Élections législatives israéliennes de 2022

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Élections législatives israéliennes de 2022
120 sièges de la Knesset
(majorité absolue : 61 sièges)
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 6 788 804
Votants 4 794 593
70,63 % en augmentation 3,2
Votes exprimés 4 764 742
Blancs et nuls 29 851
Likoud – Benyamin Netanyahou
Voix 1 115 336
23,41 %
en diminution 0,8
Sièges obtenus 32 en augmentation 3
Yesh Atid – Yaïr Lapid
Voix 847 435
17,79 %
en augmentation 3,9
Sièges obtenus 24 en augmentation 7
Parti sioniste religieux – Bezalel Smotrich
Voix 516 470
10,84 %
en augmentation 5,7
Sièges obtenus 14 en augmentation 7
Parti de l'unité nationale – Benny Gantz
Voix 432 482
9,08 %
en diminution 2,3
Sièges obtenus 12 en diminution 2
Shas – Aryé Dery
Voix 392 964
8,25 %
en augmentation 1,1
Sièges obtenus 11 en augmentation 2
Judaïsme unifié de la Torah – Yitzhak Goldknopf
Voix 280 194
5,88 %
en augmentation 0,3
Sièges obtenus 7 en stagnation
Composition de l'assemblée élue
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Yaïr Lapid
Yesh Atid
Benyamin Netanyahou
Likoud
Résultats officiels, Résultats officiels et Résultats officielsVoir et modifier les données sur Wikidata

Les élections législatives israéliennes de 2022 ont lieu le en Israël pour désigner les 120 membres de la Knesset.

Initialement prévues pour le au plus tard, ces élections sont organisées de manière anticipée pour la cinquième fois consécutive en moins de quatre ans à la suite de l'émiettement de la coalition au pouvoir.

Le scrutin conduit à une alternance et au retour au pouvoir de Benyamin Netanyahou. Son parti, le Likoud demeure le premier parti à la Knesset avec un quart des sièges tandis que l'alliance de partis de droite et d'extrême-droite qu'il mène remporte la majorité absolue des sièges, grâce notamment au bon résultat de la liste commune réunissant le Parti sioniste religieux et Otzma Yehudit et aux divisions d'une partie de la gauche.

Contexte[modifier | modifier le code]

Gouvernement Bennett-Lapid[modifier | modifier le code]

Les élections législatives de sont organisées de manière anticipée pour la quatrième fois consécutive en moins de deux ans à la suite de l'échec de la Knesset à adopter un budget pour l'année 2020. Les tensions au sein du gouvernement mettent ainsi fin à l'accord conclu entre le Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahou et le parti Bleu et blanc de Benny Gantz, qui prévoyait que ce dernier deviennent Premier ministre en 2022.

S'il demeure la première force à la Knesset avec un quart des sièges, le Likoud subit un recul. Le , le président Reuven Rivlin confie le mandat de former une coalition à Yaïr Lapid, dont le parti Yesh Atid est arrivé deuxième[1],[2]. Il finit par recevoir le soutien du Yamina de Naftali Bennett, puis de Bleu et Blanc de Benny Gantz, du Parti travailliste de Merav Michaeli, d'Israel Beytenou de Liebermann, du Nouvel Espoir de Saar, ainsi que du Meretz de Nitzan Horowitz. Pour obtenir la majorité des députés, le gouvernement doit encore avoir le soutien de députés arabes israéliens réunis au sein de la Liste arabe unie[3]. Il finit par obtenir leur soutien et annonce le peu avant minuit avoir réussi à former une coalition[4]. L'accord conclu entre les nombreux partis prévoit que Bennett soit Premier ministre au cours des deux premières années — jusqu'en août 2023 — avant de passer la main à Lapid, qui doit entretemps être Premier ministre alternatif et ministre des Affaires étrangères. L'accord doit ensuite permettre à Lapid de rester en poste jusqu'au terme de la législature en [5],[6]. Le gouvernement Lapid-Bennett est approuvé par un vote de confiance de la Knesset le . 60 députés votent pour la nouvelle coalition et 59 contre, le dernier s'abstenant[7],[8],[9].

