Élection présidentielle américaine de 2012
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Élection présidentielle américaine de 2012 | ||||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
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Inscrits | 240,2 M | |||||||||||||
Votants | 129,1 M | |||||||||||||
Barack Obama – Parti démocrate Colistier : Joe Biden | ||||||||||||||
Voix | 65 918 507 | |||||||||||||
51,07 % | ||||||||||||||
Grands électeurs | 332 | |||||||||||||
Mitt Romney – Parti républicain Colistier : Paul Ryan | ||||||||||||||
Voix | 60 934 407 | |||||||||||||
47,21 % | ||||||||||||||
Grands électeurs | 206 | |||||||||||||
Le collège électoral en 2012 | ||||||||||||||
Président | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Barack Obama | Barack Obama | |||||||||||||
Résultats officiels | ||||||||||||||
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L'élection présidentielle américaine de 2012 pourvoyant à la 57e élection du Président des États-Unis, élu pour un mandat courant de 2013 à 2017, s'achève le mardi .
Elle voit la réélection du président démocrate sortant Barack Obama, opposé à Mitt Romney, choisi par les Républicains. Les autres candidats investis par des partis mineurs ou dits « indépendants » recueillent des scores mineurs. Barack Obama remporte ce scrutin malgré une perte de trois millions et demi de voix en quatre ans, fait rarissime pour un sortant réélu ; l'étiquette républicaine recueille à peu près autant de voix qu'en 2008. Cette campagne est par ailleurs la plus coûteuse de tous les temps, conséquence d'une décision du pouvoir judiciaire d'interdire toute limitation de la participation des personnes physiques et morales aux frais de campagne ; une association favorable à leur limitation a estimé à 2,5 milliards le coût final de la seule élection présidentielle[1].
L'élection présidentielle se déroule en même temps que les élections au Sénat et à la Chambre des Représentants. Les trois élections aboutissent à un statu quo au niveau des rapports de force. Cependant, le Parti républicain, à nouveau défait mais partageant toujours le pouvoir législatif, laisse entendre qu'il est prêt à certains compromis sur les mesures avancées par le Président.
Barack Obama est réinvesti dans ses fonctions le en prêtant serment à la Maison-Blanche et en recommençant l'opération le lendemain, en public, devant plusieurs centaines de milliers d'Américains, au pied du Capitole.
Obama a profité de l'amélioration de la situation économique, caractérisée par le retour de la croissance et une baisse sensible du chômage et d'une très nette majorité obtenue chez les jeunes, les femmes, et les minorités, pour être facilement réélu avec près de 5 millions de voix d'avance sur son rival.
Conditions d'éligibilité
Ne peuvent se présenter, selon l'article II section première de la Constitution[2], que les citoyens américains:
- Américains de naissance ;
- âgés d'au moins 35 ans ;
- ayant résidé aux États-Unis depuis au moins 14 ans.
Les présidents qui ont déjà été élus deux fois ne sont pas éligibles. Seuls Bill Clinton et George W. Bush sont dans ce cas, car les deux autres anciens présidents encore en vie, Jimmy Carter et George H. W. Bush, n'ont été élus qu'une fois.
Modification du collège électoral
À la suite du recensement de 2010, le collège électoral connaît les modifications suivantes :
- le Texas gagne quatre voix ;
- la Floride gagne deux voix ;
- l'Arizona, la Caroline du Sud, la Géorgie, le Nevada, l'Utah et l'État de Washington gagnent chacun une voix ;
- l'Illinois, l'Iowa, la Louisiane, le Massachusetts, le Michigan, le Missouri, le New Jersey et la Pennsylvanie perdent chacun une voix ;
- l'État de New York et l'Ohio perdent chacun deux voix.
Contexte
Parti démocrate
Le président démocrate sortant, Barack Obama, initialement mis en difficulté par la victoire des Républicains aux élections de mi-mandat de novembre 2010 mais conforté dans les sondages depuis l'annonce, en mai 2011, de la mort du terroriste Oussama ben Laden[3], est éligible à un second mandat. Depuis 1972 (après le retrait des primaires démocrates du président Johnson la fois précédente), les présidents sortants ont toujours demandé et obtenu l'investiture de leur parti en vue d'un second mandat.
