Église Saint-Martin de Deux-Évailles

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Église Saint-Martin de Deux-Évailles
Église Saint-Martin de Deux-Évailles.
Église Saint-Martin de Deux-Évailles.
Présentation
Nom local Église Saint-Martin
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Laval
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Ville Montsûrs
Coordonnées 48° 11′ 28″ nord, 0° 31′ 38″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Martin de Deux-Évailles
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Église Saint-Martin de Deux-Évailles
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
(Voir situation sur carte : Mayenne)
Église Saint-Martin de Deux-Évailles

L'église Saint-Martin est située à Montsûrs, en Mayenne.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'église est dédiée à Martin de Tours.

Ancienne église[modifier | modifier le code]

L'ancienne église était encore debout à la fin du XIXe siècle à côté de celle construite toute neuve. Elle est démolie à la même période.

Sur la petite façade se détachait en légère saillie une partie médiane s'élevant au-dessus du toit et se terminant en forme de pinacle avec double baie romane pour les cloches[1].

La porte, qui n'était pas de l'époque de la construction primitive était ogivale. Le chœur, plus étroit que la nef, carré, avait comme décoration un autel construit en 1702 par François Langlois, dédié à la Vierge[2]. Les statues sont Martin de Tours, saint Étienne, sainte Barbe ; le tableau, une Descente de croix ; les armoiries, un double écusson : à dextre, de gueules à 3 étoiles d'or. à sénestre, de gueules au lion rampant d'or. Le retable lavallois est désormais détruit.

Deux chapelles[3] furent ouvertes dans la nef : en 1705, au côté de l'épître, celle de sainte Anne, plus récemment de saint Mathieu ; en 1706, en face, celle de la sainte Vierge, avec tableau du Rosaire. — François Lemarchand et Charlotte Beunaiche, sa femme, fondent en 1714 une rente de 20 livres pour la lampe. Les pèlerinages de Saint-Mathieu durent huit jours. L'église avait été acquise, pour la préserver, le , par Jean Delahaye, de Laval.

En , l'abbé Angot voit les murs de l'ancienne église rasés à la hauteur d'un mètre, les fondations formées de gros blocs[4].

Église actuelle[modifier | modifier le code]

L'église actuelle est néo-romane. Elle est exécutée de 1891 à 1896 sur les plans de l'architecte Jean Camille Formigé et sous la direction de Louis Garnier. Elle est précédée d'un porche supporté par deux pilastres et deux colonnes ; le pignon de la façade est à double ressaut, avec colonnettes d'angles ; à l'intérieur, nef principale et déambulatoires séparés par des arcades et des colonnes octogonales en granit.

Les voûtes d'arêtes, au lieu d'observer la disposition ordinaire, se prolongent en pointe dans les quatre angles de façon à atteindre le chapiteau et à suivre le contour des arcs-doubleaux[5]. Extérieurement, les fenêtres du chœur sont ornées de colonnes en marbre provenant des autels de l'ancienne église.

Mme Georges Gamard met à la disposition de l'église un ostensoir du XVIIe siècle.

L'inventaire eut lieu le . La veille, un gendarme avait parcouru la commune. Les conseillers de fabrique, retenus à la foire de Montsûrs, avaient signé la protestation que le curé lut au percepteur. Mme Georges Gamard, au nom des bienfaiteurs qui venaient de faire construire l'église, 'mettant la main sur la clef, en défendit l'entrée. L'agent se retira, mais revint à 2 heures et trouva la place libre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. C'était, si l'on veut pour l'Abbé Angot, comme la façade d'une tour dont les trois autres côtés n'auraient pas été construits. Le milieu en était évidé par l'amincissement de la muraille jusqu'au-dessous des deux baies du pinacle, que soutenait sur ce vide un arc plein-cintre. C'est déjà, comme on voit, autre chose que le simple pinacle élevé à la pointe d'un pignon appuyé de deux contreforts comme à l'Église Saint-Pierre-le-Potier de Laval. L'Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais d'Hambers offre un exemple plus complexe, où la disposition de Deux-Évailles, l'avant-corps extérieur, se répète en dedans de l'église, de sorte qu'au-dessus du pignon on a un emplacement susceptible déjà de recevoir un petit beffroi. Ce sont là, ou des ébauches des tours en façade qui n'ont guère été d'usage dans notre contrée à l'époque romane, ou si l'on aime mieux, une simplification de cet édifice coûteux approprié aux moindres églises.
  2. Virgini Matri, et portant l'inscription : Ex dono Joachim Leroy, hujus ecclesiæ rectoris. — F. Leroy, archidiaconus Sagiensis.
  3. [1]
  4. Il indique que dans le petit appareil des murs il y avait quelques traces d'appareil incliné, à l'intérieur de l'église. La façade avec ses contreforts intérieurs et extérieurs soutenant le campanile reposait sur un massif de 2 m. 50 d'épaisseur dans toute la largeur de la nef, porte comprise. Trois cercueils en calcaire coquillier, trouvés un en dedans, deux sous les murs, indices d'un cimetière antérieur à l'édifice, gisaient plus ou moins démolis parmi les décombres.
  5. Eugène Viollet-le-Duc est, dit-on, l'inventeur de ce procédé, moins rationnel, pour l'Abbé Angot, que celui qu'il remplace.

Source[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]