Le Likoud tente entretemps en vain d'invalider la formation du gouvernement, arguant que c'est le formateur désigné par le président qui doit diriger le gouvernement, soit Lapid et non Bennett. Cette objection est cependant rejetée par la présidence[10]. Netanyahou va ainsi jusqu'à proposer à Benny Gantz de démissionner immédiatement pour devenir Premier ministre pendant trois ans comme le voulait leur précédent accord, en vain[11].

Dissolution de la Knesset[modifier | modifier le code]

Le gouvernement ne dispose dès son origine que d'une fragile majorité d'une voix sur l'opposition. En , la défection d'un député de Yamina la lui fait perdre, plaçant les deux blocs à égalité au parlement[12]. Le gouvernement finit par devenir minoritaire courant 2022. Une première fois du 19 au , à la suite de la démission de la députée du Meretz Jida Rinawie Zoabi avant que celle-ci ne revienne dessus[13],[14]. Puis à nouveau le , le député de Yamina Nir Orbach démissionnant à son tour[15].

Le Likoud annonce rapidement son intention de déposer une motion de dissolution de la Knesset le [16]. Deux jours avant cette dernière, après avoir survécu à deux motions de censure de l'opposition mais avoir échoué à proroger la loi sur les colonies, Bennett et Lapid conviennent de dissoudre la Knesset et d'organiser des législatives anticipées en [17],[18].

La motion de dissolution de la Knesset est adoptée en lecture préliminaire le et en première lecture le [19]. Deux autres lectures ont lieu avant la dissolution, actée le [20],[21]. Comme le prévoyait l'accord de coalition, l'intérim est assuré par Yaïr Lapid, qui devient Premier ministre le jusqu'à la formation du nouveau cabinet par la prochaine législature. Bennett annonce quant à lui son retrait de la vie politique, et cède la direction de Yamina à Ayelet Shaked le [22].

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Bâtiment de la Knesset à Jérusalem.

Israël est doté d'un parlement unicaméral, la Knesset, dont les 120 sièges sont pourvus tous les quatre ans, au plus tard le troisième mardi du mois hébraïque de heshvan, au scrutin proportionnel plurinominal avec listes bloquées et seuil électoral de 3,25 % dans une seule circonscription nationale. Après décompte des voix, les sièges sont répartis à la proportionnelle aux candidats de tous les partis ayant franchi ce seuil, une première fois sur la base du quotient simple, puis pour les sièges restants selon la méthode de la plus forte moyenne, connue en Israël sous le nom de « Méthode de Bader–Ofer »[23].

La loi électorale prévoit cependant la possibilité pour deux partis de signer un accord d'apparentement avant les élections, ce qui leur permet alors d'augmenter leur chance de se voir attribuer un siège lors du calcul de la répartition des sièges restants[24].

Forces en présence[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous présente les principaux partis ou coalitions en lice pour le scrutin. Certains partis mineurs des coalitions peuvent ne pas y être représentés.