Obama, qui s'est déclaré candidat à un second mandat dès le 4 avril 2011, ne devait donc rencontrer aucune difficulté pour obtenir cette investiture. Depuis que son ancienne concurrente lors des primaires de 2008, la Secrétaire d'État Hillary Clinton, a déclaré qu'elle ne se présenterait pas à celles de 2012[4], seul un petit candidat de témoignage, le militant anti-avortement Randall Terry, a annoncé en janvier 2011 son intention de se présenter aux primaires démocrates, ainsi que Tiffany Briscoe, laquelle est également candidate à l'investiture du Tea Party.
Parti républicain
Initialement affaibli par ses défaites lors des élections de 2006 et de 2008, le Parti républicain n'avait pu empêcher l'adoption de la réforme de l'assurance santé en 2010. Dépassé sur sa droite par un mouvement populiste Tea Party qu'il peinait à canaliser à son profit[5], le parti de Lincoln était en mauvaise posture jusqu'en 2010.
Il opère cependant son redressement électoral dès janvier 2010 en remportant une victoire symbolique lors d'une sénatoriale partielle dans le Massachusetts[6] (élection du républicain Scott Brown dans le fief démocrate progressiste de feu Edward Moore Kennedy). Portés par la montée du mécontentement des classes moyennes confrontées à la crise économique, les Républicains ont ensuite remporté les élections de mi-mandat de novembre 2010, gagnant notamment la majorité des sièges à la Chambre des représentants.
Primaires républicaines
Le processus de désignation du candidat, via des élections primaires et des caucus, fut cependant plus long que prévu. Mitt Romney, multimillionnaire en dollars, de religion mormone, Gouverneur du Massachusetts, fils d'un Sénateur, était le favori avant même le début des primaires. Cependant, il s'est retrouvé en peine face à la base et aux candidats populistes qui la représentaient : Newt Gingrich, WASP et héraut de la victoire de 1994, Rick Santorum, ultra-catholique, Ron Paul, d'obédience libertarienne, furent ses trois derniers adversaires à rester dans la course, le dernier ne cessant sa campagne qu'en juin sans se désister. S'ils ont jeté l'éponge, c'est plus par manque de soutien financier, pas parce que la fracture qu'ils représentaient était véritablement résorbée.
On trouve différents exemples de cette fracture. Le mouvement Tea Party, pour une rigueur budgétaire et socialement conservateur, ne s'est pas reconnu dans Mitt Romney. Ce dernier avait réalisé en 2006 une réforme du système d'assurances santé du Massachusetts proche de la réforme fédérale promulguée par Obama en 2010. La réforme fut utilisée par ses adversaires de droite puis de gauche. Romney ne pouvait surtout plus critiquer la réforme Obama, qui a pourtant marqué le mandat de son adversaire en bien et en mal.
La désignation de Paul Ryan, catholique, représentant du Wisconsin et protégé du Tea Party, permettait donc une union avec la base. Il était connu pour être l'auteur d'un projet de budget d'austérité drastique (Ryan Plan).
Tiers partis, partis mineurs, indépendants
En dehors des deux grands partis, seul le maire de New York, Michael Bloomberg, est considéré par les observateurs comme un candidat indépendant crédible. Déjà pressenti en 2008, Bloomberg a cependant déclaré en juillet 2010 qu'il ne serait pas candidat[7].
Évolution de l'élection
Après une longue domination d'Obama dans les sondages, Mitt Romney refait une grande partie de son retard après le premier débat télévisé entre les deux candidats où, de l'avis général, Barack Obama paraissait impréparé. À quelques jours de l'élection, les sondages donnent à Obama et Romney le même résultat national, mais aucun n'a donné d'avantage au scrutin indirect. Reste alors quelques États-clés : les candidats mènent campagne dans les swing states où ils concentrent leurs dépenses et leurs visites. Ces États sont l'Ohio (18 grands électeurs), la Floride (29), le Colorado (9), le Wisconsin (10), le Nevada (6), l'Iowa (6), le New Hampshire (4) et la Virginie (13). Comme les États fermement républicains apportant moins de grands électeurs, Romney devait pratiquement tous les remporter. Il a finalement réussi à amoindrir l'écart de 2008 de plusieurs millions de voix et à regagner quelques États.
