Église Saint-Louis de Montcabrier

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Église Saint-Louis
Façade de l'église.
Façade de l'église.
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Louis
Type Église
Rattachement Diocèse de Cahors
Début de la construction fin XIIIe siècle/début XIVe siècle
Fin des travaux fin XIXe siècle
Style dominant Gothique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1925)
Logo monument historique Inscrit MH (2003)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Lot
Commune Montcabrier
Coordonnées 44° 32′ 32″ nord, 1° 04′ 26″ est
Géolocalisation sur la carte : Lot
(Voir situation sur carte : Lot)
Église Saint-Louis
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Midi-Pyrénées)
Église Saint-Louis
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Louis

L'église Saint-Louis de Montcabrier est une église catholique située à Montcabrier dans le département du Lot, en France[1].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1287, Amalvin de Pestilhac[2]. a passé un accord de paréage pour toute sa seigneurie avec le roi de France. Le sénéchal de Quercy Guy de Cabrier a alors fondé dans l'honneur de Pestilhac une bastide à laquelle il a donné son nom, Montcabrier. Il lui a donné des coutumes le .

Les relations entre les habitants de Pestilhac avec ceux de Montcabrier, entre les seigneurs de Pestilhac avec le roi de France sont vite devenues mauvaises. En 1302, Amalvin de Pestillac se plaint d'incidents graves. Il se plaint que les habitants de Montcabrier ont aidé des officiers du roi à s'emparer de Pestilhac. C'est probablement cette opposition permanente qui va conduire Amalvin de Pestillac à rejoindre le parti du roi d'Angleterre. Il a été déclaré rebelle au roi de France en 1342. En 1346, il est allé à Bordeaux pour accueillir le comte de Derby. Pendant vingt ans il a pillé le pays. Revenant du siège de Domme, sa troupe est interceptée par celle de Montcabrier ou Marminiac au Budge de Guerre, à Pomarède. Reconnu, il a été tué puis les vainqueurs sont allés prendre le castrum de Pestilhac et l'ont détruit[3].

L'église a dû être construite en même temps que les restes de la bastide, entre 1287 et 1298, comme semblent le montrer les chapiteaux des chapelles qui sont semblables à ceux du massif occidental de la cathédrale de Cahors. Le portail occidental a été construit dans les années 1290 ou au début du XIVe siècle. Louis IX a été canonisé par le pape Boniface VIII le sous le nom de « saint Louis de France ».

En 1356, un nouvel accord est nouvel passé annulant une partie de celui de 1287. Les Pestilhac sont redevenus les seuls seigneurs du castrum de Pestilhac.

Les voûtes des deux chapelles sont reconstruites au XVe siècle. Montcabrier supplante Pestilhac et devient le siège d'un archiprêtré.

Les voûtes de la nef sont refaites et de nouvelles fenêtres sont percées au XVIIIe siècle. On ajoute la sacristie derrière le chœur.

En 1889 la foudre détruit le clocher et la couverture de la première travée. On a alors décidé de démolir la première travée et de démonter la façade occidentale pour la remonter contre la deuxième travée. Ces travaux ont été effectués à la fin du XIXe siècle par l'entreprise Crespel de Puy-l'Évêque.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1925 et 2003[1],[4].

Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[1].

Description[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sous la direction de Nicolas Bru, Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot, p. 246, SilvanaEditoriale, Milan, 2012 (ISBN 978-8-836621-04-0).
  • Gilles Séraphin, Cahors et la vallée du Lot, p. 90-91, Éditions Études & Communications (Guides tourisme et patrimoine), Cahors, 1990 (ISBN 978-2-908707-00-7)
  • Louis d’Alauzier, Les églises de Pestillac, p. 117-122, dans Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, 1964, tome 30 (lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Église Saint-Louis », notice no PA00095171, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. La famille de Pestilhac est connue depuis 1030 quand elle signe comme témoin la charte de donation de l’église de Pescadoires à l’abbaye de Moissac. Elle était liée à la famille de Gourdon quand Gausbert et Seguin de Pestilhac donnent l'église Saint-Hilarion de Duravel à l'abbaye de Moissac en 1055 avec l'accord de leurs suzerains, Gausbert de Gourdon, abbé séculier, et Aymeric de Gourdon. En 1108, Arnaud et Gausbert de Pestilhac sont les témoins à la signature du testament de Géraud de Gourdon. Des membres de la famille ont adhéré à l'hérésie cathare. Pendant la croisade des Albigeois, les membres de la famille de Pestilhac sont restés fidèles au comte de Toulouse. Simon de Montfort a saisi une grande partie de leurs biens vers 1214 dont la Castrum de Pestillac, ou Pestilhac, et la terre de "Bonafous" qu'il a cédé à l'évêque de Cahors. La castrum de Pestilhac leur est rendu en 1229. Au XIIIe siècle, les membres de la famille portent le nom de leur château ou de leurs terres, Bonafos, Guerre et peut-être Cazals. Lors de l'hommage qu'il rend en 1259 à Alphonse de Poitiers, Gasc de Pestilhac tient seul la totalité du château de Pestilhac et seulement un tiers et un huitième de la vila. En 1261, la bastide de Villefranche-du-Périgord est fondé sur la terre de Viel-Scieurac appartenant à Bertrand de Pestilhac (Françoise Auricoste, La bastide de Villefranche-du-Périgord capitale de la châtaigneraie (1261-1800), tome 1, p. 35-37). Amalvin de Pestilhac ne tient qu'une trente-deuxième partie du castrum avant que le roi lui impose la fondation de la bastide de Montcabrier (Jean Lartigaut, Entre deux courtines de châteaux. Une frontière entre Périgord et Quercy au Moyen Âge ?, p. 55, dans Château et territoire: limites et mouvances. 1re rencontre internationale d'archéologie et d'histoire en Périgord. Périgueux, 23-24-25 septembre 1994, Annales littéraires de l'université de Besançon, 1995 (ISBN 2-251-60595-9)).
  3. Françoise Auricoste, ''La bastide de Villefranche-du-Périgord capitale de la châtaigneraie (1261-1800), tome 1, p. 61, Éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 1992 (ISBN 2-87624-048-3)
  4. « Inventaire général : église paroissiale Saint-Louis », notice no IA46100016, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]