Élection présidentielle ivoirienne de 1995
| ||||||||||||||
Élection présidentielle ivoirienne de 1995 | ||||||||||||||
Participation | 56,20 % ![]() | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() |
Henri Konan Bédié – PDCI | |||||||||||||
Voix | 1 640 635 | |||||||||||||
96,16 % | ![]() | |||||||||||||
![]() |
Francis Wodié – PIT | |||||||||||||
Voix | 65 486 | |||||||||||||
3,84 % | ||||||||||||||
Président | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Henri Konan Bédié (intérim) PDCI |
Henri Konan Bédié PDCI | |||||||||||||
modifier - modifier le code - voir Wikidata ![]() |
L'élection présidentielle ivoirienne de 1995 s'est déroulée le . Elle a désigné à l'issue du scrutin le second président de la république de Côte d'Ivoire pour un mandat de cinq ans.
Déroulement[modifier | modifier le code]
Dates[modifier | modifier le code]
- samedi 7 octobre : entrée en campagne électorale
- dimanche 22 octobre : premier tour.
Premier tour[modifier | modifier le code]
Le premier tour du scrutin s'est déroulé le dimanche de 8 h à 20 h.
Contexte[modifier | modifier le code]
Le , le président Félix Houphouët-Boigny décède à Yamoussoukro des suites d'un cancer en phase terminale. Henri Konan Bédié lui succède en tant que président de l'Assemblée nationale en attendant la tenue d'un nouveau scrutin.
Élimination des principaux candidats[modifier | modifier le code]
Alassane Ouattara[modifier | modifier le code]
Ancien premier ministre, Alassane Ouattara est empêché de se présenter en 1995 à la suite d'une réforme du code électoral du qui stipule que les candidats à la présidence doivent prouver leur ascendance ivoirienne. Travaillant au FMI, et ayant pris ses distances avec le PCDI, il devenait l'un des mieux placés pour battre Henri Konan Bédié. Mais, la mise en place du "concept d'ivoirité" a ruiné ses espoirs.
Laurent Gbagbo[modifier | modifier le code]
Candidat contre Félix Houphouët-Boigny en 1990, il décide de boycotter le scrutin afin d'apporter son soutien à Alassane Ouattara qui deviendra plus tard son rival.
Politique intérieure[modifier | modifier le code]
Encourageant la stabilité nationale, Henri Konan Bédié fut cependant accusé de corruption[1], ainsi que de répression politique. Il poursuivit cependant la politique économique libérale de son prédécesseur.
Politique extérieure[modifier | modifier le code]
Candidatures acceptées[modifier | modifier le code]
La liste des candidats fut dévoilée par le Conseil constitutionnel le . Deux candidats ne purent se présenter car ils n'avaient pas recueilli les 5 000 parrainages nécessaires pour se présenter. Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et deux autres candidats furent disqualifiés, non-qualifiables ou bien qualifiables mais ont tous préféré boycotter le scrutin du .
La liste est la suivante :
- Henri Konan Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire ;
- Francis Wodié, candidat du Parti ivoirien des travailleurs.
Candidatures refusées[2][modifier | modifier le code]
- Amadou Koné, Union nationale pour la démocratie
- Philibert Kouassi, Parti socialiste révolutionnaire ivoirien
- Soumah Yadi, Parti libéral de Côte d'Ivoire
- Dieudonné Zadi Agui, indépendant
Campagne électorale[modifier | modifier le code]
Le , le nom des candidats fut dévoilé par le Conseil constitutionnel. Le lendemain, les candidats partirent en campagne électorale pour quinze jours. Henri Konan Bédié s'est proposé pendant cette campagne de rencontrer les partis de l'opposition, mais il n'y eut aucune suite. Francis Wodié fit quant à lui surtout campagne sur le fait que le PDCI était déjà au pouvoir depuis plus de quarante ans. Mais cela n'aboutit à rien.
Premier tour[modifier | modifier le code]
Le , seulement 56,2 % des électeurs se rendent aux urnes. L'encouragement au boycott du scrutin a donné une marge confortable à Henri Konan Bédié qui fut élu sans surprise avec 96,16 % des suffrages soit 1 640 635 bulletins de vote en sa faveur.
Boycott du scrutin[modifier | modifier le code]
Le RDR, fondé un an auparavant soutenait la candidature d'Alassane Ouattara. Mais, pendant que celui-ci était à New York pour travailler au FMI, le code électoral fut modifié, ce qui l'empêcha de se présenter. Le parti de l'opposition ayant pris ses distances avec le PDCI dès appela au boycott du scrutin et à l'abstention chez les électeurs. Le FPI, quant à lui déjà présent en 1990 face à Félix Houphouët-Boigny avait l'intention de présenter une nouvelle candidature par l'initiative de Laurent Gbagbo. Mais celui-ci décida d'apporter son soutien au parti d'Alassane Ouattara et appela également au boycott du scrutin et à l'abstention.
Ralliements[modifier | modifier le code]
Francis Wodié n'ayant bénéficié d'aucun soutien, il ne put rivaliser avec le président sortant et s'inclina très largement.
Résultats[modifier | modifier le code]
L'écart entre les candidats est encore plus important qu'en 1990. Henri Konan Bédié remporte l'élection avec 96,16 % des voix mais le taux d'abstention était tout de même de 43,8 %. Francis Wodié n'arriva en tête dans aucune région et s'inclina très largement avec seulement 3,84 % des voix.
Résultats détaillés[modifier | modifier le code]
Premier tour le | |||||||
Nombre | % des inscrits |
% des votants | |||||
Inscrits | |||||||
Votants | 3 025 037 | 56,20 % | |||||
suffrages exprimés | 1 706 121 | 97,00 % | |||||
bulletins blancs ou nuls | 52 822 | 3,00 % | |||||
Abstentions | 747 280 | 43,80 % | |||||
Candidat Parti politique |
Voix | % des exprimés |
|||||
Henri Konan Bédié Parti démocratique de Côte d'Ivoire |
1 640 635 | 96,16 % | |||||
Francis Wodié Parti ivoirien des travailleurs |
65 486 | 3,84 % | |||||