Candidats déclarés
Seuls les portraits des principaux candidats sont présentés, par ordre de déclaration de candidature. Les noms des perennial candidates (« candidats perpétuels ») et autres candidats de témoignage sans expérience politique sont cependant indiqués.
Parti démocrate
Candidats désignés
-
Barack Obama, 62 ans, président sortant, candidat à la présidence (4 avril 2011).
Autres candidats
Le président sortant Barack Obama compta peu d'adversaires sérieux dans son propre camp lors des primaires démocrates. Il remporta finalement ces primaires avec environ 88 % des suffrages exprimés, obtenant la majorité dans tous les États fédérés. Parmi ses adversaires, lesquels n'avaient obtenu au mieux que quelques comtés, on trouvait notamment :
- Randall Terry, 65 ans, activiste anti-IVG de Washington, D.C. (18 janvier 2011)[8].
- Tiffany Briscoe, 48 ans, femme d'affaires du Maryland, briguant plus tard la nomination du Tea Party (9 mars 2011)[8].
Parti républicain
Candidats désignés
-
Paul Ryan, 54 ans,
candidat à la vice-présidence, représentant du 1er district du Wisconsin (11 août 2012)
Autres candidats
Candidats lors des primaires républicaines :
- Andy Martin, 79 ans, activiste birther de l'Illinois (février 2011).
Candidat ayant renoncé avant les primaires :
-
Herman Cain, 78 ans, homme d'affaires de Géorgie influent au sein du mouvement Tea Party (21 mai - 3 décembre 2011).
- Jimmy McMillan, 77 ans, militant new-yorkais pour la baisse des loyers (23 décembre 2010).
- Jonathon Sharkey, 58 ans, ancien catcheur et vampire autoproclamé de Floride (mars 2010 - 24 août 2011).
Après les primaires:
- Fred Karger, 74 ans, militant LGBT de Californie (23 mars 2011 - 23 juin 2012).
Autres partis et indépendants
Quelques candidats sont investis par des partis mineurs, mais leurs chances de remporter l'élection sont extrêmement faibles.
Principaux tiers partis
- Gary Johnson, 71 ans, ancien gouverneur républicain du Nouveau-Mexique. Candidat du Parti libertarien.
- Jill Stein, 73 ans, médecin. Candidate du Parti vert.
Autres partis
- Stewart Alexander, 72 ans, ancien candidat à la vice-présidence pour le Parti socialiste des États-Unis en 2008, militant socialiste de Californie, candidat pour le Parti socialiste (août 2010).
- Rocky Anderson, 72 ans, ancien maire de Salt Lake City, candidat du Justice Party (en).
- Roseanne Barr, 71 ans, actrice et humoriste résidant à Hawaï, candidate (humoristique) au nom du Green Tea Party (4 août 2011). Tente d'obtenir l'investiture du Parti vert, puis se présente finalement au nom du Parti paix et liberté.
- Jack Fellure (en), 92 ans, militant républicain ultra-conservateur, a été investi candidat (de préférence à James Hedges, 85 ans, militant prohibitionniste de Pennsylvanie) par le Prohibition Party (en) (22 juin 2011).
- Virgil Goode, 77 ans, ancien représentant de la Virginie, candidat du Parti de la Constitution.
- Kshama Sawant, militante socialiste à Seattle, candidate de Socialist Alternative (en) (section américaine du comité pour une Internationale ouvrière).
Candidats indépendants
- Tiffany Briscoe, femme d'affaires et ancienne candidate à l'investiture du Parti démocrate et du Boston Tea Party (9 mars 2011).
- Robert John Burck, 53 ans, artiste de rue à New York (6 octobre 2010).
- Terry Jones, pasteur fondamentaliste de Floride (27 octobre 2011).
- Joe Schriner, ancien journaliste, de l'Ohio (janvier 2009).
- Randall Terry, militant anti-avortement de la Virginie-Occidentale, ancien candidat à l'investiture du Parti démocrate.
Sondages
Au niveau des sondages conduits dans les États pris individuellement, la plupart d'entre eux ont anticipé correctement l'issue du scrutin.