Partis
ou coalitions
Idéologie Dirigeants Bloc Résultats en 2021
Likoud Centre droit à extrême droite
Sionisme, national-libéralisme, conservatisme
Benyamin Netanyahou Pro-Netanyahou 24,19 % des voix
30 députés
Yesh Atid Centre
Sionisme, libéralisme, libéralisme économique, sécularisme
Yaïr Lapid Anti-Netanyahou 13,93 % des voix
17 députés
Parti de l'unité nationale Hosen L'Yisrael : Centre
Sionisme, libéralisme, national-libéralisme, libéralisme économique
Benny Gantz Anti-Netanyahou 6,63 % des voix
8 députés
Nouvel Espoir : Centre droit à droite
National-libéralisme
4,74 % des voix
6 députés
Shas Centre à extrême droite
Défense des ultraorthodoxes séfarades et mizrahim, populisme
Aryé Dery Pro-Netanyahou 7,17 % des voix
9 députés
Le Foyer juif Le Foyer juif : Droite radicale à extrême droite
Sionisme religieux, national-conservatisme, conservatisme social, défense des colons et des orthodoxes
Ayelet Shaked Neutre Pas candidat
Yamina :
Droite à extrême droite
Nationalisme, néosionisme, libéralisme économique
6,21 % des voix
7 députés
Parti travailliste Centre gauche
Socialisme, sionisme travailliste, pro-solution à deux États
Merav Michaeli Anti-Netanyahou 6,09 % des voix
7 députés
Judaïsme unifié de la Torah Droite à extrême droite
Défense des ultraorthodoxes ashkénazes
Yitzhak Goldknopf Pro-Netanyahou 5,63 % des voix
7 députés
Israel Beytenou Centre droit à extrême droite
National-conservatisme, sionisme révisionniste, libéralisme économique, sécularisme
Avigdor Liberman Anti-Netanyahou 5,63 % des voix
7 députés
Parti sioniste religieux Parti sioniste religieux : Extrême droite
Ultranationalisme, Sionisme religieux, conservatisme religieux, conservatisme social, pro-Grand Israël
Bezalel Smotrich Pro-Netanyahou 5,12 % des voix
6 députés
Otzma Yehudit : Extrême droite
Ultranationalisme, kahanisme, sionisme religieux, conservatisme religieux, pro-solution à un État et État halakhique
Noam : Extrême droite
Homophobie, anti-LGBT, sionisme religieux, conservatisme religieux, conservatisme social
Meretz Gauche
Social-démocratie, sionisme travailliste, sécularisme, écologie politique
Zehava Gal-On Anti-Netanyahou 4,59 % des voix
6 députés
Hadash-Ta'al Ta'al : attrape-tout
Nationalisme arabe, défense des Arabes israéliens, antisionisme
Ayman Odeh Anti-Netanyahou En coalition
5 députés
Hadash : extrême gauche
Marxisme-léninisme, pro-solution à deux États, non-sionisme
Liste arabe unie Attrape-tout
Défense des arabes israéliens, islamisme
Mansour Abbas Anti-Netanyahou 3,79 % des voix
4 députés
Balad Gauche
Nationalisme arabe, sécularisme, panarabisme, antisionisme
Sami Abu Shehadeh Anti-Netanyahou En coalition
1 député

Sondages[modifier | modifier le code]

Intentions de votes en vue des élections législatives israéliennes de 2022.
Intentions de votes en vue des élections législatives israéliennes de 2022.

Campagne[modifier | modifier le code]

Banderole électorale en faveur de Yesh Atid, figurant Yaïr Lapid
Panneau électoral en faveur du Parti sioniste religieux, figurant Itamar Ben-Gvir

Thèmes[modifier | modifier le code]

Les enquêtes d’opinion relèvent une radicalisation de l'électorat. Ainsi, le pourcentage d’Israéliens juifs qui pensent que les Juifs devraient bénéficier de davantage de droits que les non-Juifs est passé de 25 % en 2015 à 42 % en 2021, ce qui est jugé susceptible de favoriser les formations d’extrême droite[25].

Les questions économiques prennent toutefois plus de place dans le débat public par rapport aux précédentes élections. Alors que 27,6 % de la population israélienne vivait dans la pauvreté en 2021, la hausse de l'inflation et des taux d’intérêt, qui viennent accentuer un coût de la vie parmi les plus élevés du monde, conduisent 44 % des Israéliens interrogés à déclarer que les questions économiques influenceront leur vote en 2022. Il s'agit alors d'un niveau historique dans un pays, où le débat politique est traditionnellement focalisé sur les questions sécuritaires[26].

