Aller au contenu

Élections départementales françaises de 2028

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élections départementales françaises de 2028
Type d’élection Élections départementales
Postes à élire 95 conseils départementaux
4 108 conseillers départementaux
Droite
Présidents en 2021 65
Gauche
Présidents en 2021 27
Centre
Présidents en 2021 3

Les élections départementales françaises de 2028 visent à renouveler les 4 108 conseillers composant les 95 conseils départementaux. Elles sont prévues pour , simultanément aux élections régionales.

Scrutin précédent

[modifier | modifier le code]

Les élections départementales de 2021 ont été marquées par la pandémie de Covid-19 : d'une part le scrutin a été reporté de mars à juin, d'autre part l'abstention a été particulièrement massive, la participation lors du 1er tour étant s'étant effondrée de 50 % en 2015 à 33 % en 2021. Ces élections ont également été marquées par une forte stabilité au sein des conseils départementaux, le centre et la gauche n'ayant perdu qu'un seul président chacun, au profit de la droite. Par ailleurs l'extrême droite ne parvient non seulement pas à décrocher de présidence de département, mais connait même un fort recul, perdant plus de la moitié de ses conseillers.

Élections européennes et législatives de 2024

[modifier | modifier le code]

Les élections européennes de 2024 ont vu l'extrême droite effectuer une percée historique[1] : d'une part le Rassemblement national parvient à dépasser la barre des 30 %, lui permettant ainsi d'obtenir 30 eurodéputés, ce qui en fait la plus grande délégation du Parlement européen[2], d'autre part Reconquête réussi à dépasser le seuil électoral de 5 %, ce qui lui permet d'être également représenté à Bruxelles et qui aboutit à la création d'un troisième groupe parlementaire d'extrême droite au sein du Parlement européen[3]. En parallèle, la liste de la coalition présidentielle s'effondre par rapport à l'élection précédente[1], perd près de la moitié de ses députés, et parvient à conserver la deuxième place d'une courte tête. Le soir même de l'annonce des résultats, le président de la République Emmanuel Macron annonce la dissolution de l'Assemblée Nationale et la tenue d'élections législatives anticipées[4].

Les élections législatives de 2024 ont été marquées par une campagne particulièrement mouvementée aboutissant à de nombreux changements au sein de la classe politique française :

À gauche, les différents partis qui étaient divisés lors des européennes parviennent à se réunir au delà des limites de la NUPES en 2022 et forment ainsi le Nouveau Front Populaire réunissant l'ensemble de la gauche[5] ; cependant, dans le même temps, un certain nombre de cadres de la France insoumise sont purgés du parti et se réunissent pour former l'Après[6],[7].

À droite, Les Républicains s'enfoncent dans une crise majeure suite à l'annonce faite par Éric Ciotti, alors président du parti, d'une alliance avec le Rassemblement national[8], sans en avoir informé, et contre la volonté des autres cadres du parti, aboutissant au départ de Ciotti des Républicains et à la création de l'Union des droites pour la République. Similairement, Marion Maréchal, alors vice-présidente de Reconquête, annonce contre l'avis d'Éric Zemmour, son soutien aux candidats de l'union RN-UDR, ce qui aboutit à son exclusion ainsi qu'à celles de 3 des 4 autres eurodéputés du parti élus quelques jours plus tôt[9].

À la suite de cette élection, l'Assemblée nationale se retrouve fracturée et sans majorité claire. Malgré un score tout aussi historique que lors des européennes et avoir gagné le vote populaire, le RN et ses alliés ne parviennent pas à obtenir la majorité[10],[11]. De la même manière, les groupes parlementaires issus du NFP enregistrent une augmentation de leur nombre de sièges, mais ne parviennent pas non plus à obtenir la majorité[10]. Enfin la coalition présidentielle note un recul important, perd sa majorité relative de 2022[10] et se retrouve obligée de s'appuyer sur les députés Républicains afin de rester la force principale de la chambre basse[12]. Le pays connait alors une période de forte instabilité politique illustrée notamment par la censure du gouvernement Barnier le 4 décembre 2024[13] et la chute du gouvernement Bayrou le 8 septembre 2025[14].

Élections municipales de 2026

[modifier | modifier le code]

Élection présidentielle de 2027

[modifier | modifier le code]

Initialement prévue en mars 2027, ces élections ont été reportées d'un an pour éviter une trop grande proximité avec l'élection présidentielle et les élection législatives, alors prévues pour juin 2027[15]. Elles se tiendront donc en mars 2028[16], simultanément aux élections régionales. Leurs dates précises seront communiquées par décret au moins 6 semaines avant le scrutin[17].

Mode de scrutin

[modifier | modifier le code]

Chaque conseil départemental est composé d'un certain nombre de conseillers, élus par canton au scrutin majoritaire binominal à deux tours. Le système est paritaire : les candidatures sont présentées sous la forme d'un binôme composé d'une femme et d'un homme avec leurs suppléants (une femme et un homme également)[18].