Résultats
Candidat (présidence / vice-présidence) | Parti | Vote populaire | Grands électeurs | ||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | ||||
Barack Obama / Joe Biden | Parti démocrate | 65 918 507 | 51,01 | 332 | |
Mitt Romney / Paul Ryan | Parti républicain | 60 934 407 | 47,15 | 206 | |
Gary Johnson / James P. Gray | Parti libertarien | 1 275 923 | 0,99 | 0 | |
Jill Stein / Cheri Honkala | Parti vert | 469 015 | 0,36 | 0 | |
Autres | 639 790 | 0,50 | 0 | ||
Total | 129 237 642 | 100,00 | 538 |
Résultats par États
État | Nombre de GE |
Vainqueur | Obama | Romney | Johnson | Stein | Goode | Barr | Anderson | Autres | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Alabama | 9 | Romney | 793 620 | 1 252 453 | 12 283 | 3 382 | 2 961 | 2 064 699 | |||
Alaska[11] | 3 | Romney | 113 296 | 152 604 | 6 892 | 2 719 | 2 678 | 278 189 | |||
Arizona[12] | 11 | Romney | 975 012 | 1 189 502 | 30 251 | 7 453 | 7 393 | 2 209 611 | |||
Arkansas | 6 | Romney | 392 057 | 644 393 | 16 190 | 9 259 | 1 727 | 1 063 626 | |||
Californie[13] | 55 | Obama | 6 926 067 | 4 399 688 | 125 030 | 74 266 | 46 316 | 33 543 | 11 604 910 | ||
Caroline du Nord | 15 | Romney | 2 178 388 | 2 275 853 | 44 798 | 4 499 039 | |||||
Caroline du Sud[14] | 9 | Romney | 865 653 | 1 071 491 | 16 317 | 5 443 | 4 763 | 1 963 667 | |||
Colorado[15] | 9 | Obama | 1 270 241 | 1 146 982 | 33 581 | 7 143 | 5 980 | 4 742 | 1 213 | 5 302 | 2 475 184 |
Connecticut | 7 | Obama | 912 531 | 631 432 | 12 628 | 5 596 | 751 | 1 562 938 | |||
Dakota du Nord[16] | 3 | Romney | 124 966 | 188 320 | 5 328 | 1 362 | 1 186 | 1 860 | 323 022 | ||
Dakota du Sud[17] | 3 | Romney | 145 039 | 210 610 | 5 795 | 2 371 | 363 815 | ||||
Delaware | 3 | Obama | 242 584 | 165 484 | 3 882 | 1 940 | 413 890 | ||||
Floride[18] | 29 | Obama | 4 235 270 | 4 162 081 | 44 681 | 8 933 | 2 603 | 8 147 | 1 753 | 6 774 | 8 470 242 |
Géorgie | 16 | Romney | 1 773 827 | 2 078 688 | 45 324 | 3 897 839 | |||||
Hawaï | 4 | Obama | 306 545 | 120 975 | 3 838 | 3 181 | 434 539 | ||||
Idaho | 4 | Romney | 212 699 | 420 390 | 9 454 | 4 401 | 2 220 | 2 497 | 651 661 | ||
Illinois | 20 | Obama | 2 916 811 | 2 090 116 | 54 798 | 29 336 | 5 091 061 | ||||
Indiana[19] | 11 | Romney | 1 151 937 | 1 414 999 | 50 044 | 257 | 117 | 61 | 2 617 415 | ||
Iowa | 6 | Obama | 822 259 | 730 486 | 12 920 | 3 769 | 3 038 | 9 280 | 1 581 752 | ||
Kansas | 6 | Romney | 427 918 | 678 719 | 19 870 | 4 737 | 1 131 244 | ||||
Kentucky | 8 | Romney | 679 357 | 1 087 136 | 17 062 | 6 337 | 6 873 | 1 796 765 | |||
Louisiane | 8 | Romney | 809 141 | 1 152 262 | 18 157 | 6 978 | 2 508 | 1 368 | 3 651 | 1 994 065 | |
Maine1 | 4 | Obama | 397 754 | 290 437 | 13 446 | 9 101 | 710 738 | ||||
Maryland[20] | 10 | Obama | 1 604 249 | 952 335 | 29 200 | 16 434 | 203 | 37 | 61 | 9 658 | 2 612 177 |
Massachusetts | 11 | Obama | 1 900 575 | 1 177 370 | 30 526 | 19 663 | 3 128 134 | ||||