Revirements d'alliance[modifier | modifier le code]

La campagne est marquée par « l'implosion » de la Liste arabe unifiée. En répartissant les voix arabes sur plusieurs listes séparées, sans apparentements et davantage soumises au risque de ne pas atteindre le seuil électoral, cette situation pourrait entraîner une augmentation de sièges pour le Likoud et ses alliés[27].

Le parti ultra-nationaliste Otzma Yehudit décide initialement de concourir seul à la suite de désaccords avec le Parti sioniste religieux. Porté par la popularité d'Itamar Ben-Gvir, il est donné à 10 % d'intentions de vote[28]. Le cependant, les deux partis s'entendent sur une ré-unification[29]. Otzma Yehudit s'allie également au Likoud de Benyamin Netanyahou. L'accord entre les deux formations comprend notamment l'entrée d'Itamar Ben-Gvir en tant que ministre au sein d'un futur gouvernement[28].

Affrontements à Naplouse[modifier | modifier le code]

Dans les mois qui précèdent le scrutin, une faction palestinienne appelée Tanière du Lion (en), formée par d'anciens membres de groupes terroristes palestiniens et originaire de Naplouse, attaque des cibles israéliennes toutes les nuits aux alentours de la ville. Alors que les fusillades ne faisaient jusqu'à présent aucun blessé grave, le groupe revendique le meurtre du sergent Ido Baruch le 11 octobre lors d'une manifestation contre les récentes fusillades à Naplouse[30]. Par ailleurs, la Tanière du Lion partage des vidéos de certaines attaques sur les réseaux sociaux, obtenant de nombreux messages de soutien parmi les jeunes Palestiniens[30].

Cette escalade entraine la fermeture de la ville de Naplouse par les autorités israéliennes et de vastes opérations anti-terroristes. Le blocage semble avoir été efficace, bien que le groupe terroriste n'ait pas cessé ses attaques, qu'il voit comme des actes de résistance contre la présence d'Israël dans la région de Naplouse[30].

Le , des colons israéliens attaquent des soldats israéliens après avoir caillaissé des véhicules appartenant à des Palestiniens, toujours dans la région de Naplouse. Cette rare attaque contre des soldats israéliens par des Israéliens est condamnée par toute la classe politique. Le nationaliste Ben-Gvir, dont la popularité est en hausse, prétend que les colons réagissaient à des caillaissages de véhicules israéliens par des Palestiniens. Celui-ci condamne l'agression contre les soldats mais pointe également comme responsable le gouvernement et l'accuse d'inaction dans le combat contre le terrorisme. Depuis quelques semaines, des attaques de colons juifs contre des Palestiniens ont lieu dans la région[31].

