda.nl.