Église Sainte-Marguerite de Lucéram

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Église Sainte-Marguerite de Lucéram
Présentation
Destination initiale
Église
Destination actuelle
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Sainte Marguerite
Style
Construction
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
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L'église Sainte-Marguerite est une église catholique située en France sur la commune de Lucéram, dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur[1].

Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située dans le département français des Alpes-Maritimes, sur la commune de Lucéram.

Historique[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative encastrée dans le mur nord de l'église.

Une plaque en marbre encastrée dans le mur nord de l'église donne la date de début de la construction de l'église dans un latin difficile à lire : 1487 die sexto junii incepta aucta que fuithoec ecclesia. Grâce à la générosité de Jacques Bonfils et sous la conduite du prêtre Jean Bonfils débutait les travaux de construction de l'église paroissiale. La porte encastrée dans le mur nord est celle de l'ancien château de Lucéram. L'église a été construite à l'emplacement du château. La construction a duré 36 ans. L'église a été consacrée à sainte Marguerite d'Antioche le par l'évêque titulaire de Troie (de) (ou de Troade), coadjuteur de l'évêque de Fréjus, religieux carme, Barthélemy Portalenqui ou de Luco.

L'église a été « baroquisée » avec un décor stuqué rococo entre 1723 et 1779[2].

Le parvis de l'église date de 1926.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1983[1].

Les retables[modifier | modifier le code]

L'église possède un ensemble de cinq retables[3]. Un autre retable provenant de cette église est exposé au musée Chéret de Nice, ainsi que des éléments du retable de sainte Marguerite[4] :

Retable de sainte Marguerite.

Retable de sainte Marguerite[modifier | modifier le code]

Ce retable est situé derrière le maître-autel, il est attribué à Louis Bréa et a été peint vers 1498. Il comportait, à l'origine, vingt panneaux avec une predelle, et il fut disloqué en 1775, sa partie centrale étant intégrée dans un cadre aux motifs baroques. Le retable est dédié à sainte Marguerite placée au-dessus du dragon qui l'avait dévorée. Le retable ne comporte plus aujourd'hui que 10 compartiments.

En partie inférieure :

- Panneau central : sainte Marguerite d'Antioche « issant » du dragon,
- Panneaux latéraux de gauche : Marie-Madeleine et Lazare, premier évêque de Marseille selon la légende,
- Panneaux latéraux de droite : saint Pierre de Vérone et saint Claude.

En partie supérieure :

- Panneau central : Vierge à l'Enfant,
- À droite : une sainte non identifiée, saint Louis de Provence (ou d'Anjou ou de Toulouse),
- À gauche : sainte Marthe et saint Michel.

Les bandes latérales et la prédelle ont été déposées en 1763 au moment de la mise en place du décor baroque de l'église. On peut les voir au musée Chéret de Nice.

Retable de saint Antoine de Padoue[modifier | modifier le code]

Il a été attribué à Giovanni Canavesio, peint vers 1492.

Retable de saint Pierre et saint Paul[modifier | modifier le code]

Fragment d'un retable attribué à Louis Bréa a été peint vers 1500. Il n'en reste que deux panneaux. Sa restauration a été faite par le laboratoire du Louvre pour découper une peinture qui le recouvrait.

Retable de saint Bernard de Menthon[modifier | modifier le code]

Peint vers 1490, ce retable est, probablement, du même atelier.

Retable de Saint Claude[modifier | modifier le code]

Classé monument historique, ce retable a été volé dans l'église de Lucéram en 1991. Attribué à François Bréa, il daterait du début du XVIe. Il portait l'inscription suivante : Nobilis quondam Ambrosii Barralis heredes hoc opus fieri fecerunt 1466 die 18 decembris, mais la date de 1466 doit être lue 1566[5].

Retable de saint Jean-Baptiste[modifier | modifier le code]

Ce retable peint par Jacques Durandi, vers 1450, est exposé aujourd'hui au musée Chéret de Nice.

Autres tableaux et reliquaire[modifier | modifier le code]

- Pietà de style baroque du XVIIIe en bois d'olivier peint,
- Pietà du XIII en plâtre et étoffe,
- Statue reliquaire de sainte Rosalie de Palerme, don de Pierre Salerno Barralis, jésuite originaire de Lucéram, en 1626.

Trésor[modifier | modifier le code]

Le trésor de l'église est réparti dans deux vitrines :

- statuette en argent du début du XVIe représentant sainte Marguerite « issant » du dragon,
- Vierge d'albâtre du XVIIe,
- trois paires de chandeliers en argent et croix d'autel,
- chandeliers en argent massif du XVIIe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église Sainte-Marguerite », notice no PA00080757, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Paul Roque, En suivant la route du sel. Nice - Peillon - Lucéram - Sospel - La Brigue, p. 35-44, Serre éditeur, Nice, 2012 (ISBN 978-2-86410-587-9) ; p. 111
  3. Paul Roque, Les peintres primitifs niçois. Guide illustré, p. 101, 109, 119, 121, 133, Serre éditeur, Nice, 2006 (ISBN 2-86410-458-X) ; p. 287
  4. Alexandre Barety, Les primitifs de Lucéram appartenant au musée de Nice et le peintre niçois Jacques Durandi, p. 88-94, Nice-Historique, année 1912, no 36 Texte
  5. Archeo Alpi Maritimi : Chapelles de Lucéram 06440

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe de Beauchamp, L'art religieux dans les Alpes-Maritimes, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-85744-485-0), p. 52-55
  • Paul Roque, En suivant la route du sel. Nice - Peillon - Lucéram - Sospel - La Brigue. Retables et peintures murale, p. 35-44, Serre éditeur, Nice, 2012 (ISBN 978-2-86410-587-9)
  • Robert Doré, « Lucéram », dans Congrès archéologique de France. 95e session. Aix-en-Provence et Nice. 1932, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 307-308
  • Georges Trubert, « Découverte de peintures murales du XVe siècle dans l'église Sainte-Marguerite de Lucéram », Archéam, no 7,‎ (lire en ligne)
  • Georges Trubert, « Nouvelles peintures murales découvertes dans l'église Sainte-Marguerite de Lucéram », Archéam, no 8,‎ (lire en ligne)
  • Georges Trubert, « Découverte de vestiges d'un château attribué à la deuxième maison d'Anjou dans l'église Sainte-Marguerite de Lucéram (06) », Archéam, no 10,‎ , p. 24-28 (lire en ligne)
  • Lucéram, guide du visiteur, Nice, Serre éditeur, coll. « L'Ancre Solaire », , 40 p. (ISBN 2-86410-279-X), p. 16-23

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]