Église de la Nativité-de-Notre-Dame

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Église de la Nativité-de-Notre-Dame
Image illustrative de l’article Église de la Nativité-de-Notre-Dame
Présentation
Nom local Église de la Nativité-de-Notre-Dame
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Évêché de Chalons-en-Champagne
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVIIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1915)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Champagne-Ardenne
Département Marne
Ville Pogny
Coordonnées 48° 51′ 28″ nord, 4° 29′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : Marne
(Voir situation sur carte : Marne)
Église de la Nativité-de-Notre-Dame
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Église de la Nativité-de-Notre-Dame
Géolocalisation sur la carte : France
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Église de la Nativité-de-Notre-Dame

L'église de la Nativité-de-Notre-Dame est une église catholique située à Pogny, en France, dans le département de la Marne.

Historique[modifier | modifier le code]

La nef, le transept et la tour de la croisée ont été construits das la seconde moitié du XIIe siècle. La nef a trois vaisseaux et cinq travées avec deux niveaux. Les collatéraux devaient être plus étroits que ceux actuels et couverts d'un appentis qui devait laisser à découvert l'étage au-dessus des arcades, les fenêtres donnant sur l'extérieur[1]. Les piles sont constituées d'un noyau enfermé dans un faisceau fasciculées de huit colonnettes groupées par paires. Comme l'indique Anne Prache, ces piles rappellent celles de l'abbatiale Saint-Rémi de Reims[2].

On ignore à quoi ressemblait le chœur roman. Il a peut-être été incendié au XIIIe siècle ou XIVe siècle.

Vers 1500, le chœur actuel est reconstruit. Cette construction a nécessité de modifier l'ancien transept roman. Les piles orientales de la croisée ont été reprises et les arcs de communication avec les collatéraux ont été refaits. Le chœur comporte deux travées droites avec des collatéraux terminés par des absidioles à trois pans. L'abside principale est plus saillante avec cinq pans dont les deux premiers sont droits. La clé de voûte de l'abside porte la date de 1535. Un contrefort occidental porte la date de 1552.

Au XVIIIe siècle les collatéraux sont refaits en les élargissant ainsi que la façade. Cet élargissement a modifié le couvrement des collatéraux et les fenêtres de la nef donnent alors sur les collatéraux. Les ouvertures des murs du vaisseau central donnent alors sur les bas-côtés les transformant en murs-diaphragme. Le clocher au-dessus de la croisée du transept a été refait au XVIIIe siècle sur la souche romane.

L'église est bombardée en septembre 1914. En , l'architecte Ventre proposa une restauration de l'église avec un devis. Des travaux de confortement sont entrepris dès la sortie de la Première Guerre mondiale. Les travaux de remise en état commencèrent en 1931.

L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté [3].

Au début du Seconde Guerre mondiale, en juin 1940, des bombes incendiaires détruisirent le clocher, les toitures et le plafond de la nef. Deux voûtes du chœur s'effondrèrent et celle de la croisée fut disloquée. Des mesures ont été prises en 1941 par l'architecte Haubold pour permettre la sauvegarde de ce qui reste.

La restauration est commencée en 1947. Les combles ont été refaits en béton armé. Le plafonnage a été refait en chêne. La restauration a été confiée à l'architecte Pillet en 1950. Le clocher est reconstitué en 1953. L'église a été redonnée au culte en 1956.

Description[modifier | modifier le code]

  • Longueur intérieure : 35,38 m
  • Largeur de la nef et de ses annexes : 17,45 m

La nef de cinq travées et les deux bas-côtés sont couverts d'une charpente. Les murs gouttereaux sont divisés en deux niveaux :

  • au premier niveau, de grandes arcades en arc brisé sont réalisées avec quatre gros tores accolés reposant sur la tailloir par l'intermédiaire de lourdes bases portées par des piles fasciculées surmontées de chapiteaux à décor végétal ou géométrique ;
  • au second niveau, des arcades en plein cintre alternativement aveugles et percées de fenêtres qui donnaient avant le XVIIIe siècle sur l'extérieur, et actuellement sur le comble des bas-côtés.

Le clocher au-dessus de la croisée du transept est surmonté d'un petit dôme quadrangulaire sur lequel repose une flèche aigüe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Héliot, « La nef de l'église de Pogny et les piles fasciculées dans l'architecture romane », p. 83.
  2. Anne Paillard-Prache, « Saint-Remi de Reims, église de pèlerinage », dans Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 1959, tome 74, p. 67 (lire en ligne)
  3. « Église de la Nativité de la Vierge », notice no PA00078766, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Par ordre chronologique de parution :

  • René Crozet, « Les églises romanes des environs de Vitry-le-François », dans Bulletin Monumental, 1927, tome 86, p. 269-320 (lire en ligne)
  • Pierre Héliot, « La nef de l'église de Pogny et les piles fasciculées dans l'architecture romane », dans Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 1968, tome 83, p. 80-92 (lire en ligne)
  • Léon Pressouyre, Jean-Pierre Ravaux, « Ponthion, église Notre-Dame », dans Dictionnaire des églises de France, éditions Robert Laffont, Paris, 1969, tome V-B, Champagne, Flandre, Artois, Picardie, p. 92-93
  • Jacques Thiébaut, « L'église de Pogny », dans Congrès archéologique de France. 135e session. Champagne. 1977, Société française d'archéologie, Paris, 1980, p. 762-778
  • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Champagne Ardenne, Hachette, Paris, 1995, (ISBN 978-2-01-020987-1), p. 255-256

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]