Église Saint-Nicolas de Puisenval
| Eglise Saint-Nicolas (Puisenval) | |
 Ancien emplacement de l'église de Puisenval | |
| Présentation | |
|---|---|
| Culte | Catholique romain |
| Dédicataire | Saint-Nicolas |
| Type | Église |
| Début de la construction | XIe siècle |
| Autres campagnes de travaux | XVIIIe siècle |
| Date de démolition | 2022 |
| Géographie | |
| Pays | .svg){kind=small} France |
| Région | Normandie |
| Province historique | Pays de Bray |
| Département | Seine-Maritime |
| Ville | Puisenval |
| Coordonnées | 49° 53′ 04″ nord, 1° 28′ 13″ est |
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L'Eglise Saint-Nicolas était une église française située à Puisenval dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Histoire
[modifier | modifier le code]Construction et datation
[modifier | modifier le code]Les premiers éléments de l'église datent du XIe siècle durant l'époque romane : il s'agit des restes de tufs aux contreforts et aux fenêtres. Le reste de l'église, daté du XVIIIe siècle, est plus récent[1].
Démolition
[modifier | modifier le code]L'église est désaffectée depuis les années 1960, aucun prêtre ne s'y est rendu depuis et les offices se font dans la paroisse voisine de Fresnoy même si le cimetière est encore en usage[1].
Dans les années 1980, la commune réfléchit à une nouvelle affectation de l'édifice, un projet de musée agricole fut pendant un temps évoqué, et des travaux vont être entrepris, pour restaurer les statues notamment[1].
Toutefois, ces projets n'aboutissent pas et l'église est démolie en 2022[2], suite à une forte tempête faisant tomber le toit et la charpente[3].
« En octobre 2020, lors d'une très forte tempête, le toit et la charpente sont tombés sur eux-mêmes. On s'est renseigné auprès d'un expert. Le clocher ne pouvait pas être maintenu non plus car il risquait de tomber à n'importe quel moment. L'expert nous a dit qu'on ne pouvait rien faire, juste la démolir. »
— Sabine Ledue, maire de Puisenval, Le Réveil, janvier 2022
Pour restaurer l'édifice, le coût des travaux aurait été de l'ordre du million d'euros, montant trop élevé pour une commune de la taille de Puisenval qui a donc choisi la démolition afin de sécuriser les lieux[3].
« Le montant des travaux pour restaurer l'église Saint-Nicolas s'élevait à plus d'un million d'euros. La Fondation du patrimoine pouvait nous aider à hauteur de 40 %. Pour la commune, il était impossible d'investir 600 000 euros. Enfin, créer une association aurait été très compliqué dans un village si petit que le nôtre. Certains ont essayé dans des communes voisines, et c'est tombé à l'eau. »
— Sabine Ledue, maire de Puisenval, Le Réveil, janvier 2022
Cette destruction a fait l'objet de polémiques sur des sites et revues spécialisées, comme la gazette du patrimoine[4], lesquels se désolant de la démolition d'un édifice dont les premières parties datent du XIe siècle.
Suite à la cela, une petite partie d'un mur ainsi que la cloche et la girouette ont été conservés dans le cadre d'un projet de mini-clocher mémoriel[3].
« L'idée est de fabriquer un mini-clocher et d'y installer la cloche. Nous souhaitons aussi sauvegarder le mur d'enceinte en réalisant un petit toit pour le protéger. On espère faire cela d'ici deux ans. Nous aménagerons également l'endroit avec notamment une table afin qu'il soit agréable pour les habitants ou les promeneurs. »
— Sabine Ledue, maire de Puisenval, Le Réveil, janvier 2022
A noter que ce n'est pas la seule église des alentours à connaitre le même sort, les chapelles de Villy-le-Haut et de Saint-Aignan à Avesnes-en-Val ou encore la chapelle de Pierrepont à Grandcourt pour ne citer que celles-ci ont elles aussi été détruites depuis le début des années 2000.
Architecture
[modifier | modifier le code]L'église est d'architecture romane[1].
Les matériaux de construction utilisés sont le tuf (constituant les premiers éléments du XIe siècle), du grès (pierre ferrugineuse de Hodeng[5]), du silex, consolidés avec des briques plus récentes[6].