Michigan[21] | 16 | Obama | 2 560 016 | 2 111 141 | 21 831 | 16 106 | 5 145 | 4 714 239 | |||
Minnesota | 10 | Obama | 1 546 021 | 1 320 048 | 35 095 | 13 023 | 3 721 | 1 992 | 16 317 | 2 936 217 | |
Mississippi | 6 | Romney | 528 260 | 674 302 | 6 408 | 1 534 | 2 531 | 1 213 035 | |||
Missouri | 10 | Romney | 1,215,043 | 1,478,976 | 43,030 | 7,914 | 2,744,963 | ||||
Montana | 3 | Romney | 201 813 | 267 925 | 14 157 | 483 895 | |||||
Nebraska1 | 5 | Romney | 293 421 | 468 265 | 10 796 | 2 369 | 774 851 | ||||
Nevada | 6 | Obama | 529 005 | 462 607 | 10 908 | 3 234 | 5 753 | 1 011 507 | |||
New Hampshire[22] | 4 | Obama | 369 553 | 329 910 | 8 281 | 708 | 2 532 | 710 984 | |||
New Jersey | 14 | Obama | 1 960 744 | 1 383 233 | 19 483 | 9 036 | 1 911 | 3 374 407 | |||
New York | 29 | Obama | 3 875 826 | 2 226 637 | 42 452 | 35 595 | 6 371 | 6 186 881 | |||
Nouveau-Mexique | 5 | Obama | 410 770 | 333 330 | 27 484 | 2 655 | 980 | 1 154 | 776 373 | ||
Ohio | 18 | Obama | 2 697 260 | 2 593 779 | 47 287 | 17 860 | 12 148 | 5 368 334 | |||
Oklahoma | 7 | Romney | 443 547 | 891 325 | 1 334 872 | ||||||
Oregon[23] | 7 | Obama | 943 993 | 733 354 | 23 124 | 18 798 | 3 274 | 15 577 | 1 738 120 | ||
Pennsylvanie | 20 | Obama | 2 930 447 | 2 646 717 | 49 169 | 20 891 | 5 647 224 | ||||
Rhode Island | 4 | Obama | 279 675 | 157 204 | 4 388 | 2 421 | 430 | 416 | 1 513 | 446 047 | |
Tennessee[24] | 11 | Romney | 959 054 | 1 459 965 | 18 569 | 6 498 | 6 014 | 2 633 | 1 737 | 2 454 470 | |
Texas [25] | 38 | Romney | 3 294 482 | 4 555 857 | 88 111 | 24 450 | 804 | 273 | 691 | 7 964 668 | |
Utah[26] | 6 | Romney | 229 463 | 671 747 | 11 071 | 3 378 | 2 572 | 4 725 | 345 | 923 301 | |
Vermont | 3 | Obama | 199 239 | 92 698 | 3 487 | 1 128 | 2 738 | 299 290 | |||
Virginie[27] | 13 | Obama | 1 971 777 | 1 822 466 | 31 214 | 8 627 | 13 058 | 7 236 | 3 854 378 | ||
Virginie-Occidentale | 5 | Romney | 234 925 | 412 406 | 6 204 | 4 341 | 3 767 | 661 643 | |||
Washington [28] | 12 | Obama | 1 690 934 | 1 258 480 | 40 236 | 19 698 | 8 569 | 4 651 | 2 383 | 3 024 951 | |
Washington (district de Columbia)[29] | 3 | Obama | 222 332 | 17 337 | 1 634 | 2 045 | 647 | 243 995 | |||
Wisconsin | 10 | Obama | 1 613 950 | 1 408 745 | 20 278 | 7 598 | 5 088 | 1 143 | 3 056 802 | ||
Wyoming[30] | 3 | Romney | 69 286 | 170 962 | 5 326 | 1 452 | 2 035 | 249 061 | |||
Total | 538 | 65 600 425 | 60 861 683 | 1 274 163 | 467 011 | 109 413 | 59 242 | 37 879 | 173 219 | 128 737 953 | |
Pourcentage | 50,96 % | 47,28 % | 0,99 % | 0,36 % | 0,09 % | 0,05 % | 0,03 % | 0,14 % | 100,00 % |
1 Le Maine et le Nebraska choisissent un grand électeur dans chaque district congressionnel sur la base du vote populaire local, puis sélectionnent les deux derniers grands électeurs à partir des votes sur l'ensemble de l'État. Dans cette élection, l'ensemble des 4 Grands Électeurs du Maine a été gagné par Obama et les 5 Grands Électeurs du Nebraska par Romney[31].