L'élection se termine au 1er tour si un binôme réunit la majorité absolue des suffrages exprimés et un quart des électeurs inscrits. Le cas échéant, un 2d tour a lieu où seule la majorité simple est requise[19],[20]. Si aucun binôme n'est élu au 1er tour, seuls peuvent se présenter au 2d les binômes qui ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits, sans possibilité pour les binômes de fusionner. Si un seul binôme a obtenu 12,5 % des inscrits, ou si aucun binôme n'a obtenu au moins 12,5 %, les deux binômes ayant obtenu le plus de voix au premier tour peuvent se présenter[18],[20].

Collectivités non concernées

[modifier | modifier le code]

Plusieurs territoires constituent désormais des collectivités à statut particulier qui ne sont pas concernés par ces élections départementales :

Taux de participation

[modifier | modifier le code]
Taux de participation aux élections départementales de 2028 en France[a]
Taux de participation 1er tour Différence
avec 2021
2d tour Différence
avec 2021
Différence entre
les deux tours
À 12 h
À 17 h
Final

Résultats nationaux

[modifier | modifier le code]
Résultats des élections départementales françaises de 2028
Nuance du binôme Premier tour Second tour Sièges +/-
Voix % Voix %
Suffrages exprimés
Votes blancs
Votes nuls
Total 100 100 4 046 en stagnation
Abstentions
Inscrits / participation

Résultats par départements

[modifier | modifier le code]

Nombre de présidences

[modifier | modifier le code]
Nombre de présidences par parti
Partis Présidences
Sortantes Élues +/-
Les Républicains 34
Union des démocrates et indépendants 8
Les Centristes 2
Divers droite 20
Total droite
64
Parti socialiste 20
Parti radical de gauche 2[b]
La Convention 1[b]
Guadeloupe unie, solidaire et responsable 1
Divers gauche 2
Total gauche
26
Renaissance 2
Horizons 2
Mouvement démocrate 2
Total centre
6
Total
95 95 en stagnation

Tableau synthétique des présidents

[modifier | modifier le code]
Département Président sortant Parti Président élu Parti
Ain Jean Deguerry LR
Aisne Nicolas Fricoteaux UDI
Allier Claude Riboulet UDI
Alpes-de-Haute-Provence Éliane Barreille LR
Hautes-Alpes Jean-Marie Bernard LR
Alpes-Maritimes Charles Ange Ginésy LR
Ardèche Olivier Amrane LR
Ardennes Noël Bourgeois LR
Ariège Christine Téqui PS
Aube Philippe Dallemagne UDI
Aude Hélène Sandragné PS
Aveyron Arnaud Viala HOR
Bouches-du-Rhône Martine Vassal DVD
Calvados Jean-Léonce Dupont LC
Cantal Bruno Faure LR
Charente Jérôme Sourisseau MoDem
Charente-Maritime Sylvie Marcilly HOR
Cher Jacques Fleury LR
Corrèze Pascal Coste LR
Côte-d’Or François Sauvadet UDI
Côtes-d’Armor Christian Coail PS
Creuse Valérie Simonet LR
Dordogne Germinal Peiro PS
Doubs Christine Bouquin LR
Drôme Marie-Pierre Mouton LR
Eure Alexandre Rassaërt DVD
Eure-et-Loir Christophe Le Dorven LR
Finistère Maël de Calan DVD
Gard Françoise Laurent-Perrigot PS
Haute-Garonne Sébastien Vincini PS
Gers Jean-Pierre Pujol PS
Gironde Jean-Luc Gleyze PS
Hérault Kléber Mesquida LC
Ille-et-Vilaine Jean-Luc Chenut PS
Indre Marc Fleuret LC
Indre-et-Loire Nadège Arnault DVD
Isère Jean-Pierre Barbier DVD
Jura Gérôme Fassenet LR
Landes Xavier Fortinon PS
Loir-et-Cher Philippe Gouet UDI
Loire Georges Ziegler LR
Haute-Loire Marie-Agnès Petit LR
Loire-Atlantique Michel Ménard PS
Loiret Marc Gaudet UDI
Lot Serge Rigal DVG
Lot-et-Garonne Sophie Borderie PS
Lozère Laurent Suau RE
Maine-et-Loire Florence Dabin DVD
Manche Jean Morin DVD
Marne Jean-Marc Roze DVD
Haute-Marne Nicolas Lacroix LR
Mayenne Olivier Richefou UDI
Meurthe-et-Moselle Chaynesse Khirouni PS
Meuse Jérôme Dumont DVD
Morbihan David Lappartient DVD
Moselle Patrick Weiten UDI
Nièvre Fabien Bazin PS
Nord Christian Poiret DVD
Oise Nadège Lefebvre LR
Orne Christophe de Balorre LR
Pas-de-Calais Jean-Claude Leroy PS
Puy-de-Dôme Lionel Chauvin LR
Pyrénées-Atlantiques Jean-Jacques Lasserre MoDem
Hautes-Pyrénées Michel Pélieu PRG
Pyrénées-Orientales Hermeline Malherbe PS
Alsace Frédéric Bierry LR
Rhône Christophe Guilloteau LR
Haute-Saône Laurent Seguin DVG
Saône-et-Loire André Accary DVD
Sarthe Dominique Le Mèner DVD
Savoie Hervé Gaymard DVD
Haute-Savoie Martial Saddier LR
Seine-Maritime Bertrand Bellanger RE
Seine-et-Marne Jean-François Parigi LR
Yvelines Pierre Bédier DVD
Deux-Sèvres Coralie Dénoues DVD
Somme Christelle Hiver DVD
Tarn Christophe Ramond PS
Tarn-et-Garonne Michel Weill PRG
Var Jean-Louis Masson LR
Vaucluse Dominique Santoni LR
Vendée Alain Lebœuf LR
Vienne Alain Pichon DVD
Haute-Vienne Jean-Claude Leblois PS
Vosges François Vannson LR
Yonne Grégory Dorte DVD
Territoire de Belfort Florian Bouquet LR
Essonne François Durovray LR
Hauts-de-Seine Georges Siffredi DVD
Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel PS
Val-de-Marne Olivier Capitanio LR
Val-d’Oise Marie-Christine Cavecchi LR
Guadeloupe Guy Losbar GUSR
La Réunion Cyrille Melchior LR
Mayotte Ben Issa Ousseni LR