L'église forme un rectangle d'un seul tenant auquel est adossé, sur le côté Nord du choeur, le clocher, de construction carrée avec un toit pyramidal, et dont les murs étaient entièrement recouverts de lierre avant sa démolition.
Derrière le choeur de l'église se trouvait la sacristie, « reconnaissable de l'extérieur à la présence de quelques colombages »[5], ainsi que le presbytère, décrit en 1995 comme « une modeste maison recouverte de planche »[1].
Mobilier
[modifier | modifier le code]Dalle tumulaire
[modifier | modifier le code]On pouvait trouver dans l'église une dalle tumulaire de 2 mètres 50 sur 1 mètre environ[7]. Sur cette dalle, on retrouve la représentation d'un prêtre accompagné de l'inscription gravée ci-contre :
« Cy gist et repose messire Lebrasseur, prestre en son vivant curé de Puisenval lequel trespassa l'an de grâce mill VCC et... Dieu luy face pardon. »[1]
Statuaire
[modifier | modifier le code]Les statues étaient en rénovation dans les années 1980[1]. On retrouve ainsi :
- Une statue en bois de la Vierge à l'enfant (XVIe siècle) ;
- Une statue en bois de Saint-Sulpice (XVe siècle) ;
- Une statue en bois polychrome de Saint-Nicolas (XVIIIe siècle) ;
- Une statue en bois polychrome de Saint-Arnould.
Peintures
[modifier | modifier le code]On retrouvait au sein de l'église quelques traces de peintures murales, comme des armoiries avec couronne et chevrette, sur le côté droit non loin du choeur[7].
Cloche
[modifier | modifier le code]La cloche date de 1628[8]. Classée au titre d'objet des Monuments Historiques, elle a été conservé suite à la démolition de l'église et devrait se retrouver dans le petit clocher prévu en souvenir de l'église. En bronze fondu, la cloche possède 4 petits écussons gravés (deux ornés d'une fleur de lys et deux d'une clochette ainsi que l'inscription suivante avec le nom de Malevente :
« IHS MAR PIERRE DE MALEVENTE CH LR SR DE FLEVRIGNY ET PUISENVAL ET DAMELLE MARGUERITE DE FAVTEREAV SA FEMME JACQUES DE MALEVENTE ESCUYER SR DE LA PIERRE SON FILS ET MARIE DE MALEVENTE SA FILLE ME ADRIAN ADAM PBRE CURE ME MATHIEU DE LOBEL PBRE GUIL PADOU PBRE JAQUES DU BUT ET PERONNE RENAULME SA FEMME. »[8]
Autre mobilier
[modifier | modifier le code]Se trouvait également dans l'église un autel dans le chœur ainsi que des fonts baptismaux en grès[7].
Cimetière
[modifier | modifier le code]Le cimetière est situé dans l'enceinte accueillant auparavant l'église. La commune ne possède pas de monuments aux morts[9], mais on retrouve une croix de fer ornée des instruments de la passion, un marteau et une tenaille[7].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ghislain Gaudefroy, Promenade géographique, historique, touristique en Pays de Bray et en Vallée d'Yères, Édition Bertout, (ISBN 2-86 743 196-4), p. 364-365
- ↑ « Puisenval, ancienne église Saint-Nicolas », sur Observatoire du Patrimoine religieux (consulté en )
- Sébastien Aliome, « Puisenval : la cloche devrait revenir sur le site de l'église démolie », Le Réveil, (lire en ligne)
- ↑ Alexandra Sobczak, « Patrimoine religieux : la Loi du silence », La gazette du patrimoine, (lire en ligne)
- Le patrimoine des communes de la Seine-Maritime, t. II, Flohic, (ISBN 2842340175), p. 879
- ↑ « Puisenval, Une église romane désaffectée », sur Diocèse de Rouen (consulté en )
- « Dalle funéraire de messire Brasseur, curé de Puisenval », notice no PM76001299, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « cloche (clocher) », notice no PM76001300, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ Hervé Pinson, « Ces communes de Normandie sans monument aux morts », Actu76, (lire en ligne)