Analyse
Barack Obama remporte l'élection avec 332 des 538 grands électeurs en sa faveur, contre 206 pour Mitt Romney. Le décompte en voix (51,0 % des voix pour Obama, 47,3 % pour Romney) est anecdotique dans la mesure où c'est le nombre de grands électeurs qui décide de l'élection. Enfin, en termes d’États, Obama s'est imposé dans 26 États sur 50 ainsi qu'à Washington DC [32].
Avec un taux de participation plus faible qu'en 2008, Barack Obama perd 4 millions d'électeurs tandis que Mitt Romney obtient 1 million voix de plus que John McCain. Barack Obama perd également deux États par rapport à 2008 (l'Indiana et la Caroline du Nord) et s'impose de justesse en Virginie, dans l'Ohio et en Floride. Il est en outre rare qu'un président remporte un deuxième mandat avec moins de voix que lors de sa première élection. Le dernier président américain réélu avec un vote populaire moins important que la fois précédente est Franklin Delano Roosevelt en 1944, c'est-à-dire pour son 4e mandat (il avait aussi perdu des voix en 1940 par rapport à son élection précédente)[33].
Les électeurs blancs ont représenté 72 % de l'électorat (en baisse par rapport à 2008), l'électorat noir est resté stable autour de 13 % tandis que les électeurs latinos ont représenté 10 % de l'électorat (en hausse)[34]. Il ressort des analyses sociologiques que les blancs ont voté majoritairement Romney (59 % contre 39 % pour Obama) alors que les minorités se sont très majoritairement déclarées en faveur de Obama (71 % des voix des latinos, 93 % des voix des Afro-Américains et 73 % des voix des asiatiques). Globalement, Romney a reçu le soutien des plus de 45 ans alors que Barack Obama a pour sa part obtenu 60 % des voix des 18-29 ans. Si Romney ne reçoit l'appui que de 44 % des femmes contre 55 % à Obama, la victoire de ce dernier repose sur les minorités puisque Obama ne récolte que 42 % des voix des femmes blanches. Dans l'électorat masculin, il est distancé par Romney (45 % des voix contre 52 % pour Romney) et encore plus dans l'électorat blanc masculin (35 % contre 62 %). Obama s'est par ailleurs imposé parmi les classes populaires et les classes moyennes et dans l'électorat urbain en obtenant 69 % des voix dans les grandes villes et 58 % dans les villes moyennes tandis que Romney ne prenait l'avantage que dans les petites villes (56 %) et les banlieues (50 %). Enfin, les électeurs protestants ont marqué leur préférence pour le candidat républicain (57 %) et si les juifs, les athées et les autres confessions votent pour le démocrate, l'électorat catholique se partage à quasi égalité entre les deux candidats (50-48)[35].
Les autres candidats ne se sont une fois de plus pas montrés capables de remettre en cause le bipartisme. Ils n'obtiennent aucun grand électeur et leurs résultats dans le vote populaire restent faibles. Toutefois Gary Johnson, ancien gouverneur du Nouveau-Mexique, permet au Parti libertarien d'enregistrer son meilleur résultat depuis l'élection présidentielle de 1980 avec 1,3 million de voix et 1 % des suffrages exprimés.
Notes et références
- Modèle {{Lien web}} : paramètre «
titre
» manquant. (en) [1], sur usatoday.com. - Conditions requises par la clause 5 de l'article 2 de la Constitution des États-Unis.
- Présidentielle américaine 2012 : les républicains tardent à se lancer face à Obama - Emmanuel Parisse, AFP, 13 mai 2011
- Hillary Clinton ne se présentera pas aux présidentielles de 2012 et 2016 - Dépêche Reuters, 20 minutes, 5 novembre 2010
- Gilles Biassette, « Le mouvement des "Tea Parties" bouscule la classe politique américaine », La Croix.com, 14 avril 2010.
- « Barack Obama perd sa majorité qualifiée au Sénat », Le Point.fr, 20 janvier 2010.
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