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. En France métropolitaine uniquement pour les taux à 12 heures et à 17 heures.
  2. a et b La Convention regroupe à la fois des élus et des partis. Le PRG en fait partie, néanmoins, son élu est affiché séparément dans ce tableau, afin de le distinguer de Kléber Mesquida, président du conseil départemental de l'Hérault, directement adhérent à La Convention.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Margaux Duguet, « Résultats des européennes 2024 : le RN réalise un score historique (31,37%), le camp présidentiel à 14,6%, talonné par le PS, selon notre estimation Ipsos », France Info,‎ (lire en ligne Accès libre)
  2. Paul Messad, « Européennes : le RN envoie la plus importante délégation du Parlement européen », Euractiv,‎ (lire en ligne Accès libre)
  3. Kjeld Neubert, « L’AfD allemande lance un nouveau groupe d’extrême droite au Parlement, « l’Europe des nations souveraines » », Euractiv,‎ (lire en ligne Accès libre)
  4. Dorian Jullien, « La dissolution de l’Assemblée nationale vue par la presse internationale : « Emmanuel Macron est-il devenu fou ? » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre)
  5. « Législatives 2024 : les partis de gauche annoncent un « nouveau front populaire » et un programme commun « de rupture » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre)
  6. Hugo Septier, « Autain, Corbière, Simmonet... Les dissidents LFI lancent une "nouvelle force politique" nommée L'Après », BFMTV,‎ (lire en ligne Accès libre)
  7. Eloïse Cimbidhi, « Législatives : «Purgés» de LFI, les mélenchonistes repentis lancent leur mouvement », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre)
  8. Claire Conruyt et Emmanuel Galiero, « Législatives : Éric Ciotti annonce que LR va nouer une «alliance avec le Rassemblement national» », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès payant)
  9. « Législatives 2024 : Marion Maréchal exclue du parti d'Éric Zemmour, après son appel à voter pour la coalition RN-LR », Ici,‎ (lire en ligne Accès libre)
  10. a b et c Alexis Boisselier, « Législatives. Pas de majorité absolue, surprise à gauche… Ce qu’il faut retenir de ce second tour », Ouest France,‎ (lire en ligne Accès libre)
  11. Clément Guillou et Corentin Lesueur, « Législatives 2024 : un grand groupe pour le RN, qui reste loin de la majorité absolue », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  12. Romain Brunet, « "Inouï et inespéré" : comment Les Républicains ont réussi à revenir au pouvoir avec Michel Barnier », France 24,‎ (lire en ligne Accès libre)
  13. Amy Walker, « Le gouvernment de Michel Barnier destitué après le vote d'une motion de censure à l'Assemblée nationale », BBC News,‎ (lire en ligne Accès libre)
  14. Mathilde Ansquer, « L'Assemblée nationale refuse de voter la confiance à François Bayrou et provoque la chute du gouvernement », Ici,‎ (lire en ligne Accès libre)
  15. « Élections: pourquoi le mandat des conseils régionaux et départementaux va durer 7 ans et pas 6? », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne Accès libre)
  16. Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), « Quelles sont les dates des prochaines élections ? » Accès libre, sur service-public.fr (consulté le )
  17. Article L. 220 du Code électoral.
  18. a et b Article Article L. 210-1 du Code électoral.
  19. Article Article L. 193 du Code électoral.
  20. a et b Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de l'intérieur, « Élections régionales et élections départementales (ex-cantonales) » Accès libre, sur service-public.fr (consulté le )
  21. Article L. 2512-1 du Code général des collectivités territoriales.
  22. Article Article L. 272 du Code électoral.
  23. Article Article L. 3611-1 du Code général des collectivités territoriales.
  24. Article L. 364 du Code électoral.
  25. Article Article L. 558-1 du Code électoral.
  26. Article Article L. 558-5 du Code électoral.