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats des législatives israéliennes de 2022[32]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Likoud 1 115 336 23,41 en diminution 0,78 32 en augmentation 3[a]
Yesh Atid 847 435 17,79 en augmentation 3,86 24 en augmentation 7
Parti sioniste religieux[b] 516 470 10,84 en augmentation 5,72 14 en augmentation 7[c]
Parti de l'unité nationale 432 482 9,08 en diminution 2,29 12 en diminution 2[d]
Shas 392 964 8,25 en augmentation 1,08 11 en augmentation 2
Judaïsme unifié de la Torah 280 194 5,88 en augmentation 0,25 7 en stagnation
Israel Beytenou 213 687 4,48 en diminution 1,15 6 en diminution 1
Liste arabe unie 194 047 4,07 en augmentation 0,28 5 en augmentation 1
Hadash-Ta'al 178 735 3,75 -[e] 5 en stagnation
Parti travailliste 175 992 3,69 en diminution 2,40 4 en diminution 3
Meretz 150 793 3,16 en diminution 1,43 0 en diminution 6
Balad 138 617 2,91 -[e] 0 en diminution 1
Le Foyer juif[f] 56 775 1,19 en diminution 5,02 0 en diminution 7[g]
Liberté économique 15 801 0,33 Nv 0 en stagnation
Avec courage pour vous 14 694 0,31 Nv 0 en stagnation
Nouveau Parti économique 13 920 0,29 en diminution 0,50 0 en stagnation
Jeunesse fervente 8 800 0,18 Nv 0 en stagnation
Parti pirate 1 728 0,04 en augmentation 0,01 0 en stagnation
Voix de l'environnement et des vivants 1 618 0,03 Nv 0 en stagnation
Ale Yarok 1 524 0,03 N/a 0 en stagnation
Nativ 1 354 0,03 Nv 0 en stagnation
Chaque vote compte 1 292 0,03 Nv 0 en stagnation
Il y a une direction 1 215 0,03 Nv 0 en stagnation
Israël démocratique libre 1 157 0,02 Nv 0 en stagnation
Nouvel Ordre 1 078 0,02 en augmentation 0,01 0 en stagnation
Les nouveaux indépendants 1 020 0,02 Nv 0 en stagnation
Direction sociale 988 0,02 en stagnation 0 en stagnation
30/40 939 0,02 Nv 0 en stagnation
Toi et moi 746 0,02 en diminution 0,01 0 en stagnation
Pouvoir social Aube 430 0,01 Nv 0 en stagnation
Cœur juif 415 0,01 en stagnation 0 en stagnation
Bloc biblique 411 0,01 en stagnation 0 en stagnation
Respect pour l'humanité 350 0,01 Nv 0 en stagnation
Nous 334 0,01 en stagnation 0 en stagnation
Tsomet 292 0,01 en stagnation 0 en stagnation
Ordre du moment 262 0,01 Nv 0 en stagnation
Shama 255 0,01 en stagnation 0 en stagnation
Alliance commune 234 0,00 en stagnation 0 en stagnation
Kama 205 0,00 Nv 0 en stagnation
Le pouvoir d'influer 153 0,00 Nv 0 en stagnation
Suffrages exprimés 4 764 742 99,38
Votes blancs et invalides 29 851 0,62
Total 4 794 593 100 120 en stagnation
Abstentions 1 994 211 29,37
Inscrits / Participation 6 788 804 70,63

Analyse[modifier | modifier le code]

Le scrutin est une victoire pour les forces pro-Netanyahou : avec 64 sièges, les partis soutenant l'ancien Premier ministre — Likoud, Shas, Judaïsme unifié de la Torah et Parti sioniste religieux — obtiennent la majorité absolue à la Knesset. Le Premier ministre, Yaïr Lapid, appelle Benyamin Netanyahou le 3 novembre pour reconnaitre sa défaite et le féliciter, en prévision de leur passation de pouvoir[33].

La défaite des forces anti-Netanyahou est notamment attribuée à leurs divisions. Les partis Meretz et Balad manquent de peu de franchir le seuil électoral de 3,25 % des suffrages, privant l'opposition au dirigeant du Likoud de sept sièges obtenus en 2021. Le Meretz manque ainsi le seuil d'à peine 4 000 voix, ce qui lui fait perdre ses six sièges. C'est la première fois de son histoire que le parti perd toute représentation à la Knesset. La coalition Hadash-Ta'al n'obtient quant à elle que cinq sièges, contre six obtenus en 2021 avec le Balad au sein de la Liste unifiée[33]. La victoire de la coalition pro-Netanyahou est à l'inverse consolidée par les bons résultats de la liste commune formée par le Parti sioniste religieux et Otzma Yehudit, qui doublent ensemble leur nombre de sièges[34],[35].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le 13 novembre suivant, Netanyahou est officiellement désigné pour former un gouvernement par le président Isaac Herzog[36].

