Église Santa Maria dei Carmini

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Église Santa Maria dei Carmini
Image illustrative de l’article Église Santa Maria dei Carmini
Façade de l'église Santa Maria dei Carmini.
Présentation
Nom local Chiesa di Santa Maria dei Carmini
Culte Catholicisme
Type Église
Début de la construction 1286
Fin des travaux 1514
Géographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Vénétie Vénétie
Ville Venise
Coordonnées 45° 25′ 59″ nord, 12° 19′ 21″ est

Carte

L'église Santa Maria dei Carmini (ou Santa Maria del Carmelo) est une église catholique de Venise, en Italie. Elle est située dans le quartier de Dorsoduro.

Historique[modifier | modifier le code]

Eglise et couvent, construit au XIIIe siècle par des carmélites chaussés, bien que dédiés à Santa Maria Assunta, ont été communément connu sous le nom de Santa Maria del Carmine. L'église, consacrée en 1348, a été restauré plusieurs fois; la dernière fois au XVIIe siècle, pendant lequel a également été refait le couvent. Le campanile est dû à l'architecte Giuseppe Sardi (it) (1624-1699).

La propriété fut reversée à l’État le , et la communauté concentrée dans le couvent éponyme à Padoue.

L'église est devenue une paroisse mais a continué à être officiée par des Carmélites jusqu'en 1810, lorsqu'ils furent abolis définitivement.

Localisation[modifier | modifier le code]

La façade donne sur le Campo dei Carmini sur le bord du Rio de Santa Margarita. Le flanc nord-est face à la Scuola Grande dei Carmini donne sur la Calle delle Pazienze où l'on trouve une entrée latérale. Son flanc Sud-Ouest est limité par l'ancien cloître des carmes devenu aujourd'hui le Liceo Artistico (Comune di Venezia).

Extérieur[modifier | modifier le code]

La façade est de style Renaissance avec trois pignons curvilignes, attribuées à Sebastiano de Lugano (1507-1514). Au-dessus du fronton plusieurs statues sont érigées : le Rédempteur, l'archange Gabriel, la Vierge et les Saints Elie et Élisée, attribuées à Giovanni Buora. Au-dessus de la porte, dans une niche une statue du XVIIe siècle de la Vierge et l'Enfant. Sur le côté gauche de l'édifice, donnant sur la calle delle scuola il y a un portail avec un porche du XIVe siècle orné de palmiers, de patères et carreaux de style vénitien-byzantin.

Intérieur[modifier | modifier le code]

La contre-façade

Elle montre le monument funèbre réalisé par Francesco Contin, dédié à Jacopo Foscarini, procureur de San Marco et amiral de la flotte vénitienne. La famille Foscarini habitait dans le palais face à l'église.

Partie gauche de la nef[modifier | modifier le code]

La tombe de Giuseppe Sardi
Architecte vénitien (1624–1699) auteur de nombreuses églises et monuments dont Santa Maria dei Carmini. il partage son sépulcre avec son fils Aton Giacomo médecin.
La première chapelle
Dédiée à saint Nicolas. Le tableau du retable devant la tombe de Sardi montre saint Nicolas en gloire par Lorenzo Lotto peint en 1527-29, dont Giorgio Vasari en fit l'éloge[1].
La deuxième chapelle
Dédiée à saint Antoine de Padoue. Le tableau du retable Saint Antoine de Padoue et l'enfant Jésus est dû au peintre Venitien Lattanzio Querena. De part et d'autre deux statues en marbre de Tommaso Rues : Elie et Élisée.
Dernière chapelle
Dédiée à Albert de Trapani, le tableau du retable le représente, œuvre de Pietro Liberi.

Le chœur[modifier | modifier le code]

Il est entouré de deux chapelles absidiales. La chapelle de gauche, dédiée à la vierge, Le tableau du retable est de Flaminio Grapinelli : L'éducation de la Vierge et saint Pierre. Dans le chœur, l'ange de bronze sur la balustrade est l'œuvre de Girolamo Campagna, le tabernacle est de Giovanni Scalfarotto. Le plafond de la chapelle absidiale de droite est décorée d'une fresque intitulée la Glorifica dello Scapolare (1709) de Sebastiano Ricci. Le travail de stuc a été complété par Pietro Bianchini et conçu par Abbondio Stazio di Massagno. Dans la fresque, l'ange soutient le scapulaire et l'inscription peinte indique qu'il s'agit d'un ornement du mont Carmel.

Partie droite de la nef[modifier | modifier le code]

Le premier autel
Cet autel érigé en 1548 est dédié à la schola picola dei Compravendi Pesce confrérie des pécheurs et des poissonniers. Le tableau du retable montre La présentation de Jésus au temple du Tintoret.
Le deuxième autel
Le tableau du retable montre L'Adoration des bergers (1509-1511) de Cima da Conegliano
Le troisième autel
Autel de la confrérie de la Scuola Grande dei Carmini. La table du retable de Pace Pace montre Notre-Dame du Mont-Carmel (1597-1604 environ). De part et d'autre de l'autel les statues en marbre de la Virginité (à gauche) et de l'Humilité (à droite (1722-1773)) sont dues respectivement à Antonio Corradini et Giuseppe Torretti.

La chaire en bois est du XVIIIe siècle. L'orgue de la fabrique Mascioni.

Œuvres déplacées[modifier | modifier le code]

La Nativité (avec sainte Catherine, sainte Hélène, Tobie et l'archange Raphaël) de Cima da Conegliano en bois, de 300 × 185 cm, daté de 1509-1510, est aujourd'hui aux Gallerie dell'Accademia de Venise[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Brouard C, Les tableaux d'autel, le souffle de l'invention, Dossier de l'art « Lorenzo Lotto » n° 264, novembre 2018, p52-51
  2. Augusto Gentili, « Giovanni Battista Cima da Conegliano », dans Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 155

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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