Église Saint-Malo de Valognes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Église Saint-Malo de Valognes
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Malo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Styles
Religion
Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

L'église Saint-Malo de Valognes est un édifice catholique, en grande partie détruit lors des bombardements de la Normandie en puis reconstruit, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Valognes, dans le département de la Manche, en région Normandie. Elle est classée aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située sur la commune de Valognes, dans le département français de la Manche.

Historique[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Malo en .

L'église, qui fut bâtie sur les ruines de la chapelle ducale Sainte-Marie, construite au XIe siècle par Guillaume le Conquérant, est reconstruite à partir de 1420, pendant la guerre de Cent Ans, ce qui témoigne d'un début de redressement économique, malgré l'occupation anglaise[1]. Les travaux dureront jusqu'au début du XVIe siècle[2].

En 1530, un Simon Le Febvre, prêtre, est maistre des escolles de Valognes, et à partir de 1547 chapelain d'une des chapelles de l'église Saint-Malo[3].

En 1580, l'église est érigée en collégiale pour douze chanoines et deux maîtres d'école, privilège qui fut révoqué en 1698 par le Parlement de Rouen.

L'église fut sérieusement endommagée lors des bombardements de .

Description[modifier | modifier le code]

De l'église construite entre 1430 et 1540[4], il ne reste rien de sa nef du XVe siècle[5], ni de son dôme central byzantin, œuvre de Richard Gobey[6], du début du XVIIe siècle[5]. Il ne subsiste de l'église, d'avant sa ruine en , qu'une partie du côté droit du croisillon et son chevet gothique flamboyant qui ont pu être restauré. Son chœur rayonnant fut édifié par la riche bourgeoisie marchande sous le règne réparateur de Louis XI[7].

Le porche du portail occidental, qui à également été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, présentait l'un des premiers témoins de l'art de la Renaissance en Cotentin. Il arborait un pilier central annelé, orné d'écailles, des voûtes en croisées d'ogives et un arc en accolade ; l'ensemble étant sculpté, comme les tympans ou étaient figurés « deux éléphants portant deux châteaux et l'arbre généalogique de la Vierge », qui avaient été endommagés lors des guerres de Religion[8].

Insérée sur un mur extérieur, on peut voir une pierre tombale armoriée sur laquelle figurent les armes de Pierre Le Roux : de gueules au chevron d'or accompagné de trois roses d'argent, 2 et 1, écuyer, sieur de Giberpray, mort le et de R. Françoise Grip de Savigny[9].

Les textes donnés dans la bibliographie[pas clair] décrivent l'état de l'église et de son mobilier avant les destructions qui ont résulté des bombardements au cours de la bataille de Normandie, les , et . La nef et ses bas-côtés, la tour-lanterne et son dôme ont complètement disparus. Après la Seconde Guerre mondiale, le service des monuments historiques a « décidé de restaurer le chœur suivant toutes les servitudes de l'archéologie et de l'histoire, mais de laisser reconstruire la nef en utilisant les techniques actuelles[10] ». Elle fut rouverte au culte le

Œuvres d'art[modifier | modifier le code]

  • Statue de saint Jean-Baptiste par Roland Guillaumel (baptistère).
  • Fresque de l' Assomption de la Vierge et peinture à l'huile sur bois : Baptême du Christ (baptistère) par Lucien Jeay (1911-1997).

Protection[modifier | modifier le code]

L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », dans Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes, Bénédicte Guillot, et la collaboration de Gaël Léon, ArchéoCotentin, t. 2 : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), p. 24.
  2. Comité Gille de Gouberville et al. (préf. Annick Perrot, ill. Kévin Bazot, sous la direction de Julien Deshayes), Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, Éditions Heimdal, , 95 p., 30 cm, illustrations couleur (ISBN 978-2-84048-581-0, EAN 9782840485810, BNF 46897276), p. 90.
  3. Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 32.
  4. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 162.
  5. a et b Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 115.
  6. Beck 1981, p. 55.
  7. Beck 1981, p. 129.
  8. Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, p. 91.
  9. Blasons du Clos du Cotentin, 1996, p. 201.
  10. Froidevaux 1966, p. 119.
  11. « Église Saint-Malo », notice no PA00110627, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Adam, « L'église Saint-Malo de Valognes », dans La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc. : Manche 1re partie, Le Havre, Lemale & Cie, imprimeurs éditeurs, (lire en ligne), p. 203-205
  • Yves-Marie Froidevaux, « Église Saint-Malo de Valognes. Le chœur », dans Congrès archéologique de France. 124e session. Cotentin et Avranchin. 1966, Paris, Société française d'archéologie, , p. 115-126

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]