Les négociations sont retardées en raison de désaccords entre le Likoud et le Parti sioniste religieux. Ce dernier accuse le Likud de vouloir reléguer au second plan et humilier le parti dans une déclaration publiée le 23 novembre. Ce à quoi le Likoud répond en une seule phrase : « Bezalel, en ce jour d'attaques terroristes meurtrières où le public attend un gouvernement qui redonne un sentiment de sécurité au peuple d'Israël - renoncez aux postes et formez dès ce soir un gouvernement entièrement de droite. »[37]. Ainsi, le président Herzog accorde-t-il un délai supplémentaire de dix jours, jusqu'au 21 décembre, pour former un gouvernement[38]. À quelques minutes de la fin du délai, il annonce avoir constitué une coalition[39]. Le gouvernement Netanyahou VI, formé d'une coalition Likoud-Shas-Judaïsme unifié de la Torah-Parti sioniste religieux-Otzma Yehudit-Noam, obtient le vote de confiance de la Knesset le 29 décembre 2022 par 63 voix sur 120[40].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par rapport aux sièges obtenus par le Likoud, excluant Atid Ehad, en 2021.
  2. En coalition avec Otzma Yehudit et Noam.
  3. Par rapport aux sièges obtenus par le Parti sioniste religieux et Atid Ehad en 2021.
  4. Par rapport aux résultats de Bleu et blanc et Nouvel espoir en 2021.
  5. a et b Composante de la Liste unifiée en 2021.
  6. En coalition avec Yamina.
  7. Par rapport aux résultats de Yamina en 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Rivlin entrusts Yair Lapid with chance to form government
  2. (hr) i24NEWS, « i24NEWS », sur www.i24news.tv (consulté le ).
  3. (hr) i24NEWS, « i24NEWS », sur www.i24news.tv (consulté le ).
  4. « Yaïr Lapid forme une coalition et signe la fin de l'ère Netanyahou en Israël », sur L'Echo, (consulté le ).
  5. « Pour la première fois depuis douze ans, Israël doit changer de Premier ministre », sur Les Echos, (consulté le ).
  6. « Lapid signe des accords officiels de coalition avec Ra'am et Yisrael Beytenu »,
  7. Israël: la Knesset investit Naftali Bennett Premier ministre et met fin à l'ère Netanyahu
  8. Israël: Naftali Bennett devient Premier ministre, Netanyahu écarté du pouvoir
  9. Israël: vote de confiance au nouveau gouvernement le 13 juin, Netanyahu fait monter la pression
  10. (hr) i24NEWS, « i24NEWS », sur www.i24news.tv (consulté le ).
  11. (en) « Netanyahu’s last ditch bid to Gantz: ‘I’ll resign now, you’ll be PM for 3 years’ », sur www.timesofisrael.com (consulté le ).
  12. https://www.facebook.com/FRANCE24, « En Israël, compte à rebours de la chute du gouvernement de Naftali Bennett », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  13. (hr) i24NEWS, « Israël: la députée Jida Rinawie Zoabi (Meretz) annonce sa démission de la coalition qui perd sa majorité à la Knesset », sur www.i24news.tv (consulté le ).
  14. « Une députée démissionnaire revient dans la coalition », sur www.lorientlejour.com, (consulté le ).
  15. (sw) « MSN », sur www.msn.com (consulté le ).
  16. « L’opposition présentera mercredi un texte de loi sur la dissolution de la Knesset », sur fr.timesofisrael.com (consulté le ).
  17. « En Israël, la coalition au pouvoir va dissoudre la Knesset et provoquer des élections », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  18. « Israel heading to elections, Knesset to disband, Lapid to become prime minister ».
  19. « La loi sur la dissolution de la Knesset adoptée en première lecture », sur fr.timesofisrael.com (consulté le ).
  20. « La dissolution de la Knesset retardée par les débats entre coalition et opposition », sur fr.timesofisrael.com (consulté le ).
  21. « Israël : la Knesset dissoute, les prochaines législatives fixées au 1er novembre », sur Les Echos, (consulté le ).
  22. LPH INFO, « Naftali Bennett quitte la vie politique », sur LPH INFO, (consulté le ).
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